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EAN : 9782710330547
176 pages
La Table ronde (24/04/2008)
3.67/5   9 notes
Résumé :
« Lisbonne. Je m'y coulerai, j'y reviendrai. Ces allers et retours seront des caresses, des oscillations : les matins du Portugal, le ciel bleu au-dessus des maisons, l'air du Tage et l'incertitude déchirante qui gouverne toute vie portuaire. Longtemps, nous avions gardé ce mot de passe sur nous et entre nous : Lisbonne. Si l'aventure tournait mal, si l'histoire devenait trop noire, la ville blanche serait notre point de chute. Tu avais cette excentricité des femmes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
«Une ville étrangère, une femme, un voyage, un amour. Nous croyions avoir un destin avec cette panoplie.»
Ce récit est composé comme une mosaïque dont les tesselles s'étoilent autour de Lisbonne et d'une femme aimée vers lesquelles l'auteur ramène régulièrement son récit.
Olivier Frébourg nous entraîne dans ses déambulations à travers la ville blanche, imprégnées d'une mélancolie pleine de tendresse, entre veille et sommeil, le cerveau parfois embrumé par l'absinthe ou abruti par le gin. Il se remémore les lieux visités en compagnie d'une femme qui est à elle seule toutes les femmes. «D'où venais-tu ? Je me disais que ton excentricité avait des origines russes, que tes yeux noirs allaient jusqu'à la Circassie et que ton goût pour l'ésotérisme puisait ses racines à Samarcande.»
Mais son amour des ports ne serait-il pas encore plus grand qui le fait glisser de Lisbonne à Buenos Aires pour «donner à la saudade une cambrure argentine».
Errance au gré des ports, à bord de paquebots de la Compagnie Générale transatlantique dans son enfance, nostalgie des beautés d'un monde disparu ou en voie de disparition, il se sent «d'une génération qui a préféré l'économie à l'aventure, le confort à la fracture...»
et à Buenos Aires il devient un porteno, un immigré fuyant l'Europe épuisée. «Au bout du compte la vie rêvée a toujours été pour moi une dérive insulaire ou portuaire le long des côtes qui n'intéressent plus personne.»
«Tu sais qu'en Argentine, au Portugal ou ailleurs je ressens ce bonheur vibrant que je n'éprouve plus en France. le tango et le fado donnent à ma vie un peu de gravité.»
On se laisse sans peine emporter et bercer par la voix cassée qui imprègne ce livre d'une profonde nostalgie amoureuse.
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« le Portugal est un pays où l'on est heureux, où je crois nous pourrions vivre agréablement. Il a pour lui le climat, les paysages, l'océan et aussi le climat moral d'un vieux et glorieux royaume européen avec de vastes colonies, un empire d'outre-mer. Comme la Hollande. En Europe, les petits États ont toujours été et seront toujours ceux où l'on vit le mieux. » C'est par cette citation de Valéry Larbaud que débute Souviens-toi de Lisbonne d'Olivier Fribourg (publié à La Table Ronde).

Et en compagnie du narrateur, dans ce récit qui s'adresse à une femme qu'il a emmenée à Lisbonne et avec qui il a sillonné le Portugal, cette femme venue d'ailleurs, cette femme aimée, nous parcourons Lisbonne. Nous en découvrons les odeurs et les couleurs. Les sons. Cette ville qui lui fait écrire ceci : « Il n'y a pas d'autre pays où nous avons connu cette magie du matin. Les mélancoliques ne supportent pas le déclin du soleil. Il y avait le Tage, ses vapeurs, le blanc, le jaune, le bleu de la ville lavés par l'eau, mélange de rosée, d'eau de source, d'embruns. Lisbonne n'étais si intime que j'avais l'impression de ne pouvoir vivre ailleurs : comme si les toits et le port m'avaient vu naître. »

Et pourtant, il ira ailleurs. En Argentine, entre autres. Où Buenos Aires lui rappellera Lisbonne. Où le tango portera en lui le même cri que le fado. Mais tout le ramènera vers la ville aimée entre toutes. Peut-être pour une dernière fois. Pour se souvenir d'elle dont on ne saura qu'à la dernière page le destin.

« Lisbonne. Je m'y coulerai, j'y reviendrai. Ces allers et retours seront des caresses, des oscillations : les matins du Portugal, le ciel bleu au-dessus des maisons, l'air du Tage et l'incertitude déchirante qui gouverne notre fie portuaire. Longtemps, nous avons gardé ce mot de passe sur nous et entre nous : Lisbonne. Si l'aventure tournait mal, si l'histoire devenait trop noire, la ville blanche serait notre point de chute. »

Qui rêve de Lisbonne quand il aura lu ce récit plein de finesse, à la gloire des poètes et des navigateurs qui ont façonné l'histoire du Portugal, ne pourra désirer qu'une chose lui aussi : se couler dans cette ville. Peut-être même pour toujours.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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J'ai vraiment adoré ce livre, bien écrit et rédigé à coup sûr par un amoureux des voyages et de Lisbonne. Olivier Frébourg nous promène dans cette ville fabuleuse et nous parcourons aussi le Portugal, traversant même l'Atlantique de fado en tango pour rejoindre l'Argentine et Buenos-Aires. Dans ce livre il est question d'amour, mais aussi question de bateaux, de mer, de Tage, d'Histoire, de poésie, de grands écrivains, de Pessoa, de Sintra... Ce merveilleux roman me donne plus que jamais envie de visiter cette ville... Ce texte est un coup de coeur. Je l'ai lu et relu sans m'en lasser. Et je le conseille à tous les amoureux des villes maritimes.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Lisbonne. Mieux, LisbonneS. le même « s » que Morand ajoutât à ses Venises. Olivier Frébourg aurait très bien pu titrer ainsi son livre ; ce récit de voyage au Portugal dans lequel se greffe une sorte de longue lettre à l'être aimé et perdu...
Lien : http://www.denecessitevertu...
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Un texte sous forme d'ode à l'amour. L'amour de Lisbonne, l'amour perdu d'une femme. Une lecture pleine de mélancolie.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je regrette le temps où l'on arrivait au Portugal par bateau. J'ai passé des heures devant un cargo grec, au coeur de la ville, à côté de la place du Commerce. Les vieux bateaux accostent les toits d'Alfama et de Lapa. Tout est maritime à Lisbonne. De la tour de Belém, "la loge du portier de l'Europe dont Lisbonne était l'antichambre", à la banque Ultramarine des Açores, aux boutiques d'accastillage de la rue de Sao Paulo. De l'azulejo bleu et blanc représentant frégates et caravelles à des écrivains qui sont les argonautes de notre littérature. De ses librairies contant des aventures de flibuste à ses cafés pareils à des embarcadères.
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Je ne suis rien
Jamais je ne serai rien.
Mais je porte en moi tous les rêves du monde.

Je me récite ce vers de Pessoa, en pensant comme lui prendre la route de Sintra à bord d'une Chevrolet noire. Pessoa, Ulysse resté à quai en faisant voguer ses hétéronymes sur toutes les mers du monde.
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De Lisbonne, je devais glisser vers Buenos Aires, donner à la saudade une cambrure argentine. Ma vie n’est plus que tango et fado. Le Portugal et l’Argentine se confondent dans la même utopie, dans le même vacillement du monde, des corps et des êtres. Ligne de l’exil des Sudistes fuyant une Europe trop nordique. Si je voyage à bord d’un cargo, descendant le Tage, au point du soleil couchant, qui disparaît derrière Cabo da Roca, je sais que nous naviguons cap au 180 : Açores, Cap-Vert avant la mer libre qui nous emmène aux embouchures du Río de la Plata.
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Lisbonne. Je m’y coulerai, j’y reviendrai. Ces allers et retours seront des caresses, des oscillations : les matins du Portugal, le ciel bleu au-dessus des maisons, l’air du Tage et l’incertitude déchirante qui gouverne notre fie portuaire. Longtemps, nous avons gardé ce mot de passe sur nous et entre nous : Lisbonne. Si l’aventure tournait mal, si l’histoire devenait trop noire, la ville blanche serait notre point de chute.
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Il n'y a pas d'autre pays où nous avons connu cette magie du matin. Les mélancoliques ne supportent pas le déclin du soleil. Il y avait le Tage, ses vapeurs, le blanc, le jaune, le bleu de la ville lavés par l'eau, mélange de rosée, d'eau de source, d'embruns. Lisbonne m'était si intime que j'avais l'impression de ne pouvoir vivre ailleurs : comme si les toits et le port m'avaient vu naître.
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Vidéo de Olivier Frébourg
Et si nous vivions aujourd'hui dans un territoire occupé, pris au piège de nos écrans ? C'est ce qu'affirme l'écrivain et éditeur Olivier Frébourg. "Un si beau siècle" (Éditions des Équateurs) est un pamphlet contre le totalitarisme des écrans, qui oppose le temps de la poésie, la beauté et la lenteur pour sortir de l'accélération du temps et de l'enfer des écrans.

Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
>Géographie de l'Europe>Espagne et Portugal>Portugal, Açores, Baléares (12)
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