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Critique de YvesParis


A lire "The World Is Flat" huit ans après sa publication on est frappé par le coup de vieux qu'a pris cette bible de la Mondialisation heureuse.
En 2005, Thomas Friedman s'ébaubit devant des phénomènes qui nous apparaisent en 2013 banals et évidents. Les call-centers sont délocalisés en Inde ? Ca alors ! Nos ordinateurs sont montés en Chine ? Oh my god !
La mondialisation - ce que T. Friedman appelle l'applatissement du monde (et qu'il aurait pu aussi bien appeler son rétrécissement) - est lourde de menaces : "Les Chinois et les Indiens ne veulent pas nous rattraper ; ils veulent prendre notre place".
Le point de départ de sa démonstration ne diffère guère de celui des altermondialistes. Mais il tire de ce constat des conclusions radialement différentes. Si les alter- estiment que la mondialisation doit être combattue, pour Thomas Friedman, c'est un phénomène inéluctable : "Personne n'y peut rien". Mieux : c'est un péhnomène globalement bénéfique si on est prêt à se retrousser les manches et à livrer bataille.
Typiquement américain, le message de Friedman est optimiste : les Etats-Unis (car manifestement ce qu'il écrit vaut pour son seul pays et pas pour le reste de l'Occident) possèdent les atouts pour relever le défi de la mondialisation. Aux jeunes, il donne un message d'espoir : "vous pourrez vous épanouir dans ce monde plat". Mais il ajoute "à condition de faire preuve d'imagination et de motivation".
Voilà ce qu'il raconte à ses filles : "Quand j'étais petit, mes parents me répétaient : "Finis ton dîner, il y a des gens qui meurent de faim en Chine et en Inde" Vous, les filles, finissez vos devoirs, il y a des gens en Chine et en Inde qui veulent vous prendre vos emplois".
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