Bastien Bonnant est un écrivain septuagénaire ronchon et misanthrope qui, pour Une fois trois,
le dernier roman de Simone Weiller,
va exceptionnellement répondre à l'invitation de la Foire aux livres de Saint-Louis en Alsace.
Une visite qui s'annonce riche en émotions, en souvenirs
et en rouspétance pour ce vieil ours mal léché...
Une fois trois est une longue nouvelle de Pascal Garnier,
sur une histoire d'amour de jeunesse.
Comme dans la plupart de ses romans
une invitation à réfléchir sur le temps qui passe, la solitude qui pèse
avec un regard toujours aussi tendre pour les personnages carapacés
qui fuient de l'intérieur comme Bastien...
L'auteur passe à la loupe la faune qui peuple les foires du livre
et en fait un inventaire à la Garnier.
D'un coté l'élite et les invités qu'il snobe
et de l'autre les visiteurs qu'il décrit ma foi très bien :
"Ceux qui recherchaient l'écrivain dont ils avaient lu tous les livres.
ceux qui avaient aimé un livre en particulier.
Ceux qui s'arrêtaient à tous les stands.
Ceux qui se demandaient s'ils vous avaient déjà vu à la télé..
Ceux qui tournaient et retournaient votre bouquin d'un air dédaigneux comme si votre poisson n'était pas frais.
Ceux qui vous demandaient l'heure ou la direction des toilettes..
Ceux qui vous tenaient la jambe pendant une heure pour ne parler que d'eux sans jamais acheter un livre.
Ceux qui sous le manteau vous remettaient des manuscrits illisibles comme des documents secrets.
Ceux qui vous demandaient une dédicace personnalisée.
Ceux qui...ceux qui ".
Une fois trois, une nouvelle qui cogne fort...au palpitant !
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Quoi, un Pascal Garnier que je n'ai pas lu sur le présentoir de la médiathèque ?
C'est une petit roman, plutôt une nouvelle.
Bastien, vieil écrivain acariâtre, est invité à un Salon du livre en province.
Il pense, comme d'habitude, refuser, mais quand il voit le nom de Simone, il change d'avis.
Simone était la femme de son meilleur ami, mort il y a quatre ans, et il a toujours été amoureux d'elle...
Comme d'habitude, la plume de Pascal Garnier est féroce sur les relations humaines, les écrivains, les salons du livre... sur tout quoi !
Mais il aime aussi profondément ses personnages, et il va les obliger à percer la carapace que chacun se forge pour se protéger...
Un joli Pascal Garnier un peu moins noir que d'habitude...
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L'hôtel sentait le sapin. Tous les meubles étaient en sapin, le plancher aussi : funeste présage ?...
Quand on attend la fin du monde, il n'y a rien de tel qu'une bonne soupe devant Thalassa.
Un écrivain, c'est comme une photo, ça se révèle dans l'ombre.
Dehors, il ne faisait rien, le ciel avait l'air d'un trou perdu.
Pascal Garnier que (re)lisez-vous ?