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EAN : 9782715232273
240 pages
Le Mercure de France (15/09/2011)
2.93/5   27 notes
Résumé :

Gaston est un très grand prématuré. A sa naissance, il a été séparé de son jumeau. Dans le service néonatal de l'hôpital de Rouen dont l'entrée est gardée par la statue de Gustave Flaubert, il lutte pour respirer. Gaston, c'est mon fils. Gustave est le "patron" des écrivains. Il refusa d'être père pour écrire Madame Bovary ou L'Education sentimentale. Il y a des moments où l'o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Pour Olivier Frébourg, la littérature est une obligation et l'écriture une nécessité. Olivier et Camille, déjà parents de deux garçons, attendent pour septembre la naissance de jumeaux. Weekend de Pentecôte, un voyage à Saint-Malo sur les traces des étonnants voyageurs déclenche un accouchement prématuré, l'un des jumeaux, Arthur, ne survit pas, Gaston, l'autre jumeau se retrouve au CHU de Rouen dans le service des grands prématurés. Rouen, qui est la ville de naissance de Gustave Flaubert est aussi la matière fondatrice de son oeuvre. Tout dans la cité rappelle, à Olivier Frébourg, l'auteur de « Salammbô » et en rendant quotidienne visite à son fils à l'hôpital, il va mettre ses pas dans ceux de l'écrivain.

Flaubert n'a jamais eu d'enfant, il craignait que le mariage et la paternité tarissent son inspiration, il veut être libre et maman Flaubert n'est jamais loin. Frébourg lui veut être mari, père, écrivain et éditeur, est-ce possible ?

Voilà un bien étonnant récit qui oscille entre autofiction et biographie littéraire. L'écriture est sèche et nette qu'en elle décrit le quotidien des grands prématurés et de leur famille dans l'hôpital public, quand elle ausculte les dégâts occasionnés par la mort d'un enfant sur le couple. L'écriture devient ironique et Flaubertienne quand justement l'auteur nous entraine sur les pas du grand écrivain normand et nous en livre une drôle de biographie.

« Découvrir Flaubert à 14 ans c'est une malédiction. On ne peut plus se passer de lui » écrit Olivier Frébourg, il a réussi son pari, il nous émeut par un drame intime et personnel, et grâce à sa passion de la littérature nous donne envie de lire ou relire Flaubert.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le narrateur a 41 ans. Il dirige une petite maison d'édition. Il est marié, a deux garçons et sa femme, Camille, est enceinte de jumeaux. Beaucoup de bonheur à venir, en somme. Mais voilà, l'accouchement se déclenche trop tôt : un des bébés meurt et le second est placé en couveuse, avec un avenir incertain. « J'imagine notre enfant, cet enfant. À quoi ressemble-t-il ? Dans quel enfer est-il ? Surtout ne rien incarner, chasser toute certitude de vie. » (p. 26) Comment accepter cet accouchement prématuré, comment surmonter la mort d'un être à peine né et comment calmer l'immense chagrin du père ? « La douleur nous rend anarchiste, le chagrin fou. Je n'en veux à personne. Je me sens seul responsable de cet effroi. » (p. 62) Relié à des fils et à des moniteurs, le petit Gaston lutte pour survivre, chaque heure étant une victoire. Sait-il, au fond de lui, qu'il doit se battre seul après avoir partagé une chaude matrice avec un autre lui-même ? « Il manquera toujours un enfant sur la banquette arrière. » (p. 98) le mari observe son épouse, elle qui a failli mourir pendant l'accouchement, et comment elle compose avec le chagrin et le deuil. « Ce qui passe par Camille est endurci dans le fond et adouci dans la forme. Camille a été foudroyée par une vague qui est passée sur elle. Elle s'est relevée. Il reste des traces de la vague. » (p. 137) Un couple peut-il survivre à la perte d'un enfant ? Peut-il ne pas céder aux accusations douloureuses ? « Est-ce supportable pour une mère ? Donner la vie et la mort dans le même temps ? » (p. 153)

Face à ce drame, la figure de Gustave Flaubert s'impose, lui dont la statue trône à l'entrée du CHU de Rouen. Flaubert a refusé toute sa vie d'être père pour ne se consacrer qu'à son travail d'écrivain. Ce n'est pourtant pas ce qu'a fait le narrateur, heureux père de famille. Entre les pensées consacrées à son fils en couveuse, à ses fils plus grands qui ne comprennent pas vraiment la situation et à sa femme, le narrateur déploie des réflexions sur les oeuvres et la vie de Gustave Flaubert et établit des parallèles avec ses propres expériences d'auteur et d'éditeur. « La mort de l'enfant est devenue un genre littéraire. Il est impossible pour un écrivain qui subit cette catastrophe de ne pas en faire un linceul de papier. Combien de parents ont perdu leur enfant sans encombrer les librairies ? » (p. 187) Hélas, il m'a semblé que les passages traitant de Flaubert et de son oeuvre brisaient le rythme et noyaient l'émotion. Il faut dire que l'auteur est un monstre qui s'impose. Et peut-être était-ce voulu de briser ainsi l'arc sensible pour soulager le chagrin et tenter d'échapper à la douleur. Mais de mon point de vue de lectrice, la narration du deuil y perd en puissance. « Mais quelle idée d'accoler Gustave à Gaston ? Faut-il être empoisonné par la littérature ? Laissons cet enfant dans la vie. Ne lui colons pas de fantômes littéraires. Qu'il reste libre ! Pourquoi lui donner un jumeau de substitution ? » (p. 201)

Ce roman m'a énormément touchée et ce n'est pas vraiment surprenant pour qui me connaît. À mes yeux, la gémellité est un miracle, un trésor. Quel bonheur d'être deux ! Dans ma fratrie, je me définis en tant que grande soeur de mes cadettes (elles aussi jumelles), mais avant tout comme jumelle. Je ne suis pas l'aînée en tant que fille aînée ayant un jumeau étant lui-même fils aîné. Je suis jumelle, la « grande », à la rigueur. Les histoires de jumeaux me bouleversent parce qu'elles remuent en moi des terreurs plus ou moins secrètes.
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"Alors pourquoi s'entourer de ce petit tas de livres sur les enfants morts ? Quand je parviens à en lire quelques lignes, ils me paraissent étrangers : j'essaie de trouver en eux une improbable consolation. La mort d'un enfant est devenu un genre littéraire. Il est impossible pour un écrivain qui subit une catastrophe de ne pas en faire un linceul de papier. Combien de parents ont perdu leur enfant sans encombrer les librairies ?" C'est bien le problème que me pose ce livre. Gaston, c'est le premier jumeau prématuré de l'auteur qui pendant plusieurs semaines lutte pour la vie dans le service de néonatalité de l'hôpital de Rouen. Gustave, c'est Flaubert, admiré, vénéré, dont la statue (du commandeur pour Le Normand et l'écrivain qu'est Olivier Frébourg) garde l'entrée de l'hôpital. Entre les deux, l'enfant déjà mort, le petit jumeau de Gaston, Arthur, qui n'a pas survécu à l'accouchement. L'auteur construit un récit qui nous livre, entrelacés, le déroulement et les circonstances de sa catastrophe intime, et les fragments de la vie et de l'oeuvre de Flaubert dans les résonnances et les correspondances qu'ils font naître durant ces périodes de chagrin et de larmes. Que penser de ce livre ? Les critiques sont unanimes ("Gaston et Gustave" a reçu ex aequo avec le livre "Dépaysement : voyages en France" de Jean-Christophe Bailly, le prix Novembre il y a quelques jours) et saluent un récit bouleversant. Et moi ? Rendue allergique à ces récits « autour de l'enfant mort » devenus comme le signale lui-même l'auteur un "genre littéraire" et auquel il se défend intelligemment à l'avance de participer, j'ai dû vraiment me faire violence pour poursuivre ma lecture au-delà des premières pages. Si la catastrophe humaine que vit l'auteur ne peut que faire écho à ce qu'il y a de plus sensible en nous, il n'empêche qu'un certain agacement a fini par m'envahir d'être ainsi conviée malgré moi à la représentation de la vie de l'auteur qui, au fond, semble tellement convenue et attendue (son métier d'éditeur, sa femme artiste, ses enfants, la famille, les amis, les écrivains-voyageurs et j'en passe, tous formidables...). Mais une fois cet écueil passé (les métaphores maritimes sont légion dans le livre), de belles pages sont offertes. Car l'auteur a du talent et sait écrire. Au fur et à mesure que l'on avance dans le récit, qu'il nous livre avec beaucoup d'enthousiasme son exercice d'admiration pour Flaubert, paradoxe ( ?), plus son récit intime semble se libérer et peut se partager avec son lecteur. Un des objectifs du livre ?
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Olivier Frébourg est un écrivain qui s'apprêtait à être père. Mais c'est trois mois avant terme que les jumeaux que sa femme attendait sont arrivés. Arthur est mort. Gaston, lui, a survécu. Mais c'est une douloureuse attente que les parents s'apprêtent à vivre. Soigné dans un service de néo-natalité, le jeune prématuré doit se battre pour survivre. Entre espoir et cauchemar, le père tente de maintenir la tête hors de l'eau en convoquant la grande figure de Flaubert, dont la statue orne l'entrée de l'hôpital. Un auteur qui a toujours refusé la paternité pour mieux écrire et auquel s'est beaucoup nourri Olivier Frébourg.

Olivier Frébourg n'est pas le premier auteur à se pencher sur le deuil d'un enfant.
Cette tragédie qui le frappe de plein fouet est un véritable naufrage pour l'auteur qui va développer une culpabilité certaine. Cette escapade à Saint-Malo était-elle une bonne idée ? N'a-t'elle pas involontairement provoqué cet accouchement prématuré ? A-t'il fait les bons choix dans sa vie ? Cette vie voyageuse et aventureuse qui a toujours été la sienne est-elle compatible avec la vie de famille ? Père heureux de 3 grands enfants, l'auteur s'interroge pourtant sur la figure du père et de l'écrivain. Peux-t'on porter les deux rôles en même temps ? Pour Flaubert, la réponse est non. le prolifique écrivain a, pour sa part, fait le choix de l'écriture alors que Frébourg a pris les deux casquettes. A tort ?
Entre confession douloureuse et réflexion littéraire sur l'écriture et sur Flaubert, Gaston et Gustave n'échappe pas à une certaine forme de voyeurisme. Frébourg n'hésite pas à confier ses peurs, ses sentiments, sa colère, son quotidien de père de prématuré. Il nous narre l'infini de ces journées, à attendre un signe de bien portance de l'enfant survivant, à craindre les rechutes, nombreuses, à refuser le coup de fil du matin qui annoncerait le pire. Il décrit l'horreur d'avoir à faire le deuil de celui qui n'eut pas le temps de vivre, l'organisation de sa crémation, sa solitude face à sa douleur, l'équilibre de la famille qui est brisé.
Il s'interroge sur sa vie, sur la manière dont il l'a conduite faisant peu à peu le lien avec celle de Flaubert. Tissant des parallèles entre eux deux, il nous conduit peu à peu dans l'intimité du grand homme, détaillant parfois des pans biographiques de l'auteur, explicitant certain faits d'écriture, certaines conduites qui le ramène à son propre statut d'écrivain.
S'il parle de lui en toute sincérité, Frébourg garde pourtant une certaine pudeur. Rien ne sera dit ou presque de ses relations avec la mère des jumeaux, de son propre ressenti à elle. Une femme qui semble un peu absente ici et qui d'ailleurs finira par l'être tout à fait envers l'auteur. Un point de vue que l'on pourrait regretter sauf que le sujet n'est pas là.

Se penchant sur sa propre douleur, sa propre culpabilité, Frébourg nous oblige malgré tout, d'une certaine façon, à voir le délitement de sa vie, à partager peut-être une part intime qui ne nous concerne pas. Comme pour le "roman" de De Vigan qui m'avait gênée, le lecteur se voit plongé dans la vie d'un homme qu'un bouleversement soudain plonge dans une terrible souffrance. S'il est impossible de rester de marbre devant ce drame humain, il n'empêche qu'on assiste à une période très personnelle de l'auteur. C'est un homme plutôt bourgeois qui fréquente des milieux intellectuels élevés, à qui la vie réussit et qui semble mener une vie facile ponctuée de belles amitiés et de nombreux voyages. Jusqu'au jour où la machine se grippe et le conte de fées se termine.
Néanmoins, Frébourg réussit peu à peu à donner de l'ampleur à son récit. Se soustrayant quelque peu à son histoire personnelle, le livre prend un tour plus intéressant lorsque ce dernier pénètre plus profondément dans la vie de son auteur fétiche. Animé d'une belle plume qu'on ne peut lui enlever, Frébourg m'a beaucoup plus convaincue dans sa réflexion littéraire que sur sa propre expérience de la prématurité.
C'est donc un axe d'écriture assez original que de mettre en écho sa propre vie avec celle d'un grand auteur. Si le décalage est grand entre les deux auteurs, les passerelles m'ont semblées pertinentes tout en laissant malgré tout un sentiment ambigu de mélange des genres.
Gaston et Gustave est donc un document qui ne remportera pas l'adhésion de tout le monde.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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J'avoue sans honte aucune que je ne connaissais pas Olivier Frébourg jusque-là, à une nuance près : j'ai découvert qu'il était le fondateur des Editions des Equateurs, et ça au moins ça me parlait.
Dans "Gaston et Gustave", Olivier Frébourg se livre dans une pudeur maîtrisée.
Il parle de lui, de l'insatiable voyage, du lecteur, du directeur littéraire mais surtout du père qu'il est pour Gaston, son fils prématuré.
Avec sa femme Camille, enceinte de jumeaux, et leurs deux enfants, ils forment une famille heureuse attendant avec impatience l'arrivée de deux nouveaux êtres, mais une nuit tout bascule, Camille accouche prématurément et est sauvée in extremis, tout comme Gaston, ce qui ne sera pas le cas de son jumeau : "Nous croyons que faire des enfants est l'apothéose de l'amour, de notre intimité, du mystère humain et nous découvrons que la Loi, grande ou petite, divine ou mesquine, nous surveille dès la vie utérine.".
Olivier Frébourg et sa femme ont connu l'envers de la maternité joyeuse, celle présentée d'ordinaire, car oui, on a tendance à l'oublier hormis pour ceux qui l'ont vécu, mais la maternité et l'accouchement peuvent être source de drame et tout ne se déroule pas toujours bien.
Avec sa femme convalescente, un fils à inhumer, un autre placé en soins intensifs en couveuse qui lutte pour sa vie, et deux enfants à la maison, c'est à cela qu'Olivier Frébourg a dû faire face, un univers auquel il ne s'attendait pas et pour lequel il n'était pas préparé, car personne ne l'est : "J'ai basculé, quitté le monde de l'espérance pour quoi au juste ? Une contrée incertaine qui doit être un peu celle des limbes.".

En même temps qu'Olivier Frébourg parle de Gaston, son fils miraculé qui s'accroche à la vie, il parle aussi d'un auteur qui compte beaucoup pour lui dans sa vie, normand comme lui : Gustave Flaubert.
D'où le titre du roman, qui raconte l'histoire de Gaston mais se plonge aussi dans celle de Gustave.
Gustave Flaubert est un auteur qui inspire toujours Olivier Frébourg, celui-ci se lancera même dans ses traces pour se reconstruire tandis que son couple aura volé en éclats, mais ici il se demande si ce qui lui arrive n'est pas le revers de la médaille de son admiration pour cet auteur : "J'avais la conviction que ma lecture de Flaubert dans laquelle je m'étais délecté comme un cochon s'ébattant dans sa boue avait détruit toute possibilité d'harmonie.".
Quand on vit un événement tel que celui qu'a connu Olivier Frébourg, je crois que l'on perd ses repères et que l'on s'accroche à tout et n'importe quoi.
Il n'empêche, je n'apprécie pas particulièrement comme auteur Gustave Flaubert mais je ne me suis pas pour autant ennuyée de le voir si présent dans ce roman.
Non, cela ne m'a donné envie de le relire ou de lui laisser une seconde chance (un jour peut-être), mais j'ai apprécié toute la réflexion menée par l'auteur et les parallèles qu'il tisse entre sa vie, ses drames, et ceux connus par Gustave Flaubert.
Malgré un récit très personnel, j'ai été touchée par cette mise à nu d'Olivier Frébourg, il a su utiliser les bons mots pour parler de ce qu'il a vécu tout en restant pudique.
J'ai trouvé qu'il avait des réflexions justes par rapport à sa situation personnelle mais aussi en tant que père : "Un père, un homme qui ne s'écroule jamais, fait front, ne montre pas ses doutes; une ombre qui retraverse sa propre enfance.".
C'est quelque chose que l'on m'a déjà dit, que l'on revit son enfance en regardant celle de ses enfants.
Néanmoins, je trouve tout de même que l'histoire personnelle de l'auteur de deuil d'un enfant finit par se noyer dans ses réflexions et ses longues narrations sur Gustave Flaubert, à moins que ce ne soit volontaire de sa part et une façon pudique de masquer partiellement une cicatrice encore douloureuse.

"Gaston et Gustave" m'a permis de découvrir un auteur à travers un pan tragique de son histoire personnelle mais aussi de découvrir autrement le monstre littéraire qu'est Gustave Flaubert, une belle lecture teintée de la douceur Normande.
Lien : https://lemondedemissg.blogs..
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critiques presse (5)
LeMonde
25 novembre 2011
Un livre terrible et bouleversant. Et tant pis pour les critiques qui aimeraient que soit évité tout pathos : "J'éprouve tout le contraire, écrit Frébourg, je ne me sens en harmonie avec Gaston et Arthur que dans les larmes."
Lire la critique sur le site : LeMonde
LePoint
18 octobre 2011
Olivier Frébourg est conscient de n'être pas le premier auteur à offrir un tombeau de papier à un enfant mort, comme à dire la difficulté des écrivains d'aujourd'hui à donner vie à autre chose qu'à leur propre existence. Mais ressusciter ses morts, n'est-ce pas la plus belle paternité dont puisse rêver un auteur ? Ce serait la morale de ce livre touchant et pudique, jusque dans l'impudeur.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro
03 octobre 2011
En contrepoint à ces jours de souffrance restitués dans leur âpre vérité, le père convoque la figure de Flaubert, son voisin normand de Croisset, dans un va-et-vient magistral entre la réalité anxiogène [...] et la littérature qui permet de ne pas sombrer […].
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
23 septembre 2011
Gaston et Gustave mêle le récit intime et l'essai littéraire. Son énergie est celle du désespoir de l'homme à la mer. […] Bouleversant, son Gaston et Gustave ne se départit jamais d'une souveraine pudeur.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Bibliobs
23 septembre 2011
Dans ce livre qui semble écrit dans l'urgence et sous perfusion, où la méditation est sans cesse bousculée par des cris, il ne cache rien de tous les états par lesquels il passe: l'abattement, la colère, le remords, les larmes, l'énergie du désespoir, la révolte, la soumission, l'envie de se taire, le besoin de hurler, mais aussi l'espoir.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Pour la plupart d'entre nous, la procréation est la seule création. Afin d'éviter peut-être de se confronter à la solitude, à ses propres démons. J'aime la phrase de François Nourissier "faire des livres ou des enfants". la littérature et la paternité, même affaire de transmission.
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« Il est notre joie grave, cette ascèse auprès de laquelle nous allons nous recueillir, un combat qui nous élève. » (p. 148)
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Le comptage des heures est essentiel dans la vie de Flaubert. Vu de Paris cet homme semble avoir tout son temps. Pas d'enfant. Pas de travail. Pas d'obligation de gagner sa vie. C'est le temps du soupir postcoïtum. Puis celui de la respiration...
Et puis il y a le temps de l'inspiration un peu sucrée - c'est si rare chez Flaubert - ...
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« Mais quelle idée d’accoler Gustave à Gaston ? Faut-il être empoisonné par la littérature ? Laissons cet enfant dans la vie. Ne lui colons pas de fantômes littéraires. Qu’il reste libre ! Pourquoi lui donner un jumeau de substitution ? » (p. 201)
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La perte ! Ecrire non pour réparer ou combler mais pour envelopper la vie dans du papier, créer en empruntant une voie détournée, ne pas devenir fou devant le vide.
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Vidéo de Olivier Frébourg
Et si nous vivions aujourd'hui dans un territoire occupé, pris au piège de nos écrans ? C'est ce qu'affirme l'écrivain et éditeur Olivier Frébourg. "Un si beau siècle" (Éditions des Équateurs) est un pamphlet contre le totalitarisme des écrans, qui oppose le temps de la poésie, la beauté et la lenteur pour sortir de l'accélération du temps et de l'enfer des écrans.

Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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