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Outlander (J'ai Lu) tome 5 sur 19

Philippe Safavi (Traducteur)
EAN : 9782258061842
816 pages
Presses de la Cité (17/04/2003)
4.37/5   1227 notes
Résumé :
A la suite d'un mystérieux phénomène, Claire Beauchamp-Randall a été transportée plus de deux siècles en arrière, au beau milieu d'une Ecosse en lutte pour son indépendance... Vingt ans après cet incroyable périple au cœur du XVIIIe siècle, Claire a refait sa vie. Pourtant, le temps n'a rien effacé du souvenir de Jamie Fraser et des années tumultueuses qu'elle a vécues à ses côtés. Aussi, lorsqu'elle apprend que celui qu'elle n'a jamais cessé d'aimer a survécu à la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (147) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà le pavé avec lequel j'ai passé mon week-end : 1013 pages dévoré en 48h c'est vous dire si j'ai aimé cette lecture ! J'ai retrouvé avec plaisir Claire et Jamie. J'avais adoré la saison 3 à la télévision et le livre est tout aussi génial !

Après la séparation à Culloden, on découvre les vies De Claire et de Jamie sur vingt ans. Jamie a passé plusieurs années cachés dans une grotte, puis en prison avant d'être libéré et travaillé comme palefrenier. Claire, a retrouvé Franck, a élevé Brianna et est devenue chirurgien. Puis à la mort de Franck, Claire et Brianna reviennent en Écosse et avec l'aide de Roger, entreprenne des recherches pour retrouver Jamie. Quand Claire apprend qu'il n'est pas mort, elle décide de tout tenter pour le retrouver. C'est à Édimbourg que tout commence....

Ah les retrouvailles tant attendues : déjà cette scène m'avait fait versé ma petite larme à la télévision et elle est tout aussi touchante a la lecture. On suit les aventures du couple à travers l'Écosse, puis sur le bateau en direction des caraïbes et enfin cette fin nous promet bien des intrigues aux États-Unis que j'ai hâte de lire.

Jamie et Claire sont toujours aussi touchants et attachants.
Claire est déterminée, a une capacité à s'adapter incroyable et est une forte tête. "Tous les médecins détestent perdre un patient. La mort est l'ennemi, et lorsqu'un être sur lequel on veillait vous est arrache par les serres de l'ange noir, c'est comme une défaite sur soi-même. On est pris d'un sentiment de rage et d'impuissance qui va au-delà de la perte d'un être cher et de l'horreur de la fatalité. J'avais perdu vingt-trois hommes depuis l'aube. Elias n'avait été que le premier d'entre eux.
Plusieurs étaient morts pendant que j'épongeais leur corps ou que je leur tenais la main. D'autres étaient morts seuls dans leur hamac, sans même le réconfort d'une dernière caresse, d'un dernier regard de tendresse, parce que je n'en avais pas eu le temps. Je croyais m'être résignée à la dure réalité de cette époque, mais de voir un jeune marin se tordre de douleur entre mes bras tout en sachant qu'une simple injection de pénicilline airait pu le sauver rongeait mon âme."
Jamie lui est courageux, drôle et je pense que toutes les lectrices succombent à son charme. Les personnages secondaires ne sont pas en reste : Brianna et Roger sont un peu rapidement tombés amoureux (mais bon pourquoi pas !) mais forment un très beau couple et j'espère vite les retrouver.
"- Volontiers, mais pas avant d'avoir diné. J'ai une faim de loup !
Brianna se haussa sur la pointe des pieds, humant l'air qui venait de la cuisine.
- Qu'est-ce qu'il y a ce soir ? du haggis ?
- du haggis ? s'exclama Fiona. Non, mais je rêve ! Il n'y a vraiment qu'une Sassenach pour vouloir manger du haggis au printemps ! On n'en mange qu'a l'automne, quand on tue les moutons.
- Ah, je suis une Sassenach ? demande Brianna d'un air ravi.
- Pour ça, oui ! Une vraie dinde de Sassenach. Mais je vous aime bien quand même. "
J'aime aussi beaucoup Jenny et son franc-parler ou encore le personnage de Fergus. Bref, vivement que je me plonge dans le tome 4 !
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Jamie Fraser et moi, ça fait environ un an. Tout a commencé avec la série, bien sûr, vous connaissez mon angoisse devant les gros pavés. Puis la saison s'est terminée, et j'ai attendu, jusqu'au moment où ce n'était plus possible.

J'ai commencé les livres il y a à peu près deux mois. D'ailleurs j'ai lu que certains lisaient directement le tome 2 sous prétexte qu'ils avaient vu la première saison de la série... mais très honnêtement, je pense que c'est très important de tout lire parce qu'il y a tout de même pas mal de différences entre les deux histoires et que même si on ne perd pas le fil, certains changements opérés dans le scénario de la série altèrent le véritable caractère des personnages et la perception que l'on s'en fait. Je n'ai rien contre la série, bien au contraire, depuis le début de la deuxième saison je ne vis que de samedi en samedi, mais j'aime bien garder les idées claires et tant que je serai plongée dans la saga littéraire, je préfère y rester bien ancrée.

Bref, je ne vous raconterai pas l'histoire parce que vous la connaissez tous et que la critique que je suis en train d'écrire est celle du troisième tome... disons plutôt que ce sera mon bilan des quelques dernières 2400 pages que j'ai lues récemment.
Bizarrement j'ai été beaucoup moins émerveillée que d'autres en lisant le premier tome. Peut-être parce que je savais ce qu'il s'y passerait...
Le deuxième m'a paru beaucoup plus palpitant. A la limite de la perfection. Trop de sexe, comme à chaque fois, mais bon, au final j'arrive presque à passer outre ce petit désagrément.
Le troisième, comme le précédent, impossible de le lâcher, et c'est pourquoi je pianote ce soir, pour vous faire part de ma douleur.
Bien qu'on ne soit plus en Ecosse et que ça faisait beaucoup du charme de départ, on continue à soutenir notre merveilleux couple dans leurs aventures. Grand Dieu, tellement d'émotions! J'ai ri, j'ai pleuré comme un bébé, je me suis énervée, et je passe mon temps à commenter l'histoire à voix haute.

Et là, page 805, c'est fini. Je vais devoir attendre vendredi pour avoir le prochain tome à la bibliothèque (en espérant que la personne qui l'a en ce moment le rendra à temps parce que je ne répondrai plus de moi!)... trois jours entiers à me coucher le soir sans le réconfort de ces quelques pages lues avant de dormir, trois journées entières à papillonner de livre en livre sans jamais trouver quelque chose qui m'intéresse... oui, c'est de l'obsession, vraiment. Je ne dirai pas que c'est génial, magique, parfait, parce que j'y trouve à redire : les petits anachronismes inexistants au début commencent à se faire sentir, traverser la planète et se retrouver si loin des côtes écossaises m'angoisse au plus haut point et j'ai peur de ne plus réussir à m'y intéresser très longtemps, mais pour le moment, je souffre terriblement.
J'ai l'impression que je viens de quitter mon amour interdit avec l'incertitude totale du jour de notre prochaine rencontre, s'il y en a un... et j'angoisse, mon Dieu, j'angoisse! Il me reste quelques milliers de pages avant d'arriver au bout, donc je reste à demi sereine, mais je n'ose imaginer le désarroi dans lequel je me trouverai quand j'en aurai vraiment terminé... N'y pensons pas.

En attendant, ce ne sont que trois malheureux jours à passer sans mon Jamie. Je peux le faire.
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Traduit de l'anglais par Philippe Safavi

Que d'aventures, que d'aventures !
Claire, retournée au XXe siècle dans le tome précédent, débarque à nouveau en Ecosse, vingt ans après.
La question cruciale est : vont-ils se retrouver et s'aimer autant qu'aux premiers jours ?
Avec ces deux-là, pas le temps de s'ennuyer. C'est comme aux Galeries Lafayette, il se passe toujours quelque chose, pour le plus grand bonheur du lecteur.
De ces aventures, je ne dévoilerai rien, bien sûr.
Tout le plaisir est dans la découverte. Et des découvertes, oh, il y en a... plein.
Bonne lecture.
Le tome 4 est déjà dans ma PAL, bien sûr.
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Suite au cliffhanger final du tome précédent, il allait de soi que j'allais devoir lire la suite d'Outlander, série incontournable du moment. Sans réelle surprise je peux affirmer que j'ai adoré. On retrouve nos personnages préférés, nos belles contrées sauvages ainsi que les rebondissements et le rythme du récit que l'on aime tant.

Dans ce troisième tome on retrouve Claire et Jamie pas moins de vingt ans après leur séparation. Oui, vingt ans ! Soit deux décennies. On n'en a peut-être pas l'impression comme ça, mais croyez-moi, il peut s'en passer des choses pendant un laps de temps aussi long ! Et une chose est sûr, l'auteure ayant un certain penchant pour le mélodrame, nos deux héros n'ont pas été épargnés !

Au fil du roman on va rapidement se rendre compte que nos deux protagonistes ont chacun évolué de leur côté et à leur propre façon. Tandis que Claire était de retour au XXème siècle en compagnie de sa fille, Brianna, et tentait de faire le deuil du plus grand amour de sa vie, Jamie lui tentait de survivre dans les Hightlands avec comme seule motivation l'espoir que sa femme et son enfant à naître étaient tous les deux encore en vie.

le retour De Claire vingt ans plus tard auprès de Jamie va alors inaugurer un nouveau chapitre dans l'histoire d'Outlander. Tous les deux vont devoir réapprendre à se connaître et nous, lecteurs, allons devoir réapprendre à les connaître. Car bien qu'il s'agisse inévitablement des mêmes personnages, chacun a été forgé par le temps.

Comme depuis le début de ma lecture de la saga, je peux encore une fois exprimer le bonheur que j'ai eu à la lecture de ce tome. Il m'a bien semblé un peu long à démarrer, sans doute parce que je me languissais de la séparation De Claire et Jamie, mais comme je le dis souvent, c'était une séparation inévitable pour qu'ils puissent encore mieux se retrouver. J'ai d'ailleurs trouvé intéressant de créer cette ellipse temporelle en plein coeur de la saga. Elle permet de titiller notre curiosité et de se demander comment les personnages auxquels nous nous étions attachés (et je ne parle pas que De Claire et Jamie) avaient également évolués. Car oui, dans cette histoire, personne n'est épargné ! J'ai particulièrement été heureuse de retrouver Fergus, à présent âgé d'une trentaine d'années et tout jeune marié ! J'ai hâte de voir ce que l'auteure réserve pour ce personnage dans la suite de la série.

Comme dans le tome précédent avec la France, ici aussi, on va une fois de plus voyager. Mais cette fois-ci, direction l'océan ! Je n'en dis pas plus et vous laisse la surprise, mais une chose est sure : on ne s'enlise pas dans un univers immobile puisque le décor n'a de cesse d'évoluer.

Encore une fois, à la fin du roman je me suis demandée comment Diana Gabaldon arrivait à entretenir chez le lecteur une telle soif de lecture à tel point que celui-ci n'en soit jamais rassasié. Car oui, pour notre plus grand bonheur on a bien l'impression que le récit ne s'essouffle pas ! L'intrigue trouve toujours un nouveau point d'accroche si bien que dès que l'on a l'impression d'approcher un tant soit peu de la fin de l'histoire, celle-ci servira de tremplin pour mieux rebondir.

Outlander représente à merveille le mélange de sensualité, Histoire, drames et cruautés. La fin du roman laisse ouvert un grand nombre de possibilités pour le tome suivant que je me ferai un plaisir de dévorer ! Encore une fois, une superbe lecture avec cette saga qui ne cesse de me surprendre.
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Voici 20 ans que Claire a laissé Culloden dernière elle. Vingt ans qu'elle a laissé Jamie derrière elle. Vingt ans qu'elle le croit mort. Aujourd'hui, 1968, de retour sur les terres d'Ecosse, Claire et sa fille, Brianna, sont sur les traces de Jamie. Aidé par Roger Wakefield, leurs recherches les mèneront vers des découvertes inattendues. Culloden n'était pas sa dernière bataille. L'espoir et des désirs de retour vers un passé naissent.

3 Ème tome de la saga d'outlander, le voyage.
Diana Gabaldon nous offre un florilège de personnages tous essentiels, différents, charismatiques et utiles. On voyage au travers des époques et des continents. L'aventure commence à être palpitante, même si quelques hasards heureux ou non, peuvent faire sourciller. L'histoire est tissée de nombreux fils rouges qu'on pourrait si perde, mais lorsque ceux-ci se rejoignent, la lecture en devient jouissif.
L'auteur nous offre un voyage inoubliable, avec une destination pleine de promesse sur une suite alléchante.
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Citations et extraits (111) Voir plus Ajouter une citation
- Au tout début, Dieu avait créé le menton d'Adam aussi glabre que celui d'Eve.
Le jeune Jamie baissa machinalement les yeux vers l'entrejambe de Rabbie. Ce dernier, quoique encore imberbe, commençait à avoir un fin duvet au-dessus des lèvres qui trahissait le développement de sa pilosité en des endroits plus secrets. Aussi Jamie crut-il bon de préciser :
- L'homme et la femme avaient tous deux un corps aussi lisse qu'un nouveau-né. Mais ensuite, ils commirent le péché originel et l'archange les chassa de l'Éden en les menaçant de son épée de feu. Sitôt qu'il eut franchi les grilles du Paradis terrestre, Adam sentit son menton le gratter et des poils commencèrent à lui pousser sur les joues. Depuis ce jour, l'homme doit endurer quotidiennement la malédiction du rasage.
D'un geste expert, il racla le dernier vestige de savon sur son menton, puis s'inclina humblement devant son public captivé.
- Et les autres poils ? s'enquit Rabbie. Vous ne vous êtes pas rasé plus bas !
Le petit Jamie gloussa de rire, virant de nouveau au rouge.
- Ceux-là, on y touche pas, répondit Jamie en riant. Tu imagines ce qui pourrait se passer si tu avais la tremblote ! D'un autre côté, il n'y aurait pas besoin de miroir.
Les garçons pouffèrent en baissant des yeux honteux.
- Et les dames ? croassa Fergus.
Sa voix en pleine mue avait fait un couac juste sur le mot « dame », ce qui ne fit qu'accentuer l'hilarité générale.
-Les filles aussi ont des poils en bas, informa-t-il ses camarades, Mais elles ne se rasent pas, enfin pas toutes.
Le fait d'avoir grandi dans un bordel lui donnait un net avantage sur les deux autres, qui le regardèrent, impressionnés.
Les pas de Jenny approchèrent dans le couloir.
- Oui, mais les poils des dames ne sont pas une malédiction, annonça Jamie en vidant le contenu de la bassine par la fenêtre. Bien au contraire, c'est un don de Dieu destiné à consoler l'homme. Si vous avez un jour la chance de voir une femme en tenue d'Eve, messieurs, vous remarquerez que sa toison a la forme d'une flèche pointée vers le bas, afin que même le plus ignare des hommes soit en mesure de trouver son chemin jusque chez lui.
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- Elle est en train d’accoucher, n’est-ce pas ? tonna Jamie.
- Oh non, milord ! Pas du tout ! Loin de la !
Il plaqua une main ferme sur l’épaule du garçon. Les os semblaient fragiles et menus sous ses doigts, tels ceux des lapins qu’il avait broyés pour Jenny. Ce rapprochement le mit mal à l’aise mais ne l’empêcha pas de resserrer sa poigne. Fergus se mit à gigoter, tentant de se libérer.
- Dis-moi la vérité !
- Mais je vous jure que c’est vrai, milord !
Les doigts de Jamie se resserrèrent encore.
- C’est elle qui t’a ordonné de ne rien me dire ?
Jenny avait dû formuler son interdiction de manière littérale car c’est avec un soulagement évident que l’enfant répondit :
- Oui, milord !
- Ah.
Il le lâcha et Fergus se redressa précipitamment, libérant un flot de paroles tout en massant son épaule maigrelette.
- Elle a dit que je ne devais vous informer que de la présence des soldats, milord, et que si je vous parlais d’autre chose, elle me couperait les parties et les ferait bouillir, comme deux navets et une saucisse !
Jamie ne put réprimer un sourire.
- Je veux bien qu’on soit à court de provisions, mon garçon, mais on n’en est pas encore là !
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Compte tenu de ces circonstances, j'eus littéralement le souffle coupé lorsque, le matin de notre second jour de voyage, j'ouvris la porte de la cuisine en quête d'eau chaude. (...)
Une grosse marmite mijotait sur le dessus du fourneau, dégageant un parfum agréable. Au milieu de toute cette splendeur immaculée se tenait le cuisinier, m'inspectant d'un regard torve.

– Dehors ! tonna-t-il.

– Bonjour ! répondis-je le plus cordialement du monde. Je m'appelle Claire Fraser.

– Dehors ! répéta-t-il sur le même ton.

– Je suis Mme Fraser, la femme du subrécargue. Je serai également médecin du bord pendant la traversée. Je viens chercher vingt litres d'eau bouillante pour nettoyer les latrines, si cela ne vous dérange pas trop.

Ses petits yeux bleus se rapetissèrent encore.
– Et moi, déclara-t-il, je suis Aloysius O'Shaughnessy Murphy, cuisinier du bord. Je vous demanderai d'ôter vos pieds sales de sur mon plancher que je viens de briquer. Je ne veux pas de femmes dans ma cuisine.
Il portait un chiffon noué en turban sur sa tête. Il était un peu plus petit que moi, mais compensait par un tour de taille qui devait bien faire un mètre de plus que le mien, avec des épaules de sumo et un crâne fuselé en obus posé de manière incongrue sur un cou de taureau. Une jambe en bois complétait le tableau.

Je reculai d'un pas, sans rien perdre de ma dignité, et m'adressai à lui depuis la relative sécurité du couloir.

– Dans ce cas, dis-je d'une voix mielleuse, pourriez-vous demander à l'un des matelots de me monter l'eau bouillante ?

– Peut-être, convint-il, ou peut-être pas. Là-dessus, il me tourna le dos et entreprit de découper un gigot d'agneau, armé d'un fendoir et d'une masse. Je restai un moment dans le couloir, ne sachant pas trop comment m'y prendre. Les coups de masse résonnaient sur le comptoir en bois. M. Murphy tendit la main vers ses étagères et saisit un des flacons, saupoudrant généreusement son contenu au-dessus de la viande. Une bonne odeur de sauge sèche se répandit dans la cuisine, suivie du parfum acre d'un oignon fraîchement haché. Manifestement, l'équipage de l’Artémis ne se nourrissait pas uniquement de porc salé et de biscuits secs. Cela expliquait sans doute la silhouette en forme de poire du capitaine Raines. J'avançai la tête dans la cuisine, prenant soin de garder les pieds dans le couloir.

– De la cardamome, proposai-je fermement. De la noix muscade, entière. Séchée cette année. Des extraits d'anis frais. Des racines de gingembre, deux grosses, sans taches.

Je marquai une pause. M. Murphy s'était arrêté de marteler sa cuisse d'agneau et attendait, sa masse en suspens.

– Et... ajoutai-je, une demi-douzaine de cosses de vanille entières. De Ceylan.

Il se tourna lentement vers moi, essuyant ses mains sur son tablier.

– Du safran ? demanda-t-il prudemment.

– Quinze grammes, répondis-je prestement.

Il inspira profondément, une lueur de concupiscence brillant au fond de ses petits yeux bleus.

– Il y a un paillasson à côté de vous dans le couloir, annonça-t-il. Essuyez soigneusement vos semelles avant d'entrer.
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- Volontiers, mais pas avant d'avoir diné. J'ai une faim de loup !
Brianna se haussa sur la pointe des pieds, humant l'air qui venait de la cuisine.
- Qu'est-ce qu'il y a ce soir ? Du haggis ?
- Du haggis ? s'exclama Fiona. Non, mais je rêve ! Il n'y a vraiment qu'une Sassenach pour vouloir manger du haggis au printemps ! On n'en mange qu'a l'automne, quand on tue les moutons.
- Ah, je suis une Sassenach ? demande Brianna d'un air ravi.
- Pour ça, oui ! Une vraie dinde de Sassenach. Mais je vous aime bien quand même.
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J'ignorais quels prodiges de persuasion Lawrence avait dû déployer, mais le père Fogden était là, frêle et évanescent comme un spectre, l'éclat de ses yeux bleus étant le seul signe de vie qui émanait de lui. Son teint était aussi gris que son froc, et ses mains tremblaient sous la reliure fanée de son missel. Il dégageait une forte odeur de sangria mais du moins était-il arrivé jusqu'à la plage par ses propres moyens. Il se tenait en oscillant entre deux torchères, essayant laborieusement de tourner les pages de son livre que le vent rabattait constamment. Finalement, il capitula et referma brusquement le missel en le faisant claquer.

– Humm... fit-il avant de roter.

Il adressa un petit sourire contrit à la ronde, puis se redressa.

– Mes bien chers frères... commença-t-il.

Il y eut un mouvement dans l'assistance tandis que les marins comprenaient que la cérémonie avait enfin commencé, se donnaient des coups de coude et se redressaient dans une posture solennelle.

– Acceptez-vous de prendre cette femme ? demanda de but en blanc le père Fogden à Murphy.

– Moi ! glapit le cuisinier. Mais non, moi, les femmes, vous savez...

– Ah non ? dit le prêtre, surpris. Il se tourna alors vers Maitland :

– Et vous, vous la prenez ?

– Euh... non, monsieur, ce n'est pas moi... balbutia le jeune garçon de cabine. Non pas que je ne le voudrais pas, se hâta-t-il de préciser. Mais c'est lui, là.
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