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EAN : 9782843044656
156 pages
Zulma (08/01/2009)
3.66/5   235 notes
Résumé :
Martial et Odette viennent d'emménager dans une résidence paradisiaque du sud de la France, loin de leur grise vie de banlieue. Les Conviviales offrent un atout majeur: protection absolue et sécurité garantie - pour seniors uniquement. Assez vite, les défaillances du gardiennage s'ajoutent à l'ennui de l'isolement. Les premiers voisins s'installent enfin. Le huis clos devient alors un shaker explosif : troubles obsessionnels, blessures secrètes, menaces fantasmées d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 235 notes
Les Conviviales... La brochure vantait moult avantages : le soleil à longueur d'année, un club-house, une piscine, un gardien-régisseur, de la tranquillité, des maisons de plain-pied pour plus d'accessibilité... Comme des vacances toute l'année ! Odette s'est aussitôt enthousiasmée, Martial a cédé. le marché conclu en à peine un mois et voilà ce jeune couple de retraités installé dans cette résidence. Pour ce qui est de la tranquillité et de la sécurité, ils n'ont rien à craindre, étant les premiers résidents et le gardien, un certain monsieur Flesh, veillant au grain. Des résidents impatients d'accueillir de nouveaux voisins car, il faut bien se l'avouer, ils s'emmerdent un peu. Pour ce qui est du temps, Martial déprimerait presque à voir toute cette pluie tomber depuis plusieurs jours.
Enfin arrive le mois de mars, ses quelques rayons de soleil et les Node... Maxime et Marlène. de nouveaux voisins avec qui le couple sympathise aussitôt. Léa, une femme assez mystérieuse, viendra, peu de temps après, s'installer. Une ambiance pour le moins étrange et pesante s'installe alors...


Bienvenue aux Conviviales... Dans cette résidence pour jeunes retraités, l'on fait la connaissance de personnages hauts en couleur, que ce soit Maxime et son sourire ultra-bright, la taciturne Léa, l'énigmatique et presque terrifiant monsieur Flesh et une animatrice blasée. Des personnages qui se dévoilent petit à petit, des blessures et des peurs qui se font jour. Pascal Garnier nous offre un huis-clos oppressant où les caméras de surveillance scrutent les moindres faits et gestes de ces résidents coupés du monde. Après les sourires jusqu'aux oreilles, les embrassades chaleureuses, les apéros dinatoires et les discussions animées, s'ensuivent des regards en coin, des messes basses, une ambiance plombante et paranoïaque. L'auteur décortique, non sans un certain humour, l'âme et les relations humaines. Un roman saisissant, acide, cynique et malin, un style direct et maîtrisé et des dialogues aux petits oignons...
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Bienvenue à la résidence Les Conviviales
Une résidence ultra sécurisée dans le sud de la France, le soleil...et l'ennui toute l'année.
C'est là qu' Odette et Martial ont décidé de poser les premiers leurs valises
rejoints très vite par un autre couple Marlène et Maxime
puis Léa une femme seule que l'on dit veuve...
Pour assurer leur sécurité, un vigile bourru et pour mettre l'ambiance dans cette branlante équipe Nadine, la pétillante animatrice du nouveau club senior qui va rallumer... leurs braises.

D'une plume acide, Pascal Garnier signe là un huis clos des plus cinglants et déjantés dans une maison de retraite de haut standing.

Une belle retraite dorée au soleil du midi, c'est ce que vantent les agences.
Mais tout ne va pas se dérouler paisiblement
Au fur et à mesure les personnages se précisent,
les langues se délient, les comportement se délitent
et composent une palette basse en couleurs
avec leurs travers et leurs peurs
y'en a qui chopent la mouche presque qu'à tout les coups, qui planent , prennent des râteaux, mangent des gâteaux hallucinants, pètent les plombs, portent des chaussettes avec des sandales, perdent peu à peu la boule, radotent ou encore sont allergiques aux chats ou aux étrangers...
Forcément ce mélange explosif ne peut que mal finir...

Lune captive dans un oeil mort, un roman noir...super convivial
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Changer de vie , là,  juste avant de mourir.

Oublier qu'on va bientôt décrépir - et se payer un nouveau départ , là,  juste avant le dentier, juste avant les protheses auditives,  juste avant le syndrome frontal, juste avant le grand plongeon dans le néant..

Les couples Sudre et Node - déjà, je rigole: ne manquent que les Oste et les Eueste...- ont acheté,  fort cher, le droit à la tranquillité, à la sécurité et au loisir à perpétuité dans une seniorerie  de luxe, avec piscine, gardien et animatrice dédiés, quelque part au soleil et au bord de la mer.

 Bizarre, quand même, on ne se bouscule pas au portillon électrifié de leur petit paradis ...

Qu'importe si l'animatrice est portée sur le pétard à quatre feuilles.Qu'importe  si le gardien a plus de points communs avec un pitbull qu'avec un être humain.

La piscine est si bleue, et les invitations des Node-Sudre  arrivent si bien à  meubler le vide intersidéral de leur nouvelle vie.

Qu'importe si Odette Sudre chasse obstinément  des mouches que personne d'autre ne voit. Qu'importe si les Node trimbalent le piano d'un fils prodige bien mystérieux qui ne vient jamais les voir.Qu'importe si le doux monsieur Sudre n'est peut-être pas le gros nounours indolent qu'il paraît être.

Une " nouvelle"  va venir! Les imaginations vont bon train. Surtout celles des messieurs...

L'arrivée d'une cinquième pensionnaire, encore bien jeune, bien élégante, bien appétissante, et même pas veuve, va tout bouleverser.

Le paradis pour 3eme âge va se muer en enfer.

Tonique, caustique, cash et trash.

 Exactement ce qu'il me fallait, chère Michelle- alias Nameless, si tu me lis! Bonne pioche, cette lune captive dans un oeil mort! Merci à toi! J'en rigole encore, et c'est bon d'en rire quand on a entendu claquer les mâchoires du piège tout près de ses chevilles!
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Littérature refuge

Comme beaucoup, j'ai toujours dans ma PAL un exemplaire en attente d'un de mes auteurs prolifiques préférés : Rash ou Thompson côté US ; et pour les Français, Ravey et Garnier. P'tit coup de mou littéraire la semaine passée et hop, j'attaque Lune captive dans un oeil mort de Pascal Garnier.

Bienvenue aux Conviviales, asile décoré pour vieux friqués ou résidence séniors telles qu'on les appelle maintenant. Martial et Odette en rêvaient et ils y sont bien. Un peu seuls certes au début car premiers emménagés, avec M. Flesh le gardien acariâtre pour seule compagnie.

Vite rejoints par Maxime et Marlène, puis Léa, l'organisation de la petite communauté se met en place, sous la houlette de Nadine, l'animatrice débutante du club-house. Faut dire qu'apprendre à ne rien foutre de la journée, c'est pas inné, faut s'faire aider !

« C'est trop calme, j'aime pas trop beaucoup ça. J'préfère quand c'est un peu trop plus moins calme. »

C'est probablement ce qu'aurait dit Numérobis en débarquant aux Conviviales. Mais c'est mal connaître son Garnier, qui une fois posée l'installation paisible de son roman dans sa première partie, va se faire un plaisir jouissif de la dézinguer dans la deuxième.

Jalousie, intrigues, angoisses, violence et tir à balles réelles, Les Conviviales vont rapidement perdre de leurs charmes. Leurs occupants aussi.

Comme toujours avec Garnier, c'est délicieux, drôle, décalé et grinçant, tout comme j'aime. de la littérature refuge pour repartir à l'assaut d'autres découvertes plus aléatoires…
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Les Conviviales, résidence pour seniors hyper-sécurisée flambant neuve dans le sud de la France, accueille son premier couple de retraités. Martial et Odette (surtout Odette) se sont laissé convaincre par un agent immobilier aux dents longues et une brochure sur papier glacé rutilante.
Et tout semble parfait : les maisons, le mobilier, le jardin, le gardien, le club-house et sa panoplie d'activités épanouissantes.
Tu parles… Pendant de nombreuses semaines, Martial et Odette sont seuls, et l'attrait de la nouveauté laisse bien vite la place à un désoeuvrement aussi pesant que les nuages qui cachent le soleil vanté par le catalogue.
Enfin, l'arrivée d'un 2ème couple est annoncée, et c'est l'excitation. Maxime et Marlène débarquent, et les deux couples font connaissance et s'emploient à se lier d'amitié malgré les différences sociales. Puis c'est Léa qui vient, seule, s'installer dans ce petit paradis. Elle intrigue les 4 autres : célibataire, veuve,… ?
Maintenant qu'ils sont 5, ils vont pouvoir réclamer l'ouverture du club-house. On leur parachute Nadine, animatrice « cannabisée » et pas vraiment enchantée de son nouveau job. La galerie de personnages est complétée par le gardien, plus inquiétant qu'aimable, mais bon, on ne lui demande pas de vendre des aspirateurs…
On assiste alors à un huis clos dans un décor de rêve où, par petites touches, par petits riens, lentement mais sûrement, des tensions naissent, des comportements bizarres apparaissent… La pression monte jusqu'au dénouement, quasiment apocalyptique.
Une phrase pour illustrer l'ambiance: "Oui, c'était comme de vivre en vacances, à la différence près que les vacances avaient une fin alors qu'ici il n'y en avait pas. C'était un peu comme s'ils s'étaient payé l'éternité, ils n'avaient plus d'avenir. Preuve qu'on pouvait s'en passer".
Livre court, facile à lire. L'humour est noir, le ton cynique, et la critique de nos peurs féroce (peur de vieillir, peur des étrangers,…). L'air de rien, l'auteur dépeint le glissement d'une apparence de normalité vers une folie pas si douce.
La brièveté du livre est aussi son défaut : je reste un peu sur ma faim, tant de choses auraient pu être approfondies, les personnages en auraient été moins caricaturaux.
Malgré tout, c'est une lecture agréable, parfaite pour les vacances.

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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
C'est que ces deux-là s'aiment, enfin, disons que la complicité qui les unit a pris avec le temps les nobles rides des vieux amants. Ils pourraient s'entretuer qu'ils ne s'en voudraient pas. C'est la vie, n'est-ce pas ? À force de voyager dans ce wagon qui pue des pieds, on finit par y faire son petit trou d'intimité, on se comprend. D'odeur à odeur, de coups tordus en coups tordus, on se cannibalise l'un l'autre. C'est dans l'habitude que tout réside, plus besoin de réfléchir, de choisir, on s'y retrouve les yeux fermés, chez l'autre comme chez soi. Les pantoufles avachies, la tignasse du matin, les cheveux sur le peigne, les coulisses de cet exploit de vivre qui nous étonne chaque matin. D'accord, pas toujours exaltant ce reflet dans le miroir, c'est vrai qu'il y a des jours où l'on voudrait le briser mais on ne le fait pas, parce que alors on se retrouverait le nez au mur et que le mur a encore une plus sale gueule que soi.
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Odette avait envie d'apprendre quelque chose mais elle ne savait quoi. L'Italien, l'ikebana, le yoga, la danse orientale, la cuisine turque...N'importe quoi du moment que ce fût quelque chose de nouveau. Tout ce temps à présent... C'était comme la traversée d'un long dimanche. Le temps lui appartenait, à elle, rien qu'à elle, elle pouvait en faire ce qu'elle voulait. Cependant, cet immense territoire vierge dont on lui faisait cadeau n'était qu'un gros glaçon flottant sur un océan de vide qui fondait davantage chaque jour. C'était un peu angoissant, elle avait peur de gâcher. Elle n'avait pas l'habitude, c'est encombrant la liberté.
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- Pourquoi êtes-vous si triste ?
- Vous savez, parfois il m'arrive d'avoir envie de me recoucher avant même d'être sortie de mon lit. Hier soir, j'étais assise là, à la même place, je regardais les étoiles. J'aurais voulu tirer le ciel à moi, comme une couverture et m'endormir pour longtemps, très longtemps...
- Vous êtes malheureuse...
- Non. Pourquoi faudrait-il être malheureuse pour avoir envie de mourir ?
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- Tu sais ce qu'ils mangent, les gitans ?
- Non ?
- Du hérisson ! Parfaitement, du hérisson. C'est normal. On en voit beaucoup écrasés au bord des routes... Gitans, route, hérisson... C'est logique.
- C'est idiot ce que tu dis... On trouve aussi des enjoliveurs au bord des routes, ils ne bouffent pas des enjoliveurs...
- Non, ils les volent.
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- Imaginez qu'on soit sous surveillance, qu'on nous observe comme des cobayes de laboratoire ? Qu'on nous filme à notre insu, qu'on nous étudie comme des rats ?...
- Pourquoi nous ? Nous n'avons rien d'exceptionnel, nous sommes des gens normaux.
- Vous en connaissez, vous, des gens normaux ? Chacun protège son misérable petit tas de secrets.
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