Une trame de fond sur base de mystique IIIe Reich, voilà qui ravira les amateurs du
genre.
Amateurs de la Grande Conspiration sur lit de secrets oubliés, de dieux éteints, de
malédictions a peine endormies, n'hésitez pas,
Romain Garnier a tout pour devenir un
maître du genre.
Le roman est pourtant une oeuvre de jeunesse. L'intrigue souffre de quelques
incohérences, les 100 premières pages sont ternes et échouent à créer un quelconque
suspens. les personnages ont la profondeur d'un papier à cigarettes.
Les conséquences psychologique de disparitions brutales de compagnons, d'ami(e)s sont
largement évacuées. Des évènements qui devraient laisser le héro, tel qu'il nous est
présenté au début, dans un état proche de la catatonie semblent lui glisser dessus.
le livre manque également singulièrement d'humour, très efficace de créer de l'empathie
entre les personnages et le lecteur.Enfin, ne comptez pas sur l'auteur pour vous
enmener dans une romance torride. Tout le traitement de la première moitié du bouquin
reste un peu théorique, voire naïf.
Si le bouquin semble être à oublier, pourquoi donc ai-je attribué un 4 étoiles ?
Les 100-120 dernières pages valent vraiment le détour.
Dans une ambiance lovercraftienne, le pasage du viel "allem-ent" est très prenant et
fait décoller un récit qui ne vous lachera plus jusqu'à la fin.
Romain Garnier fait enfin prendre la sauce, son héro prend vie et commence à souffrir,
à aimer, à avoir peur, à se révolter au fur-et-à-mesure que son univers se désagrège.
Enfin, dans cette partie, l'érudisme de l'auteur est au service de son récit et non pas
l'inverse.
Une trame originale, une deuxième partie de très bonne facture, si le lecteur garde à
l'esprit l'aspect oeuvre de jeunesse, il passera un excellent momment.