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Laurence Viallet (Traducteur)
EAN : 9782714440068
509 pages
Belfond (03/03/2004)
4.18/5   151 notes
Résumé :
James, vingt-trois ans, a cramé sa jeunesse dans le crack et dissout son enfance dans l'alcool. A la suite d'un ultime black-out, il est hospitalisé dans une clinique du Minnesota. Dans le service de soins intensifs, il rencontre Lilly, une jeune fille aux yeux bleus et clairs comme des promesses d'avenir. Mais le démon est encore là, et chaque crise d'angoisse, de paranoïa ou de manque lui rappelle qu'il a un combat à mener. Pour elle, pour ses parents, pour sa sur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Bien que j'aie lu ce roman il y a plus d'une quinzaine d'années, j'en garde un souvenir très vif car l'auteur réussit à nous faire ressentir ce que vit James, un drogué qui va être hospitalisé dans une clinique pour lutter contre son addiction.
J'ai pourtant lu de nombreux romans sur ce thème depuis, mais celui-ci a le pouvoir de nous faire comprendre ce qu'est l'addiction, et comment elle détruit la vie, celle de la personne qui se drogue mais aussi celles de ses proches, mais surtout, on a la sensation d'être James et de ressentir le froid, le manque, l'angoisse, la faim, la rage, le désespoir, la douleur, la soif, la peur….
Un roman d'une grande puissance.
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Pas mal de monde s'était totalement emballé il y a quelques années pour ce livre soi-disant "autobiographique" qu'on peut lire en livre de poche depuis quelques temps, mais cela c'était avant que la superchérie soit découverte: il ne s'agissait pas d'une autobiographie de l'auteur, mais tout simplement du récit imaginaire. Il semblerait qui raconte ici sa cure de désintoxication a quelque peu "enjolivé" le récit de sa vie, mais cette semi-mystification reste une .histoire, très forte magnifiquement écrite.
Ce témoignage bouleversant de James, un jeune alcoolique et junkie qui attérit dans un centre de désintoxication après dix ans d'auto-destruction resteun livre ( semi) autobiographique particulièrement prenant et touchant qui a pu étre écrit sur l'enfer de la drogue. à placer entre. "Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée"et " l'herbe bleue" dans un genre assez similaire..

Notre (anti) héros décide de s'en sortir avec ses propres armes, sa volonté et sa force, plutôt que par les méthodes pratiquées et imposées au Centre. James ne veut croire qu'en sa force pour ne pas retomber. et il aura bien raison d'y croire en sa bonne étoile et à sa volonté de fer même si celle ci vacille quelque peu parfois..Un roman sans concession et à lire absolument.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Formidable livre qui m'a tellement passionné que j'en ai raté mon train sur le quai de la gare un soir pour rentrer chez moi !
L'un des six que j'emporterais sur une île déserte (ou pas d'ailleurs) !
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Drogué, alcoolique et délinquant. À 23 ans, après une overdose, James est admis dans un centre de désintoxication. Mais il n'est pas si facile de renoncer à ses addictions quand on est un jeune homme détruit, sans travail ni avenir.

Mille morceaux est un livre à part, dur et poignant. Au-delà de la polémique (bien que l'ouvrage soit vendu comme un récit, il semble qu'il comporte beaucoup de passages fictionnels), c'est un ouvrage extrêmement bien écrit. L'auteur américain James Frey, dont c'était le premier roman, fait preuve de beaucoup de style, réussissant par exemple à bousculer les règles de la ponctuation sans que cela ne paraisse jamais stérile ou artificiel, à employer des phrases courtes mais percutantes. L'histoire, racontée à la première personne par James, double de l'auteur, est narrée avec une maîtrise étonnante, alternant des scènes parfois très dures (l'auteur décrit sans aucune langue de bois les problèmes de santé provoqués par les addictions) et la chronique de la vie en centre de désintoxication. L'auteur met ainsi en scène une belle galerie de personnages secondaires parfois très attachants, qu'il s'agisse de patients ou de membres du personnel de l'institution où James est hospitalisé.

Un premier roman qui m'a mis un vrai coup de poignard dans le coeur. Un texte qui vaut vraiment le détour.
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Il s'agit d'un des meilleurs livres que j'ai lu sur l'addiction et la désintoxication. Je pense que l'on peut même dire qu'il s'agit d'une oeuvre majeure sur le sujet hospitalier — avec « vol au dessus d'un nid de coucou ».

« Mille morceaux » est un bouquin extrêmement brutal. Il est écrit à la façon de « sur la route » de Kerouac, avec un style familier, des répétitions, des paragraphes qui n‘en finissent pas ; et ceci afin de nous faire sentir l'isolement et la douleur du protagoniste.
Il faut aussi noter l'évolution de la pensée du personnage au fil du livre : lorsqu'il rentre en désintoxication ses pensées sont les plus morbides possibles, aux bords de la folie, et quand il en sort, le démon est toujours présent mais sa personnalité est devenue plus légère.
Ce choix de la structure du texte explique certainement la longueur du livre, on veut nous faire sentir les changement sans les nommer. C'est un livre qui a l'intérêt de se considérer dans son entièreté.

J'apprécie énormément les livres naturalistes et introspectifs, surtout quand un personnage est en proie à ses démons, et que la lutte intérieure faire rage.
Alors autobiographie ou pas, pour le choc et la fascination que j'ai ressenti, c'est un roman que je mets au rang des Christiane F et des Burroughs.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Page 1
I wake to the drone of an airplane engine and the feeling of something warm dripping down my chine. I lift my hand to feel my face. My front four teeth are gone, I have a hole in my cheed, my nose is broken.

Bienvenue dans le monde de James Frey, je tente au mieux de garder le format des majuscules aux minuscules à la ponctuation. De la version originale à la couverture éponyme, donc en anglais.

Page 82
I start to fade into a state of white consciousness where I am no longer directly connected to what is being done to me. My arms are no longer my arms, my legs are not my legs, (…). My body is no longer my body. There is white. Everywhere there is white. There is agony. It is agony that is unfathomable. I try to will myself back to reality and back to the drills and the vacuums and the instruments and the cotton stuffings and the spray and the grit and the Doctors and the Nurses and the rebuilding of my teeth, but I can’t come back.

Page 99
The click click click click click makes me smile. The cylinder stops. I hook my thumbs around the trigger. I am full of booze, coke, crack, glue and gas. I am fucked up beyond comprehension.

Page 140

John smiles.
I tried to commit suicide once.
That’s too bad.
It wasn’t bad, it was funny.
Suicide isn’t funny, John.

Page 203
What do you want.
I wan’t you to stop.
I breathe hard, stare hard, tense and coiled. There is still more tree for me to destroy. I want that fucking tree. She smiles and she steps towards me, toward toward toward me, and she opens her arms and I’m breathing hard staring hard tense and coiled. (…) and she holds me and she speaks.
It’s okay.
I breathe hard, close my eyes, let myself be held.
It’s okay.

Page 243
Don’t treat me like an idiot, talk to me like I’m a fucking baby and waste my time with coloring books, and I won’t treat you like the enemy.

Page 259
I was shaking and shaken. I know I was dreaming, but it doesn’t matter. It was real.

Page 307
I am Tony, an dI’m the husband of an Alcoholic.
Everyone says Hello, Tony. And the introduction moves around the Room. Mother of a heroin addict, Meth addict, Wife of a Crack addict, Alcoholic, son and daughter of an Alcoholic, Vidadin addict, Pregnant wife of a Crack addict.

Page 356
Why do you think it didn’t work?
Same reason that if you keep a dog on a short leash it’s more aggressive. Same reason if you keep a Prisoner in solitary for too long they become violent. Same reason Dictatorships usually ends in Revolution.

Et à chaque nouvelle partie, une feuille blanche animée d’un dessin scribouillé. Je m’en rappelle, je faisais les mêmes.

The Young Man came to the Old Man seeking counsel.
I broke something, Old Man.
How badly is it broken?
It’s in a million little pieces.
I’m afraid I can’t help you.
Why?
There’s nothing you can do.
Why?
It can’t be fixed.
Why?
It’s broken beyond repair. It’s in a million little pieces.
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Elle parle du sentiment d'abandon qu'elle a éprouvé par le passé.Abandonnée par son père, par le garçon de Chicago, par tous ceux auxquels elle s'est attachée au cours de sa vie.Ils l'ont abandonnée et ils ne l'ont jamais rappelée, jamais ils ne lui ont envoyé une lettre, jamais ils ne lui ont montré de l'affection, jamais ils ne sont revenus. Pas une fois. Jamais.
Elle me parle de la séparation.Son coeur qui chaque fois se brisait.Ses difficultés pour guérir chaque fois que son coeur était brisé.Ses difficultés pour aimer à nouveau après chaque guérison.Ses espoirs qui se volatilisaient chaque fois et cédaient à la désolation.A la solitude et au désespoir. A la haine de soi et au dégoût de soi. Ils se sont évanouis. Elle n'avait plus rien après.
Elle me parle de nous, de sa vie. Elle recherche la liberté.C'est tout ce qu'elle veut, tout ce qu'elle désire, tout ce qu'elle rêve d'atteindre. La liberté. En se libérant non seulement des produits chimiques mais aussi de ce cycle d'amour et de perte d'amour, de rique et d'échec, de retour incessants à ce qu'elle abhorre.Tout à l'heure,elle pensait m'avoir perdu.Et cette pensée avait commencé à la perdre.A l'enfermer dans la Geôle de l'autodestruction.Elle voulait lutter mais n'y parvenait pas.Plus de produits chimiques, son passé, la perspective d'un avenir sombre,esseulé.Elle a éprouvé ce besoin. Besoin de crack.Besoin de cachetons.Besoin d'un truc pour tuer la douleur.Elle a pensé partir et l'a presque fait.......Pour dire au revoir à la seule personne qui ait jamais tenu à elle.Au revoir.Il y a d'autres moyens d'atteindre la liberté.Au revoir.
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Ce que j'aurais aimé plus que tout, c'est être proche de quelqu'un. Ce que j'aurais aimé plus que tout, c'est sentir que je n'étais pas seul. J'ai essayé maintes fois, maintes fois j'ai essayé de tuer ma solitude auprès d'une fille ou d'une femme, et cela ne s'est jamais bien passé. On était ensemble, on était proches l'un de l'autre, mais on avait beau être très proches, je me sentais toujours seul.
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"Bien que son baiser soit le même que tout à l'heure, ce n'est pas du tout le même. Il est plus fort, plus faible, plus profond, plus calme, plus bruyant. Il est plus, plus vulnérable, plus impénétrable, plus fragile, plus sûr, plus vulnérable, plus sur la défensive. Il est plus, plus ouvert, plus profond, plus plein, plus simple, plus vrai."
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Je refuse de me poser en victime.
Qu’entendez-vous par là ?
Les Gens ici, et partout, cherchent à se débarrasser de leurs problèmes, qu’ils ont généralement créés eux-mêmes, en les collant sur le dos de quelqu’un ou de quelque chose d’autre. Je sais que ma Mère et mon Père ont fait tout ce qu’ils pouvaient, qu’ils m’ont donné tout ce qu’ils pouvaient et m’ont aimé autant qu’ils le pouvaient, s’il y a des victimes, ce sont eux. Je pourrais dire qu’il y a une tare dans mon patrimoine génétique, que je souffre d’une maladie qui provoque ma dépendance, mais ce ne serait que des conneries. Je ne suis victime que de moi-même, et je pense que la plupart des Gens affligés de cette pseudo-maladie ne sont victimes que d’eux-mêmes. Si vous souhaitez réduire cette philosophie à de l’entêtement, grand bien vous fasse. Moi, je préfère parler de responsabilité. Je préfère parler d’acceptation de mes problèmes et de mes faiblesses dans l’honneur et la dignité. Je préfère parler de rétablissement. (p. 363-364)
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En savoir plus : http://rentreelitteraire-flammarion.com/
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