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Flammarion (01/01/1900)

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La plus ancienne (et unique) édition de ce texte que l'on trouve dans le catalogue de la BNF date de 1911 (La liseuse [Texte imprimé] / Léon Frapié. - Paris : C. Lévy, (1911). - 292 p. ; in-18. Notice n° : FRBNF30461646).
L'édition que j'en possède n'est pas datée; un cahier de format magasine édité par E. Flammarion dans une collection à 1 franc 25, "Le roman d'aujourd'hui". le texte est ramassé sur deux colonnes dans ce cahier de 71 pages. Deux bois de H. Gazan illustrent les première et quatrième pages de couverture.

Étonnant roman faisant la promotion de la lecture; les livres - en particulier les romans - sont pour l'âme ce que les miroirs sont au visage; ils vous révèlent à vous même et vous transforment la bourgeoise désoeuvrée en sainte sociale toujours prête à secourir les pauvres gens. A la façon de Mille et une nuits ou du Don Quichotte, plusieurs petits récits tous aussi intéressants et édifiants les uns que les autres sont insérés dans le récit principal. Celui-ci vous fait vivre la transformation d'Aline (la liseuse) puis la transformation de son couple grâce à la lecture des romans.
Un des éléments les plus singuliers et cocasse de ce roman est l'exposition d'un l'antagonisme moral au sein des fonctionnaires mâles de la fonction publique d'alors; les "béchistes" qui considèrent que toutes les caresses sont permises dans les ébats conjugaux et les anti-béchistes, qui considèrent qu'il importe de modérer l'activité érotique avec leurs épouses afin que celles-ci ne prennent pas goût à des sensations qui pourraient dévoyer leur vertu conjugale (quitte pour l'homme à devoir libérer ses ardeurs en sollicitant les amours tarifées)
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Moi, dit-elle, j'ai au moins cet avantage de "vouloir". Seulement, je ne discerne pas quelle est ma meilleure aptitude. Je sais bien que je ne serai pas supérieure en étant simplement la femme de mon mari, eût-il cent mille francs d'appointements par an, et d'autre part je sais aussi que pour être une femme méritante, je n'ai pas besoin d'accomplir des actions d'éclat, ni de faire des découvertes savantes, je puis être telle, sans sortir de ma sphère, par bonté agissante... Alors, Berthe, toi qui me connais, indique-moi mon génie... Ce je ne sais quoi de généreux dont la révélation me fera distincte des femmes quelconques?
Mme Charmin se récria:
- Oh! mais non!... Ta sensibilité dominante, il faut que tu la trouves toi-même! Il serait sans effet de te l'indiquer (en admettant que je ne me trompe pas), il faut que tu la vibres.
Aline fit une moue piteuse:
- Mais, ma chérie, comment veux-tu que je trouve? Il y a trop d'aspirations en moi...
Elle taquinait du doigt le sucrier, le pot à crème, les pièces délicates du service à thé comme si elle tâtait ses aspirations diverses, et sa voix pleurait presque:
- Savoir, c'est comparer. Au physique, parbleu, on a des miroirs pour connaître son image; mais comment se regarder l'âme? Comment voir, - afin de le cultiver, - ce qu'on a de plus beau en soi?
Elle apercevait son visage et celui de son amie dans la glace enguirlandée d'un panneau; elle comparait sans trop de désolation, car un sourire lui vint:
- Voyons Berthe, on éveille l'enthousiasme conquérant de son mari, par son charme plastique... eh bien, on doit éveiller la puissance intellectuelle de ce monstre aimé par sa beauté d'âme... je cherche quoi dévêtir de mon âme pour rendre Charles fort et généreux de pensée...
Mme Charmin se renversa au dossier de son fauteuil et répliqua lentement, le front haut et ensoleillé par la clarté blanche venant du jardin.
- Tu brûles, ma jolie; voici le secret: il y a des miroirs à âmes, comme il y a des miroirs à visages... les miroirs à âmes s'appellent les livres.
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