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Alice Becker-Ho (Traducteur)
EAN : 9782757807064
128 pages
Points (30/11/-1)
4.3/5   89 notes
Résumé :
El “Romancero gitano” (1928) es, con justicia, uno de los libros más célebres de la poesía en lengua española. Esta edición se enriquece, además, con los «Romances del teatro» de Federico García Lorca (1898-1936) y con el valioso complemento de todos los escritos del poeta –cartas, declaraciones, conferencias– en torno a esta obra. La cronología razonada que incluye puede seguirse como un diario de la creación del libro, que añade circunstancias de su edición y de s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Romancero Gitan, c'est un regroupement de 18 poèmes. Ceux-ci sont beaucoup plus longs et ont une forme rimée et cadencée beaucoup plus classique que ceux auxquels le poète nous a parfois habitués. C'est bien moins expérimental quant à la forme.

Quant au fond, par contre, aïe, aïe, aïe, on est exactement dans le même registre qu'avec les Poèmes du Cante Jondo et c'est insupportable, très pénible à lire en ce qui me concerne. Heureusement que cette édition propose les poèmes en version originale, mais quand même…

Selon moi, il n'est pas question de lyrisme : Federico Garcia Lorca nous jette en pleine face l'âpre vie des gens, la noirceur crépusculaire, une célébration triste de l'Andalousie, de ses meurtres incessants et sans nombre. À longueur de poèmes, il n'est question que d'assassinats, que de coups de couteau, que de massacres ou de viols, que de sang, que de règlements de comptes, que de gens bafoués, que de morts injustes et inutiles. C'est déprimant au possible et ça s'accorde si mal avec ma conception de la poésie et du lyrisme !

Désolée, Señor Gacía Lorca, mais je n'ai pas du tout envie de lire des trucs comme ça, ni cette Andalousie-là. Cette poésie ne me fait pas du tout, mais alors pas du tout rêver ; elle ne m'enchante pas ; elle me dégoute et me désespère. Ce n'est jamais la fine dorure que j'attends, la belle broderie de mots, l'invitation à la rêverie, à l'enivrement et à l'extase qu'elle est censée être.

Les coquelicots qui fleurissent sur les chemises blanches, ça va cinq minutes, mais à longueur de poèmes, ça finit par faire beaucoup de boudin et la charcuterie, c'est pas trop mon truc !... Bref, ce Romancero Gitan n'est pas du tout pour moi mais souvenez-vous que ce que j'exprime ici n'est que mon avis, un tout petit gitan d'avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Voy con las palabras de Federico GARCIA LORCA. Vivo un viaje muy extraño con ello. Me conduce en otro lugar. Así que trate de sentir lo que está el alma gitana. La oye en el canto de los árboles, en el espectáculo del amanecer, y en los ojos de los caballos. Pero huya como el viento, desaparece como la luna detrás de los nubes.

Voy con las palabras de Federico GARCIA LORCA y entiendo que lo que llama “el alma gitana” no dejarse domar sino se muere. El alma gitana no se entiende, es evanescente y frágil como la libertad. El alma gitana es como un lobo: salvaje y libre.

Escucho Federico GARCIA LORCA y quedo el alma gitana escaparse con la última página del libro, con la última palabra, para que ella puede vivir siempre.

Explications ! Non je ne suis pas tombée sur la cabeza ! Il y a de cela quelques temps j'ai lu El libro de arena en VO et j'ai été dans l'impossibilité d'en faire un billet. En français les mots ne venaient pas. En échangeant sur le sujet avec Paul, notre caméléon préféré je me suis retrouvée embarquée dans un « mini challenge » : lire tous les deux un livre en VO, en espagnol donc, et le commenter en VO aussi puisqu'en français mon cerveau fait un blocage ! Top là.

Je me suis donc procurée, ainsi que Paul, Romancero Gitan : d'un côté le texte en VO de l'autre le texte en français et là j'ai réalisé plusieurs choses. D'abord que traduire de la poésie était tout un art je salue donc le travail d'Alice Becker-Ho, ensuite que la traduction aussi bonne soit elle entrainait fatalement une perte. Ici c'est la perte du rythme qui m'a sauté aux yeux.

Ainsi, par exemple :
Huye luna, luna,luna.
Si vinieran los gitanos,
Harían con tu corazón
Collares y anillos blancos.
Devient:
Lune, lune, lune va-t-en.
Car si surgissaient les gitans
Avec ton coeur ils forgeraient
Colliers et bagues d'argent.

Dans la version espagnole la première phrase se précipite et coule comme l'eau d'une rivière tandis que dans la version française elle bute sur le « t » de « va-t'en ». Les deux phrases suivantes en espagnol donnent l'impression de marquer le pas comme les sabots d'un cheval, alors qu'en français les nombreux « s » dans la phrase la rendent plus difficile à prononcer. Enfin, la dernière phrase en espagnole se dit d'une traite comme la première tandis qu'en français le temps est marqué très différemment.
En espagnol la fluidité et le rythme des mots sont magiques. La rythmique est très différente tantôt cadencée comme un cheval au pas, tantôt se déversant en flot à l'allure d'un troupeau de chevaux lancé au galop. En français le texte demeure très beau mais le rythme est différent et la fouge s'en trouve brisée dans son élan. Je suppose que si on faisait l'exercice inverse avec un poème de Victor Hugo par exemple traduit en espagnol, il y a de grandes chances pour que le texte soit plus agréable en français car il a été pensé en français chaque mot pesé et choisi tant pour son sens que pour son rythme. Quoi qu'il en soit ce petit livre mérite d'être lu ! Je ne lis quasiment pas de poésie mais j'ai fait trainer en longueur cette lecture car je n'avais pas envie de quitter cet univers tellement riche et magique.
Maintenant je file lire la critique certainement plus déjantée que la mienne dEl camaleon barbudo. Arrrrrrrrriba !
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Une poésie sauvage comme une gitane, « ne vois-tu la plaie que je porte depuis la poitrine jusqu'à la gorge ? Roses brunes j'en vois trois cents qui parsèment ton plastron blanc. Ton sang s'égoutte et l'odeur même jusqu'à ta ceinture s'imprègne ». Sauvage comme l'odeur du musc, l'odeur nard et des baies de myrte.

Une poésie mystérieuse voire mystique qui évoque, parfois invoque, tous les saints d'Andalousie, Saint Christoballon, Saint Michel (Grenade), Saint Raphaël (Cordoue), Saint Gabriel (Séville), Sainte Olalla, …

Une poésie douloureuse comme le chant de la gitane, en proie au « mal éternel des gitans mal solitaire intègre et pur ! Mal secret des courants obscurs et petit matin confondant ! ».

Une poésie sensuelle comme la lune « aux deux bras écartés qui découvre lubrique et pure ses deux seins de métal dur », ou quand « au dernier tournant des rues j'ai touché ses seins dormants mais vite éveillés pour moi, grappes de jacinthe écloses ».

Une poésie fougueuse comme les chevaux, vive comme les flammes du feu dans la nuit, « comme ces gitans, émergeant du champ d'oliviers, cuivre et songe », violente comme ces couteaux qu'on n'hésite pas à sortir.
Garcia Lorca écrivit « tel que je suis, je dois vivre : comme un gitan authentique ». Pas étonnant donc que sa poésie soit, elle aussi, gitane.

Plus prosaïquement je relève un point négatif de la présente édition (édition bilingue chez Point) : la traduction en rimes alors que le texte en espagnol n'est pas en rime. C'est dommage parce que ça donne un côté tout à fait artificiel à la poésie, un côté forcé. En lisant, j'ai eu cette impression d'entendre chanter faux.

Mais aussi un point positif pour les nombreuses annotations sur la culture andalouse et gitane, les repères biographique, les extraits de la correspondance de l'auteur, bref autant d'informations qui jettent un éclairage bienvenu sur cette oeuvre, pas toujours évidente à saisir tant elle est riche en références et aussi en symboles.
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Quel plaisir sans cesse renouvelé de pouvoir lire de la poésie en version bilingue !

Ces poèmes gitans vous dépaysent et vous emmènent loin du quotidien.

Je ne suis pas très originale : mon préféré est La romance somnambule.
"Verde que te quiero verde. Verde viento. Verdes ramas"
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Énième lecture de ce livre composé de dix huit poèmes, parfois écrits- comme l'indique son nom "romancero"- en octosyllabes.
L'édition bilingue aide le lecteur, il est parfois plus facile de comprendre l'esprit du Poète en lisant l' oeuvre dans la langue originale mais parfois aussi plus aisé en lisant la traduction française. Circuler entre les deux idiomes est très intéressant.

De prime abord nous pourrions voir un tout composé d'éléments disparates mais c'est bien l'harmonie que cherche Lorca. Sans concession. L'âme de l'Espagne andalouse nous est offerte sans filtres mais enrobée dans un fort symbolisme ésotérique. Lorca devient une sorte de Gaudí de la poésie.

Qu'est-ce donc que cette Andalousie chérie et honnie...? Celle des croyances mystiques mêlées au christianisme catholique, ses saints, ses martyrs, son flamenco, sa fête, ses gitans, mais aussi son conservatisme/traditionnalisme politique et religieux. Ce dernier exige que le "gitan" reste à sa place.
Mais Lorca revendique son droit à la parole, engagée et poétique, lyrique même. Il est Libre et Lumière, Amour et Jeu. Il joue avec le feu, et aime le faire, c'est là tout son talent. Impertinent et brillant. Lorca voit, transcrit, transporte. Il distille ses connaissances en de puissants poèmes. Il a tout juste trente ans à la publication de ce Romancero gitan.

Grenade, Cordoue, Séville, pour ne citer que ces trois andalouses, ne seraient pas ce qu'elles sont sans avoir vu Lorca passer dans leurs ruelles, écrire sur leur dos pour les sublimer.

Magistral. Magique, tout autant.

Recueil relu avant d'ouvrir le roman de S. Mestre, Ainadamar, la fontaine aux larmes, qui relate des moments importants de la vie du poète et sa fin tragique.

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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La lune qui tourne au ciel
luit sur les terres de soif,
cependant que l'été sème
rumeurs de tigres et flammes.
Vibrant au-dessus des toits,
des nerfs de métal résonnent.
La brise ondulée apporte
les bêlements de la laine.
La terre s'étend couverte
d'entailles cicatrisées
et frémit sous le cautère
aigu des blanches lumières.
[...]
Thamar s'attarde à chanter
toute nue sur la terrasse.
Autour de ses pieds volettent
cinq tourterelles de glace.
Amnon, vigoureux et mince,
depuis sa tour la regarde.
[...]
Et comme Amnon regardait
le rond de la lune basse,
dans la lune il vit les seins
fermes de sa sœur Thamar.
[...]
Thamar, efface mes yeux
sous ton aube qui me hante.
Je vois mon sang qui dessine
sur ta jupe des volants.
Frère, laisse-moi tranquille.
Je sens courir sur ma nuque
tes baisers, guêpes et brises,
en double essaim de flûtes.
Thamar, il y a dans tes seins
deux poissons qui m'ensorcellent.
Au bout de tes doigts j'entends
bruire une rose secrète.

Les cent cavales du roi
rangées dans la cour hennissent.
Sous la maigre treille flambe
le soleil dans les bassines.
Il la prend par les cheveux,
lui déchire la chemise.
De tièdes coraux dessinent
les ruisseaux d'un blond pays.

Oh, quels cris ont retenti
au-dessus des cheminées !
Quelle épaisseur de poignards,
de tuniques lacérées !
Des esclaves vont et viennent,
tristes dans les escaliers.
Des cuisses et des pistons
jouent sous les nuées arrêtées.
En cercle autour de Thamar
crient des vierges bohémiennes.
D'autres recueillent les gouttes
de sa fleur martyrisée.
Dans les alcôves fermées
s'empourprent les tissus blancs.
[...]
Violateur exaspéré,
Amnon s'enfuit à cheval.
Des noirs lui lancent des flèches
depuis les tours des murailles.
Et quand les quatre sabots
s'effacent dans l'espace,
David avec des ciseaux
trancha les fils de sa harpe.

THAMAR ET AMNON.

(La luna gira en el cielo
sobre las sierras sin agua
mientras el verano siembra
rumores de tigre y llama.
Por encima de los techos
nervios de metal sonaban.
Aire rizado venía
con los balidos de lana.
La sierra se ofrece llena
de heridas cicatrizadas,
o estremecida de agudos
cauterios de luces blancas.
[...]
Thamar estaba cantando
desnuda por la terraza.
Alrededor de sus pies,
cinco palomas heladas.
Amnón, delgado y concreto,
en la torre la miraba,
[...]
Amnón estaba mirando
la luna redonda y baja,
y vio en la luna los pechos
durísimos de su hermana.
[...]
Thamar, bórrame los ojos
con tu fija madrugada.
Mis hilos de sangre tejen
volantes sobre tu falda.
Déjame tranquila, hermano.
Son tus besos en mi espalda
avispas y vientecillos
en doble enjambre de flautas.
Thamar, en tus pechos altos
hay dos peces que me llaman,
y en las yemas de tus dedos
rumor de rosa encerrada.

Los cien caballos del rey
en el patio relinchaban.
Sol en cubos resistía
la delgadez de la parra.
Ya la coge del cabello,
ya la camisa le rasga.
Corales tibios dibujan
arroyos en rubio mapa.

Oh !, qué gritos se sentían
por encima de las casas !
Qué espesura de puñales
y túnicas desgarradas.
Por las escaleras tristes
esclavos suben y bajan.
Émbolos y muslos juegan
bajo las nubes paradas.
Alrededor de Thamar
gritan vírgenes gitanas
y otras recogen las gotas
de su flor martirizada.
Paños blancos enrojecen
en las alcobas cerradas.
[...]
Violador enfurecido,
Amnón huye con su jaca.
Negros le dirigen flechas
en los muros y atalayas.
Y cuando los cuatro cascos
eran cuatro resonancias,
David con unas tijeras cortó
las cuerdas del arpa.

THAMAR Y AMNÓN).
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La lune vint à la forge
avec son jupon de nards.
L’enfant, la regarde la regarde
L'enfant ne cesse de la regarder.

Dans la brise qui s’émeut
la lune bouge les bras,
dévoilant, lascive et pure,
ses seins blancs de dur métal.

Va-t-en lune, lune, lune.
Si les gitans arrivaient,
ils feraient avec ton cœur
bagues blanches et colliers.

Enfant, laisse-moi danser.
Quand viendront les cavaliers,
ils te verront sur l’enclume
étendu, les yeux fermés.

Va-t-en lune, lune, lune,
Je les entends chevaucher.
Enfant, laisse-moi, tu froisses
ma blancheur amidonnée.

Battant le tambour des plaines
approchait le cavalier.
Dans la forge silencieuse
gît l’enfant, les yeux fermés.

Par l’olivette venaient,
bronze et rêve, les gitans,
chevauchant la tête haute
et le regard somnolent.

Comme chante sur son arbre,
comme chante la chouette !
Dans le ciel marche la lune
tenant l’enfant par la main.

Autour de l’enclume pleurent
les gitans désespérés.
La brise qui veille, veille,
la brise fait la veillée.

(Romance de la lune lune)
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********** BALLADE DES TROIS RIVIÈRES ***********

Entre l'olive et l'orange
passe le Guadalquivir .
Les deux rivières de Grenade
vont de la neige au blé .

Oh , l'amour
qui s'en est allé sans retour!

Le fleuve Guadalquivir
a du grenat dans la barbe .
Les deux rivières de Grenade,
l'une en larme , l'autre en sang .

Oh , l'amour
qui s'en est allé par le jour !

A chaque bateau à voile
Séville donne un chemin .
Parmi les eaux de Grenade
ne rament que les soupirs ..........
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****************** MEMENTO *********************

Quand je mourrai ,
enterrez-moi avec ma guitare
sous le sable .

Quand je mourrai ,
entre les orangers
et la menthe .

Quand je mourrai ,
enterrez-moi , je vous prie ,
dans une girouette .

Quand je mourrai !
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ROMANCE DE LA LUNE, LUNE

La lune vint à la forge
Avec sa jupe de lavande.
L’enfant la regarde, la regarde.
L’enfant reste à la regarder.
Dans le vent attendri
La lune agite ses bras
Et montre, lubrique et pure,
Ses seins de dur étain.
Enfuis-toi, lune, lune, lune.
Si venaient les gitans,
Ils feraient avec ton cœur
Des colliers et des anneaux blancs.
Petit, laisse-moi danser.
Quand viendront les gitans,
Ils te trouveront sur l’enclume,
Tes petits yeux fermés.
Enfuis-toi, lune, lune, lune,
J’entends déjà leurs chevaux.
Petit, laisse-moi, ne foule pas
Ma blancheur amidonnée.

Le cavalier s’approchait
En battant le tambour de la plaine.
À l’intérieur de la forge, l’enfant
A les yeux fermés.
Parmi les oliviers venaient,
Bronze et rêve, les gitans.
Leurs têtes redressées
Et les yeux entrouverts.

Comme elle chante la chouette,
Ay, comme elle chante sur l’arbre !
Dans le ciel passe la lune
Tenant un enfant par la main.

À l’intérieur de la forge pleurent,
À grands cris, les gitans,
Le vent la veille, la veille.
Le vent reste à la veiller.
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Vidéo de Federico Garcia Lorca
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/sylvie-le-bihan-les-sacrifies-53498.html Elle est présente en librairie depuis plusieurs années et Sylvie le Bihan a prouvé la qualité de sa plume même si elle reconnait elle-même ressentir encore le syndrome de l'imposteur quand elle voit ses livres en vitrine. En 2013 parait son premier ouvrage, « Petite bibliothèque du gourmand », une anthologie de textes littéraires autour de l'art culinaire, un livre préfacé par son mari, le chef Pierre Gaignaire.
Elle est présente en librairie depuis plusieurs années et Sylvie le Bihan a prouvé la qualité de sa plume même si elle reconnait elle-même ressentir encore le syndrome de l'imposteur quand elle voit ses livres en vitrine.
En 2013 parait son premier ouvrage, « Petite bibliothèque du gourmand », une anthologie de textes littéraires autour de l'art culinaire, un livre préfacé par son mari, le chef Pierre Gaignaire.
L'année suivante, choisissant la plume romanesque, elle signe « L'autre », récompensé au festival du 1er roman de Chambéry, histoire saisissante sur le pervers narcissique. le livre est fortement remarqué. Dès lors, Sylvie le Bihan devient un nom qui compte. « Là où s'arrête la terre », « Qu'il emporte mon secret », « Amour propre » ont crée autour de la romancière un lectorat fidèle qui se retrouve dans ses intrigues, dans les sujets abordés, dans la fragilité des personnages, dans la subtilité de son écriture
Voici son nouveau titre, « Les sacrifiés ». Et quelle réussite ! Sylvie le Bihan choisit cette fois-ci la fresque historique et nous entraine dans l'Espagne des années 30, celle qui de l'insouciance va sombrer dans la violence et la guerre civile. Juan est le personnage central de cette histoire de soleil et de sang. Il est encore gamin quand on lui fait quitter son village d'Andalousie pour devenir le cuisinier du célèbre torero Ignacio Ortega. Dès lors, dans l'ombre, le jeune Juan va découvrir une nouvelle vie de luxe et d'insouciance où les stars de la tauromachie côtoie tous les artistes de l'époque. Fasciné, il va surtout devenir le témoin d'un trio exceptionnel, celui que forment, entre amour et amitié, le sémillant torero Ignacio, la belle danseuse Encarnacion et le fragile poète Federico Garcia Lorca. Mais bientôt, le ciel d'Espagne vire à l'orage. Juan et tous les protagonistes de cette histoire vont être balayés par le vent de l'Histoire.
Là est la force du livre de Sylvie le Bihan. A l'exception du personnage fictif de Juan, tous les autres sont authentiques. Au prix de plusieurs années de travail et de recherches, elle leur redonne vie dans ce roman foisonnant, flamboyant, douloureux, qui résonne étrangement avec notre époque contemporaine et interpelle : qui sont les sacrifiés d'aujourd'hui ?
Hommage à l'Espagne et à son histoire, hommage à la littérature et à Federico Garcia Lorca, Sylvie le Bihan signe un livre au souffle puissant, parfaitement construit, à l'écriture remarquable, un livre que vous refermerez le coeur déchiré
C'est un coup de coeur ;
« Les sacrifiés » de Sylvie le Bihan est publié aux éditions Denoël.
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