Mais, tandis que les Shillluks tiennent leurs rois en grand respect, leur témoignent même une vénération religieuse et prennent toutes les précautions possibles contre leur mort accidentelle, ils ont, eux aussi, "la conviction qu'on ne doit pas permettre au roi de tomber malade ou de vieillir, de peur que, à mesure que sa vigueur diminue, le bétail ne s'affaiblisse ou ne devienne stérile, que les récoltes ne pourrissent dans les champs.." Pour éviter ces calamités, il était d'usage chez les Shilluks, de mettre régulièrement à mort le roi, dès qu'il montrait des signes de maladie ou d'abattement..... Non seulement le roi shilluk, dès les premiers symptômes de déclin, pouvait être ainsi mis à mort avec tous les honneurs qui lui étaient dus, mais ... il pouvait, à n'importe quel moment être attaqué par un rival et avoir à défendre sa couronne en un combat sans merci
Sous le cèdre argenté, à l’ombre de ses larges branches
Dans Enna, par monts et vallées, elle pousse un gémissement,…
Elle gémit sur l’arbre sans racines,
Elle gémit sur le blé sans épi….
Elle pleure la grande rivière ou aucun saule ne croit ;..
Elle pleure un étang que les poissons ont fui ;
Elle pleure la clairière dénuée de roseaux ;
Elle pleure les forêts d’où les tamaris sont absents ;
Elle pleure la plaine où aucun cyprès ne s’élève
un ancien usage voulait, lors d’un très grand danger, que le chef d’une cité ou d’une nation donnât la vie de son fils chéri pour le salut de tous, en rançon aux démons vengeurs