AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Annie Morvan (Traducteur)
EAN : 9782246314516
150 pages
Grasset (31/03/1991)
3.51/5   52 notes
Résumé :
Dans ces onze nouvelles écrites en 1947 et 1955, la maîtrise du jeune Garcia Marquez est déjà frappante : riche en images mais sans jamais tomber dans le piège du « réalisme magique » alors si à la mode en Amérique du Sud, il fait sans cesse passer le lecteur de l' « autre côté », celui de la mort : mais sans tristesse, sans dépit. Dans le combat des personnages où mort et vie sont les deux faces de la marche à travers le temps, ce qui triomphe, c'est toujours, souv... >Voir plus
Que lire après Des yeux de chien bleuVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Recueil de plusieurs nouvelles autour du thème de la mort, des âmes errantes, des personnes en état de mort cérébrale et de l'essence de leur corps qui se balade autour de leur propre corps.
Certaines nouvelles traitent des errances des âmes et des essences des êtres non morts mais ne pouvant plus ou peu communiquer avec leur entourage, de leur questionnement sur leur condition, de la fuite du temps, de leur incompréhension face à leur condition.
Quelques unes relatent les réactions et les ressentis de ceux qui restent ou de ceux qui s'occupent des personnes qui ne réagissent plus.
Comme dans tout recueil de nouvelles, certaines sont meilleures que d'autres.
Le style de l'auteur m'a plu, il ne faut pas oublier que ces nouvelles ont été écrites entre 1947 et 1955. Une vision intéressante des limbes et des âmes en quête ou en découverte de leur état.
Commenter  J’apprécie          131
Un recueil de nouvelles bien énigmatique.
Si certaines m'ont assez plu comme celle du garçon mort mais vivant qui attend dans son cercueil (la 1ère nouvelle : La troisième résignation), celle de la femme qui demande au barman de mentir sur l'heure de son arrivée au bar (La femme qui venait à six heures) et celle du mort qui veut aller déposer un bouquet de roses sur sa tombe (L'inconnu qui déplaçait les roses), d'autres sont vraiment passées près de moi sans que je les comprenne : La douleur de trois somnambules et La nuit des butors. Pour ces deux nouvelles, je serais bien incapable de dire ce que l'auteur voulait faire passer !
Mais j'ai vraiment aimé une nouvelle : Des yeux de chien bleu, ou la rencontre régulière de deux personnes en songes. Un homme et une femme ne se voient qu'en rêves et l'homme oublie tout chaque matin, tandis que la femme le cherche partout dans la réalité en lançant, écrivant, gravant, hurlant leur expression de reconnaissance : des yeux de chien bleu.

Quoi qu'il en soit, les nouvelles ont toutes un point commun : la conscience de la mort ou de l'inconscience. Des morts qui s'expriment, des vivants qui perçoivent la mort, des endormis ou des aveugles dont l'état frôle la mort... Il y a parfois un certain humour noir, morbide autour de ces personnages.

Et bien sûr, l'écriture de Garcia Marquez joue un grand rôle dans la manière dont on perçoit ces nouvelles : les hermétiques ressemblent à de la poésie en prose, tant l'histoire semble lointaine et celles qui nous parlent sont sublimées par le choix des mots et le rythme des phrases.
Commenter  J’apprécie          30
DES YEUX DE CHIEN BLEU de GABRIEL GARCIA MARQUEZ
Onze nouvelles écrites entre 1947 et 1955, fleurant toutes avec le fantastique sans toucher encore le réalisme magique. La vie et la mort imbriquées, un mort ( mais vivant) dans son cercueil qui attend la (vraie) mort pendant 15 ans. Un mort qui veut déposer des fleurs sur sa propre tombe, un homme et une femme amoureux en rêve, l'un oublie tout dans le réel l'autre cherche son amoureux toute la journée. Une ambiance dans ce recueil qui présage les oeuvres majeures de Marquez dans sa maturité. Superbe.
Commenter  J’apprécie          30
Le style de Marquez a quelque chose de terrifiant
style très travaillé s'adapte bien à la morbidité des sujets , les histoires sont complexes Ce sont de belles petites nouvelles fantastiques et oniriques mais il ne faut pas en abuser
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Alors José se retourna pour la regarder. "Je t'aime tellement que je n'ai pas besoin de coucher avec toi ",dit-il. Puis il s'approcha et la contempla, immobile, ses bras puissants posés devant elle sur le comptoir. Il la regarda droit dans les yeux et dit :" Je t'aime tellement que je pourrais tuer l'homme qui couche avec toi chaque après midi."
Commenter  J’apprécie          100
« Tous les jours j’essaye de me rappeler la phrase pour te rejoindre, ai-je dit. Je crois que demain, je ne l’oublierai pas. Pourtant, je dis toujours la même chose et en me réveillant j’oublie les mots qui me conduiront jusqu’à toi. - C’est toi-même qui les as inventés le premier jour », a-t-elle dit. Et j’ai répondu : « Je les ai inventés parce que j’ai vu tes yeux couleur de cendre. Mais, le lendemain matin, je ne m’en souvenais plus. »
Commenter  J’apprécie          20
C'est alors qu'elle m'a regardé. Pour la première fois, me semblait-il. Mais lorsqu'elle a contourné le chandelier et que j'ai senti glisser sur mes épaules et dans mon dos son regard velouté, j'ai compris que c'était moi qui la regardais pour la première fois. J'ai allumé une cigarette et j'ai avalé la fumée âcre et forte avant de faire pivoter ma chaise sur un pieds arrière. Alors je l'ai vue.
Commenter  J’apprécie          20
C'est un endroit désert, sans arbres, à peine balayé par des poussières capricieuses qui retombent après le passage du vent. A présent qu'il a cessé de pleuvoir et que le soleil de la mi-journée doit avoir durci la glaise de la colline, je pourrai arriver jusqu'au tertre sous lequel repose mon corps d'enfant aujourd'hui disparu, réduit en cendre, parmi les escargots et les racines.
Commenter  J’apprécie          20
Le jeudi, au lever du jour, les odeurs se dissipèrent mais nous perdîmes la notion des distances. Celle du temps, bouleversée depuis la veille, avait complètement disparu. Il n'y eut pas de jeudi. Ce qui aurait dû l'être n'était qu'une masse physique gélatineuse que l'on n'aurait pu voir fendre des deux mains pour voir apparaître le vendredi.

(page 140)
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Gabriel Garcia Marquez (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gabriel Garcia Marquez
Troisième épisode de Dans les pages avec la romancière américaine Joyce Maynard. Elle est venue nous parler des livres qu'elle aime, de Gabriel Garcia Marquez, du Petit Prince et de musique.
Bon épisode !
"L'hôtel des oiseaux" est publié aux éditions Philippe Rey, Arthur Scanu à la réalisation
#librairie #joycemaynard #danslespages #millepages #books @editionsphilipperey1918
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature espagnole et portugaise>Romans, contes, nouvelles (822)
autres livres classés : colombieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (138) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez

Comment s´appelle la famille dont l´histoire est contée dans le roman

Buenos Dias
Buendia
Bomdia
Banania

8 questions
678 lecteurs ont répondu
Thème : Cent ans de Solitude de Gabriel Garcia MarquezCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..