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Claude Bleton (Traducteur)
EAN : 9782864246206
288 pages
Editions Métailié (23/08/2007)
3.5/5   30 notes
Résumé :

Un journaliste colombien résidant à Paris et qui a toujours voulu écrire, un philologue allemand voyageant sur les traces de Pierre Loti, un Péruvien professeur de littérature dans une université texane, assoiffé de reconnaissance, qui rêve d'être un des grands écrivains de l'Amérique du Sud, et un jésuite à la recherche de sa vérité se retrouvent au milieu des chantiers du nouveau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Les captifs du Lys blanc commence avec Suarez Salcedo, un journaliste colombien, qui vit à Paris depuis quelques années. Sa compagne le trompe alors, quand son patron lui demande de se rendre à Pékin pour le travail, il accepte sans trop rechigner. Rendu sur place, il est entrainé malgré lui dans une histoire d'antiquités qui le mène à une chasse à un livre rare, Lointaines transparences de l'air, de Wang Mian. Cet ouvrage est revendiqué par la secte des Yihequans, anciennement connue sous le nom de Boxers. Toutefois, d'autres personnes – et d'autres organisations – recherchent le même livre. Pire, ils apprennent que Salcedo est sur le coup et ils ne l'apprécient pas du tout…

Malheureusement, ce début prometteur s'enlise un peu. On passe aux aventures des autres personnages entrés en scène, soit Gisbert Klauss, un professeur de philologie allemand, Nelson Chouchen, un auteur péruvien résidant aux Etats-Unis ainsi qu'un prêtre français, Gérard. Sans oublier les Chinois Zheng et Wen Chen ainsi que la Russe Irina. Ça commençait à faire beaucoup puis le rythme a ralenti soudainement. Tellement que j'ai considéré abandonner la lecture du roman pendant un moment. Heureusement, après une centaine de pages, l'intrigue s'est précise. Les liens entre les personnages se sont resserrés aussi.

Toutefois, ce qui m'agaçait le plus, c'est que la narration passait d'un personnage à l'autre et, souvent, sans transition ni façon de savoir à qui elle était passée. Comme tous poursuivent la même quête, les indices ne sont parfois pas suffisants – avant quelques lignes ou même quelques pages – pour découvrir rapidement de qui il s'agit. Par bonheur, d'autres éléments du roman m'encourageaient à continuer ma lecture. Par exemple, la grande érudition dont fait preuve l'auteur, Santiago Gamboa. Au-delà des informations liées aux Boxers et à la Chine impériale, on trouve dans le roman une grande quantité de références historiques et littéraires sur une variété de sujets, allant des ouvrages De Balzac à Pierre Lotti, en passant par les ninjas.
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"UN HOMME CACHE DANS UN HANGAR (I)
Je suis un simple greffier. Que cela soit bien clair, car en réalité l'histoire que je vais raconter n'est pas la mienne; je veux dire que l'essentiel, ce qui justifie de l'avoir écrite, ne m'est pas arrivé, sans aller jusqu'à dire que ma participation a été insignifiante. A vous de juger de mon mérite. J'en profite au passage pour préciser que j'ai toujours été ainsi, voilà sans doute pourquoi je suis greffier. J'aime copier ce que les autres racontent, rêver de drames et d'aventures qui, s'ils ne m'étaient arrivés, m'auraient peut être rendu heureux, même s'ils étaient tristes. Qu'importe la tristesse. C'est mieux que rien.
Je suis à Pékin, caché pour des raisons que j'expliquerai plus tard, dans un vieux hangar du quartier Fengtai"......

Là, c'est toujours la même chose, un début comme celui-là, j'embarque illico!
Je ne l'ai pas regretté.
A Pékin vont se retrouver quatre personnages , un journaliste colombien censé mener une enquête sur le christianisme en Chine ,un philologue allemand qui suit à la lettre les mémoires de Pierre Loti, un jésuite prêt à tous les sacrifices pour sa foi, et un Péruvien, professeur de littérature dans une université texane . J'avoue que c'est celui là que je préfère,avec ses rêves de gloire littéraire à l'échelon planétaire:
" La suite de son oeuvre littéraire avait été écrite en exil. Ses six romans, "Tourné vers le couchant", " Histoire du charbonnier Atahualpa ", "Encore un pisco sour, chérie?" ,"Jus de lime à Lima", "Le rossignol de l'Apurimac"et " Cuzco Blues", avaient obtenu quelquesarticles flatteurs dans des journaux hispaniques de Miami et Los Angeles- écrits par des inconnus et, dans certains cas, par lui-même...."

En fait, ces personnages ont des points communs, la littérature,le désir d' être ce qu'ils ne peuvent pas être, , et le même objectif, mais pour des raisons complètement différentes: retrouver un manuscrit fondateur de la société du Lys blanc, héritière des Boxers.

C'est souvent très drôle, et même si l'intrigue devient vite complètement farfelue, on sait qu'elle n'est qu'un prétexte pour tourner en dérision , jamais méchamment du reste, ces quatre individus contraints de quitter leur univers de mots pour se confronter au réel. Quand on sait que l'auteur est lui même journaliste et écrivain, sa manière de se mettre en scène et de rire de lui-même est extrêmement sympathique!
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Trois écrivaillons par des chemins tortueux se retrouvent à Pékin à la recherche d'un mystérieux manuscrit qui enflamma la révolte des Boxers dans la Chine du début du XXème siècle. Ce recueil de Wang Mian « Lointaines transparences de l'air » s'il réapparaissait deviendrait le texte fondateur d'une nouvelle révolte contre le régime et l'on imagine que nombreux sont ceux prêts à se l'arracher.

Santiago Gamboa réussit un très bon divertissement en utilisant les codes de plusieurs genres :
Le roman universitaire à la David Lodge avec ses professeurs en manque de reconnaissance, qui s'imaginent écrivant bientôt le roman absolu qui leur vaudra un Nobel, mais qui de congrès en congrès passent plus de temps à se beurrer et à prendre des râteaux qu'à écrire.
Le roman du manuscrit disparu que des bandes rivales recherchent par tous les moyens y compris les plus violents.
Le roman du Monsieur Tout le Monde qui se retrouve embarqué dans des barbouzeries. le tout se déroulant au rythme des tribulations d'un chinois en Chine.

Mais tout nous ramène à la littérature dans ce roman pétri de références aux auteurs sud-américains mais aussi français, les héros vivent une aventure inattendue et ne pensent qu'à la raconter, ils prennent des notes et se laisse aller à écrire des vers, leurs plumes les démangent à chaque instant. Inutile de le dire à la fin c'est la littérature qui gagne.
Il faut saluer l'humour de l'auteur, omniprésent dans les dialogues et les situations mais jamais trop appuyé. le récit n'est pas sacrifié pour un gag ou un bon mot mais l'on s'amuse tout au long de la lecture. On peut juste reprocher une fin d'aventure un peu expédiée et sans surprise mais l'essentiel était avant dans la fantaisie débridée d'une chasse au chef d'oeuvre.
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Décidément Santiago Gamboa est en train de se faire une place dans mon petit panthéon littéraire.

Déjà trois essais transformés à mon compteur avec des textes très différents les uns des autres.

" Les Captifs du Lys Blanc ", le dernier en date à venir enchanter mon confinement sanitaire, déroule un pastiche compilant thriller historique, roman d'espionnage et comédie universitaire à l'anglaise, le tout nourri de truculence, d'humour, de dérision ainsi que de la passion de l'auteur pour la littérature..

Un régal
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Un journaliste colombien qui vit à Paris, un professeur de philologie allemand et un écrivain péruvien qui rêve de devenir le nouveau Vargas Llosa : ces personnages n'ont à priori rien en commun, mais leurs destins vont peu à peu s'entrecroiser autour d'un voyage à Pékin et d'un mystérieux manuscrit.

C'est un livre assez difficile à cerner, et à résumer, mêlant une histoire d'aventure et d'espionnage saupoudrée de quelques scènes grivoises, à des réflexions souvent drôles sur la littérature, l'écriture et le monde académique, et des informations passionnantes sur certains passages peu connus de l'histoire de la Chine et de Pékin.

J'ai été assez charmée par le style de l'auteur au début, mais j'ai fini par me perdre entre les parcours des différents personnages et les chapitres longs qui laissent peu le temps de souffler et de s'y retrouver dans cette histoire alambiquée. J'ai lu la fin en vitesse et un peu en diagonale, en me demandant au final ce qu'était que cet ovni et à quoi avait mené toute cette aventure pékinoise...

Je pense que je vais devoir lire un ou deux autres livres de Santiago Gamboa avant de pouvoir vraiment me prononcer sur le travail de cet auteur qui, à première vue, est bien difficile à mettre dans une case...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- Ah, les Français! dit le ministre plénipotentiaire. Aucun autre peuple au monde ne peut les surpasser en matière de bureaucratie.
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En Chine, il le savait, tout était grand... tout, sauf les Chinois.
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Nelson avoua qu'il n'avait pas voulu avoir d'enfants car la paternité était incompatible avec la création esthétique, du moins telle qu'il la concevait.
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[...] on ne peut éliminer aucun des aspects de la vie, sous prétexte de renforcer ou d'approfondir l'un d'eux en particulier, sans que la totalité en soit appauvrie, appauvrissant du même coup l'aspect que l'on prétendait exalter.
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On aime une ville quand on prétend être aimé à travers elle (...)
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Videos de Santiago Gamboa (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Santiago Gamboa
29 mai 2019 Interviews de romanciers, d'éditeurs et de professeurs de creative writing traduite en français : http://www.artisansdelafiction.com/bl... L'auteur de romans noirs colombien Santiago Gomboa détaille sa manière de construire des romans noirs.
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