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EAN : 9782843042034
149 pages
Zulma (20/01/2002)
3.64/5   14 notes
Résumé :

Des couples qui se séparent et n'arrivent pas à masquer leurs blessures. Deux copains en cavale qui cumulent des bourdes jusqu'au meurtre. Des êtres solitaires qui n'échappent pas aux pièges d'un médiocre destin... De casses minables en magouilles souvent vouées à l'échec, la poisse est au coin de la rue, de jour comme de nuit, pour Fred, Vincent, Mylène ou Yolande. Avec un humour féroce et une tendre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une séparation dans un décor de carte postale, une dispute de divorcés, une absente qui se fait attendre, d'éternelles vacances à Bidart, un tueur à gage et son apprenti, une mort en enfance, un hold-up qui fait des étincelles ou encore deux amis dans une chambre d'hôtel new-yorkaise...

Et encore d'autres nouvelles que nous offre Pascal Garnier dans ce recueil. Des situations incongrues, étonnantes, piquantes, subtiles ou parfois plus légères. Des personnages hauts en couleurs, cyniques, harassés, résignés, stupides ou cruels. de Paris à New-York en passant par Bidart ou Marbella, l'auteur, de sa plume corrosive, incisive et teintée d'humour noir, dépeint de manière percutante et pertinente une société désenchantée, accablée et manquant de repère. À la fois tendres et insolentes, ces douze nouvelles se picorent à l'envi.
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J'ai attrapé le virus "Garnier" par le biais des critiques de "la clique à Garnier" de Babelio ( inutile que j'en cite les membres, ils et elles se reconnaîtront de suite). Je ne peux pas m'en plaindre puisque j'en suis à mon deuxième et je me régale. Donc en passant,merci.

De retour à ce recueil de nouvelles, des sempiternelles histoires de couples empêtrés dans des histoires de "to leave or not to leave ", de tueurs à gage et de petits délinquants au motto," Faut bien vivre....", d'un mec qui lutte avec son foie greffé, d'un week-end spécial à New York.....et d'autres que je vous laisse le plaisir de découvrir.
Déjà la première qui donne son titre au livre,est truculente. On y assiste à une séparation en directe. L'expression "une vue imprenable sur l'autre", relevé d'un zeste de cruauté résume parfaitement le ton de ce récit.
Avec des détails sordides à l'humour patibulaire, et l'emploi d'expressions et d'adjectifs inclassables -À chaque fois qu'il dînait chez sa mère elle lui en (tête de veau) faisait, sachant que chez lui, à cause de "Carole-qui-n'a-aucun-goût", il n'en mangeait jamais p.82-, Garnier nous fait sourire, et au final nous bluffe grave.
Car les chutes chez lui sont des vrais coups de massue,genre qu'on reçoit, marchant tranquille, tournant le coin de la rue. Donc aucun temps mort.

"On m'a vendu le monde sans mode d'emploi " disait Garnier,......apparemment valable pour tout ses personnages.

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Pascal Garnier a écrit de très bons romans noirs
mais aussi d'excellentes nouvelles dans la même veine
comme le confirme ces douze vues imprenables sur l'autre.
Dans ce recueil, l'auteur explore la vie en couple
un lien bien  fragile qui ne tient qu'à un fil,
à une parole en l'air, une fiente de pigeon,
un poulet congelé, une lourde absence,
un rejet d'une partie de soi...
Vue imprenable sur l'autre est aussi le titre 
de la première nouvelle où valse un couple
en pleine crise existentielle de la cinquantaine.
Une de mes préférées au titre surréaliste :
Nature morte au poulet ne se termine pas comme l'aurait souhaité Alex par une soirée pépère télé Pot-au-feu !
Dans un autre genre, L'Absente se fait désirer..
Et avec Old up, jamais trop tard pour ranimer la flamme.
Comme souvent chez Pascal Garnier
les personnages sont  emportés par un flux...
Ici la palme revient au couple de l'au-delà
 et à Mercédès et son compagnon d'infortune.
Dans ces instantanés, on retrouve avec plaisir
son style incisif, son humour noir et son empathie
pour les personnages désemparés.

Vue imprenable sur l'autre, des nouvelles implacables
sur notre prochain, notre plus proche ennemi !
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12 nouvelles sont ici présentées sous un titre fédérateur (et prometteur pour le lecteur qui souhaite se plonger dans le livre) : « Vue imprenable sur l'autre ». Certaines de ces nouvelles ont déjà fait l'objet d'une publication, telle « Les pigeons de Fervaques », présentée au Festival de la nouvelle de Saint-Quentin en 2001.

« Les pigeons de Fervaques », c'est ce couple d'« amoureux volatiles qui criblent la façade de fientes verdâtres », la façade du Palais de justice Fervaques. Leurs amours bruyantes accompagnent une audience particulièrement banale d'un juge bien fatigué ce jour-là, suite à « une longue nuit blanche passée à traiter d'innombrables affaires ». Particulièrement désabusé, il reçoit Bonvoisin, « un type d'une vingtaine d'années, costaud mais fripé, les yeux condamnés à perpétuité vers la pointe de ses chaussures ». Guidé par le juge, « Bonvoisin reconnaît tout sauf lui, il n'est déjà plus là ». Puis entre Yolande Godinet, sa compagne, qui ne sait répéter que de vagues « J'sais pas ». En entendant le juge présenter quelques éléments saillants de son existence, elle a l'impression d'« un film en accéléré, ça va trop vite, elle ne comprend pas le quart de la moitié des questions qu'on lui pose. Causent pas comme elle ces gens-là ». Dans l'indifférence générale, vient la sentence, tandis qu'« une voiture passe, haut-parleurs à plein volume : « NON A LA GUERRE !… » ». C'est alors que le couple de pigeons s'envole, venant clore le récit, leurs ailes formant « une magnifique paire de pieds de nez ».

Cette nouvelle est ma préférée : on retrouve tout l'humour noir et tendre de Pascal Garnier qui expose une humanité désabusée, en souffrance. Quel miroir l'autre me tend-il qui me renvoie ainsi mon propre enfer ? Dans ce recueil de nouvelles, c'est l'autre que regarde l'auteur, l'autre du couple qui me dérange (Alex et Cathy, deux ex, dans « Nature morte au poulet » - chaque mot du titre a été savamment pensé et pesé - Vincent et Véronique, un couple soudé jusqu'à l'improbable dans « Au-delà de… », Xavier et Yves à New-York, … jusqu'à Z dans « X, Y… Z »…). Garnier sait travailler chacun de ses mots, chacun de ses effets, pour parvenir à dire, de manière brève et percutante, la détresse dans laquelle l'autre peut me plonger… mais aussi la libération suprême qu'il me procure parfois.

Incisif et pertinent !

L'illustration de couverture est une acrylique sur toile (2001) de Pascal Garnier qui a aussi des talents de peintre. Celle-ci encadre bien l'ensemble des mots de cet écrivain, à la manière d'une parenthèse de peinture.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
- Tiens, je ferme les yeux, je m'imagine arriver chez mes parents pour le repas de midi. Ça sent le gigot piqué d'ail.
- Tu embrasses ta mère, ton père sert l'apéro et ta sœur est en retard.
- Exactement ! C'est un vrai dimanche.
- Qu'est-ce que tu leur as apporté ?
- Une plante en pot.
- Ça va très bien avec le gigot-flageolets, la plante en pot. Qu'est-ce qu'il y a comme entrée ?
- Macédoine-mayonnaise roulée dans une tranche de jambon.
- Vous bouffez lourd !
- C'est un repas de dimanche.
- Bon, alors un bon coup de cahors pour faire glisser tout ça. Dessert ?
- Tarte aux quetsches, incontournable !
- Après le café, Drucker ou Scrabble ?
- Scrabble ! évidemment, nous somme tous dans l'Éducation nationale depuis trois générations.
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Pire que l'alcoolique, il y a la femme de l'alcoolique. Par osmose, elle a hérité de tous les inconvénients sans en avoir tiré le moindre avantage. Elle est aussi rouée, connaît bien mieux les planques des bouteilles puisque, contrairement à son époux, elle s'en souvient. Elle vit depuis si longtemps dans le mensonge et la dissimulation qu'elle peut arpenter les yeux fermés la vie de l'autre sans jamais trébucher. L'oeil sec, elle le laisse se perdre dans ses tours et ses détours, patauger dans ses contradictions.
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Tiens ! c'est comme les végétariens. Tu les invites à diner chez toi, tu vas leur faire des épinards, de la salade, du vert, quoi, mais quand tu vas bouffer chez eux, jamais ils ne te feront un rosbif ! Jamais ! Même pas un blanc de poulet !... Ça a un côté missionnaire, le végétarien, faut qu'il ait raison, coûte que coûte. C'est pas tolérant, le végétarien.
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Les gens heureux sont impitoyables, surtout ceux qui n'en ont pas l'habitude. Leur bonheur tout neuf les rend complètement étanches à la souffrance d'autrui et ils s'en goinfrent sans aucune retenue. Cette boulimie indécente peut expliquer bon nombre de crimes dits gratuits. Les grandes amitiés naissent de l'adversité et s'anéantissent dans la crème pâtissière d'un fugace moment d'euphorie.
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Tiens ! c'est comme les végétariens. Tu les invites à diner chez toi, tu vas leur faire des épinards, de la salade, du vert, quoi, mais quand tu vas bouffer chez eux, jamais ils ne te feront un rosbif ! Jamais ! Même pas un blanc de poulet !...
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