Un bon livre qui tire un bilan sur toutes les inégalités (revenus, patrimoines, parité, logement, éducation, santé etc..) et tente de donner des solutions pour les réduire.
J'ai fortement apprécié la liste importante des sources qui permet d'appuyer les arguments et constatations. Ce n'est pas que d'éventuelles théories même s'il est judicieux de préciser qu'il est parfois facile de faire dire n'importe quoi à des chiffres.
La lecture est un peu difficile car il y a un certain nombre de termes économiques qui ne nous sont pas forcément familiers. Les raisonnements ne sont pas toujours facile à assimiler.
Un peu lourd donc mais il est intéressant de lire des points de vue concernant l'ensemble des inégalités de notre pays et d'ailleurs.
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Un indicateur synthétique de participation comparée des femmes et des hommes à la vie politique et économique permet d'avoir une vue globale de la parité. Selon cet outil mis au point par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), les pays qui caracolent en tête sont dans l'ordre, en 2003 : la Norvège, le Danemark, la Suède, l'Islande et la Finlande. Les États-Unis sont en 12ème position, la Grande-Bretagne est classée 18ème. Et la France? Elle a choisi de ne pas fournir ses données au PNUD, ce qui lui évite d'être classée. Tel le cancre qui dissimule son bulletin scolaire. Bien inutilement, d'ailleurs, car les données existent et sont publiques. Nous avons donc effectué le calcul. Résultat : le pays de l'égalité (et de la fraternité, et de la liberté) se place en 19ème position, entre la Grande-Bretagne et le Costa-Rica.
Depuis les années 1980, c'est le capitalisme qui a changé. Il est vrai que le capitalisme industriel et "fordiste" de l'époque était bien différent de celui que nous connaissons. L'économie était alors organisée sur une base essentiellement nationale, appuyée sur un vaste secteur public qui contribuait d'ailleurs à son expansion. Les syndicats et les dirigeants étaient plus puissants que les actionnaires, la concurrence, encadrée et franco-française. C'est de moins en moins vrai depuis les années 1980.