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L'Être de sable est un roman peu commun. Je m'explique : Sonia Frisco (Giada dans le récit) nous présente son père disparu et ses derniers jours avec une telle tendresse et une telle pudeur que cela force le respect. Bien entendu, il ne s'agit pas du premier livre parlant d'un être cher disparu. Nous sommes bien d'accord. Cependant, la façon d'analyser les choses, tout en douceur, sans jamais juger celui qui a dû, contre son gré, leur faire vivre bien des tourments, ne peut que nous toucher. J'éprouve de l'empathie pour cet homme et sa famille, venant moi-même de perdre un être exceptionnel, diminué par la maladie au fur et à mesure que les jours s'écoulaient. Michel, le père de Sonia, ne souffrait pas du même mal mais il avait également une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Et celle-ci n'était pas due "au pas de chance". C'est bien ce qui est horrible. C'était un homme, visiblement, à fleur de peau, à vif, tiraillé entre une famille odieuse dans laquelle il étouffait et celle, toute douce, qu'il s'était créée. Cela n'a pas dû être facile pour sa tendre épouse d'assister, de façon impuissante, au déclin... et encore moins pour sa petite fille qui, bien que jeune, a ressenti chez son papa, comme souvent chez les enfants, les symptômes d'une profonde détresse.

Pourtant, ici, l'auteur ne s'apitoie pas. Son écriture - magnifique - rend hommage à cet être fragile que le titre décrit parfaitement. La puissance des mots, associée à ce caractère intimiste en font un texte que l'on ne peut oublier et qui résonne fortement en nous.

J'ai été charmée par l'élégance de Sonia Frisco et je peux vous assurer que je vais m'empresser de lire ses autres oeuvres. Comme souvent, lorsqu'un livre me parle à ce point, je suis en panne de mots. Je vous recommande donc de lire L'Être de sable. Je vous assure que ce récit vous marquera.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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"Attention PÉPITE " annoncent certains. COUP de COeUR pour moi, coup au coeur, grande claque, que je souhaite partager avec tous les lecteurs.
Ce n'est pas un roman, c'est un témoignage, et l'auteure est la petite fille de cette histoire réelle, âgée de deux ans et demi lors de ces quatre journées évoquées. Nous vivons du samedi 25 octobre 1975 au mardi 28 octobre 1975 avec Michel, Nadia et la petite Giada. Un jeune couple, un enfant, un week-end, amis, famille et belle-famille. Rien d'original me direz-vous. Non, rien, la vie tout simplement.

Nous suivons les pas de Michel, ses pensées, ses tourments. Nous découvrons peu à peu son passé, les relations avec sa mère, l'emprise incroyable de cette femme non seulement sur lui mais aussi sur son épouse Nadia, et bien malheureusement les dégâts irréversibles causés par ce "joug impérialiste familial". Nous devinons l'issue de ce témoignage, et nous nous sentons tellement impuissants.
Nous passons sans difficulté des souvenirs évoqués au quotidien de ces quatre jours sous la plume magnifique de Sonia Frisco. Ces aller-retour entre passé et présent sont fluides contrairement à bien d'autres livres.
Nous ressentons l'amour de Michel pour son épouse et pour sa fille adorée, le fardeau trop lourd de son passé et nous avons envie de crier à Nadia " aide-le, parle-lui", pourquoi si peu de communication ? Peut-on vivre côte à côte sans comprendre ce qui va suivre? Oui.
Même aujourd'hui, presque quarante ans plus tard, une telle situation peut exister, des comportements peuvent entraîner dépression, souffrance et abandon du goût de vivre.
Cet ouvrage contient de très jolies pensées, de jolies phrases, que l'on a aussitôt envie de lire et relire, les pages tournent très vite, trop vite, 239 pages, ce n'est pas beaucoup, mais suffisant pour nous embarquer très loin.
Beaucoup d'émotions, une très belle écriture, un livre à faire connaître absolument.
"cette histoire touche, aide et parfois même guérit, car elle permet de mettre des mots sur les maux, ce qui n'est pas rien !"
Merci et bravo à Sonia Frisco, et je me précipite sur " le Portail de l'Ange".
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Parmi les toutes premières phrases qui vous prennent de plein fouet … et vous emportent littéralement dans un arc-en-ciel de couleurs et d'émotions extrêmes… mais où la Lumière, l'Espoir demeurent inexpugnables…dans un torrent d'Amour d'une petite fille pour son père :

« A toi qui accompagnes mes nuits.
A toi qui m'a donné la vie.
Pour que ton utopie
Devienne réalité.
Pour que le monde vive uni ;
Dans l'amour et la beauté. »
A Michel Frisco, mon père, tendrement.
Sonia Frisco

Un père permet la vie à son enfant, il lui donne tout ce qu'il a, tout ce qu'il peut et souvent plus encore, c'est ce que fit le mien. En le perdant j'ai perdu mon plus grand protecteur. (p.11)

Déjà plusieurs jours que j'ai achevé ce témoignage d'une fort grande qualité et sensibilité extrême… Il a fallu quelques concours de circonstances et rencontres réunies pour que j'atteigne cet « Etre de sable », inoubliable...qui a capté mon attention une nuit durant…On pourrait dire de ce récit qu'il est un einième livre qui touche à l'enfance malmenée, détruite, à la résilience, mais ce témoignage va bien au-delà…
.
En tout premier lieu, ma gratitude va à la toute première camarade babéliote, qui a attiré mon attention sur ce texte très émouvant, Eve-Yeshe, que je remercie abondamment, sans omettre ensuite la critique très communicative de ladyoga… et pour parachever cette ultime lecture, j'ai eu la grande joie de recevoir un exemplaire fort chaleureusement dédicacé par son auteure, Sonia Frisco… via notre « irremplaçable facteur »…
Un envoi qui m'a été droit au coeur…et c'est ce que je vais tenter bien modestement de lui exprimer dans ces lignes …

Ce texte est à plus d'un titre bouleversant et chavirant. Rendre lumineux et rempli d'espérance ce qui a été submergé par le chagrin, la malchance, l'injustice, l'intolérable tient de la gageure….Eh bien, Sonia Frisco réussit de façon extraordinaire ce défi !
Un hommage unique , nourri d'amour, de vénération d'une petite fille en deuil, qui a perdu trop tôt, trop violemment le « Papa adulé », le premier protecteur qui, malgré tout, le restera à jamais. La preuve en est : ce témoignage qui resplendit dans les ténèbres….

Le récit offre une densité, une tension extrême, étant concentré sur 3 journées décisives (du samedi 25 octobre 1975 au lundi 27 octobre 1975) au sein d'une famille heureuse, celle de l'auteure… où nous allons accompagner les tiraillements, les doutes, le mal de vivre, les exigences de vie d'un homme abîmé par une enfance mortifère , amputée à jamais par une figure maternelle terrifiante, destructrice, sadique…
« Il n'y a rien de plus méchant que la bêtise et ses dérivés » (p.76)

« L'être de sable est un être qui au fil des saisons, au gré du vent et entouré d'un manque d'amour et de passion, s'effrite et se désagrège. Il est cet être sensible et exposé dont la continuité va dépendre de son environnement, ainsi que des éléments qui vont s'approcher trop près de lui et de sa fragilité. « (Postface-p.237)

Heureusement moult moments de bonheur, et complicité absolus entre un papa fragilisé mais aimant son enfant, sa petite fille, Giada : « Rentrés à la maison, il laissa Giada s'occuper seule et commença les préparatifs pour le repas. Il aimait particulièrement ces moments où, en début de soirée, il rentrait avec sa fille et où ils s'occupaient exclusivement l'un de l'autre. Il aimait jouer avec elle et rire et chanter, mais par-dessus-tout, il aimait lorsqu'elle lui parlait avec ses expressions imagées et colorées d'enfant et qu'elle tentait de l'épater avec les choses que de plus en plus elle réussissait à faire seule .. (p.89)

Ce livre m'a chavirée pour plusieurs raisons , par évidemment, son contenu, mais aussi l'émotion personnelle très soudaine et évidente…en songeant combien ce témoignage lumineux (malgré toutes les ténèbres qui se sont amoncelées..) va aller beaucoup plus loin ; il aidera, soutiendra, représentera « une main amie » pour moult personnes en questionnement, mal-être et que ces lignes d'amour réussissent ou contribuent très vigoureusement à la construction d'un monde meilleur, celui que le papa de l'auteure, Michel Frisco, s'évertuait à concrétiser… et je terminerai volontairement par la dédicace mise en exergue, remise en écho… pour que continue à retentir l'amour de cette petite fille, Sonia (dont nous saluons, en passons, le courage, d'avoir réactivé des souvenirs douloureux, pour les transfigurer d'une aussi belle manière).

« A toi qui accompagnes mes nuits.
A toi qui m'a donné la vie.
Pour que ton utopie
Devienne réalité.
Pour que le monde vive uni ;
Dans l'amour et la beauté. »
A Michel Frisco, mon père, tendrement.
Sonia Frisco

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Résumé

C'est par une belle journée ensoleillée d'octobre 1975 que commence le récit. Michel, « un émigré italien qui avait trouvé son bonheur à Genève où il vivait avec sa femme Nadia et leur fille Giada » décide d'aller voir une amie chère, Paulette, à la campagne.
Peu de temps auparavant, il a eu des soucis de santé et il a encore du mal à trouver ses mots. Des souvenirs remontent, notamment une expérience de mort imminente vécue dans l'enfance. Il va prendre une décision, la décision la plus importante de sa vie.
Il a eu une enfance très difficile. Très jeune, il a dû abandonner ses études, alors qu'il était doué, car il fallait qu'il aille travailler pour payer les études de ses soeurs. Il avait treize ans quand sa mère en a décidé ainsi guidée par sa haine des hommes. Il a donc pris des cours du soir, pour obtenir un travail à Genève où il est apprécié.
Des souvenirs remontent, son mariage un jour heureux que sa mère, Cosima, à réussi à gâcher en tentant d'enfiler des boucles d'oreilles à Nadia qui n'avait pas les oreilles percées, malgré ses hurlements de douleur, Cosima triomphe, la robe de mariée est tachée de sang, donc ce sera un mariage malheureux.
Durant son enfance, elle l'humilie, le traite plus bas que terre et son père ne dit rien, ses soeurs trouvent cela normal… jamais il n'arrivera à communiquer avec son père, car un secret les sépare.
Tout va se dérouler en quatre jours, du 25 au 28 octobre 1975. Les faits actuels étant émaillés de souvenirs qui permettent de comprendre ce qui va se passer.


Ce que j'en pense :

J'ai terminé ce livre, il y a plus de quinze jours et je suis encore tellement bouleversée par cette lecture que les mots viennent difficilement.
Michel est un homme attachant, fragile, hypersensible et plein de subtilité et de talent et sa mère le brise consciencieusement avec l'aide de sa soeur, la fameuse tante Lydia qui distillent leur venin dans l'esprit de Michel et se sert de la famille pour s'acharner sur lui.
Michel aurait tout pour être heureux comme on dit, il vit à Genève, loin de sa mère, mais avec un monstre pareil on est toujours trop près. Il forme un beau couple avec sa femme Nadia et ils ont une petite fille que Michel adore Giada, (qui est en fait l'auteure du livre).
Nadia mène une vie difficile. Elle travaille dans une institution religieuse austère et rigide qui la harcèle sans arrêt alors qu'elle fait le ménage dans des conditions dignes du Moyen-Age, mais elle ne se plaint jamais et Michel n'imagine pas ce qu'elle endure car il ne conçoit pas que ce soit possible, une telle maltraitance. Et en plus, au début ils vivent chez la tante Lydia dont Nadia est le souffre douleur encore : elle doit tout faire dans la maison à son retour du travail…
La façon dont elle présente les quatre journées fatidiques en les entrecoupant des souvenirs de Michel pour nous faire comprendre tout le processus est une vraie réussite. Bien sûr j'aimerais bien savoir quelle peut être sa relation avec sa grand-mère si elle est toujours là, en tout cas elle a réalisé un beau travail de résilience.
Je remercie Sonia FRISCO pour ce beau témoignage, comme elle le dit pudiquement, cet ouvrage qu'elle m'a offert et dédicacé de façon touchante car j'ai eu un vrai coup de coeur pour elle via Babelio et sa messagerie. Une auteure d'une grande sensibilité, à l'écriture fine et déliée, pleine d'images et d'amour pour la nature, donc à suivre de très près.
L'écriture est un exutoire fantastique, tout comme la lecture est un refuge, un doudou, dans les moments de souffrance. Les livres nous accompagnent, nous parlent de nous autant que des autres et nous aide sur notre chemin pas toujours facile.
Merci Sonia et Bravo. Ah ! J'allais oublier, je vais courir me chercher son autre livre : « le portail de l'Ange »

Note : 9,5/10
et plus sur mon blog : extraits....

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Michel arrive d'Italie en Suisse dans les années 1970.
Il a un femme, Nadia, et une petite fille, Giada , qu'il adore.
Malheureusement, il est profondément blessé par ses parents, des personnes très toxiques qui vont continuer à le polluer.
Sonia Frisco, l'auteure et sa fille, va nous raconter de façon très émouvante, avec des mots touchants, sincères, doux, le combat de son père pour se débarrasser de ses chaînes.
Le livre nous amène à comprendre Michel sans le juger.
Un beau plaidoyer contre l'intolérance.
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Certains auteurs te chamboulent tellement que tu rêves de les rencontrer juste pour les serrer dans tes bras. C'est l'effet Sonia Frisco depuis la première fois que j'ai découvert sa plume. Si je pouvais commencer par une phrase pour résumer mon ressenti, ce serait : J'ai été un être de sable et mon mari , mon sauveur, m'a rendu être de pierre…
C'est un témoignage bouleversant, criant de vérité que nous offre la magnifique Sonia Frisco. Une rencontre livresque qui marque un lecteur et tout cela grâce à Babelio et leur masse critique. Une rencontre livresque magique où j'ai découvert une plume poétique et intense. Je suis admirative depuis Belle de nuit par la beauté de mots de Sonia Frisco. Et pourtant à chaque roman, elle aborde un sujet sensible qui ravage tout sur son passage. Je n'en ressors jamais indemne.

Ce roman me touche personnellement. Tout d'abord l'auteure me l'a offert et dédicacé. Elle ne pouvait pas mieux tomber car la douleur de son père je l'ai perçu et vécu. Je ne lis jamais les quatrième de couverture. Personnellement, j'étais persuadée que j'allais lire un hommage tout simple. Un peu envieuse et mal à l'aise au départ car je constate que Mr Frisco est un père exemplaire et aimant. Je n'ai pas eu cette chance. Et au fur et à mesure, on rentre dans l'intimité de cette famille. Et avec Michel Frisco, je me suis rendue compte qu'on avait en beaucoup en commun : une famille toxique qui vous empoisonne la vie, et vous enferme dans une prison de douleur et de désespoir.
Le témoignage de Sonia Frisco a fait écho à ma vie et je l'en remercie du fond du coeur pour avoir ouvert son âme au lecteur. Ce n'était pas chose facile je me doute. Mais avec cet hommage pour son papa, elle arrive à véhiculer un grand message d'espoir. La bataille est dure et elle mérite d'être gagnée. Pour moi, ma récompense, le sourire de mon fils et mon mari. Je ne rentrerai pas dans les spoilers concernant le combat de Michel. L'auteure arrive à magnifier les 4 jours qui ont marqué la vie de son papa.

C'est un immense coup de coeur! Sonia Frisco réussit encore une fois à me surprendre avec son titre emblématique qui prend toute sa consonance et sa définition au dernier chapitre. Encore une fois Sonia Frisco nous prouve qu'elle sait manipuler les mots à la perfection. Ses phrases sont d'une telle poésie et elle arrive à sublimer un sujet tabou et grave. Dans l'Etre de sable on ressent toute la tendresse, tout l'amour d'une fille pour son papa qu'elle soit âgée de 2 ans ou adulte.

Un roman coup de poing. Un roman qui frappe fort. Un roman qui m'a mise KO. Un roman réaliste. Un roman bouleversant. Un roman qui vous prend aux trippes jusqu'à la dernière ligne. Un roman dont il faut garder en tête que le message d'espoir! J'y tiens, j'y crois et depuis que je suis devenue pierre je me bats aussi….
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Qu'y a t il de plus beau et doux qu'un hymne à l'amour? En réalité peu de chose. Ce roman, en plus d'être un témoignage bouleversant de Sonia Frisco, est une ode à l'amour paternel.


Difficile de résumer son histoire. Elle a imbriqué l'histoire de son père au travers de ses derniers jours. Sans "Je", sans "Il", elle dresse ses personnages, comme éloigné d'elle même pour mieux porter leurs voix : Elle se présente elle même sous le nom de Giada. Petite fille qui découvre le monde sous les yeux de ses parents. Elle parle sans véhémence, sans violence, expliquant l'enchainement des événements jusqu'à la décision tragique de son père. Avec le recule qu'elle met dans écriture, les mots sont plus fort, on sent la retenue, la douleur, on sent également par moment des pauses, comme pour retrouver ce souffle perdu dans les méandres des souvenirs.

Le récit est centré sur trois jours importants : du 25 au 27 octobre 1975. On fait connaissance de Michel, de ses doutes et tiraillements dans ses décisions. On apprend à le connaître par des flashs back de sa vie, jeune garçon, jeune homme et des épreuves qu'il a vécu : du manque de communication avec son père, l'autorité sadique de sa mère.

Il rencontre Nadia, la femme de sa vie, celle avec qui partagera un déménagement vers la Suisse, la naissance leur petit trésor, les épreuves de la vie, toujours soudé par leur amour. Dans les moments de doute, où certains sentiments négatifs prennent le dessus, Giada devient son rayon de soleil, sa joie de vivre, sa raison d'être. Celle ci comprenait sans comprendre, trop petite alors, mais elle réussissait à faire de ses découvertes des événements dont son papa était à la fois fier et heureux.

Mais les vieux démons sont tenaces, ils restent agrippés telle de vilaines sangsues. Michel tient aussi bon qu'il le peut, mais chavire parfois, souvent.

Sonia Frisco signe ici un ouvrage sensible, poignant de par sa pudeur et l'espoir qui nait dans ce livre. Car malgré la profonde tristesse que j'ai ressenti, j'ai été happée par sa mélodie : les mots fredonnaient à mon oreille une mélodie mélancolique, mais qui tirait inexorablement vers l'avenir, là où l'auteur semble également nous emmener.

L'écriture, comme je l'ai souligné plus haut, est fluide, propre, avec un soupçon de méandre que j'ai apprécier : le fil conducteur changeait régulièrement de direction, comme lorsque les souvenirs nous assaillent et nous obligent à les affronter. le vocabulaire est riche, par moment certaines tournures de phrase sont développées avec profondeur et d'autres avec légèreté. J'ai énormément apprécié ce mélange, cela m'a d'autant plus rapproché avec empathie et sympathie de sa propre douleur.

Témoignage difficile, mais empli d'amour. A tel point qu'on en ressort avec l'envie d'étreindre l'auteur pour la soutenir, mais en même lui sourire et se fixer sur l'avenir.

Il y a une poésie toute particulière dans ce livre. La dépression est un sujet encore tabou, car méconnu dans son ensemble. Maladie à part entière, elle isole, broie l''être humain de l'intérieur, sans raison ni patience. Michel, homme gentil, hypersensible, était atteint de cette maladie. Ce livre permet d'aborder ce sujet, et d'encourager les personnes à ne pas rester prostré dans leur silence.

Merci Sonia Frisco pour ce livre poignant et de nous avoir invité à partager ce moment de votre vie. Avec toute ma gratitude et mon affection.

Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Encore sonné par cette lecture, je viens de terminer le livre commencé hier soir.
Peut-on être heureux quand on n'a pas été initié au bonheur? Peut-on simplement vivre quand l'enfance ne fut qu'une suite de cris, de reproches et d'humiliations?
Voici l'itinéraire de Michel, le papa de Sonia Frisco, qui devra chercher seul les armes du bonheur.
Un livre d'amour d'une fille pour son père et d'un père pour sa fille, pourtant sans concession, sans mièvreries dans lequel alternent les petites joies du quotidien et l'emprise malsaine d'une grand-mère destructrice.
Une belle leçon de vie, de courage, un livre à nu, beau et cruel. A ne pas manquer !
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Je voudrais revenir sur ce livre « l'être de sable » que j'ai relu récemment avec beaucoup d'émotions. C' est un livre témoignage de Sonia Frisco sur son père qui est profondément bouleversant . Nadia et Michel sont tous les deux originaires de Lecce une belle ville d'Italie à la pointe sud du talon de la botte. Nadia sa mère était une fille résignée et obéissante. Michel était un homme d'une grande sensibilité et d'une grande intelligence mais qui n'a pas pu sortir de ses cauchemars et de sa prison qu'était sa maladie la bipolarité. Nous découvrons sa terrible enfance auprès d'une mère mal aimante qui nous frappe de stupeur et nous glace le sang ainsi que les personnes qui entourent Michel durant son enfance.
Nadia, a été une petite/grande rencontre pour Michel puis il y eut la naissance de Giada (Sonia )sa fille adorée qui fut pour lui un immense bonheur ; il avait tant d'amour à donner. L'amour pour les autres chez Michel était un état d'être, c'était pour lui une énergie qui lui donnait des ailes. Il avait une prédisposition à être généreux.
Son amour inconditionnel et désintéressé, fait de tolérance et de compassion le mène au véritable pardon et lui permet d'aimer les gens même ceux qui lui nuisent et au fil de la lecture nous savons bien que ses pires ennemis sont et seront sa mère et sa tante. Malgré la bonté, l'amour et la joie de vivre de sa petite fille, il n'est pas arrivé à s'échapper de son vide intérieur et de sa prison. Cette prison était comme la poussière, elle changeait, elle mutait, elle se déplaçait, elle mourait pour réapparaître. Il lui a fallu un bien grand courage pour vaincre ces ennemis funestes.
« Son monde basculait ainsi du gris vitreux, glacial, aux feux d'artifice des couleurs les plus éclatantes et éblouissantes, sans qu'il n'ait aucune emprise sur quoi que ce fût »
La personnalité de Michel nous touche et on a une envie folle de l'entourer et de le protéger avec bienveillance et générosité. Il ne capturait pas l'être aimé pour qu'il lui appartienne, il n'attendait rien en retour. Il se réjouissait toujours du bonheur des autres et plus particulièrement du bonheur de sa fille Giada. Mais, peu à peu sa propre souffrance, celle qu'il génère lui-même est devenue trop forte, il s'est tellement démené face à ses tourments et avec quel courage qu'à un moment donné de sa vie il n'en pouvait plus. Sa délivrance le poussa et le tira vers le ciel.
Sonia Frisco par sa belle écriture nous fait partager tous les moments délicats qu'elle a eus avec son père. Tous ces souvenirs sont restés gravés au plus profond de son âme de jeune fille et de femme pour nous les restituer avec une grande délicatesse. Ce livre est un hymne à la beauté de la vie et à l'amour, seul l'amour nous permet de vivre intensément alors soyons des artisans de l'amour et des anges de réconfort et de consolation dans notre vie de tous les jours pour vivre en harmonie avec les autres et avec nos proches.
« Il y a dans notre monde des merveilles dont certains n'en ressentent la beauté qu'au moment fatal . Notre tâche la plus complexe et pourtant la plus merveilleuse est de s'harmoniser les uns aux autres, dans un équilibre certain. Comme la nuit s'harmonise avec le jour pour permettre à la nature de croître et de suivre son cours ».
« L'univers a une âme et nous faisons tous partie à part entière ». « Nous verrions la beauté du monde et la beauté de la vie, si seulement nous prenions la peine de la vivre en pleine harmonie avec nous-mêmes, avec ce que nous sommes réellement ».
« Son être éclata en milliers de nobles lueurs à l'image du firmament. Elles s'éparpillèrent dans l'éternité, chacune ayant connaissance des autres. Les lueurs de la conscience »
Cette phrase me fait penser à celle de Romain Gary dans la promesse de l'aube lorsqu'il dit « je suis un vieux mangeur d'étoiles »
Sonia Frisco, vous avez une incroyable plume de conteuse avec ces merveilleuses lignes gorgées de poésie.
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Que dire de votre roman, je ne pourrai pas en parler avec des mots justes car trop d'émotion; il y a dans ma vie de lectrice (je suis depuis toujours), des livres que je chéris, qui m'ont touchée et dont je ne pourrai pas m'en débarasser comme je le fais;Je dépose mes livres à la bibliothèque

L'être de sable a beaucoup résonné , a fait écho dans une partie de ma vie; je connais une Cosina (belle -mère) qui habite juste la maison (acheté par mon mari avant de me connaître, emprise du fils par sa mère, qui enre tour m'a pris ma fille, on est quite!!) et donc imaginez ce que j'ai pu ressentir en lisant les sentiments du personnage de votre livre, j'en parle ainsi car ne veut rien révéler

Je suis passer par de nombreuses émotions, colère pour certains, douleurs pour d'autres, comment l'être humain peut ou aimer ou hair avec autant d'intensité; on prend souvent la getillesse non plus comme une belle qualité , non on l'a prend en générale pour de la faiblesse et on en profite

Je ne voulais pas finir ce livre, à la fin je ne lisais plus qu'une page par jour, comme quelque chose ou quelqu'un qu'on aime et qu'on n'a pas envie de quitter

Vous l'avez compris , l'être de sable est un chef-d'oeuvre qui marquera ma vie de lectrice; j'aime Delphine de Vigan qui sait faire naître des émotions avec des mots mais vous, ma chère Sonia vous avez beaucoup plus de sensibilité; pour écrire un tel livre il faut aussi du cran et de la dignité pour dévoiler avec beaucoup de pudeur ce que vous vouliez partager avec nous, sans en faire de trop

Ceci dit, je relirai votre roman,( je ne le fait jamais à part "va où ton coeur te porte" de S Tamaro que je chéris aussi)

Vous l'aurez compris votre livre, restera dans ma mémoire et le relirai

Je l'ai présenter à mon groupe de lecture, j'en ai parlé avec tellement d'émotion que je n'ai pas pu finir, un silence s'est fait oui parler de ce roman m'a cloué le bec , et il faut être fort pour me faire tire, on m'a demander de le prêter

Je vais suggérer à la biblio "le portail de l'ange"

Comme j'aimerais vous voir au salon du livre à Nancy!

Merci Sonia, écrivez encore pour nous, pour moi, vous m'avez fait du bien!

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