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Critique de fanfanouche24


Parmi les toutes premières phrases qui vous prennent de plein fouet … et vous emportent littéralement dans un arc-en-ciel de couleurs et d'émotions extrêmes… mais où la Lumière, l'Espoir demeurent inexpugnables…dans un torrent d'Amour d'une petite fille pour son père :

« A toi qui accompagnes mes nuits.
A toi qui m'a donné la vie.
Pour que ton utopie
Devienne réalité.
Pour que le monde vive uni ;
Dans l'amour et la beauté. »
A Michel Frisco, mon père, tendrement.
Sonia Frisco

Un père permet la vie à son enfant, il lui donne tout ce qu'il a, tout ce qu'il peut et souvent plus encore, c'est ce que fit le mien. En le perdant j'ai perdu mon plus grand protecteur. (p.11)

Déjà plusieurs jours que j'ai achevé ce témoignage d'une fort grande qualité et sensibilité extrême… Il a fallu quelques concours de circonstances et rencontres réunies pour que j'atteigne cet « Etre de sable », inoubliable...qui a capté mon attention une nuit durant…On pourrait dire de ce récit qu'il est un einième livre qui touche à l'enfance malmenée, détruite, à la résilience, mais ce témoignage va bien au-delà…
.
En tout premier lieu, ma gratitude va à la toute première camarade babéliote, qui a attiré mon attention sur ce texte très émouvant, Eve-Yeshe, que je remercie abondamment, sans omettre ensuite la critique très communicative de ladyoga… et pour parachever cette ultime lecture, j'ai eu la grande joie de recevoir un exemplaire fort chaleureusement dédicacé par son auteure, Sonia Frisco… via notre « irremplaçable facteur »…
Un envoi qui m'a été droit au coeur…et c'est ce que je vais tenter bien modestement de lui exprimer dans ces lignes …

Ce texte est à plus d'un titre bouleversant et chavirant. Rendre lumineux et rempli d'espérance ce qui a été submergé par le chagrin, la malchance, l'injustice, l'intolérable tient de la gageure….Eh bien, Sonia Frisco réussit de façon extraordinaire ce défi !
Un hommage unique , nourri d'amour, de vénération d'une petite fille en deuil, qui a perdu trop tôt, trop violemment le « Papa adulé », le premier protecteur qui, malgré tout, le restera à jamais. La preuve en est : ce témoignage qui resplendit dans les ténèbres….

Le récit offre une densité, une tension extrême, étant concentré sur 3 journées décisives (du samedi 25 octobre 1975 au lundi 27 octobre 1975) au sein d'une famille heureuse, celle de l'auteure… où nous allons accompagner les tiraillements, les doutes, le mal de vivre, les exigences de vie d'un homme abîmé par une enfance mortifère , amputée à jamais par une figure maternelle terrifiante, destructrice, sadique…
« Il n'y a rien de plus méchant que la bêtise et ses dérivés » (p.76)

« L'être de sable est un être qui au fil des saisons, au gré du vent et entouré d'un manque d'amour et de passion, s'effrite et se désagrège. Il est cet être sensible et exposé dont la continuité va dépendre de son environnement, ainsi que des éléments qui vont s'approcher trop près de lui et de sa fragilité. « (Postface-p.237)

Heureusement moult moments de bonheur, et complicité absolus entre un papa fragilisé mais aimant son enfant, sa petite fille, Giada : « Rentrés à la maison, il laissa Giada s'occuper seule et commença les préparatifs pour le repas. Il aimait particulièrement ces moments où, en début de soirée, il rentrait avec sa fille et où ils s'occupaient exclusivement l'un de l'autre. Il aimait jouer avec elle et rire et chanter, mais par-dessus-tout, il aimait lorsqu'elle lui parlait avec ses expressions imagées et colorées d'enfant et qu'elle tentait de l'épater avec les choses que de plus en plus elle réussissait à faire seule .. (p.89)

Ce livre m'a chavirée pour plusieurs raisons , par évidemment, son contenu, mais aussi l'émotion personnelle très soudaine et évidente…en songeant combien ce témoignage lumineux (malgré toutes les ténèbres qui se sont amoncelées..) va aller beaucoup plus loin ; il aidera, soutiendra, représentera « une main amie » pour moult personnes en questionnement, mal-être et que ces lignes d'amour réussissent ou contribuent très vigoureusement à la construction d'un monde meilleur, celui que le papa de l'auteure, Michel Frisco, s'évertuait à concrétiser… et je terminerai volontairement par la dédicace mise en exergue, remise en écho… pour que continue à retentir l'amour de cette petite fille, Sonia (dont nous saluons, en passons, le courage, d'avoir réactivé des souvenirs douloureux, pour les transfigurer d'une aussi belle manière).

« A toi qui accompagnes mes nuits.
A toi qui m'a donné la vie.
Pour que ton utopie
Devienne réalité.
Pour que le monde vive uni ;
Dans l'amour et la beauté. »
A Michel Frisco, mon père, tendrement.
Sonia Frisco

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