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Sandman tome 2 sur 11

Anne Capuron (Traducteur)
EAN : 9782847893663
225 pages
Delcourt (06/10/2004)
4.47/5   100 notes
Résumé :
Son nom lui-même est un mystère. Il se nomme Sandman, mais aussi Dream ou Morphée. Comme les autres membres de la famille des Éternels - Death, Destiny, Delirium, Desire, Despair et Destruction - il incarne un sentiment ou une réalité de l'âme humaine. Son royaume est celui des songes, un royaume à la fois sombre et enchanteur, dont le Maître est immortel, mais faillible et fragile. En suivant Sandman dans ses aventures, ses peineset ses tourments, le lecteur plonge... >Voir plus
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Dans le premier tome de la série de bande dessinée Sandman, Dream (Marchand de Sable) a réussi à se libérer et à récupérer ses pouvoirs. Maintenant, dans le deuxième, il regagne son palais et remarque que cinq créatures des rêves se sont échappées pendant sa captivité d'une septentaine d'années. Il doit les retrouver avant qu'elles ne produisent des ravages dans le monde réel. D'ailleurs, les problèmes ont déjà commencé… Si certaines créatures sont plutôt innoffensives, même sous forme humaine, d'autres semblent plus dangereuses, en particulier le fameux et énigmatique Corinthien. Ces aventures assez divertissantes se déroulent essentiellement dans le monde réel, contrairement au tome précédent. À l'occasion, l'auteur Neil Gaiman ouvre un tout petit peu la porte et nous permet un bref aperçu de son univers fantastique et génial, assurément complexe. Mais trop peu ! de plus, le Roi des rêves partage la vedette dans « La maison de poupée ».

En effet, Dream était laissé parfois en plan au profit d'une jeune américaine, Rose Walker, qui part à la recherche de son passé puis qui doit sauver son jeune frère des griffes du mal. Au début, j'éprouvais de la difficulté à relier ces différentes histoires. Puis, tout s'est mis à faire du sens. Même quelques coïncidences trop heureuses (par exemple, le fait que son acolyte trouve si facilement le jeune frère après tant de recherches) trouvent un sens. J'ai beaucoup apprécié comment toutes les intrigues ont fini par s'emboiter parfaitement les unes dans les autres pour clore dans une finale très réussie. du grand art ! Justement, parlant d'art, les dessins m'ont davantage plu. Cela a un peu à voir avec le scénario (moins de violence gratuite, moins de scènes sanglantes et graphiques) et le style plus clair et moderne. Sans détester, le look « années 70 » de plusieurs bandes dessinées ne m'interpelle pas particulièrement. Je sais, je sais, les goûts sont personnels.

Puis, il y a cette parenthèse, un épisode complet, qui est en fait un retour en arrière. Vers la fin du Moyen-Âge, à Londres, Dream rencontre dans une taverne Hob, un homme à qui il a été accordé un pouvoir d'immortalité. Cette rencontre se renouvelle à chaque cent ans. Pourquoi le Roi des Rêves s'impose-t-il cette corvée puisque, visiblement, la compagnie de Hob semble l'irriter ? Puis, au fil des rencontres et des siècles, jusqu'au milieu des années 1900, leur relation a évolué, jusqu'au point où je me demande si une certaine amitié ne s'était pas développée. Après tout, quand on trône au sommet, ce qu'on doit être seul… Je cherchais un sens à cet épisode, je ne suis pas certain avoir trouvé, si ce n'est que Gaiman tentait (avec succès) de nous gagner un peu la sympathie du personnage, l'humanisant un peu. Cela expliquerait entre autres le revirement de la fin… Aussi, je suis prêt à parier que nous n'avons pas fini d'entendre parler de Hob…
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Dans ce 2ème tome de Sandman, nous retrouvons le Roi des Rêves alors qu'il essaie de reprendre le contrôle de son royaume. Mais nous faisons surtout la connaissance de Rose, une jeune fille humaine et à priori tout à fait normale qui recherche son petit frère. Morphée est donc plutôt en arrière plan dans ce tome, ce qui est à la fois étonnant et en même temps typique de Neil Gaiman, qui sait jouer avec nos attentes pour mieux les contourner.

La première chose que je dois signaler, c'est que les dessins m'ont un peu plus plu dans ce tome que dans le premier. J'ai pu apprécier certains efforts de mise en scène, notamment les passages qui se déroulent du point de vue du Corinthien et tout le jeu avec ses lunettes de soleil, vraiment bien fait. Je commence également à apprécier l'alternance des dessinateurs, qui permet une modification subtile de l'ambiance et du ton des histoires.

J'ai aussi pu remarquer et apprécier dans ce tome un début de mise en place de mythologie pour cette série. Certains personnages ou éléments aperçus dans le premier tome reviennent ici, que ce soit comme base à une nouvelle histoire ou simplement en tant que clin d'oeil (à moins que ça ne prenne de l'ampleur dans quelques tomes, qui sait ? ). On sent vraiment que rien n'est fait au hasard, et que tout ce que l'on voit, aussi incompréhensible que ça puisse nous paraître pour le moment, finira par avoir un sens plus tard.

Au niveau des histoires, si j'ai beaucoup aimé suivre les aventures de Rose, qui est une héroïne très attachante, je dois dire que j'ai eu un faible pour la partie où nous voyons Morphée traverser les siècles en retrouvant tous les 100 ans un homme qui refuse de mourir. Voir le Roi des Rêves former cette relation amicale, bien qu'il n'ose pas se l'avouer, le rend très intéressant tout en l'humanisant. de plus, l'évolution des styles vestimentaires au fil des époques est à nouveau un bon point pour le dessin. Et bien sûr, que dire de la Convention des Serial Killers ? Reprendre tous les codes des conventions de fan pour nous offrir ce petit bijou d'humour noir, c'était vraiment très bien trouvé !

Bref, j'ai à nouveau beaucoup aimé ce tome. Il est évident que l'univers de Neil Gaiman n'est pas pour tout le monde, mais si on aime ce monde étrange à la frontière du réel, on ne peut qu'accrocher à cette série. Pour moi qui ne suis pourtant pas vraiment une grande fan du style comics, c'est vraiment une révélation, et j'ai hâte de lire la suite.

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Après soixante-dix ans d'exil, Morphée, le Seigneur des rêves, a enfin repris son royaume en main. Mais ses ennuis ne sont pas terminés pour autant, loin s'en faut ! Pendant son absence, trois songes se sont échappés du monde du Rêve pour trouver refuge dans la réalité. L'un d'eux est le « Corinthien », une abomination presque aussi vieille que le Rêve lui-même dont l'apparence humaine dissimule de terrifiants pouvoirs.

En parallèle, une jeune américaine, Rose Walker, part à travers les Etats-Unis pour retrouver son petit frère disparu. Durant son périple, elle effectuera de nombreuses rencontres intrigantes, périlleuses ou grotesques : deux femmes-araignées, un couple dont l'homme s'appelle Ken et la femme Barbie, un gros anglais avec un crayon de deux mètres, un congrès de serial killers, des entités mythologiques en tout genre… Et finalement le Seigneur des rêves en personne dont la quête viendra croiser la sienne. Et chacun sait que quand la route des immortels croise celle des humains, c'est généralement au détriment de ces derniers !

Ce deuxième tome continue dans la droite lignée du précédent, « Préludes et Nocturnes ». On y retrouve la même écriture subtile, les mêmes personnages aussi étranges qu'attachants, le même univers décalé. Neil Gaiman y fait particulièrement preuve d'un don inestimable : faire rire de ce qui horrifie ! le congrès de serial killers est un merveilleux moment d'humour noir, à faire frémir, tout en étant d'une drôlerie renversante et, bien entendu, aussi peu politiquement correct que possible.

Contrairement au tome précédent où il était omniprésent, le personnage central de la série, Morphée (ou Sandman ou Dream… C'est qu'il collectionne les prénoms comme d'autres les timbres, le bougre), n'apparait que ponctuellement. On le découvre plus sombre, plus arrogant et plus cruel – un souverain immortel observant du haut de son trône les humains, sans jamais se mêler ouvertement à eux ou les traiter sur un pied d'égalité. Plus complexe également, ce qui n'est jamais un mal. En conclusion : un très beau tome à nouveau, meilleur même que le précédent car bénéficiant d'un scénario moins linéaire. « Sandman » c'est du bon, mangez-en !
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Le monde du rêve permet à Neil Gaiman d'expérimenter sans cesse, de bouleverser ses trames, ses narrations. Égarements, puis reprises. La matière onirique permet tout. Par exemple de traverser les siècles pour suivre un homme refusant de mourir. le rêve est aussi le domaine de l'intime, l'occasion d'explorer la psyché des personnages. J'adore quand l'auteur se lance dans des idées tordues et noires, telle que cette étrange convention de .. je n'en dis pas plus...
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Ce deuxième tome de "Sandman" regroupe les épisodes #9 à #16 de la saga.

La première histoire emmène le lecteur en Afrique, au sein des descendants de la première des tribus. Après ce prologue, qui ne semble pas lié au reste de l'album, le lecteur a droit à la suite du premier tome. Sandman a maintenant récupéré ses attributs, mais a encore un peu de ménage à faire au sein de son royaume après septante ans de captivité. Ce sont cette fois quatre arcanes majeurs qui ont disparus et le Seigneur des rêves s'attèle donc à retrouver ces anciens serviteurs, qui se sont volatilisés pendant son emprisonnement.

A contrario du tome précédent, le lecteur découvre cette fois un héros en pleine possession de ses pouvoirs mais qui, malgré son immortalité, semble toujours assez vulnérable. Au fil des pages, l'univers de songes s'enrichit et le lecteur en apprend également un peu plus sur la famille de Morphée (Death, Destiny, Desire, Delirium, Despair et Destruction). le récit est composé de différentes histoires, dont celle d'un humain rendu immortel et ayant rendez-vous avec Dream tous les cent ans ou celle de Rose Walker, une jeune fille au centre d'un mystérieux vortex qui menace l'équilibre du royaume du rêve, en passant par un congrès de tueurs en série assez hilarant, qui propose notamment une revisite terrifiante de l'histoire du Petit Chaperon Rouge.

Au niveau du graphisme, on retrouve plusieurs dessinateurs, dont Mike Dringenberg, Malcolm Jones III, Chris Bachalo, Michael Zulli et Steve Parkhouse. Des dessins qui contribuent à faire ressortir toute l'étrangeté de l'univers sombre et lyrique imaginé par Neil Gaiman.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- J'ai vu Le roi Lear hier, avec Mrs Siddons dans le rôle de Goneril. Les imbéciles ont modifié la pièce pour qu'elle finisse bien.
- Cela ne durera pas. Les Grandes Histoires retrouvent toujours leur forme originale.
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- Écoutez, j'ai vu beaucoup de gens, et ils ne changent pas. Pas pour les choses importantes.
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- La vie n'offre que des raisons de vivre, et une seule direction, vers le haut.
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Il y a des histoires que se racontent les hommes, la nuit, dans la hutte des hommes ; des histoires grossières, bruyantes, celles du lézard qui a perdu son membre viril, ou du malabayo, le filou, qui a vendu des crottes de singe au Roi Lion en lui disant que c'était l'âme de la lune.
Il y a les histoires que se raconte toute la tribu, au moment des fêtes et des festivals : l'histoire du caillou qui sautait, ou de l'apparition du feu, et des milliers d'autres.
Des petites histoires. Des grandes histoires. Des histoires racontées et entendues un nombre infini de fois.

Il existe une autre histoire qu'on ne raconte qu'une fois.
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Bea Wolf raconte aux enfants une épopée glorieuse, mordante, profondément stupide et drôlement profonde." – Neil Gaiman Dessins de : Boulet Texte de : Zach Weinersmith Traducteur : Aude Pasquier
Plus d'infos : https://www.albin-michel.fr/bea-wolf-9782226479235
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