Très belle surprise cette histoire. Pourtant, avec sa petite moyenne sur livraddict, j'avais peur de me risquer sur un livre qui n'avait rien d'emballant… et c'est aussi pour cette raison que j'aime me pencher sur des bouquins qui sont si pointés du doigt. Histoire, j'avais droit à ce que j'aime trouver dans un thriller : Une très belle tension, de la manipulation, des mensonges et bizarrement, j'ai su me retrouver dans les victimes. Ce moment où la peau est autour de toi, t'empêche de respirer, te fait débloquer au point que tu ne sais plus ce que tu fais, en qui tu dois avoir confiance et te fait prendre conscience que malgré les belles paroles des gens, ben tu es seul. Toutefois, même si j'aborde cette critique avec des termes élogieux, y a quelques petits points qui m'ont chiffonnés. D'ailleurs, autant les exprimer dès maintenant.
Points négatifs :
- Des longueurs concernant la description des victimes. C'était assez plombant mais bon, fallait bien planter le décor.
- Les quelques petites scènes de sexe hétérosexuelles.
Et forcément, la petite romance qui a suivi tout ça.
Points positifs :
- La taille aléatoire des chapitres.
- Cette petite idée qui a traversé la tête des auteurs pour me faire suivre toutes les directions qu'ils me présentaient. A un moment, j'ai commencé à marche sur les pas indiqués mais j'ai quand même eu la délicieuse idée de garder mes premiers soupçons. Bref, pour moi, ces auteurs, ce sont des petits génies.
- le dénouement. Il offre un petit moment de réflexion sur nous-même et bizarrement, cela fait écho avec ma vie personnelle. Encore une fois, je me dois d'aborder certaines choses avec beaucoup de détachement mais bon, je suis humain, trop, et là encore, je ne sais pas faire autrement.
- le petit Josh. Il intervient en plein coeur de l'histoire et cet adolescent est tellement mal dans sa peau. Je l'aurais croisé dans la vie réelle, je n'aurais pas pu faire autrement que de le prendre sous mon aile… Comme je fais pour tous en fait. Enfin, toujours au sujet de ce petit loulou, j'ai beaucoup aimé son dénouement. Il part sur une note positive, il tente de reprendre sa vie en main et là, à la place de Nadia, j'aurais fait comme elle, l'encourage à marcher sur cette voie même si à côté, j'aurais tout fait pour garder un oeil sur lui, même de loin.
En conclusion, et je l'ai déjà dit en-tête de cet article mais ce livre mérite vraiment un sacré coup d'oeil. J'y ai pris du plaisir à le dévorer et malgré les petits points négatifs que j'ai pu relever, je reste sur un très bon avis. Mine de rien, on frôle le coup de coeur.
D'ici là, c'est ma dernière chronique pour cette année 2019 car je me mets en pause, pour mieux reprendre en 2020, de nouvelles aventures littéraires se proposent à moi donc, on va tenter d'assurer un max donc, prenez bien soin de vous et je vous dis à très bientôt.
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Il y a d'abord Zoë, qui reçoit des lettres de menaces, on suit ses inquiétudes et son quotidien, on s'y attache.
Puis il y a Jenny, qui est moins attachante que Zoé au départ, mais peu à peu en suivant son calvaire, on l'aime bien.
Et enfin, il y a Nadia, elle est plus combative, elle va elle même mené sa petite enquête pour trouver un lien entre elles.
Ce thriller est très prenant, il se lit d'une traite.
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La première partie du livre est un peu lente et longue, par la suite le rythme s'intensifie et l'intrigue commence réellement. Je dirais que l'histoire démarre véritablement avec l'arrivée de Nadia. A partir de là, on avale le livre pour en connaître le dénouement. J'ai bien aimé mais ce n'est pas leur meilleur roman pour moi.
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L'été, leurs corps prennent chaud. La chaleur s'infiltre par les pores de leur peau nue. Une lumière brûlante pénètre leur intimité obscure ; je l'imagine glisser en elles et tourbillonner, les attiser. Tel un liquide noir luisant qui ondule sous leur peau. Elles se dévêtent, elles ôtent toutes les épaisseurs, les couches superposées quelles portent l'hiver, et laissent le soleil les toucher. Se poser sur leurs bras, leur effleurer la nuque. Il ruisselle entre leurs seins et elles renversent la tête en arrière pour le sentir sur leur visage. Elles ferment les yeux, elles ouvrent la bouche, une bouche peinte ou nue. La chaleur bouillonne sur les trottoirs à leur passage, leurs jambes nues s'entrouvrent, leurs jupes légères frémissent au rythme de leur pas. Les femmes.
L'été, leurs corps prennent chaud. La chaleur s'infiltre par les pores de leur peau nue. La lumière brûlante pénètre leur intimité obscure ; je l'imagine glisser en elles et tourbillonner, les attiser. Tel un liquide noir luisant qui ondule sous leur peau. Elles se dévêtent, elles ôtent toutes leurs épaisseurs, les couches superposées qu'elles portent l'hiver, et laissent le soleil les toucher. Se poser sur leurs bras, leur effleurer la nuque. Il ruisselle entre leurs seins et elles renversent le tête en arrière pour le sentir sur leur visage. Elles ferment les yeux, elles ouvrent la bouche, une bouche peinte ou nue. La chaleur bouillonne sur les trottoirs à leur passage, leurs jambes nues s'entrouvrent, leurs jupes légères frémissent au rythme de leurs pas. Les femmes. L'été, je les regarde, je les hume, et je conserve leur souvenir
Il faisait chaud. Mais attention aux fausses impressions. N'allez pas rêver de Méditerranée, de plages désertes et de cocktails d'où débordent des petits parasols colorés. En fait il n'en était rien. Cette chaleur, c'était comme si une grosse crevure de vieux clébard obèse s'était couchée sur Londres début juin pour ne pas en bouger de trois semaines infernales.
Quand elle rit, elle produit un son carillonnant, comme celui d'une sonnette. Si je lui disais que je l'aimais, elle me rirait au nez de la même façon. Elle penserait que je ne suis pas sérieux. C'est ce que pensent les femmes. Elles transforment ce qui est important et sérieux en un truc ridicule, une blague. L'amour n'est pas une blague. C'est une question de vie ou de mort.Un jour, bientôt, elle comprendra. Elle apprendra que la façon dont elle sourit, dont elle ouvre grands les yeux quand elle écoute, la façon qu'ont ses seins de s'aplatir quand elle lève les bras au-dessus de la tête, ces choses-là ont de l'importance. Elle sourit trop facilement. Elle rit trop facilement. Elle flirte. Elle porte des vêtements très légers. Je vois ses jambes sous sa robe. Je devine la forme de ses tétons. Elle ne fait pas attention à elle.
Elle parle très vite, d'une voix légère, embuée. Elle dit :"ouais", pas oui. Elle a les yeux gris. Elle n'a pas encore peur.
Je n’avais jamais vraiment eu peur avant. Je ne crois pas être quelqu’un qu’on effraie facilement. Je tombe facilement amoureuse et je me mets vite en colère, j’ai le bonheur rapide, tout comme l’irritation ou encore l’énervement. Je crie, je pleure, je ris. Ces choses se passent à fleur de peau, prêtes à frémir. Mais la peur gît profondément tapie au fond de nous. A présent, j’avais peur, mais ce sentiment ne masquait pas toutes les autres émotions, à l’inverse de la rage par exemple, ou du désir soudain. Ca me donnait l’air plutôt l’impression de quitter la lumière pour l’ombre, d’entrer dans un monde froid, minéral, sinistre. Un monde différent. (page 299)
Nicci French - Terrible jeudi, le jour de l'innocence perdue .A l'occasion du Quai du Polar 2015, Nicci French vous présente son ouvrage "Terrible jeudi, le jour de l'innocence perdue" aux éditions Fleuve Noir. Retrouvez le livre http://www.mollat.com/livres/french-nicci-terrible-jeudi-jour-innocence-perdue-9782265098923.html Notes de Musique : © Mollat https://www.facebook.com/Librairie.mollat/ https://twitter.com/LibrairieMollat http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/ https://vimeo.com/mollat https://instagram.com/librairie_mollat/ https://www.pinterest.com/librairiemollat/ http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ https://soundcloud.com/librairie-mollat http://blogs.mollat.com/
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