Un signe d'elle

Premier livre de Stéphane Galas, que j'ai pioché tout au fond de mon pense-nouille parce qu'il me fallait une lecture distrayante, et je dois dire que j'ai été servie.
Commençons par le positif. Un signe d'elle se dévore à la vitesse grand V. Je n'ai pu le lâcher qu'une fois la dernière page tournée. Les chapitres, présentés sous forme de documents extraits des archives du Cercle spirite Margaret Hamilton sont très courts.
Et puis on s'attache au principal protagoniste, très souvent le narrateur, donc on veut savoir. Qui le persécute ? fantôme, pas fantôme ? that's the question. On s'attache aussi au gamin de l'histoire, le petit Oscar.
Tous les autres, parce qu'il y a une tripotée de personnages, vivants ou morts, m'ont laissée indifférente. Pourtant, on passe parfois dans leur tête aussi... mais un ressenti, c'est personnel, et aucun ne m'a touchée.
J'en viens à l'histoire. La première moitié du roman est cohérente, on s'immerge facilement, elle m'a passionnée. Mais ensuite, c'est devenu du grand n'importe quoi, et plus j'avançais, pire c'était. La multiplication des personnages n'a pas aidé.
Pourtant, il y a un sacré suspense, du rythme, de l'action, mais je ne peux pas dire que j'aie aimé. D'ailleurs, aux passages les plus dramatiques, j'étais plus fréquemment gagnée par le fou rire qu'étreinte par l'angoisse ou submergée d'empathie.
Et là vous vous dites que forcément, avec du paranormal à toutes les sauces, il peut difficilement en être autrement. Sauf que j'y croyais un peu quand même.
Voilà pour le fond, je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler. Juste un truc qui tombait comme un cheveu sur la soupe, dont je me demande encore l'intérêt. On apprend à un moment que l'un des personnages est homosexuel. L'auteur nous présente l'information comme si elle avait une importance capitale... et au final pas du tout. C'est juste posé là, comme par inadvertance...
Il faut dire que l'auteur a abordé de nombreux sujets, le rejet au lycée, la maltraitance sur femmes et enfants, la pédophilie, la manipulation, l'alcoolisme, les problèmes psychiatriques, le dysfonctionnement du système pénal, un ou deux mots sur le racisme (vraiment un ou deux, qui m'ont stupéfaite également) et d'autres que j'oublie. Alors à ce moment, je me suis dit qu'il avait voulu glisser deux mots sur l'homosexualité aussi.
Passons au style. de beaux passages très fluides entre des étendues marécageuses que j'ai peiné à traverser à cause d'une nette baisse de niveau que je ne m'explique pas.
Et puis des fautes, plus ou moins marquantes, comme cette "route à cinq voix". Je sais, je suis pénible, à bondir sans arrêt pour un rien. Et encore une fois, des renvois inutiles. Quand un terme existe en français, autant le mettre en français, plutôt qu'utiliser l'anglais et mettre un renvoi, surtout si le terme est connu, même dans sa version originale. Tout comme expliquer ce qu'est le 911 ou spécifier que l'Eludril est un bain de bouche.
Pour résumer, niveau frissons : un chouia au début, disons, puis on tombe dans le ridicule.
Mais ce n'est que mon avis, je vous invite à vous faire le vôtre, parce que force est de constater que je me suis quand même amusée.

J'ai découvert Stéphane Galas et son roman Un signe d'elle grâce au jury Prix des Lecteurs sélection 2022 du Livre de poche, merci à eux. Avec 342 pages au format poche, Un signe d'elle se dévore presque d'une traite tant il est difficile à lâcher !

En 2003, Stella, alors adolescente, propose à Niels son copain du moment de se suicider avec elle pour lui prouver son amour. Alors que Stella saute de la fenêtre de son appartement, Niels quant à lui ne parvient pas à franchir le pas. Quinze ans plus tard, cet événement hante toujours la conscience de Niels, devenu médecin, en couple avec un enfant. le jour anniversaire de la mort de Stella, tout s'accélère et Niels, le personnage principal, se retrouve envahi par des signes du retour de Stella.

La construction du roman est originale puisqu'il s'agit d'une succession de transcriptions de pièces à conviction dans l'enquête des policiers. C'est ainsi que l'auteur "fait parler" les différents protagonistes de l'histoire, ce qui n'est pas toujours une bonne idée et rajoute un brin de lourdeur à l'histoire. Une simple alternance des points de vue au fil des chapitres aurait suffit. Au fur et à mesure j'en suis arrivé à omettre la lecture de ces en-têtes.

La lecture de ce roman est déroutante à plusieurs titres. D'une part, il y a l'omniprésence du spiritisme, les phénomènes paranormaux, l'apparition d'êtres défunts, etc. Alors, on y croit ou on y croit pas, personnellement j'ai un esprit très cartésien et tout ceci ne m'atteint pas trop. Je me suis donc demandé sur quel terrain l'auteur allait nous emmener, et il faut avouer que le dénouement est construit d'une façon assez intelligente qui peut satisfaire les deux camps.

D'autre part, le suicide et la dépression font partie intégrante du récit, ce qui peut être perturbant. On en finit par se mettre à la place de Niels et à se demander si on a vraiment des black-outs ou si les fantômes nous jouent des tours. Attention donc à cet aspect-là du récit selon votre état d'esprit. Les tourments de l'âme de Niels et les phénomènes paranormaux donnent donc au roman un ambiance particulière, noire, lourde, oppressante. Heureusement ce dernier ne souffre pas de longueurs, les chapitres sont courts et le rythme est dynamique.

Stéphane Galas signe ici un thriller psychologique très addictif qui vous fera passer par tout un tas d'émotions différentes. Âmes sensibles, s'abstenir. Pour les fans de 13 Reasons Why, allez-y. Je viens juste de le terminer et j'ai encore l'esprit un peu perturbé.

Aujourd'hui, je vous parle de «Un signe d'elle » de Stéphane Galas que j'ai découvert dans le cadre de ma participation en tant que jury au Prix des lecteurs Livre de poche catégorie Polar/Thriller.
L'auteur vous propose un thriller fantastique réussi.
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Niels avait promis à Stella de se suicider avec elle mais au dernier moment il n'a pas eu le cran de passer à l'acte. Stella l'avait mise en garde, s'il l'abandonnait, elle reviendrait se venger.
15 ans après les faits, Niels n'a rien oublié de sa lâcheté, de cette promesse qu'il n'a pas tenue. Il garde en lui ses remords, ses regrets. Les seules preuves extérieures de sa culpabilité sont ses scarifications qui viennent lui rappeler année après année la mort de Stella.
Lorsque des faits inexpliqués ont lieu, il comprend que le moment est venu pour lui de payer sa dette. Stella n'en a pas fini avec lui.
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J'ai beaucoup aimé cette lecture dans laquelle l'auteur arrive à alterner la réalité et le surnaturel avec beaucoup de facilité et de brio. Il jongle tellement bien entre les deux tableaux qu'il arrive à me faire douter, tout comme pour Niels, de la réalité de certains évènements. J'ai envie de vous préciser qu'il est inutile d'être réceptif au paranormal pour apprécier cette histoire tant j'ai eu le sentiment à plusieurs reprises que mon interprétation de l'intrigue pouvait uniquement émaner de mon ressenti à la lecture, de mes croyances, de mes prédispositions concernant le paranormal. Ce que j'essaie de vous expliquer c'est que si vous tentez cette lecture et que vous avez un esprit cartésien, vous n'interprèterez peut-être pas les choses de la même façon que moi.
Il y a beaucoup de personnages mais je me suis vraiment focalisé sur ceux de Niels et Stella, qui malgré sa mort arrive à être omniprésente dans le récit. D'ailleurs, son machiavélisme est parfaitement réalisé et son personnage fait froid dans le dos.
La structure du récit est très originale puisque l'histoire nous est présentée comme si nous consultions un dossier d'archive. N'ayez crainte, vous comprendrez pourquoi en tant voulu. le style est fluide et prenant et j'ai vraiment été entrainé dans cette intrigue.
Les rebondissements sont multiples et tendent à vous faire changer d'opinion sur les personnages en permanence. C'est bien joué.
La fin, quant à elle, est à l'image du reste de cette histoire, à savoir surprenante !
Une lecture différente et très plaisante donc qui m'a convaincu d'acheter l'autre livre de cet auteur « Les ombres de Salem ». Je vous en parlerai bientôt.

Imaginez que David Lynch, Hitchcock et David Fincher décident de collaborer pour nous offrir une histoire à la fois policière, psychologique et paranormale. Ce serait addictif, flippant et pervers à souhait, non?
Et bien c'est ce que vous ressentirez en lisant ce premier roman de S. Galas. La structure est originale mais je n'en dévoilerai rien pour ne pas gâcher la surprise ( on n'est pas loin des dossiers Warren 🤫). Les choix formels de l'auteur sont très efficaces pour ferrer le lecteur dès les 1ères pages.
L'histoire se déroule sur deux temporalités qui se fondent et s'éclairent mutuellement. Elle se construit sur deux paradigmes : le normal et le paranormal, s'inscrivant ainsi dans le pur fantastique où on ne sait trancher entre la folie et le surnaturel. (entre Twin Peaks et le Horlà 👌)
Si l'intrigue repose sur 2 protagonistes, d'autres personnages s'agrègent de manière utilie et naturelle.
Outre ces twists incessants et hypnotiques, l'auteur aborde des thèmes lourds comme l'enfance maltraitée, l'emprise, la manipulation, la place de la femme, la place des pathologies mentales... Les lignes bougent en permanence sans qu'on parvienne à décider pour de bon qui sont les bons et qui sont les mauvais, coupable ou victime ? Femme Fatale ou justicière ? Fou ou sain?
Les personnages sont plus qu'attachants, ils nous subjuguent, l'intrigue nous passionne, l'ambiance nous happe.
Seule la fin m'empêche de déclarer officiellement ce roman comme mon coup de coeur de l'été. Non qu'elle soit décevante, bien au contraire (n'en déplaise aux cartésiens) mais elle laisse supposer une suite qui, si elle existait prendrait le risque d'être moins brillante, et si elle n'existait pas laisserait une petite frustration quant au dénouement...

Bref, ceci n'entame en rien ni mon enthousiasme ni la qualité de l'oeuvre que je recommande +++ aux amateurs de sensations fortes comme aux novices.

Coriace, ce bouquin. Un vrai jeu de piste. J'en ai salivé jusqu'à la dernière page. Que des « revirements », en veux-tu en voilà ... que du plaisir d'en découdre avec de fausses pistes. Bien joué M. Galas, grâce à vous, j'ai savouré un roman à sensations fortes digne de ce nom.
Un vrai feu d'artifice, ça pétarade dans tous les sens, on a du mal à s'accrocher à une vérité qui quelques chapitres (pièces) plus tard s'effiloche pour en former une neuve.

Une ado de 15 ans arrive à coordonner un suicide à deux, mais son amoureux, même âge, ne s'exécute pas à l'heure du geste fatal. S'en suit un calvaire psychologique pour ce dernier qui l'amène à ses trente ans. Alors devenu médecin-urgentiste, il panique pour la vie de sa femme et de son fils unique. Tout cela parce qu'une ado lui aura jeté un sort qui deviendra une évidence : « Si tu ne sautes pas avec moi ce soir, alors je reviendrai d'entre les morts pour te pourrir la vie, la tienne et celles de tous ceux que tu aimes. » ... et le premier vrai message apparait : « Tu m'as promis ! ».

Tout est réussi dans ce roman, l'enchainement des chapitres (ou puzzle si l'on tient compte que l'auteur en a fait des « pièces »), les personnages (je me suis attachée tout particulièrement à Niels, sa femme Gabi et leur fils Oscar), les rebondissements qui sont multiples ... et l'excellente fin. Fin qui m'a semblé bien amère à digérer. Mais bon, l'auteur laisse ... Je n'en dis pas plus, j'en ai déjà dit beaucoup de trop ... et surtout pas de panique, Galas ne laisse aucune ambigüité, pas de suite possible, tout a été dit, tout est là ... découvrez par vous-même ce très bon thriller, franchement il le mérite.

Ma note : 9,5/10

Si et seulement si vous avez lu ce roman, vous pouvez jouer au quiz => lien actif ci-dessous.
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