AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782757897416
192 pages
Points (13/01/2023)
3.27/5   11 notes
Résumé :
C’est l’histoire d’un père, d’un flic exemplaire, d’un professionnel de la vérité. Pendant dix-huit ans, il a fait le choix d’un étrange mensonge : un autre amour, un autre enfant, à vingt minutes de chez lui, et personne ne le savait, ou presque. Un jour, le scandale éclate et l’un de ses fils, journaliste, mène l’enquête – ou plutôt couvre, comme en reportage, l’implosion du modèle parental – entre Lyon, Paris et le Mali.

Né à Lyon en 1981, Richard ... >Voir plus
Que lire après Les heures pâlesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un jeune journaliste se penche sur la vie de son père.
Un super flic qui a ensoleillé son enfance.
Jusqu'au jour du grand cataclysme familial, la découverte d'une double vie de ce père héroïque et de l'existence d'une demi-soeur de dix-huit ans.
Quel beau et sincère témoignage d'une vie qui passe de sereine à bouleversée.
Les sentiments de chacun sont parfaitement analysés et résonnent en nous.
Je pense, sans en être sûre, que ce récit est autobiographique, l'auteur l'ayant précédemment publié sous le nom de Gabriel Robinson.
Auquel cas il aurait encore plus de valeur et augmenterait l'émotion de lecture.
Commenter  J’apprécie          180
Quel étrange roman que celui-ci !

Découvert par hasard dans un rayon abandonné de ma librairie, attirée par la quatrième de couverture prometteuse, je me suis dit « Pourquoi pas! ».

Dans ce roman, le narrateur de 23 ans raconte l'histoire de son père, un flic droit dans ses bottes, à la carrière sinon brillante, assez logique. Un homme sans histoire donc, un boulot, une maison, une femme et deux enfants.

Sauf que le père transparent n'est pas exactement celui qu'on pense être. Non, car pendant vingt ans, il a mené une double vie, avec une autre femme, et une fille.

Alors qu'il vient de quitter le nid familial pour commencer ses études à Paris, notre narrateur se retrouve à porter le poids de toute une famille sur les épaules et avec lui, l'effondrement de toute une croyance, de tout un idéal.

Confronte à sa mère devenue fragile, qui tente de se suicider, ébahie, dans sa robe de mariée qu'elle a ravagée, avec autour d'elle toutes les photos de famille brûlées, c'est une nouvelle vie qui commence. Mais, loin de blâmer son père, ce nouveau fils propulsé prodige malgré lui, va chercher à comprendre, calmer sa mère, comprendre son père et rencontrer sa soeur.

Je dois avouer que cette lecture m'a laissée très perplexe au début. Pendant les cinquante premières pages, je ne voyais pas trop où j'allais, ni où l'auteur voulait m'emmener. le voyage au Mali reste pour moi superflu (il s'agit en fait de reconstituer l'imploration aux dieux que ses parents ont faite pour avoir un enfant) et contribué à perdre le lecteur.

Néanmoins, dès que le récit de la famille commence, dès que le cocon implose, j'ai été happée ! J'ai dévoré cette lecture, qui rend extrêmement bien compte de la difficulté du narrateur à souder cette famille désormais anéantie !

Une très belle découverte et une belle plume, drôle et tragique à la fois !
Commenter  J’apprécie          40
Mis à part un petit passage à vide aux trois quarts du bouquin, léger, quelques pages qui m'ont semblé moins intéressantes avant que la fin ne reprenne le dessus, ce livre est passionnant. Je ne suis pourtant pas un grand fan des épanchements, des "romans" ou récits dans lesquels l'auteur ou son double se raconte -je ne sais d'ailleurs pas ce qui, ici relève de la fiction ou du roman- ou alors, il faut que ça soit excellent : une écriture exigeante qui laisse passer les émotions (dans le genre, j'aime beaucoup Annie Ernaux, Charles Juliet qui ont basé toute leur oeuvre littéraire sur l'autofiction, mais beaucoup d'autres également l'ont fait sur des livres très personnels tels Jacques A. Bertrand dans le très beau le pas du loup). Eh bien, sans vouloir comparer Gabriel Robinson à ces grands noms de la littérature française contemporaine, il réussit à écrire un texte bourré d'émotions, de sentiments, de tendresse, d'admiration mais aussi de frustration envers ce père avec qui il n'a jamais pu parler, ce qui semble être un thème universel il va falloir que je voie cela de près avec mon grand garçon. La colère est présente, ainsi que la compassion envers la mère, touchée, coulée même par la découverte de la double vie de son mari. le fils devient père pour ses parents et reste grand frère pour son cadet en même temps qu'il découvre sa soeur. Écriture à la fois travaillée et limpide, exigeante comme je l'écrivais plus haut, qui fait la place belle aux émotions, alternant phrases courtes, un peu de dialogues et longues phrases, questions, jeux sur les mots, assonances
J'aurais pu citer nombre d'autres extraits, personnellement, j'ai une faiblesse pour iceux : "Le babil de Babel" me ravit particulièrement. Aimer un texte peut tenir parfois à ce qui pourrait paraître des détails mais qui selon moi est le petit plus nécessaire, le je-ne-sais-quoi qui fait la différence entre deux textes : celui qu'il l'a et qui plaît et celui qui ne l'a pas et qui ne fait pas mouche. G. Robinson a manifestement ce petit plus , ce je-ne-sais quoi, sans doute le plaisir et le talent de faire jouer les mots entre eux.
Tout pour plaire ce livre qui explore les profondeurs des tourments humains, les relations familiales, les dits et les non-dits qui peuvent faire exploser un groupe, des individus ou une seule personne. Finement observé et magistralement narré. Pas larmoyant, même s'il n'est pas toujours gai, il ne tombe jamais dans le sordide, le vulgaire ou le pathos. Un premier roman très maîtrisé qui en laisse augurer d'autres de très bonne facture. Une très belle découverte, très convaincante pour cette rentrée littéraire de 2013.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
Commenter  J’apprécie          30
Les Heures pâles de Richard Gaitet c'est une histoire comme on en croise parfois dans les romans. C'est l'histoire d'un homme qui a refusé de choisir. Refusé de choisir entre deux vies, celle banale de père de famille à ses heures perdues, trop peu nombreuses que sa profession de flic lui laisse parfois et celle qu'il vit dans l'ombre avec une autre femme et une autre fille.

Les Heures pâles c'est l'histoire d'un type qui aime son père comme il aime sa mère, un type qui essaye de comprendre pourquoi quand la vérité éclate et lui tombe dessus.

Les Heures pâles c'est l'histoire d'une quête, celle du narrateur. Il ne sait pas bien ce qu'il cherche au juste. Longtemps, il a cru que c'était la ressemblance avec ce père-flic qu'il recherchait. Et puis au final, lorsqu'il découvre qu'il est le grand frère d'une jeune femme de 6 ans et un jour sa cadette, il n'a plus qu'une obsession : la rencontrer.

Les Heures pâles, enfin, c'est aussi le portrait d'une femme trahie, bafouée qui va jusqu'à commettre l'impensable mais qui finit par pardonner lorsque le flic fait le choix de rester.

En ce court récit, Richard Gaitet nous plonge au coeur de l'intimité d'une famille française banale. Avec humour, grâce et poésie, il se questionne et nous questionne sur notre rapport à la vérité. Car ce qui importe c'est d'être sincère avec soi-même
Commenter  J’apprécie          20
Dans un premier temps Richard Gaitet a préféré le choix du pseudonyme pour préserver sa mère, ses proches de la bombe qu'est son secret familial... Mais finalement cette histoire ce n'est pas seulement celle de ses parents c'est aussi la sienne et le ressortir sous son vrai nom 10 ans après,c'est encore plus se la réapproprier . le récit apporte une lumière et une connexion avec ce journaliste dont j'adorai déjà suivre le podcast "Bookmakers" sur arte radio. le récit traite de secret familial sous forme d'enquête, comment les non-dits peuvent faire de son père un soudain inconnu ? J'ai adoré et je vais suivre dorénavant aussi son travail d'auteur.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Hélas, parallèlement à ma peur exagérée des guêpes attirées par nos melons, j'avais le bourdon. Farceur sans complice, intégralement niais, les cheveux blanchis par le soleil provençal, juché sur BMX et vêtu de bermudas fleuris, je m'ennuyais gentil, régulièrement confondu en train de parler tout seul faute de gamins de mon âge familiers de ma langue ; il n'y avait que des Allemands, des Anglais et des Hollandais. Parler avec les mains ? Recréer le babil de Babel propre aux enfants qui se captent pour un jeu de balle, ferme les yeux jusqu'à cinq, un bisou." (p.37)
- "Le cœur épuisé, prêt à exploser, irrigué par le stress jusqu'à l'insomnie, la nausée, mon père a traversé des déserts, survécu tête baissée sans parler trop, ce chameau. (p.40)
Commenter  J’apprécie          00
Ce carnet oublié, déniché dans les tiroirs d'une commode à l'étage parmi de vieilles photos et des déclarations d'impôts, avait ceci d'étrange qu'y figuraient,en sus des renseignements sur le trajet, le climat, les personnes croisées et ce qu'ils avaient mangé,des illustrations ( avais-je seulement vu mon père dessiner quoi que ce fût,un jour dans ma vie?) réalisées aux crayons de couleur, un peu maladroitement.
Commenter  J’apprécie          00
Les fils sont le désordre, les fils sembleront toujours désordonnés aux yeux de leurs pères. Les pères construisent et nous, nous détruisons. C'est l'idée fixe, l'image courante. (p.8)
Commenter  J’apprécie          10
Je bénis chaque semaine l’inventeur du conditionnel, margarine de notre grammaire, qui permet de passer toute chose en douceur.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Richard Gaitet (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Richard Gaitet
Une version scénique et inédite de « Bookmakers », par Richard Gaitet, Samuel Hirsch & Charlie Marcelet
Avec Télérama et Longueur d'ondes
En dialoguant avec 16 auteurs contemporains qui livrent les secrets de leur ecriture, decrivent la naissance de leur vocation, leurs influences majeures et leurs rituels, Richard Gaitet deconstruit le mythe de l'inspiration et offre un show litteraire et musical.
Avec les voix de Bruno Bayon, Alain Damasio, Chloe Delaume, Marie Desplechin, Sophie Divry, Tristan Garcia, Philippe Jaenada, Pierre Jourde, Dany Laferriere, Lola Lafon, Herve le Tellier, Nicolas Mathieu, Sylvain Prudhomme, Lydie Salvayre, Delphine de Vigan et Alice Zeniter.
En partenariat avec Télérama et le Festival « Longueur d'ondes »
+ Lire la suite
autres livres classés : double vieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (34) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1428 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..