AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782351780657
337 pages
Gallmeister (07/05/2013)
3.8/5   199 notes
Résumé :
Dans une petite ville du Texas perdue au milieu du désert, Austin, 15 ans, et sa grande sœur Abilene défient l'ennui et la monotonie du paysage en s'entraînant avec acharnement au base-ball. Abilene n’a pas pu être joueuse professionnelle, c’est donc à Austin de devenir le meilleur lanceur de tous les temps, et la jeune fille entraîne son frère jusqu'à l'épuisement. Emporté par l’irrésistible exubérance de sa sœur, aveuglé par son admiration, Austin refuse de voir ... >Voir plus
Que lire après Comment tout a commencéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 199 notes
C'est dans une petite ville du Texas, en plein désert, que vivent Abilene, Austin et leurs parents. Un coin paumé, loin de toutes activités, où les deux adolescents passent leur temps à s'entraîner au base-ball. Parce qu'Abilene n'a pas pu intégrer l'équipe du lycée, elle s'est fixé un objectif : faire de son frère le meilleur lanceur de tous les temps. Et celui-ci se plie volontiers aux séances d'entrainement sur la base aérienne désaffectée. Un lien unique et inébranlable unit Abilene et Austin. Aussi, l'adolescent, admirant son aînée, son caractère fantasque et enjoué, ne remarque pas que quelque chose ne va pas. Notamment ses disparitions soudaines pendant plusieurs jours, ses sautes d'humeur...

Que d'émotions, que de sensibilité dans ce roman qui dépeint, avec une incroyable force, le lien indéfectible qui unit une soeur et un frère... Abilene et Austin sont inséparables, sauf lorsque celle-ci fugue sans raison apparente. le base-ball, trait d'union de leur relation, leur permet de passer des moments inoubliables, rien qu'à eux. Comme seuls au monde. Si Austin est admiratif, presque adoratif, de son aînée, un brin amusé de son exubérance, il n'en va pas de même pour leurs parents qui, eux, s'en inquiètent. À travers un magnifique portrait mémorable d'une fratrie, Pete Fromm aborde, tout en délicatesse et sensibilité, la maladie et ses retombées sur le cercle familial. Deux portraits d'une soeur et d'un frère unis par un lien presque viscéral d'une puissance et d'une profondeur incroyables. Un roman d'une grande justesse, servi par une plume pénétrante.
Bouleversant...
Commenter  J’apprécie          786
C'est mon troisième livre de cet auteur après : Lucy n the Sky et Mon désir le plus ardent.


Abilene a 20 ans , Austin 15 ans , frères et soeurs unis comme deux doigts de la main, un amour fusionnel ....
Ils vivent dans une maison isolée au sein du désert texan.

Elle veut faire de son frère le meilleur lanceur de tous les temps dans le domaine du Base- Ball, ( les termes de ce sport et le Lexique à la fin de l'ouvrage ne m'ont pas trop fait avancer dans ce domaine, pardon à l'auteur ) .
Afin de traquer l'ennui et la monotonie du paysage, ils s'adonnent avec frénésie au base- ball.

Voici des années qu'Abilene entraîne Austin sur une base désaffectée de l'armée, l'entraînant parfois jusqu'a l'épuisement.
Mais Abilene , exubérante, fantasque, imprévisible, en proie à des lubies , disparaît au volant de son camion pendant plusieurs semaines sans explication ...

Austin se refuse à y voir quelque chose d'anormal ...Il nie la réalité ...

Et pourtant cette jeune fille hors du commun est atteinte de troubles bipolaires ...
Je n'en dirai pas plus..
Dès les premières pages la tension monte , le lecteur comprend en filigrane :

L'auteur, à l'aide d'une plume acérée et convaincante , rythmée , douce et poétique parfois évoque avec talent et une force incroyable, l'impuissance face à la maladie, la douleur des proches, ce couple de parents démunis , très humains, en proie à l'angoisse, les épreuves , l'incompréhension abyssale, les questions et les doutes, l'inquiétude lancinante, l'inébranlable complicité d' Austin et Abilene , leur intense amour fraternel ....
Sous la chaleur écrasante du Texas la stabilité familiale se détériore, s'ébranle, se délite.

Avec justesse et subtilité , sans jugement ni sentence d'aucune sorte , l'auteur nous livre un roman intimiste , tout en tension, ô combien juste et émouvant !

Il touche en profondeur à la vérité douloureuse de ces épreuves.
Commenter  J’apprécie          579
Ruby et Clay vivent dans une petite bourgade du Texas, Pyote. Ils ont un garçon, Austin, et une fille, Abilene, dont les prénoms viennent des villes qu'ils ont traversées, étant jeunes et où « Tout a commencé ». Sous des dehors de famille américaine parfaite, une ombre plane sur les relations qu'ils entretiennent entre eux. Un mal invisible ronge Abilene. Elle est bipolaire. Mal grès cet handicape, un lien fraternel indestructible la lie à Austin. le base-ball est le prétexte pour Pete Fromm pour décrire cette relation intense qui les unit.
« Comment tout a commencé » est avant tout une histoire où la grandeur des personnages et les sentiments qui les animent, occupent toute la place. La lancinante répétition des scènes, description d'une routine quotidienne, argumente la lente progression d'Abilene vers son aliénation.
Pete Fromm nous offre un remarquable travail sur la psychologie de ses héros en évitant l'écueil de l'ennui par la récurrence des situations, pour nous offrir la genèse d'un drame où la tension de l'intrigue est bien réelle.
« Comment tout a commencé » est un très beau roman qui préfigure le style et la direction narrative que va prendre l'auteur dans « Lucy in the sky », « Mon désir le plus ardent » ou « La vie en chantier », avec ses thèmes de prédilection, la famille, la maladie et la perte de l'être cher.
Traduction de Laurent Bury.
Editions Gallmeister, Totem, 348 pages.
Commenter  J’apprécie          550
Un frère, une soeur, chabadabada...
Un amour incomparable à celui d'un homme et d'une femme mais un coeur à l'unisson.
Une passion commune pour le baseball, sport que je capte excessivement peu, une raison de vivre des moments pleins et intenses, de se forger des souvenirs lumineux pour les jours un peu plus gris.

Austin et Abilene qu'ils s'appellent, comme les villes où ils ont été conçus.
Abilene avait du feu dans les veines. Un potentiel hors norme aux dires de tous les experts en baseball. Elle sera l'éternelle remplaçante, la cinquième roue du carrosse transbahutant toute une horde de tristes glands machistes.
Qu'à cela ne tienne, Austin assurera la relève ! Sous la coupe implacable de sa grande soeur exubérante, il sera le nouveau Nolan Ryan, le Fireballer.
Exubérante et versatile.
Un changement de comportement alarmant pour ses parents, parfaitement anodin pour ce tout jeune frère vouant à sa grande soeur une admiration sans bornes.

Pete Fromm sait écrire sur l'enfance, c'est indéniable.
Peut-être pas aussi puissant que Lucy In The Sky, ce Comment Tout a Commencé n'en demeure pas moins un petit bijou d'émotion et d'amour.

Il ne s'y passe pas forcément grand-chose si ce n'est la vie.
Celle de parents bouleversés par les agissements de plus en plus incontrôlables de leur fille tandis que le cadet s'embourbe dans un déni aussi touchant que stérile.

Le baseball comme colonne vertébrale ne représente absolument pas un frein à la compréhension de ce drame familial.
À l'image d'Abilene, il est porteur d'espoirs les plus fous comme des désillusions les plus amères.
L'amour indéfectible d'Austin pour sa grande soeur ne laisse pas de titiller la corde sensible de tout un chacun.

Fromm déroule une dramaturgie au timing irréprochable et aux twists idéalement amenés.
Sans jamais verser dans l'usine lacrymale outrancière, il développe un récit intimiste universel voulant que l'amour absolu soulève des montagnes.
Des montagnes, je sais pas, mais mes deux pouces bien hauts, c'est certain !
Commenter  J’apprécie          4710
Austin, 15 ans, voue une véritable admiration à sa grande soeur Abilene. Dans cette petite ville perdue du Texas aux portes du désert, elle est pour lui à la fois une amie, une confidente, la complice de ses aventures les plus folles et la coach qui l'entraîne inlassablement au base ball pour en faire un grand champion. Mais quand Abilene commence à disparaître au volant de son camion puis à se comporter de manière de plus en plus bizarre, Austin refuse de reconnaître que quelque chose cloche.

Comme d'habitude avec Pete Fromm à qui je fais maintenant totalement confiance après plusieurs lectures qui m'ont enchantée, on plonge la tête la première dans ce Comment tout a commencé et cette drôle de famille. Un frère et une soeur affublés de prénoms bizarres, des parents gentiment loufoques qui ne cessent de raconter à leurs enfants les débuts de leur histoire d'amour (Comment tout a commencé) et leurs balades d'une ville à l'autre du pays, les enfant portant le nom de celle où ils ont été conçus (!), il n'en faut pas plus pour instaurer en quelques pages une atmosphère et nous rendre cette petite famille attachante. Mais derrière cette complicité de toujours entre frère et soeur, on sent que les choses sont en train de changer : Abilene a disparu depuis plusieurs jours déjà, quand elle revient les aventures qu'elle propose à son frère sont de plus en plus loufoques et imprévisibles et seul Austin refuse de grandir et de comprendre que sa soeur ne va pas bien. Et puis il y a le base-ball, sport dans lequel Abilene excellait jusqu'à ce que les préjugés et le machisme ambiant l'empêchent d'intégrer l'équipe locale, le base ball devenu le graal et le but de Austin, conditionné et entraîné par sa soeur pour devenir le nouveau grand champion.

En tant que lecteur, on ne met pas longtemps à réaliser que quelque chose ne va pas, que plein de non dits se cachent derrière ces histoires de famille et que la vérité qui va éclater, la "folie" dont souffre Abilene a une explication. La tension monte et on ne peut s'empêcher de trembler pour Austin, le plus jeune, celui qui coûte que coûte veut croire que tout va bien, que sa soeur a juste de drôles d'idées, que ses parents la trahissent en l'obligeant à se soigner. L'auteur excelle pour construire une atmosphère étouffante, entre cette maladie qui prend toute la place, cette jeune fille si attachante dont on craint à tout instant qu'elle ne commette l'irréparable et ce sport roi, le base ball, rêve de tout jeune garçon un tant soit peu doué qui veut à tout prix être repéré par son équipe locale, puis qui sait par un recruteur, même s'il faut pour cela tout sacrifier pour l'entraînement et y laisser sa santé.

J'ai adoré ce roman que j'ai trouvé parfait justement parce que Pete Fromm n'explique pas, n'en fait pas des tonnes là où d'autres auraient pu se lancer dans de grandes démonstrations ou débats. Au lecteur de faire le tri, faut-il canaliser la folie d'Abilene au risque de lui faire perdre une partie de ce qui la constitue, faut-il tout sacrifier pour une éphémère et risquée carrière sportive et puis surtout derrière tout cela un magnifique portrait de famille, parfois dysfonctionnelle, souvent pas comme les autres mais avec tant d'amour pourtant. Comme d'habitude avec cet auteur c'est parfois rude, brut de décoffrage, souvent bouleversant et on en sort un peu sonnés après tant d'émotions. La fin est très belle également, pleine d'amour et de respect et avec un dénouement suffisamment ouvert pour ne pas refermer trop brutalement cette histoire. Et puis, loin des grands espaces désolés et sauvage du Montana, théâtre habituels des récits de l'auteur, la nature est malgré tout bien présente, cette fois sous la forme de ce désert qui envahit tout, qui frappe à la porte de la maison, se fait à la fois terrain de jeu géant pour les enfants et menace omniprésente qui les enferme.

Un très grand livre... un de plus ! Il m'en reste encore un ou deux à lire en espérant que Pete Fromm continue longtemps à nous régaler. Et si vous n'avez pas encore découvert Comment tout a commencé je ne peux que vous inciter à vous y mettre très vite !
Commenter  J’apprécie          283

Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
«  Des rafales hurlantes mordaient les coins de la maison , percutaient la toiture, secouaient les vitres, et j'étais étendu dans le noir, les yeux ouverts, j'écoutais. Ces tempêtes papa les appelait des Blue Northers , des «  tempêtes bleues du nord », et à travers le bruit du gravier qui fouettait la maison, le crissement occasionnel d’un créosotier projeté contre la façade , par dessus les gémissements plaintifs du vent lui- même, je m’efforçais d’entendre les premiers signes du retour d’Abilene . »....
Commenter  J’apprécie          150
Nous avions toujours utilisé sa fenêtre, c’était notre sortie de secours ; nous rampions sur le toit du porche et nous nous laissions tomber au milieu des fleurs de Maman. Abilene avait même graissé les montants pour qu’on ne fasse aucun bruit. Mais sous ma fenêtre il n’y avait pas de toit. Il n’y avait rien du tout. C’était comme si Abilene était partie apprendre à voler et qu’elle revenait maintenant partager son secret.
Commenter  J’apprécie          150
L'intérieur du réservoir était plus noir que d'habitude, uniquement percé par les constellations pâles des trous faits par les balles. Me tenant à la porte, je me demandai tout à coup si le monde d'Abilene ressemblait à ça : sa tête remplie de ses étoiles rien qu'à elle, d'abord captivantes, mais finalement terrifiantes quand elle se rendait compte que toutes les autres sources de lumière s'étaient éteintes.
Commenter  J’apprécie          100
Comme Maman, je m’accrochais de mon mieux à Abilene qui, pendant ces quelques semaines, semblait être une version plus calme ce celle qu’elle était auparavant. Elle continuait à faire la grasse matinée tous les jours, et Papa et moi en profitions pour continuer à faire des passes à l’aube, avant qu’il ne fonce prendre sa douche et qu’il ne file à son travail. Et que le Dr Pape surveille le niveau de lithium d’Abilene, mais à part ça nous passions beaucoup de temps ensemble. Cependant, elle ne voulait plus aller à la base avec moi, elle ne voulait plus toucher une balle. Elle ne supportait pas le fait que les médicaments la rendent incapable de lancer.
- Quand on a été l’égale des dieux, Austin, ça n’est pas très drôle de lancer comme une vieille patate des balles minables.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai repensé à ta question, pourquoi on n'avait aucune photo aux murs, dit-il en tendant la main vers la clef de contact. La réponse, c'est que je n'en ai pas besoin. Tout ce que je veux, je l'ai sous les yeux. Chaque jour. Je n'ai pas besoin d'aller chercher plus loin.
Commenter  J’apprécie          120

Videos de Pete Fromm (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pete Fromm
Le Lac de nulle part, Pete Fromm
autres livres classés : bipolaireVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (428) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1420 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..