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EAN : 9782970075936
300 pages
Pierre Philippe (01/10/2012)
2.5/5   6 notes
Résumé :
Paris, 1875.
Jeune étudiant anglais vivant dans la capitale, Achille Farmer est retrouvé pieds et mains liés, le crâne fracassé, devant le Panthéon. Transporté et soigné à l’hôpital Edouard Leman, il en ressort quelques mois plus tard, amnésique et sans la moindre explication sur les motifs de son agression : l’enquête de police n’a rien donné et l’inspecteur en charge n’entend pas investiguer plus avant. Achille Farmer décide alors de mener sa propre enquête... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce thriller historique, sur fond de Chants de Maldoror, met en scène un jeune homme, miraculeusement en vie après un accident(?) à la suite duquel il a perdu la mémoire. de multiples ennemis surgissent, donnant à son existence une ambiance très mouvementée et angoissante, et ce d'autant que l'adversaire n'est pas clairement identifié (comment pourrait-il en être autrement quand on est amnésique ?). Tous ces personnages sont à la recherche du septième chant d'Isodore Ducasse, comte de Lautréamont, au coeur de l'énigme. Que contient ce chant, qui sème autour de lui folie, crimes et dévotion aliénante ?

Points forts

l'évocation du poète, qui incite à le (re)découvrir
le cadre : Paris au 19ème siècle bien mis en scène
l'allusion discrète au détour d'une phrase à Jean-Baptiste Grenouille, héros de Patrick Süskind

les pauses, où l'auteur s'adresse au lecteur en lui rappelant qu'après tout, il ne s'agit que d'un roman et qu'à tout moment, tout peut basculer au bon vouloir de celui qui tient la plume (un clavier serait ici anachronique). A double tranchant, cependant cela crée une rupture dans le rythme, qui nuit à l'intérêt pour le scénario

- tous les ingrédients d'un thriller sont là : le back ground historique et littéraire qui donne un parfum d'authenticité, la lettre difficile à déchiffrer et signée à l'hémoglobine, les faux amis et vrais ennemis interchangeables, le héros traqué, naïf, affaibli, manipulé comme une marionnette.

Points faibles :

Et pourtant il manque un tout petit quelque chose pour être complètement accro. Est-ce le style d'écriture, très riche, très recherché : l'auteur use et abuse de la métaphore, de la litote, et de l'hyperbole, au risque de donner un caractère sophistiqué à l'ensemble, qui ne convient pas forcément à l'ambiance d'un thriller. Certes les phrases sont belles, bien développées mais leur apprêt met un frein à la connivence qui devrait se créer entre l'intrigue et le lecteur, amenant ce dernier à mobiliser ses hormones du stress au même titre que le héros.

L'ensemble reste cependant agréable, et mérite les quelques heures passées sur les traces de l'auteur des Chants de Maldoror



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Nouvel ouvrage disponible dans le cadre d'une opération « Masse critique » de Babelio, le Septième chant écrit par Alexandre Garabédian, est un thriller historique se déroulant dans le Paris du 19ème siècle. Farmer Jeune étudiant anglais est retrouvé pieds et poings liés le crâne fracassé devant le Panthéon. Il est soigné mais ressort des soins amnésique.

S'ensuit tout d'abord, pour Farmer, une quête à la recherche de la compréhension des événements, puis une fuite devant quelques individus patibulaires décidés à l'éliminer voire à retrouver un objet que Farmer ne sait même pas posséder … ou pas !

L'enquête passe des quartiers peu recommandables d'un vieux Paris aux lieux fréquentés par les libraires et tourne autour de la recherche de vieux écrits.

Je n'en dirais pas plus sur l'histoire pour ne pas déflorer le sujet, mais ce livre est tout à fait dans le style de roman que j'aime bien, un petit coté suspens, un bon coté historique, et le milieu des livres que j'aime également particulièrement, bref beaucoup d'ingrédient réunis.

Si l'histoire est bien imaginée et réunit suffisamment d'événements et de rebondissements pour que l'on ne s'ennuie pas à la lecture du Septième chant, le style adopté par l'auteur est assez déconcertant !

Je dois dire que si sur les premières pages c'est plutot pas mal, assez rapidement le mode d'écriture ampoulé m'a un peu tapé sur le système. Je pense que cette écriture est un effet de style voulu par l'auteur (et loin de moi l'idée de dire que c'était une mauvaise idée) mais je n'y ait pas vraiment adhéré.

Juste quelques citations extraites de ce « Septième chant » afin d'illustrer mes propos :

« Lorsque les lourds sucs du sommeil eurent quitté ses paupières, et que ses membres gourds se furent ranimés dans la tiédeur du lit, Farmer se leva, hagard et titubant, perclus de douleurs sourdes… »

« A peine éclairée par le chandelier dont les flaques de lumière glauque imbibaient les murs festonnés, la pièce baignait dans une atmosphère acide, une odeur de ranci que les rideaux mités, le bois vérolé du lit et le plafond couvert de larges tâches d'humidité ne faisaient qu'amplifier. Nonobstant cette tristesse et une imperméabilité totale aux rayons du soleil, les draps s'avéraient propres et la couche moelleuse, suffisamment du moins pour permettre à Farmer de trouver en ce lieu les voies réparatrices du sommeil. »

et enfin

« le lecteur pourra me reprocher de clore chacun de mes chapitres sur un meurtre innommable dont je m'empresse de me détourner en changeant de sujet. Aurait il affaire aux exhalaisons fétides d'une imagination malade qui se complait dans cette accumulation de cadavres? « .

Certes c'est un peu facile en sortant ces phrases du contexte de critiquer, d'autre part je ne suis pas moi même auteur et serais certainement incapable de rédiger voire d'imaginer une telle histoire. Cependant je dois avouer que le style utilisé et décrit ci-dessus m'a freiné dans ma lecture me donnant une impression de dichotomie entre l'aspect thriller du « Septième chant » poussant à rentamer un chapitre dés la fin du précédent et la lassitude ressentie au fil des pages et induite (pour moi) par cette écriture « ampoulée ».

Enfin, les styles d'écritures étant un peu come les gouts et les couleurs, j'invite chacun d'entre vous a essayer la lecture de ce livre et à se faire sa propre opinion. Vous êtes d'ailleurs les bienvenus pour confirmer ou infirmer mon ressenti dans les commentaires de cet article.

En tout cas Merci encore une fois à Babelio et son opération Masse critique ainsi qu'aux éditions Pierre Philippe pour m'avoir donné l'occasion de lire et de donner mon avis sur cet ouvrage : le Septième chant d'Alexandre Garabedian publié aux éditions Pierre Philippe donc …

Lien : http://www.asavar.net/blog/2..
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Si vous êtes fan de Guillaume Musso ou Marc Lévy, ce livre n'est pas pour vous.
Si vous aimez l'ambiance noire des Chants de Maldoror, les romans feuilleton du 19ème siècle et les jeux de piste littéraires, là, par contre, vous lirez ce thriller d'une traite comme moi.
L'intrigue est assez classique : un amnésique essaie de découvrir qui a pu essayer de l'assassiner et se retrouve pris dans une machination qui le dépasse. Mais l'auteur a dépassé le sujet en arrivant à recréer de manière très évocatrice l'ambiance du Paris de la fin du 19ème siècle et à nous replonger dans l'oeuvre de Lautréamont.
C'est là qu'on en vient au style très particulier du livre. Oui, il y a des descriptions, des phrases alambiquées, des mots exotiques, peut-être trop à certains passages. Mais il est assez vite évident que tout ceci renvoie aux romans de l'époque et surtout à l'univers des Chants de Maldoror, que je suis allé regarder dans la foulée. Un seul exemple: ce Septième Chant commence avec la même phrase que les Chants de Maldoror ("plût au ciel que le lecteur...), sans parler des citations qui émaillent chaque tête de chapitre. L'auteur se permet aussi pas mal de recul avec ces artifices, en commentant ses propres effets de style ou en commençant deux chapitres de suite avec le même paragraphe avant d'interrompre subitement la narration.
On peut aimer ou pas, mais tout ça crée un climat très particulier, qui accompagne le déroulement d'une intrigue par ailleurs haletante et pleine de rebondissements. Et le renversement final est totalement inattendu.
Bref, un bouquin vraiment original
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Un jeune homme miraculé et amnésique part à la recherche d'un septième chant mystérieux. Sa recherche va l'amener à rencontrer des personnages tout aussi mystérieux les uns que les autres.

Pour moi, l'occasion de lire un auteur que je ne connaissais pas.
Merci à Babelio et sa masse critique et aux Editions Pierre Philippe.

Si le thème de départ pouvait tout à fait paraître attirant, l'écriture de l'auteur a rendu cette lecture ennuyeuse au possible, fastidieuse et je me suis vraiment forcée pour aller au bout du livre, dont la fin ne m'a tiré qu'un "ouf, il est enfin fini !"
L'écriture n'est pas agréable, lassante, ennuyeuse.
La ponctuation quasiment absente dans certains paragraphes entiers fait que l'on se perd totalement parfois et qu'il faut mentalement placer les points et les virgules pour arriver à s'y retrouver.

Souvenons-nous de "Et si on mangeait les enfants ?" ; "Et si on mangeait, les enfants ?"... c'est pas la même chose, hein ???
La ponctuation, mine de rien, change le sens de certaines phrases, et la replacer soi-même dans le texte, ben c'est carrément embêtant et coupe tout attrait au texte que l'on lit.
Voilà, dans certains passages, même une chatte n'y retrouverait pas ses petits !!!

Sans doute l'auteur a-t-il voulu utiliser un style particulier pour mettre une pointe d'originalité, mais il en est ressorti, pour moi, une lecture lassante, désagréable, sans intérêt et où vraiment il a fallu que je me force pour aller jusqu'à la dernière page pour respecter mon engagement de critique.
C'est certain que je ne lirai pas un autre livre de cet auteur...
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Je tiens à remercier Babelio pour ce livre que j'ai reçu dans le cadre de Masse Critique.
J'ai beaucoup aimé l'histoire ainsi que le contexte du livre, mais j'ai eu beaucoup de mal avec le style de l'auteur. C'est un style très ampoulé, parfois difficile à suivre à cause des nombreuses métaphores, et qui s'avère au final être un handicap, pour ma part en tout cas.
Concernant le scénario, je l'ai trouvé vraiment bien, j'ai apprécié l'histoire, même si elle est un peu étrange, et la fin n'est pas sans me rappeler celle de Shutter island, on ne sait plus qui croire ni où on en est.
Ce livre est donc une bonne expérience, même si je pense qu'il aurait pu être encore mieux si l'auteur avait eu un style d'écriture plus accessible.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le cœur léger, le cocher s’apprêtait comme tous les soirs à tourner les talons et à remonter l’escalier lorsqu’un détail troublant arrêta son regard. A quelques mètres de l’endroit où il s’était arrêté, dans l’amas de branches mortes, de paille et d’immondices qui étalaient contre le quai une nappe épaisse et graisseuse, aux ondulations obscènes, surnageait une forme étrange. Gustave Destouches s’approcha lentement, intrigué, sans parvenir à distinguer dans les ténèbres environnantes s’il s’agissait d’un fagot de bois ou du cadavre d’un animal. Bah ! songea-t-il, penché au-dessus des flots, sûrement un chien ou un dindon qui se sera noyé ! Et comme il allait cette fois déguerpir pour de bon, une main surgit du fleuve et lui saisit la cheville.
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Lorsque les lourds sucs du sommeil eurent quitté ses paupières, et que ses membres gourds se furent ranimés dans la tiédeur du lit, Farmer se leva, hagard et titubant, perclus de douleurs sourdes…
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A peine éclairée par le chandelier dont les flaques de lumière glauque imbibaient les murs festonnés, la pièce baignait dans une atmosphère acide, une odeur de ranci que les rideaux mités, le bois vérolé du lit et le plafond couvert de larges tâches d’humidité ne faisaient qu’amplifier. Nonobstant cette tristesse et une imperméabilité totale aux rayons du soleil, les draps s’avéraient propres et la couche moelleuse, suffisamment du moins pour permettre à Farmer de trouver en ce lieu les voies réparatrices du sommeil.
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Le lecteur pourra me reprocher de clore chacun de mes chapitres sur un meurtre innommable dont je m’empresse de me détourner en changeant de sujet. Aurait il affaire aux exhalaisons fétides d’une imagination malade qui se complait dans cette accumulation de cadavres?
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