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Citations sur Noces de sang (25)

LA MÈRE : Tu sais ce que c'est le mariage, petite ?
LA FIANCÉE : Je le sais.
LA MÈRE : C'est un homme, des enfants, et un mur épais de deux mètres entre toi et tout le reste.
(p. 169) Le LP
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LA MÈRE : On m'avait dit que la jeune fille a déjà été fiancée il y a longtemps.
LA VOISINE : Elle devait avoir quinze ans. Le garçon s'est marié il y a déjà deux ans, justement avec une cousine à elle. Personne ne se souvient de ces fiançailles-là.
LA MÈRE : Et comment fais-tu pour t'en souvenir toi ?

(MADRE : A mí me habían dicho que la muchacha tuvo novio hace tiempo.
VECINA : Tendría ella quince años. El se casó ya hace dos años con una prima de ella, por cierto. Nadie se acuerda del noviazgo.
MADRE : ¿ Cómo te acuerdas tú ?)
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LA MÈRE : Tant qu'on est vivant, on se bat.
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LA JEUNE MARIÉE : J'étais une femme brûlée, pleine de plaies au-dedans comme au-dehors, et votre fils était un peu d'eau dont j'attendais des enfants, une terre, la santé ; mais l'autre était un ruisseau sombre, plein de branches, qui entre ses dents me tenait de son chant et de la rumeur de ses joncs. [...] Moi, je ne voulais pas, entendez bien ça ! Moi, je ne voulais pas. Votre fils était mon dessein, et je ne l'ai pas trompé, mais le bras de l'autre m'a entraînée comme la tempête, comme la tête d'un mulet, et il m'aurait entraînée, toujours, toujours, même si j'avais été une vieille femme et si tous les fils de votre fils s'étaient accrochés à mes cheveux !
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LA MÈRE : Avec un couteau,
avec un tout petit couteau,
à jour nommé, entre deux et trois heures,
deux hommes amoureux se sont entre-tués.
Avec un couteau,
avec un tout petit couteau
tenant à peine dans la main,
mais s'immisçant finement
dans les chairs étonnées
et s'arrêtant à l'endroit, ici
où frémissent tout entortillées
les sombres racines du cri.
Voilà ce que devient un couteau,
un tout petit couteau
tenant à peine dans la main ;
poisson sans écailles ni ruisseau.

(Con un cuchillo,
con un cuchillito,
en un día señalado, entre las dos y las tres,
se mataron los dos hombres del amor.
Con un cuchillo,
con un cuchillito
que apenas cabe en la mano,
pero que penetra fino
por las carnes asombradas
y que se para en el sitio
donde tiembla enmarañada
la oscura raíz del grito.
Y esto es un cuchillo,
con un cuchillito
que apenas cabe en la mano ;
pez sin escamas ni río.)
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LEONARDO : J'ai tenté de t'oublier
et j'avais mis un mur de pierre
entre ta maison et la mienne.
C'est vrai. T'en souviens-tu ?
Et lorsque de loin je t'ai aperçue
je me suis jeté du sable dans les yeux.
Mais j'étais à cheval
et le cheval filait vers ta porte.
Parsemé d'épingles d'argent,
tout noir est devenu mon sang
et le sommeil a commencé à m'emplir
les chairs d'une fort mauvaise herbe.
Ce n'est pas ma faute,
c'est la faute de la terre,
et de ce parfum qu'exhalent
tes longues tresses et tes seins.

(Yo quise olvidar
y puse un muro de piedra
entre tu casa y la mía.
Es verdad. ¿ No lo recuerdas ?
Y cuando te vi de lejos
me eché en los ojos arena.
Pero montaba a caballo
y el caballo iba a tu puerta.
Con alfileres de plata
mi sangre se puso negra,
y el sueño me fue llenando
las carnes de mala hierba.
Que yo no tengo la culpa,
que la culpa es de la tierra
y de ese olor que te sale
de los pechos y las trenzas.)

Acte III, Premier tableau.
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“Chacun aime se renseigner sur ce qui fait souffrir.”
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PREMIER BÛCHERON : Ils tentaient de se dissimuler leur amour l'un à l'autre et finalement le sang n'a pu lui résister. [...]
DEUXIÈME BÛCHERON : Mais la terre finit par boire le sang qui s'expose à la lumière.
PREMIER BÛCHERON : Et alors ? Mieux vaut mourir saigné que vivre avec du sang pourri.
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LA MÈRE : Vous en savez des choses, vous, les gens !
(MADRE : Pero ¡ cuántas cosas sabéis las gentes !)
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LA MÈRE, entre ses dents, cherchant le couteau : Le couteau, le couteau... Maudits soient les couteaux et la canaille qui les a inventés.
LE FIANCÉ : Parlons d'autres choses.
LA MÈRE : Maudits soient les fusils et les pistolets, et la plus petite des lames aussi, sans oublier les fourches et les bêches!
LE FIANCÉ : C'est bon!
LA MÈRE : Tout ce qui peut crever le corps d'un homme. [...]
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