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Critique de Vermeer


En 1794, au plus fort de la Terreur, Marie-Jean Hérault de Séchelles attend son exécution demandée par Saint-Just. Il écrit à la femme qu'il aime peut-être le seul écrit sincère de son existence. C'est l'occasion de revenir sur sa vie et son parcours politique. Personnage pas vraiment sympathique mais complexe et que sa lucidité rend néanmoins attachant. "J'avais les défauts d'un homme qui s'est préféré" écrit-il. Il a au départ toutes les qualités pour réussir en politique. Riche, grand, beau, orateur, cynique et hypocrite que les scrupules n'étouffent pas. Il plait aux femmes, à Marie Antoinette notamment qu'il trahira comme il trahira sa famille et ses amis. Membre du Comité de Salut Public, Il cautionne les débuts de la Terreur, les massacres de Septembre, les noyades de Carrier à Nantes par lâcheté et incompréhension. Il a cette phrase terrible "Nous serons humains quand nous serons assurés d'être vainqueurs"
Encore un personnage secondaire, sorti de l'oubli par Jérôme Garcin, mort jeune (mais 35 ans sous la Terreur, c'est déjà presque vieux) dans une langue au style soutenu, travaillé dans le style du XVIIIème siècle. Des passages magnifiques : Mme de Sainte-Aramanthe à cheval, lettre de sa fille, témoignage extraordinaire d'amour filial.
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