Nouvel ouvrage disponible dans le cadre d'une opération « Masse critique » de Babelio,
le Septième chant écrit par
Alexandre Garabédian, est un thriller historique se déroulant dans le Paris du 19ème siècle. Farmer Jeune étudiant anglais est retrouvé pieds et poings liés le crâne fracassé devant le Panthéon. Il est soigné mais ressort des soins amnésique.
S'ensuit tout d'abord, pour Farmer, une quête à la recherche de la compréhension des événements, puis une fuite devant quelques individus patibulaires décidés à l'éliminer voire à retrouver un objet que Farmer ne sait même pas posséder … ou pas !
L'enquête passe des quartiers peu recommandables d'un vieux Paris aux lieux fréquentés par les libraires et tourne autour de la recherche de vieux écrits.
Je n'en dirais pas plus sur l'histoire pour ne pas déflorer le sujet, mais ce livre est tout à fait dans le style de roman que j'aime bien, un petit coté suspens, un bon coté historique, et le milieu des livres que j'aime également particulièrement, bref beaucoup d'ingrédient réunis.
Si l'histoire est bien imaginée et réunit suffisamment d'événements et de rebondissements pour que l'on ne s'ennuie pas à la lecture du Septième chant, le style adopté par l'auteur est assez déconcertant !
Je dois dire que si sur les premières pages c'est plutot pas mal, assez rapidement le mode d'écriture ampoulé m'a un peu tapé sur le système. Je pense que cette écriture est un effet de style voulu par l'auteur (et loin de moi l'idée de dire que c'était une mauvaise idée) mais je n'y ait pas vraiment adhéré.
Juste quelques citations extraites de ce « Septième chant » afin d'illustrer mes propos :
« Lorsque les lourds sucs du sommeil eurent quitté ses paupières, et que ses membres gourds se furent ranimés dans la tiédeur du lit, Farmer se leva, hagard et titubant, perclus de douleurs sourdes… »
« A peine éclairée par le chandelier dont les flaques de lumière glauque imbibaient les murs festonnés, la pièce baignait dans une atmosphère acide, une odeur de ranci que les rideaux mités, le bois vérolé du lit et le plafond couvert de larges tâches d'humidité ne faisaient qu'amplifier. Nonobstant cette tristesse et une imperméabilité totale aux rayons du soleil, les draps s'avéraient propres et la couche moelleuse, suffisamment du moins pour permettre à Farmer de trouver en ce lieu les voies réparatrices du sommeil. »
et enfin
« le lecteur pourra me reprocher de clore chacun de mes chapitres sur un meurtre innommable dont je m'empresse de me détourner en changeant de sujet. Aurait il affaire aux exhalaisons fétides d'une imagination malade qui se complait dans cette accumulation de cadavres? « .
Certes c'est un peu facile en sortant ces phrases du contexte de critiquer, d'autre part je ne suis pas moi même auteur et serais certainement incapable de rédiger voire d'imaginer une telle histoire. Cependant je dois avouer que le style utilisé et décrit ci-dessus m'a freiné dans ma lecture me donnant une impression de dichotomie entre l'aspect thriller du « Septième chant » poussant à rentamer un chapitre dés la fin du précédent et la lassitude ressentie au fil des pages et induite (pour moi) par cette écriture « ampoulée ».
Enfin, les styles d'écritures étant un peu come les gouts et les couleurs, j'invite chacun d'entre vous a essayer la lecture de ce livre et à se faire sa propre opinion. Vous êtes d'ailleurs les bienvenus pour confirmer ou infirmer mon ressenti dans les commentaires de cet article.
En tout cas Merci encore une fois à Babelio et son opération Masse critique ainsi qu'aux éditions Pierre Philippe pour m'avoir donné l'occasion de lire et de donner mon avis sur cet ouvrage :
le Septième chant d'
Alexandre Garabedian publié aux éditions Pierre Philippe donc …
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