Gaston (2005), Tome 8 : Lagaffe nous gâte

Depuis mon enfance, je ne peux me plonger dans la lecture d'un Gaston Lagaffe sans me dire à l'avance que le rire sera au rendez-vous.
Sa flegme, sa maladresse, son inventivité désastreuse et ses innombrables compagnons animaliers en ont fait un véritable icône humoristique de la BD.
A chaque fois, c'est un pur plaisir de relire ses diverses aventures plus rocambolesques les unes que les autres.
petite étincelle d'humour à recommander en cas de morosité.

Franquin, au final, s'est senti tout-à-fait à l'aise pour développer ses magnifiques gaffes en une planche de son anti-héros.
Libéré des contingences d'aventures longues d'un Spirou dont il n'était pas le créateur et qui finissait par le lasser, Franquin mit toute son inventivité, sa malice et son immense talent graphique à cette planche hebdomadaire qu'attendait impatiemment le lecteur du journal Spirou.
Qu'allait encore inventer cette semaine, ce personnage lymphatique pour mettre la pagaille dans cette pauvre rédaction?
Comment allait-il (encore) faire échouer la signature des fameux contrats?
Quelles avanies subirait encore ce pauvre Prunelle (rogntûdjuuu!)?
Qui eut cru, au moment de son entrée à Spirou en 1957, que ce Gaston Lagaffe connaîtrait un tel succès?... Pensez-vous! Un héros qui fait tout sauf travailler!
Non mais...

Alors ça, pour nous gâter, il nous gâte le Lagaffe ! C'est la première fois que je relis une BD de Gaston Lagaffe depuis des années, et j'avoue que j'ai pris un réel plaisir à me replonger dans les aventures toujours plus loufoques de cet "inventeur" haut en couleur. Lagaffe, c'est du grand art. C'est drôle, c'est divertissant et ça n'a pas pris une ride... pour un album qui date de 1977 ! Les gags sont tous plus marrants les uns que les autres, et même si on a parfois envie de lui mettre une baffe à ce Lagaffe qui ne cesse de faire tomber à l'eau les contrats de son collègue Prunelle, on ne peut que le trouver attachant !

Un album qui offre à Gaston des terrains de jeux variés: le bureau où il cause quelques catastrophes avec entre autres ses recettes de cuisine et sa boule de bowling, parfois avec la complicité de son ami Jules-de-chez-Smith, la plage, la rue avec Longtarin.
Un thème qui revient également est la protection des animaux.
Un bon album mais j'ai un faible pour les albums dans lesquels la plupart des gags se déroulent au bureau.

Huitième album de Gaston Lagaffe de l'année et toujours aussi drôle! 

Une floppée de gags comme dans les albums précédents : sa voiture qui fait des siennes, le gaffophone qui détruit tout sur son passage arrivant même à endommager des jets militaires avant m^me qu'ils passent le mur du son, des problèmes de colle et de tuyaux, de cerf-volant puissant ...

Bref le génie gaffeur de Gaston à l'état pur ! Un Mr de Mesmaeker incapable d'aboutir avec ses contrats, Prunelle à bout, du courrier qui s'amoncelle faute d'être trié et distribué et Jules-d'en-face qui participe de plus en plus aux gags ! 

Bref 61 pages qui m'ont bien fait rire !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..

59 gags pleine page... On retrouve Gaston plus actif, ingénieux, mais aussi taquin car il cherche à piéger ses collègues. Comme quand il fait mine de téléphoner pour se faire envoyer une douche par le téléphone qui est en fait branché sur le robinet par "Jules de chez Smith d'en face"...

On a droit au gag 600... où Gaston a convié plusieurs potes pour monter un groupe, les "Moon Module". C'est là qu'il électrifie son gaffophone... et que l'on a droit à cet échange entre un pompier et Prunelle:
- Ne serait-ce pas encore un chef d'oeuvre de votre gars, là haut, qui a déjà fait les 400 coups??
- Non, pas 400, six cents !

Beaucoup d'interaction entre Gaston et son entourage, Lebrac, Prunelle (qui vouvoie Gaston), de Mesmaeker, ou Mam'zelle Jeanne. Mais plus de Fantasio.

On assiste même aux vacances (courtes) de Gaston à la plage (2-3 gags). Et un autre grand moment: quand de Mesmaeker séduit par une invention de Gaston se sert des contrats de Prunelle pour rédiger un brouillon de contrat pour l'invention de Gaston.

Gaston bon vivant et souvent plein de bonne volonté, et souvent dynamique et avec du répondant (physique ou verbal), donc loin du flemmard des débuts.

Cet album n'est ni le meilleur ni le plus décevant de la série. Un Lagaffe ordinaire et c'est déjà beaucoup.
Ca se lit à petite dose, un peu le soir pour s'endormir de bonne humeur, ou un peu le matin pour partir du bon pied.
J'aime cet humour bon enfant, sans message, sans méchanceté, qui nous aide à retrouver nos coeurs d'enfant. C'est cette pureté qui permet à Lagaffe de si peu vieillir, alors que le cadre dans lequel il évolue n'existe plus...

Gaston Lagaffe ne se critique pas, ne se commente pas.
Il se lit avec passion, on observe les dessins avec minutie, on déchiffre les textes et surtout on n'oublie pas la signature de Franquin

n°8 de la SaGaston. Avec Gaston la cuisine , la musique (si on peut employer ce terme pour les gaffophoneries) ,l'automobile (si on peut nommer ainsi son véhicule antédiluvien) ,et le bricolage deviennent des activités à risques ,pour lui et pour les autres . Victimes préférées :De Maesmaker (Gaston est contratophobe) ,Longtarin (Gaston est un peu anar) et Prunelle (Gaston revendique fermement le droit à la paresse) . Quant à M'zelle jeanne , elle est consentante !

Se plonger dans un Gaston Lagaffe est toujours synonyme de plaisir et de rire.

Sa flemmardise légendaire, son inventivité qui tourne toujours au désastre, ses habituels compagnons animaliers en ont fait une véritable star de la bande dessinée humoristique.

Les aventures de Gaston sont toujours très rocambolesques mais c'est un personnage "haut en couleur" auquel on ne peut que s'attacher.

Dites-vous que cet album date de 1977 et qu'il n'a pas pris une ride. Une véritable fontaine de jouvence !

À lire quand vous êtes au fin fond de votre lit grippée avec une entorse au genou pour combattre la maladie et la morosité ambiante.