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EAN : 9782930440910
206 pages
(03/12/2015)
3.33/5   3 notes
Résumé :
L’auteur qui est aussi le traducteur, veut faire entendre/voir/lire la partition que se donnent quelques groupes dogons du Mali pour vivre ensemble. Un texte oral total, poème-épopée-mythe-histoire, accompagné de nombreuses photographies en noir et blanc, graphiques, témoignages.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je découvre donc l'ethno-poétique ! Comment dire… c'est ardu.


La première partie de ce livre est un recueil de paroles diverses, qui se veut poétique.

Le problème – ou pas – c'est qu'on ne sait pas qui s'exprime.
Enfin, il y a un code, suivant la police de caractère utilisée, pour savoir s'il s'agit d'une parole « figée », d'une parole de spécialiste, d'une traduction, d'une parole « enjolivée ».
Mais je n'ai pas réussi à vraiment mémoriser ce code.
D'autant que les « peuples » sont souvent cités aussi en abrégé par une simple lettre (B pour Bambara par exemple). Et de nombreux mots sont employés sans que leur traduction soit rappelée – des termes sont traduits au début de chaque « chapitre » - comme cige ou dolo.

Cependant c'est un livre extrêmement riche de paroles et donc très intéressant.
Les paroles ne sont pas datées mais il m'a semblé qu'il y avait une évolution chronologique sensible, bien que les « chapitres » soient plutôt organisés suivant des thèmes.

Quelques extraits de rapports ethnographiques, de rapports de missions administratives aident aussi à prendre de la distance sur le regard, déformé, que nous avons sur ces « peuples ».

« Ellè
Un jour, une délégation de l'ONU est descendue à K…
Ils ont visité les jardins maraîchers, l'école, le moulin coopératif qui soulage les femmes d'une tache pénible et longue.
Ils ont demandé si les femmes ne pilaient plus, en regrettant que l'Afrique perde là une de ses activités les plus caractéristiques.
Le chef du village n'a rien dit, mais l'instituteur, qui était là comme interprète, leur a demandé s'ils voulaient faire de nous un musée et laisser nos femmes dans la servitude. »


Une deuxième partie propose quelques photos, mais le format du livre ne les met vraiment pas en valeur.
Une troisième partie vient apporter quelques explications tout à fait les bienvenues pour comprendre certains passages du début.


Mes connaissances sur le Mali se limitaient aux livres d'Ampâté Bâ, lui-même appartenant au peuple Peul. D'où mon intérêt pour ce livre, souhaitant élargir un peu ma culture sur ce pays si riche de traditions orales.
J'aurais souhaité un peu plus d'informations sur l'histoire du pays, sur les liens entre les Dogons, Peuls, Bambaras, Toucouleurs, Songhaïs…

Mais justement je crois que c'est la volonté de l'auteur de proposer une immersion au sein de la parole du peuple Dogon, sans préparation préalable, sans à priori.
A moi de me documenter davantage et de revenir à ce livre ensuite pour en avoir un éclairage renouvelé.


Reste le plaisir des proverbes si pleins de sagesse :

« Dans une réunion ou au bar, tu fanfaronnes. Quelqu'un de plus âgé que toi te lance : Ko'o pyè-lo kugé sa dalé don onô, le poulet de vingt cauris sait sa place dans le poulailler.
Tu n'auras pas la honte, mais tu comprendras. »


Merci à Babelio d'organiser les masses critiques et merci à l'Atelier de l'agneau d'y participer.

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Je n'ai jamais rien lu d'André Gache. Je ne connais sur les dogons que ce que j'ai pu en voir dans les reportages télévisés. Je n'ai jamais suivi de cours d'ethnologie. J'avais très envie de lire ce livre, première lecture dans ce domaine.

Grâce à ce livre, j'ai pu en apprendre plus sur l'endroit où ils vivent, le langage, les codes, la notion de l'étranger, les groupes dogons.
Le terme que j'ai préféré c'est «yakolinbaju » (qui veut dire littéralement le fils de la moins bien aimée, c'est-à-dire le fils de la première femme, c'est-à-dire le fils ainé ) – terme joli à prononcer à la française (je ne connais pas la prononciation dogon du mot) mais au combien dramatique je trouve dans sa définition.
Un livre très dense en information, très intéressant. le livre a répondu à mon attente.
Cependant , il n'est pas facile d'accès. J'ai eu du mal à y entrer. Sans doute dû à la structure poétique de la première partie. Mais aussi du fait qu'il s'agit de mon premier livre sur l'ethnologie.
Le livre se divise en trois parties. La 1ère, est la moins évidente. Beaucoup d'information présentée dans un format d'écriture, qui, même expliqué en préface, n'en reste pas moins compliqué. La 2ème, il s'agit de photos mais malheureusement trop petites et en noir et blanc. On y voit pas grand-chose. La 3ème, est celle que j'ai préférée. D'une nature plus classique, le style littéraire est abordable par tous.
J'ai aimé ce livre parce qu'il m'a appris des choses sur les Dogons. Il m'a donné envie d'aller plus loin dans la compréhension des Dogons voire même d'autres peuples.
Il n'en reste pas moins que ce livre est plus destiné à des personnes déjà versées dans l'ethnologie.
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Voici un livre pour lequel j'aurai vraiment du mal à écrire une chronique. Il y a tellement d'informations sur les groupes Dogons du mali que je ne saurai que vous conseiller sa lecture si vous êtes comme moi passionnée par l'Afrique. Ici il est question spécifiquement des Dogons mais aussi de leur regards sur d'autres peuplades comme les Peuls par exemple. Ce livre est une ode à cette tribu, un hommage vibrant rendu à leur caractère, leur identité tout cela avec grâce et poésie. J'ai beaucoup aimé le lire mais pas d'une traite, plutôt en y piochant au fur et à mesure. Un livre complexe pour une société complexe elle aussi. C'est un véritable travail d'ethnologue qui est mené. L'auteur théorise les descriptions de l'ethnie Dogons, un groupe humain caractérisé par sa langue même si il est un peu fastidieux de la lire, il y manque certainement, l'accent, la sonorité et la personne qui la parle pour être véritablement envoûtée. Caractérisé aussi par sa culture qui est incroyablement riche et primitive, si éloignée de la notre et tellement instructive. Tous les témoignages ainsi répertorié sont édifiants et se rapproche de l'anthropologie, c'est passionnant.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ellè
Un jour, une délégation de l’ONU est descendue à K…
Ils ont visité les jardins maraîchers, l’école, le moulin coopératif qui soulage les femmes d’une tache pénible et longue.
Ils ont demandé si les femmes ne pilaient plus, en regrettant que l’Afrique perde là une de ses activités les plus caractéristiques.
Le chef du village n’a rien dit, mais l’instituteur, qui était là comme interprète, leur a demandé s’ils voulaient faire de nous un musée et laisser nos femmes dans la servitude.
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Dans une réunion ou au bar, tu fanfaronnes. Quelqu’un de plus âgé que toi te lance : Ko’o pyè-lo kugé sa dalé don onô, Le poulet de vingt cauris sait sa place dans le poulailler.
Tu n’auras pas la honte, mais tu comprendras.
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