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Christofer Bjurström (Traducteur)
EAN : 9782841145027
407 pages
Ramsay (30/11/-1)
3.55/5   28 notes
Résumé :
Depuis sa petite enfance en Suède, Simon se sent véritablement différent... Un jour il découvre que Karin et Erik ne sont pas ses vrais parents. Solitaire, il trouve le réconfort auprès de ses chênes, dans la lecture ou dans l'écriture. Et lorsque l'ombre de la Seconde Guerre mondiale plane sur l'Europe, ce petit garçon juif se retrouve à l'écart des autres, avec un seul ami, Isak. Ensemble, ils devront lutter contre les affres de la honte et de la trahison.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Simon est un enfant introverti qui vit dans une famille d'accueil de la classe ouvrière suédoise, aux convictions de gauche, au bord de la mer près de Göteborg. Il ignore que ce ne sont pas ses parents véritables, du moins il n'en a pas conscience. Sa mère biologique Inga est la soeur de sa mère putative Karin; Simon est le fruit d'un printemps d'amour entre une suédoise et un violoniste juif disparu à Auschwitz. A l'école il a su vite faire disparaître les quolibets sur son ascendance sémite et sur sa brune apparence au milieu de ces enfants blonds, en faisant jouer les poings, comme Erik, son père adoptif lui a enseigné. Il y rencontre un petit camarade juif, d'origine allemande, Isak, dont le père est un riche éditeur. L'enfant a beaucoup souffert à l'époque à Berlin; les chemises brunes l'ont maltraité alors qu'il n'avait que quatre ans; il en garde une profonde fêlure psychique; alors quand des situations éprouvantes surgissent, sont esprit perd le contact avec la réalité, il se laisse gagner par la prostration. Il faut dire qu'il a sa mère internée dans un asile d'aliénés; lorsque les allemands envahirent la Norvège elle perdit irrémédiablement la raison. Une partie de la famille de sa mère à été exterminé, mais il lui reste une cousine rescapée de Bergen Belsen. Ainsi une belle amitié se crée, qui unira les adultes soudés autour des deux enfants.

A la lecture des premières pages, on peut trouver le style de Marianne Fredriksson sans saveur, parasité par des formulations faciles, des clichés rebattus. Néanmoins une impression de douce nostalgie, de pudeur se dégage du texte; le lecteur est plongé dans l'ambiance, dans une société suédoise assez rigoriste durant la deuxième guerre mondiale et la décennie qui l'a suivit, d'une certaine culture du silence, de préjugés qui ont la vie dure. On ressent quelquefois une atmosphère de vieille légende nordique, de paganisme mystique, de temps immémoriaux qui sourd entre les pages. le roman présente une belle réflexion sur la filiation, la découverte de soi, l'introspection, les capacités de la résilience chez l'homme; on y découvrira de belles pages sur les merveilles de la nature suédoise. Certes ce roman n'est pas le fruit d'une grande styliste, cela étant dit, la lecture aérée par de nombreux alinéas et paragraphes est aisée et courante, et le texte se laisse lire. Pas une oeuvre inoubliable certes, mais d'une particularité suffisamment intéressante pour qu'on la lise.
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voilà un roman qui nous entraîne au plus profond de nous même et nous pousse à nous demander où se trouve "notre salle du Roi des montagnes"...Quel sens donne-t-on à notre existence, qu'elle est la part de réalité de la vie...?

A travers l'histoire de Simon, cet enfant qui "a le sentiment que quelque chose ne tourne pas rond dans sa vie", on remonte le fleuve de l'enfance qui nous mène vers l'être que nous serons.

L'auteur nous emmène sur son île et nous décrit les grands espaces entourés des montagnes qui protègent ses forêts et ses lacs, ses légendes aussi.

Ce livre est un hymne à la vie mais aussi à la famille, notamment à l'amour parental.
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Un beau roman sur les interrogations d'un enfant avec à l'horizon la seconde guerre mondiale . Simon devra vivre avec sa nouvelle identité, et se découvrira un ami.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- La vague ne meurt pas. Elle ne peut pas disparaître, car elle ne succombe jamais à la tentation de la séparation.
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Le jour tira à sa fin, c'était le 7 mai et les bourgeons avaient commencé à éclore. (...) ...et Simon pensa que, cette nuit, personne ne tuerait personne en Europe. (...)
Helen débarqua avec le lait au beau milieu de tout ça. Elle avait un air solennel, elle les enveloppa d'un regard insistant et osa dire :
- Je trouve que vous devriez venir à la chapelle ce soir remercier Dieu pour la paix.
Ces mots ressuscitèrent Erik qui se leva d'un bond en criant :
- Et qui doit-on remercier pour la guerre et pour tous les morts?
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Bientôt il passa maître en la matière. Les mensonges lui dégoulinaient de la bouche, le premier en entraînait un deuxième qui en engendrait un troisième et ainsi de suite.
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Pour elle, la vie ne pouvait pas être expliquée, elle devait seulement être vécue. Supportée. (p.436)
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Tout ce que j'ai vécu, mes connaissances, mes joies et mes souffrances, mes souvenirs et mes efforts vont aboutir à une fin. Tout ce que tu connais, famille, enfants, foyer, idées, idéaux, tout ce à quoi tu t'es identifié, tu dois le quitter...
...Ce doit être ça la mort, ce renoncement. Et c'est fondamentalement ça qui cause la peur de la mort, pas vrai?. (p.440)
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