«Être un intellectuel au Québec est souvent une tare. Et si vous êtes une femme, une maladie honteuse.» Voilà un des éléments qui donnent tant de prix à ce récit autobiographique que signe Madeleine Gagnon. L’histoire d’un peuple, d’une culture, c’est aussi celle de sa pensée. Et en racontant ici son parcours de femme et d’écrivaine, Madeleine Gagnon apporte une contribution essentielle au portrait de ce qu’est le Québec d’aujourd’hui.
J'ai beaucoup aimé ce récit, captivant, plein de nuances et de poésie. À quelques reprises, j'ai fait un parallèle avec La détresse et l'enchantement de Gabrielle Roy.
Ceux qui ont vécu, comme l'auteure, les années 60 et 70 (la Révolution tranquille, la fin du pouvoir du clergé, la montée du féminisme, la consécration de la littérature québécoise) apprécieront encore plus ce livre.
Madeleine Gagnon, l'une des nos plus grandes figures littéraires, qui nous fait traverser la vie intime, intellectuelle et artistique d'une femme engagée, dans un Québec en pleine ébullition. Le récit d'une vie pleine de naissances et de renaissances par une plume à nulle autre pareille.
En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.