Tans pis si j'ai commencé la lecture de cette série par le troisième tome, il pourrait ainsi se suffire à lui-même. Je n'ai pas été frustrée de ne pas avoir lu les deux tomes précédents, tout comme je ne le serai pas si je ne lis pas les suivants. En réalité, si je me suis aventurée dans une telle lecture (vers laquelle je ne me serais peut-être pas aventurée de moi-même), c'est parce que mon mari venait de le lire et que je me suis dis, "Bon, pourquoi pas ?".
Ici, le lecteur s'aventure dans une sorte de copie de la légende arthurienne, avec en bonus, des orques, des. trolls et des géants. le seigneur Willhem de Syzygie va entreprendre, grâce à l'aide des géants, la construction d'une ville qui sera réputée comme étant imprenable et qui, surtout, fera bien des envieux : la ville d'Aurore. C'est quelque temps avec l'entreprise de ce projet titanesque que naquit son fils unique, Parsifal qui, si au contraire de son père, s'il ne rêvait pas de projets de grandeurs, avait au moins acquis une qualité non-négligeable : celle de toujours tenir ses paroles et de vouloir sans cesse se battre contre l'injustice et en faveur des peuples opprimés. Cette qualité-là, et le lecteur s'en rend rapidement compte dans cet ouvrage est d'une grande valeur mais Parsifal doit également sa sagesse, et surtout sa force, à "l'épée sainte" qui s'est révélée à lui dès son plus jeune âge et va lui être d'un grand secours dans toutes ses entreprises. Tiens, tiens, cela ne vous rappelle rien ?
Un ouvrage aux graphismes extrêmement bien travaillés et qui plonge le lecteur dans un monde d'horreurs et de guerres avec, cependant quelques petits passages attendrissante et remplis de sagesse. A découvrir !
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Parallèlement au récit suivi de la Lune Noire, les auteurs consacrent des albums particuliers aux personnages importants, avant que ceux-ci ne croisent le destin de Wismerhill et de ses amis (préquelles ? il doit exister un mot anglais pour désigner cela). Prince Parsifal, qui apparaît dans toute sa noblesse héroïque, sa grandeur wagnérienne et ses cheveux bleus dans la grande bataille entre l'Empereur et la Lune Noire, fait l'objet d'un de ces albums particuliers, ainsi que l'histoire de sa principauté, Syzygie (que Dieu enlève loin de la terre pour la sauver de l'apocalypse). C'est dommage. Dessin et couleur, qui se veulent réalistes dans le rendu des chairs, des courbes, des visages, ne réussissent qu'à enlaidir les personnages, et montrent des maladresses de trait ennuyeuses, pour un résultat graphique plutôt vilain de roman-photo. L'histoire, elle, peine à rendre plausibles et vraisemblables l'élection divine et la sainteté guerrière de Parsifal, telles qu'on les voit dans le récit principal. A mon avis, un ratage, qui n'est pas du tout au niveau de la série dans son ensemble.
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