Bonjour à toutes et à tous…
Après
Nevermore, j'ai enchaîné tout de suite avec le deuxième opus des histoires de
Peter Raven.
C'est une digne suite… J'y ai retrouvé tout ce qui m'avait emporté et même plus !
L'esprit, l'humour et les joutes verbales sont toujours là.
J'avais comparé lors de ma dernière chronique le style de Nick à
Michel Audiard. Cela se voulait être un compliment… Mais en terminant ces nouvelles aventures et en lisant entre les lignes, je dois avouer que je m'étais un peu trompé. En voulant systématiquement faire des comparatifs ou passe parfois à coté de certaines choses.
Nick à un vrai style, un style à lui, très imagé et très riche, qui fonctionne très bien, avec des touches de poésies qui interviennent régulièrement… Alors n'enlevons pas à César ce qui lui appartient !!!
Dans ce tome la musique a encore plus d'importance (Que de souvenirs de jeunesse, je me suis demandé même à quels moments Peter cédait sa place à Nick et/ou vice versa !). Nous évoluons avec un groupe de rock progressif "qui s'émiette“ petit à petit… Encore une fois
Peter Raven relève le défit devant une police impuissante.
Pour cette enquête Peter délaissera Lucien, son ami libraire et mentor, qui fait quand même une apparition, au profit d'Esteban, un SDF espagnol qui a une culture richissime et qui parle el frances con muchas palabras españolas et avec qui il va vivre de drôles d'aventures, con su coche que se llama "Harold".
Avec ce roman, peut-être plus personnel, on entre un peu plus dans l'univers de Peter, dans sa famille aussi.
Peter est de nouveau mêlé à une enquête policière qui fait de lui un coupable idéal… Mais le corbeau est de retour.....
J'adore!
Prochaine lecture «
Mal placé » Devinez de qui ?
Extrait :
“Au final, tout le groupe avait quartier libre ce soir. Blackout sur l'info mais la consigne simple de paraître anxieux si on venait à croiser des fans ou des journalistes. A l'heure d'Internet et des réseaux sociaux, il ne fallait négliger aucune publicité. C'était le paradis des spéculations et des demi-vérités, fussent-elles orchestrées… Avec la douleur qui lui vrillait les reins, Robert tiendrait le rôle à la perfection et n'aurait aucun mal à donner le change.
C'est au niveau des reins, justement, que vint le premier choc. Il crut d'abord à une nouvelle poussée de douleur produite par son nerf coincé. Mais celle-ci était bien trop forte, trop réelle et si puissante qu'il dut mettre un genou à terre, le souffle coupé par la fulgurante du mal. Il n'eut que quelques secondes de répit avant que le coup suivant ne lui fracture la mâchoire. Étonnamment, c'est le bruit, plus que la souffrance, qui l'alerta. Quelque chose n'allait pas, sans qu'il parvienne à réaliser ce qui lui arrivait. La question à peine esquissée resta sans réponse. La batte de baseball s'abattit une troisième fois en atteignant la tempe. Il perdit aussitôt connaissance, renonçant à comprendre. Il loupa ainsi les volées suivantes, moins précises, mais tout aussi efficaces quant à la destruction méthodique de son squelette.“