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EAN : 9782848930749
304 pages
Les Deux Terres (02/04/2012)
3.92/5   12 notes
Résumé :


En 2007, Alexandra Fuller entreprend des recherches documentaires sur l'exploitation du gaz de schiste des hauts plateaux du Wyoming pour le New Yorker.

Elle observe des plateformes de forage à perte de vue, « éclairées comme autant de tours Eiffel » : assez de démesure pour que l'article prévu se transforme en un grand récit documentaire, dressant le portrait fascinant et bouleversant d une Amérique rurale au seuil d une catastrophe ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Colton H. BRYANT dit Colt est né à 110 kmh sur la route 6 près de Payson dans l'Utah à l'aube du 10 juin 1980 car à l'époque il n'y avait pas d'hôpitaux convenables dans le sud ouest du Wyoming. Il est né sur le siège avant d'une Thunderbird Ford 1976. le registre d'état civil indiquant une borne comme lieu de naissance.
Après une enfance aimée par ses parents, il eu le dégoût de l'école comme bon nombre d'autres enfants souffrant d'instabilité, de difficultés d'apprentissage et dont on laisse certains petits camarades les transformer en bouc émissaire. Ce harcèlement scolaire dont il fut victime lui fit abandonner l'école tôt. Mais aux US il faut un diplôme de fin d'étude pour un quelconque boulot si on ne veut pas être définitivement à la traîne.
Jake son meilleur ami trouva une école pour les exclus du système américain et le motiva pour y rentrer. Il obtint son diplôme pour faire plaisir à sa mère et promesse tenue débuta sa vie par des petits boulots.
Avec Jake ils commencèrent comme beaucoup de jeunes de ces régions-là par les rodéos. Mais voilà on ne gagne pas à tous les coup. Alors comme beaucoup d'autres roughnecks (traduction voyou mais plutôt jeunes désoeuvrés ) il demanda du travail sur les plateformes. Il tomba amoureux d'une jeune mère célibataire dont il eut un enfant Dakota. Bien qu'elle lui demanda de quitter ce boulot qui gagnait bien pour des chantiers en ville, les tentatives de Colt restèrent vaines ces boulots-là ne lui allaient pas.
Son caractère entre indépendance et sociabilité s'accordait avec le métier sur les plateformes où les horaires de travail sont décalés, où règne une certaine liberté : période de travail hebdomadaire loin de sa famille. salaire correct, stable pour un jeune des campagnes sans CAP et je pense bonne couverture sociale et médicale pour les familles .
Cependant, les compagnies américaines se livrant une lutte sans merci pour les profits, celle de Colton négligea la sécurité, sincèrement en publiant son goût unique pour le profit!!!.
Colton après avoir traversé notre époque à 110 KMH -comme James DEAN - au volant de ses petites voitures (MAZDA, FORD, etc.... )pour rejoindre sa plateforme pétrolière, nous quitta par un accident du travail. A la tombée de la nuit, il chuta du haut de la plateforme à la recherche d'un outil. Eh la sécurité me direz_vous : par manque d'une barrière métallique à 2 000 dollars pour une compagnie pétrolière qui engrangea 590 millions de dollars, cette année-là. Et où même le vice président démissionna en indiquant "qu'il était écoeuré de voir la quantité de gaz que nous extrayons du sol et le peu que nous en restituons!!!"
Question me suis-je posée où va tout cet argent ? car c'est par année comptable les 590 millions de profit.
Bien évidemment nos avaricieux du conseil d'administration savent qu'il n'y a pas de petites économies et qu'on n'oblige personne à travailler.
Il mourut à l'hôpital en quatrième vitesse car ses blessures étaient trop grave même pas le temps de laisser à le veuve,aux parents, meilleurs amis et membres de la famille un mince espoir avant de leur indiquer abruptement de c'était fini et qu'il fallait débrancher. "L'ouvrier Kleenex"
sans compter leur bassesse de demander une prise de sang à une personne en soin intensif sous morphine pour vérifier une éventuelle prise de drogue et éviter tout compensation financière supplémentaire.
Voilà quand on paie sa facture de gaz parfois on doit penser aux ouvriers qui risquent leur vie et qui peuvent la perdre avec ceux qui en profitent beaucoup trop sans rien craindre, éternellement.
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C'est l'histoire vraie, et simple, de Colton, un petit gars du Wyoming, qui n'aime pas trop l'école, qui fait sa première partie de chasse avec son grand frère, qui multiplie les bêtises avec ses copains, à qui son papa offre un cheval, un petit gars qui se trouve une nana simple et gentille pour construire une famille à l'image image celle de ses parents et , bien qu'il rêve de grands espaces, va travailler sur les airs de forage du gaz naturel à un métier qui est un défi au bon sens , ce qu'il va payer cher.

Alexandre Fuller a récolté son histoire auprès de la famille de Colton. Elle raconte cela en petites saynètes, aux dialogues plus vrais que nature, et, à travers ce jeune homme, sa famille, ses amis, leur histoire tragique qui aurait dû être simplement tendre, elle nous dresse un portrait sociologique du Wyoming à la fois percutant et émouvant. Elle frise parfois le pathos, mais se retire alors toujours discrètement sur la pointe des pieds, avec une trace d'humour.

C'est une histoire d'une simplicité biblique, et donc pleine d'humanité, douce et noire à la fois. Et cette simplicité même, qui pourrait paraître naïve, est en fait un réquisitoire implacable contre l'avidité des compagnies pétrolières.
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Déroutant petit livre, pas vraiment un roman car c'est la vraie vie du vrai Colton H. Bryant, cow-boy des temps modernes (il est né en 1980). Plein de choses plaisantes dans cette lecture, de l'ambiance du fin fond des States (le Wyoming profond, les plateformes pétrolières, le rodéo..., autant de choses que l'on croirait être d'un autre temps, eh bien apparemment non...) , à la psychologie du personnage principal (Colton passait à l'école pour un "taré", alors qu'en fait il est un peu... spécial ! très philosophe...), en passant par la description d'un destin que l'on devine d'emblée tragique...
Ce livre m'a plu, je dois le reconnaître, ses courts chapitres rendent la lecture suffisamment rythme et plaisante, j'ai aimé le style. Pas une immense lecture, pas un chef-d'oeuvre mais en tout cas un beau portrait d'homme moderne, un bon roman américain comme je les aime, avec bottes et pick-ups !
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J'avoue que je me suis retrouvée avec Une vie de cow-boy dans les mains sans trop savoir pourquoi. Je discutais avec une bibliothécaire, c'était ma période Deadwood (bonne série de HBO, d'ailleurs)… Ceci explique peut-être cela.
J'étais curieuse en démarrant ma lecture, car pour le coup j'étais complètement sortie de ma zone de confort.
Ce roman est un documentaire, ce documentaire un roman. Les personnages existent (ou ont existé), mais certaines scènes sont fictionnelles, selon l'auteure. Comme on ne sait pas lesquelles, je me suis mise à oublier que Colton Bryant était une vraie personne, qu'il avait une vraie famille. C'est une manière de se protéger, quand on est AUSSI sensible que moi.
L'écriture d'Alexandra Fuller est fluide, agréable. Bien sûr, quand on sait que l'auteure s'est intéressée à ceux qui travaillaient sur les plateformes de forages après de nombreux ACCIDENTS, on devine pourquoi elle s'est intéressée à Colton Bryant. J'avoue que je craignais le pire dès le début. Mais, malgré l'issue de l'histoire, cela aurait dommage qu'Alexandra Fuller ne nous fasse pas découvrir ce chouette type, un gars normal, gentil et simple. Son histoire m'a brisé le coeur, m'a indignée. Je pense que je garderai ce livre longtemps dans un coin de ma tête.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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livre émouvant, leçon de vie, de nature et d'amitié. Quand l'extraction de gaz prend le contrôle des vies et le bénéfice devient une priorité au détriment de la sécurité et de la vie des gens.
Un autre visage de l'Amérique découvert grâce aux carnets de route de François Busnel.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ils formaient donc un petit cercle de marginaux. C'est ainsi que Jake l'explique. Avec quelques autres garçons dont les noms donnent l'impression de compléter la distribution d'un western moderne - Cody, JR, Chase, Jake Colton - ils chassaient et tiraient des oies, et Jake appris à pêcher à Colton, ils allaient camper et faire griller une tonne de marshmallows. Ils roulaient beaucoup aussi, remplissant leur réservoir avec l'argent réuni grâce à plusieurs petits boulots dans les fast-foods, les portiques de lavage et le bureau des prêteur sur gages. Les garçons trouvaient tout naturel de faire cinq cent kilomètres pour voir à quoi ça ressemblait ailleurs et acheter un burger dans un nouvel endroit. ça se passait dans les années quatre-vingt-dix (fin 20ème siècle), quand l'Ouest conquis avait à peine un siècle et était encore plein d'une innocence gagnée au bout du fusil, de promesses rompues et de routes à perte de vue. Bien sûr, tout cela s'accompagnait d'épreuves, de périodes de sécheresse, de violence et ainsi de suite - cela a toujours été et sera toujours -, mais à l'époque il y régnait aussi un sentiment de liberté de l'adolescence qu'on ressent avant le jour où il faut grandir et où on subit des blessures si profondes qu'elles ne guériront jamais.
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Mais le fait d'identifier sa propre histoire n'empêche pas de la répéter ....
Pour étancher le flot de négligence , ils ont dû construire dans la Upper Green River Valley une nouvelle prison de cinquante places, un nouveau tribunal et un nouveau centre de désintoxication. Qui d'autre pour s'occuper de tous les nouveaux accros à la meth, dopés pour tenir pendant des postes de douze, dix-huit, vingt heures ou pour empêcher le silence des hauts plateaux de les tuer à petit feu? On ne peut pas enrayer la panique pour préserver l'âme d'un lieu. Subir les affres d'un boom énergétique n'est pas très différent d'une addiction à la drogue : il y a le refus d'accepter que les choses vous échappent ; il y a le manque de sommeil et l'insouciance morale, et le fait qu'on a conscience de se nuire à soi-même, mais on ne peut pas arrêter.
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Comme tout ceci n'est pas nouveau , il existe un nom pour la dépression et l'anarchie qui sévissent dans les communautés ayant eu la chance discutable de se trouver à proximité d'une richesse minérale : c'est le syndrome de Gillette.
Le psychologue ElDean Kohrs a inventé le terme dans les années soixante-dix et l'a vulgarisé dans un article intitulé "Les conséquences sociales du boom du pétrole au Wyoming", dans lequel il décrit les malheurs qui se sont alors abattus sur la ville minière de Gillette, dans le Wyoming. Une ville champignon, expliquait-il, connaît une montée de la criminalité, de la toxicomanie, de l'alcoolisme, de la violence, et du coût de la vie, et une baisse de pratiquement toutes les valeurs appréciables, à l'exception, sans doute, de l'argent.
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Au-delà des appareils de forage, il y a les roustabouts, qui approvisionnent les plateformes et les puits et veillent au bon fonctionnement du champ pétrolier. Loin du bruit et de l'odeur d'oeuf pourri du vrai travail, dans les bureaux et les antichambres, les directeurs généraux et les managers, les hommes des relations publiques et les politiciens négocient et élaborent les stratégies. Et la biologie importune des corps humains génère sans cesse des défis d'ordre logistique et juridique parmi les communautés qui accueillent les ouvriers du champ de pétrole - nourriture et W.C. mobiles, lits et caravanes, sexe et drogues - parce que les humains impliqués dans le processus de forage de pétrole se sont pas toujours des prolongements automatisés de leurs outils.
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Voici l'histoire de Colton H. Bryant et de la terre où il a grandi.
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Videos de Alexandra Fuller (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexandra Fuller
Alexandra Fuller - Partir avant les pluies .Rencontre avec Alexandra Fuller qui nous parle de son ouvrage « Partir avant les pluies » aux éditions des Deux Terres. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/fuller-alexandra-partir-avant-les-pluies-9782848932033.html www.mollat.com Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : https://www.facebook.com/Librairie.mo... https://twitter.com/LibrairieMollat http://www.dailymotion.com/user/Libra... https://vimeo.com/mollat https://instagram.com/librairie_mollat/ https://www.pinterest.com/librairiemo... http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ https://soundcloud.com/librairie-mollat http://blogs.mollat.com/ Musique: "Cambodean Odessy" par Kevin MacLeod (http://incompetech.com)
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