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EAN : 9782757830499
139 pages
Points (21/11/2013)
3.95/5   37 notes
Résumé :
Eliette est veuve et s'ennuie dans sa maison ardéchoise. Ses enfants sont grands, et elle n'a pour amis que ses voisins, un couple de braves gens. Et puis surgit Étienne, un petit truand frais sorti de prison. Une voiture en panne, un ou deux mensonges improvisés, la fille d’Étienne entre en scène et plus rien ne tourne vraiment rond.
C’est avec un malin plaisir que Pascal Garnier dépeint ces vies qui dérapent, et réveille la folie là où elle sommeille.
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Eliette, veuve d'une soixantaine d'années, vit seule dans sa maison ardéchoise depuis que son mari, Charles, avec qui elle a partagé pendant près de quarante ans un amour sans tache, est décédé d'un cancer foudroyant. Bien qu'elle essaie d'occuper ses journées entre le jardin, les visites des enfants qui se raréfient, les voisins, Rose et Paul Jaubert, à qui elle rend visite régulièrement ou son petit tour de marché, Eliette s'ennuie. Un quotidien morne qui va bientôt être chamboulé par la rencontre d'Étienne, un homme qu'elle a croisé sur la route alors qu'une des roues de sa voiturette était crevée. L'ayant aidée à réparer et le voyant lui aussi en panne de voiture, elle se propose de l'emmener chez elle afin qu'il puisse appeler un taxi. Eliette ne sait pas encore qu'elle vient de faire rentrer le loup dans la bergerie...

Ça commençait pourtant si bien pour cette chère Eliette... Enfin un homme dans sa vie, tel un prince charmant qui allait illuminer pour un temps sa vie triste et morne... C'était sans compter que le prince charmant n'existe pas... surtout à pied ! Son quotidien va bien vite tourner au drame, entre la fille d'Étienne, fantasque et déjantée, qui débarque sans prévenir et la mort brutale du fils du voisin. Pascal Garnier traite, de son oeil malin et avec un brin d'humour noir, différents thèmes tels que le chagrin, la folie humaine, la sexualité du troisième âge ou encore l'homosexualité. Tout va très vite dans ce court roman, les événements aussi tragiques que singuliers s'enchainent pour nous aspirer dans une spirale effroyable. À s'approcher trop près du bord, chacun risque bien de basculer. Pascal Garnier fouille avec cynisme l'âme humaine dans ce qu'elle a de plus cru et dépeint des personnages qui, peu à peu, vont se dévoiler sous leur vrai jour. Un roman cruel et noir porté par une écriture efficace...
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Mais bon, tant qu'on n'est pas mort, on arrivera bien quelque part !

Eliette, la jeune soixantaine, veuve depuis peu, coule des jours un peu trop paisibles dans un village en Ardèche, loin de tout - et de ses enfants -. Ses proches voisins Rose et Paul, plus très jeunes et très frais, sont sa seule compagnie, autant dire que la vie n'est pas très folichonne... du moins jusqu'à l'apparition impromptue d'Etienne, un serviable inconnu quadragénaire rencontré au bord d'une route peu fréquentée et l'arrivée en trombe d'Agnès qui carbure à la blanche. Un dérapage incontrôlé et tous ou presque s'approchent trop près du bord... de la folie douce ou meurtrière !

Le quatrième roman de Pascal Garnier, un éloge à la vieillesse et un énorme pied de nez à la jeunesse !

Eliette, héroïne métamorphosée en pimpante sexagénaire a plus d'un tour - de maquillage - dans son sac. A coté, la jeune Agnès fait pâle figure avec sa rhinite à répétition et son nez trop poudré.

Sous couvert d'humour noir, l'auteur aborde avec finesse des thèmes souvent tabous comme l'inceste, la solitude, la sexualité du troisième âge, l'homosexualité, l'abus de drogues douces, l'alcool mauvais et la connerie humaine.

Au coté de l'intriguant et charmant Etienne, Eliette jeune de coeur et d'esprit entame une mue tandis que le voisin Paul, les yeux noyés dans le pastis et dans ses préjugés se révèle buté, butor et buteur.

Comme dans d'autres de ses romans, La place du mort ou Les insulaires, Pascal Garnier commence par faire un croche-pied à la vie qui fait basculer les destins . Un engrenage bien huilé se met en place qui n'épargne personne. Pour le meilleur mais souvent pour le pire. Normal pour un roman noir.
Eliette va connaître sa part de bonheur, intense comme un café serré mais de courte durée. Alors autant qu'elle en profite !

Le mot et le ton de la fin "Pas de quoi en faire un plat, tant qu'on n'est pas mort on est en vie"

Les personnages près du bord(erline) ne manquent pas de cachet, Etienne, un beau cavalier qui surgit du bord de la route sans sa monture, sa fille Agnès, une tornade blanche. Paul qui trinque ferme avec ses fils, Rose qui fane et Eliette la chrysalide qui n'en finit pas de s'épanouir.

Au gong final, un incisif roman noir stylé et très saigneur qui fait la part belle aux seniors.
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Eliette coule des jours paisibles en Ardèche.
Un brin répétitifs, certes, mais paisibles.
Les enfants sont grands, elle vit désormais auprès de gentils voisins dans le souvenir de son époux disparu.
Une routine programmée subitement dynamitée par la rencontre d'Etienne.
Rien du Prince Charmant mais Eliette s'en fout, elle est pas branchée conte de fée.
Ça colle de suite, comme une évidence.
Un bonheur inespéré jusqu'à l'entrée en scène d'Agnès, fille d'Etienne un brin déstabilisante.
Et là, c'est le drame...

La campagne, ça vous gagne !
Le temps de poser rapido le cadre, d'y induire deux-trois situations dramatiques, d'y adjoindre quelques personnages intrigants et roulez jeunesse, foncez petits bolides.

Une quatrième de couv' hyper réductrice et c'est tant mieux.
Je m'attendais à un huis-clos oppressant, Trop Près du Bord s'avère bien plus complexe que cela.
Au prétexte d'aborder subtilement le thème de la solitude en milieu rural, Garnier va la jouer grand seigneur en y greffant une intrigue policière haletante aux péripéties millimétrées.

L'histoire se lit avidement, aidée en cela par la plume profondément humaine de son auteur.
Tout en finesse et en retenue lorsqu'il s'agit de relater la naissance d'une possible idylle, Pascal Garnier se veut également direct et percutant histoire de ne jamais laisser ronronner un récit aux possibles effluves de Plus Belle La Vie.

C'est beau et désespéré à la fois.
C'est un grand Garnier, encore.
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Auteur que je ne connaissais pas, le genre du livre et son épaisseur me l'ont fait choisir dans ma PAL entre la lecture de gros pavés.
Pause bien déprimante. ....mais bon. ...c'est un roman noir et même ultra noir ( genre Soulages )

L'histoire débute gentiment par la vie d'Éliette ,sexagénaire, veuve , au quotidien soporifique qui en quelques jours va voir sa vie se transformer et passer de la routine à l'apocalypse.
C'est bien écrit, intense, pas de pauses, un humour inhabituel. ....
J'ai passé un très bon moment !!!! et ça me donne envie d'approfondir ce genre que je connais peu : le roman noir.
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Eliette vit seule dans une maison isolée en Ardèche. Elle est veuve et s'est habituée à cette solitude. Pourtant quand elle prend un homme à bord de sa voiture, elle se sent troublée. Qui est cet homme ? Est-ce le même qui a pris la fuite après avoir renversé et tué le fils des voisins ? Et cette fille délurée qui les rejoint, est-ce bien sa fille ? Cette atmopshère lourde va très vite virer au grand-guignol puis au drame...


Je suis habituée aux récits très noirs de Pascal Garnier, mais là j'ai vraiment trouvé que c'était du noir de chez noir ! Pas la moindre lueur d'espoir, les quelques moments heureux sont très vite balayés, les chutes sont irréversibles ! Mais c'est aussi ce que l'on aime chez Pascal Garnier :-)
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Partout, dans ces buissons, dans l’herbe, proies, prédateurs se confondaient en une même danse macabre. On pouvait être l'un ou l'autre, selon les circonstances, et toutes étaient atténuantes. On appelait ça la vie, la plus formidable des excuses. 
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On est toujours honteux de la misère qui s’abat sur soi, comme si c’était la punition divine d’un péché qu’on cherche des jours et des jours au fond de son cœur et qu’on finit toujours par trouver.
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Elle avait lu un jour une définition de la poésie: "Deux mots qui se rencontrent pour la première fois".
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Le vent s'était levé. Il soufflait sous les tuiles romaines une mélopée aussi agaçante que celle des Péruviens à la station Châtelet. On avait envie de la chasser à coups de torchon.
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Contrairement à celle de Perpignan, la gare de Montelimar n'est pas le nombril du monde, elle en serait même diamétralement opposée et située légèrement plus bas dans le dos.
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