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EAN : 9782253184195
768 pages
Le Livre de Poche (03/06/2015)
4.17/5   1674 notes
Résumé :
Inspiré d’un personnage réel, Le lecteur de cadavres nous plonge dans la Chine Impériale du XIIIe siècle et nous relate l’extraordinaire histoire de Ci Song, un jeune garçon d’origine modeste sur lequel le destin semble s’acharner. Après la mort de ses parents, l’incendie de sa maison et l’arrestation de son frère, il est contraint de fuir son village avec sa petite sœur malade.
Ci se retrouve dans les quartiers populaires de Lin’an, la capitale de l’Empire. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (331) Voir plus Ajouter une critique
4,17

sur 1674 notes
Un livre qui rassemble tout ce que j'aime dans une lecture : de l'histoire ; un sujet intéressant avec un personnage qui a réellement existé dans la Chine impériale du XIIIe siècle et les débuts de la médecine légale ; un peu de suspens ; de l'aventure et du dépaysement ; un pavé pour rester longtemps avec des personnages et une histoire passionnante.

Un auteur que je ne connaissais pas. Pour l'instant il a peu d'ouvrages à son actif... mais ce sera un grand plaisir de le suivre, parce que là, je me suis régalée.
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Les premiers qualificatifs qui me sont venus à l'esprit, après avoir refermé (à regret) cet immense roman, sont destinés à Antonio Garrido qui mérite amplement le succès remporté par ce roman, à en juger par les excellentes critiques qu'il a reçues à juste titre.

Tout au long du récit, je me suis sentie admirative du travail de documentation effectué par l'auteur, toutefois je ne réalisai pas encore l'étendue de ce travail avant de parcourir les notes de l'auteur à ce sujet : documentation extrêmement poussée sur les écrits de l'époque, explication des noms, prénoms des personnages, situation historique de la Chine menacée d'invasion par les Jins, inventions, particulièrement une, dont je ne dévoilerai aucunement le nom, vie quotidienne dans les différentes couches sociales de l'époque, protocole et étiquette à la cour de l'empereur, respect dans la vie quotidienne, des préceptes de Confucius …

Mais le plus intéressant c'est que ce roman a été bâti d'après la vie de Song Cí, premier médecin légiste, auteur du Xi Yuan Ji Lu publié en 1247 traduit dans plusieurs langues et qui serviront de base à Antonio Garrido.

J'ai beaucoup appris tout au long de ce parcours sur ce personnage dont je suis devenue l'ombre pendant quelques jours, héros qui semble s'être élevé seul, qui perd ses parents, sa famille, progressant dans un environnement pratiquement toujours hostile, devant se battre pour simplement survivre, ne cherchant jamais la facilité, ce jusqu'à la dernière page et qui se sort de situations extrêmes grâce à une malice, une intelligence hors du commun, beaucoup de persévérance, de l'amour propre, qualités qui le rendent bien attachant et vous accroche à son histoire jusqu'au dénouement, même si parfois, il s'est avéré nécessaire d'avoir le coeur bien accroché, pas obligatoirement lors des autopsies en ce qui me concerne, mais surtout lors de la description de certaines tortures dont les chinois semblaient connaître les secrets et que personnellement, je refuse souvent d'imaginer.

Les personnages, nombreux, présentent un grand intérêt : généreux ou avares, intéressés ou altruistes, fourbes ou droits, ils ne font par leurs agissements que mettre en avant les qualités de Cí. Ce qui épice encore le récit, c'est qu'un même personnage peut se montrer successivement bienveillant, puis devenir un monstre et inversement, mettant en éveil la pensée du lecteur, (il m'est même arrivé d'essayer de comprendre ou de deviner le cheminement d'un personnage en dehors de la lecture).

décrivant dans un premier temps le parcours semé d'embûches et de dangers de toutes sortes d'un jeune homme sans défense, seul au monde, le roman devient par la suite un thriller historique passionnant regorgeant de suspense et de rebondissements que
j' ai hésité à lire parce que je n'ai pas vraiment apprécié La scribe du même auteur (voir critique), et puis j'ai décidé de lui donner une chance, je ne le regrette pas, ce roman fera partie des meilleurs récits lus cette année. Je vous le recommande. Et merci à l'auteur pour ces recherches et ces années de travail qui ont donné naissance à un roman historique abouti et passionnant.

Challenge MULTI DÉFIS
Challenge PAVES
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Un roman policier historique instructif et divertissant. Malgré son côté « Rémi sans famille ».

Voilà un pavé espagnol qui plaira aux amateurs de romans policier, aux personnes désireuses d'acquérir des connaissances historiques sur la Chine Impériale du XIIIe siècle, aux lecteurs qui aiment les histoires s'inspirant de personnages réels, aux curieux voulant comprendre la science médico-légale, et enfin aux amoureux de récits romanesques aux multiples rebondissements. Les pages de ce livre se tournent toutes seules, peut-être raterez-vous même votre station si vous êtes en transport en commun (cela m'est arrivé avec ce livre), ou tout simplement vous vous coucherez plus tardivement si vous le lisez le soir. Une lecture plaisante mais qui n'est pas dénuée, pour moi, de bémols qui ont douché mon enthousiasme.

Ce livre d'Antonio Garrido, inspiré d'un personnage réel, relate l'histoire de Ci Song, le premier médecin légiste de tous les temps, ainsi surnommé « le lecteur de cadavres ».
Ce roman nous transporte à l'est de la Chine, au XIIIe siècle. Ci Song, d'origine modeste, voit le destin s'acharner sur lui. Pourtant tout semblait lui réussir. En effet, il a eu la possibilité d'étudier la médecine légale à Lin'An (l'actuelle Hangzhou), alors capitale de l'Empire. Son père officiait en tant que comptable au service du vénérable juge Feng. Celui-ci, dont le rôle se rapproche de celui de nos médecins légistes actuels, a détecté les capacités exceptionnelles de Ci et est devenu son mentor. L'avenir semblait ainsi tout tracer pour le sage Ci Song. Malheureusement, à la mort du grand-père de Ci, son père a dû retourner avec toute sa famille dans son village natal pour respecter une période de deuil de plusieurs années imposée par la tradition. Il va alors subir tout un lot de malheurs : la violence cruelle de son frère, l'arrestation de celui-ci pour meurtre, l'incendie puis la mort de ses parents, la fuite de son village avec sa petite soeur gravement malade, le déshonneur causé par la corruption de son père qu'il apprend plus tard.
Le frère et la petite soeur se retrouvent tous deux dans les quartiers populaires de Lin'an où ils sont dans une situation désespérée de grande misère et tentent de survivre. Il devient fossoyeur et, grâce à son talent, et à ce qu'il a appris quelques années auparavant auprès du juge Feng, il parvient à expliquer aux familles les causes des décès rien qu'en regardant et analysant les cadavres. Accepté à la prestigieuse Académie Ming, où il s'attire les foudres d'un élève jaloux de la haute société, ses échos parviennent jusqu'aux oreilles de l'Empereur qui le convoque pour enquêter sur une série d'assassinats particulièrement étranges. S'il réussit il entrera au sein du Conseil du Châtiment, s'il échoue c'est le mort.

Particulièrement romanesque n'est-ce pas ? Ce d'autant plus qu'Antonio Garrido dose subtilement les ingrédients pour que le lecteur ne s'ennuie jamais : tortures, sang, cadavres, tige de jade, cavité du plaisir et pieds bandés, injustice, traitrise, autopsies…Et soulignons que Ci Song a réellement existé. Il a écrit un traité médico-légal en cinq volumes qui a permis de faire de grandes avancées en la matière. En revanche, sa vie est peu connue et l'auteur espagnol nous l'offre de manière totalement romancée.


J'ai beaucoup aimé la description de la vie quotidienne tant dans les villes qu'en pleine campagne, j'ai été passionnée par l'explication des rites, des moeurs, des us et des coutumes de ce peuple chinois médiéval.
Nous sentons que l'auteur a su sérieusement se documenter sur les règles régissant les relations familiales, sociales, sur les traditions, très codifiées, et bien sûr sur les techniques médicales d'investigation criminelle de cette époque. C'est parfois pourtant assez effrayant, mais tous ces aspects m'ont happée. Comprendre comment les plaies et blessures peuvent parler est réellement fascinant. L'intrigue, menée à travers la lecture des corps retrouvés et sauvagement mutilés, est bien menée, sauf le dénouement j'en parlerai plus loin. Je ne suis pas particulièrement amatrice de romans policiers et pourtant là, l'auteur espagnol a su me capter. le tribunal final plaira à tous les amateurs du genre.

« Puis, à la surprise de l'assistance, il donna un coup de couteau dans le ventre de la femme. La sage-femme tenta de l'arrêter, mais Ci continua.
- Vous comprenez maintenant ? – de ses mains ensanglantées, Ci lui montra les intestins apparents.
- Que faudrait-il comprendre ? parvint à répondre Khan.
- Que ce cadavre est celui d'un homme, pas celui d'une femme ».

Au final, mon bémol, le seul mais qui est de taille, vient des multiples rebondissements que vit le pauvre Ci et ce fut trop pour moi tant le sort semble s'acharner sur lui. Les coups du destin, si nombreux, transforment le roman en véritable mélodrame. Avant que Ci ne vienne travailler auprès de l'empereur, il y a 400 pages de rebondissements incessants à donner le tournis.
Cette façon de faire, j'imagine pour amener le lecteur à ressentir beaucoup de compassion pour le personnage (qui apparait au final certes touchant, opiniâtre, mais aussi parfois un peu niais) et pour nous tenir accrocher au livre, apporte des longueurs inutiles et quelques agacements. Si les chapitres consacrés au Palais et à l'enquête s'avèrent très intéressants et les autopsies passionnantes (mais âme sensible s'abstenir tout de même), le dénouement est agaçant. L'auteur espagnol use et abuse de rebondissements à ce moment clé du dénouement. Antonio Garrido veut en effet nous fait languir à coups de révélations puis contre-révélations, et contre-contre-révélations, cela m'a particulièrement fatiguée.
Soulignons enfin des ficelles souvent très grosses pour sortir Ci Song du pétrin comme ce don génétique particulier dont il est affublé, celui de ne ressentir aucune douleur (il s'agit, selon les notes, d'une maladie qui existe, une maladie rare) et aussi de ne contracter aucune maladie (là ce n'est pas crédible).


Un livre avec lequel on ne s'ennuie pas et qui permet de passer des heures agréables, d'apprendre beaucoup sur les conditions de vie à cette époque en Chine et sur les aspects médico-légaux, mais son côté très « Rémi sans famille » dans la Chine du XIIIè siècle peut agacer et lasser. Quant à la plume, certes fluide, elle n'a rien de singulière. Un bilan en demi-teinte.

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Coup de coeur pour ce polar sino-médiéval riche en émotions, en action, et en documentation!

Nous sommes en Chine, au 13è siècle, alors que la dynastie Song est à son apogée.
Lorsque nous faisons la connaissance de Cí, celui-ci se prépare à une dure journée de labeur à la rizière, laissant à la maison sa petite soeur malade, son père usé par l'âge, alors que Lu le frère ainé établit son autorité sur la famille.
Pourtant, peu de temps auparavant, Cí avait su par son courage et ses qualités se faire une place et un renom à Lin'an. Son application et son habileté à lire les indices lors de l'examen des cadavres auprès du juge Feng pouvaient lui faire entrevoir un avenir prometteur à la capitale.
Malheureusement, le décès du grand-père contraint la famille doit rentrer au village, selon les rituels de deuil en vigueur.
C'est le début d'une descente aux enfers pour Cí et sa famille, et bientôt pour Cí seul…
De retour à la ville, les obstacles vont s'accumuler sur le parcours du vaillant jeune homme, parfois prêt à abandonner tant le sort s'acharne sur lui..
Mais c'est un personnage hors du commun. Si sa naïveté lui vaut bien des déboires, sa résistance aux attaques physiques (pas ordinaire, puisqu'il est atteint d'une maladie neurologique rare, qui le rend insensible à la douleur au froid et au chaud. Utile quand on est attaqué, dangereux quand on est la proie des flammes). Et c'est surtout sa détermination inébranlable qui permet au roman d'emmener le lecteur pour un long voyage passionnant sur plus de sept cent pages.

Le suspens est intense, et je n'ai pu résister à la tentation de parcourir les dernières pages pour savoir si le jeune homme était toujours là…


C'est un roman d'aventures fascinant, très instructif sur l'histoire de la Chine, savamment incluse dans l'action , sans effet de copié collé.

Une très belle découverte : les deux autres titres de l'auteur sont déjà au menu de mes lectures à venir.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Livre lu dans le cadre de la pioche de Juin 2017 et du challenge ABC 2016-2017.

Merci à Audrey pour cette excellente pioche car j'ai eu un coup de coeur pour ce roman. Je l'ai depuis un an dans ma PAL et malgré une très forte envie de le découvrir, il aura fallu une pioche pour l'en sortir. Ce roman m'intriguait à cause de son titre plus qu'évocateur et par sa couverture orientale. À cause du boulot et de la fatigue engendrée, j'ai mis un peu plus d'une semaine pour le lire, en vacances, il aurait été dévoré en 4 jours.

« Le lecteur de cadavres »... Oui mais pas que... et tellement plus encore...

C'est l'histoire d'un jeune homme, Cí de son prénom, que l'on va suivre une bonne partie de sa vie dans la Chine du 13ème siècle avec tous les bons et les mauvais moments qui l'ont jalonné... Je me doutais que la petite Troisième allait finir par mourir mais je pensais que ce serait plus tard. Finalement, j'avais fini par m'attacher à ce petit personnage mais grand par son courage. Sa disparition m'a émut... le dernier lien avec sa famille détruite... En plus de suivre l'histoire de Cí avec tous les désagréments sur sa route, nous sommes confrontés au même casse-tête chinois que lui à cause de certains personnages ne jouant pas franc jeu. Comme souvent, j'ai remarqué que le résumé était un peu faussé par rapport à l'histoire en elle-même mais surtout, il ne raconte pas que le début de ce roman historique...

Ce roman m'a particulièrement passionné car nous découvrons Cí, un des précurseurs de la médecine légale et son implication dans les lois toujours en cours de nos jours. Sa vie est loin d'être rose, il a tout perdu et pourtant, il s'accroche à la seule chose à laquelle il croit encore, la vérité et les déductions qui lui ont permis d'y arriver. Il n'aura de cesse de continuer à étudier pour en apprendre toujours plus. Par ailleurs, l'auteur a remis ce personnage réel dans son contexte historique, aussi bien concernant les Jin, ce peuple barbare du Nord, qu'au niveau culturel, religieux ou sexuel. Grâce à la note de l'auteur, nous apprenons qu'il a en partie romancé la vie de Cí car peu d'écrits existent sur lui mais il a su rendre ce personnage très intéressant à suivre sur bien des points. Je n'aime pas la vue du sang et pourtant, les séries TV portant sur la médecine légale m'ont toujours passionnées. J'ai également bien aimé les différentes notes disponibles en fin de roman, concernant la vie réelle de Cí, le glossaire des différents mots et significations spécifiques de cette époque et de ce contexte politique ainsi que les différents livres l'ayant aidé à l'élaboration de ce roman historique si dense.

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été plus qu'une excellente découverte mais un coup de coeur pour son ensemble, aussi bien pour le style de l'auteur, l'histoire racontée, le personnage torturé de Cí et le contexte réel de l'histoire (la Chine, le 13ème siècle, l'empereur, les troubles avec les Jin, la médecine légale, les différentes découvertes de l'époque et les us et coutumes propres aux Chinois). On n'a pas le temps de s'ennuyer avec Cí car il n'est pas au bout de ses surprises concernant tous les obstacles qui vont jalonnés sa vie. On apprend également beaucoup d'éléments sur cette période historique et cela m'a autant passionné que lors de mes lectures des enquêtes du Juge Ti (écrites par Robert van Gulik) ou de « Impératrice » de Shan Sa, une période et une civilisation peu connues à mon grand regret... Je dis ça alors que je suis loin d'en être une spécialiste mais j'aime bien les univers orientaux dans les romans historiques... Si vous êtes amateurs de ce type de roman historique, mi-histoire de la vie d'un personnage mi-policier le tout dans un contexte historique réel, je vous conseille donc plus que très fortement de découvrir ce lecteur de cadavres hors norme. Par contre, âmes sensibles s'abstenir car certains passages sont particulièrement rudes du fait de certains us et coutumes de l'époque. Pour ma part, dès que je peux, je me procure le précédent roman de l'auteur car il a l'air d'apprécier de créer des histoires dans des ambiances réelles et donc réaliser un certain nombre de recherches pour arriver à ses fins. Par ailleurs, je n'ai dénombré que 2 coquilles dans tout le roman (760p quand même) : pas pour par, une bouché.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
03 août 2015
Son fabuleux récit magnifiquement documenté nous permet à la fois de découvrir la Chine impériale du XIIIe siècle et l’étrange parcours de Cí Song, qui a été le tout premier médecin légiste de l’Histoire.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Chatelaine
03 septembre 2014
Les extraordinaires aventures de Ci nous captivent et nous entraînent dans un monde fabuleux remarquablement décrit par l’auteur, qui a su doser les informations historiques et médicales sans jamais nuire au rythme de l’intrigue.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
Citations et extraits (120) Voir plus Ajouter une citation
Tout le monde sait que, depuis leur enfance, les femmes de la haute société embellissent leurs pieds en les entourant de bandes qui les compriment et empêchent leur croissance. Mais ce que la plupart des gens ignorent, c’est que cette déformation douloureuse, qui transforme leurs extrémités en moignons de la taille d’un poing, est différente chez chaque femme. Comprimés par les bandages, les gros orteils se déboîtent vers l’arrière et les autres orteils vers la plante du pied, les pliant et les serrant jusqu’à ce que les ligatures et la marche terminent le travail. Un résultat difforme et, par chance, différent chez chaque jeune femme. Même si elles ne montrent jamais leurs pieds de lotus en public, elles les cajolent et leurs servantes en prennent soin en privé. Ainsi donc, toute femme, même sans visage, serait facilement reconnue par ces mêmes servantes par le simple examen de ses moignons.
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Il était victime d’une étrange maladie dont les dieux l’avaient frappé à sa naissance et dont il avait pris conscience le jour où sa mère, en trébuchant, avait renversé sur lui un chaudron d’huile bouillante. Il n’avait que quatre ans et sa seule sensation avait été la même que lorsqu’on le lavait à l’eau tiède. Mais l’odeur de chair grillée l’avait averti que quelque chose d’horrible était arrivé. Son torse et ses bras, brûlés à jamais, gardèrent les traces. Depuis ce jour-là, les cicatrices lui rappelaient que son corps n’était pas comme celui des autres enfants et que même si l’absence de douleur était une chance, il devait faire très attention à ne pas se blesser. Car s’il ne sentait pas les coups, si la douleur causée par la fatigue l’affectait à peine et s’il pouvait faire des efforts jusqu’à l’épuisement, il lui arrivait aussi de dépasser ses limites physiques sans s’en rendre compte et de tomber malade.
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Depuis qu’il était petit, il avait vu la mort comme un fait naturel et inévitable, quelque chose de familier qui survenait constamment autour de lui : les femmes mouraient en couches ; les enfants venaient au monde mort-nés ou étaient noyés quand leurs parents n’avaient pas les moyens de les nourrir ; les vieux mouraient dans les champs, épuisés, malades ou abandonnés ; les inondations emportaient des villages entiers ; les typhons et les vents de tempête s’acharnaient sur les imprudents ; les mines prenaient leur dû ; les fleuves et les mers réclamaient le leur ; les famines, les maladies, les assassinats… La mort était aussi évidente que la vie, mais beaucoup plus cruelle et plus inattendue.
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Anniversaire : Les Chinois ne comptent pas l’âge des personnes de la même façon que les Occidentaux. En Occident, une personne a un an de plus le jour de l’anniversaire de sa naissance, alors que tous les Chinois ont un an de plus le même jour, qui coïncide avec l’entrée dans la nouvelle année célébrée à la première lune du mois de février. Ainsi, un enfant chinois né en novembre a-t-il un an au début de février alors que trois mois seulement se sont écoulés depuis sa naissance. c’est la raison pour laquelle la date de naissance n’était enregistrée que pour le calcul de l’horoscope, mais pas pour celui de l’âge.

(issu du Glossaire en fin de volume).
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- Le lecteur de cadavres... curieux nom. C'est toi qui l'as choisi ? - Il le scruta de bas en haut en tournant autour de lui.
- Non. Non monsieur. - Ci observa ses petits yeux vifs briller sous des sourcils fournis.
- Bien. Et que signifie-t-il ? - L'homme aux cheveux blancs continua à tourner autour de Ci.
- J'imagine qu'il fait référence à mon habileté pour observer les cadavres et comprendre les causes de la mort. On me l'a donné à l'académie ou j'étudie... où j'étudiais, corrigea-t-il.
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Livres mentionnés :
- The Agency (tome 1), de Y.S. Lee (éd. Nathan) : http://amzn.to/1XGzuIu * - Cité 19 (tome 1), de Stéphane Michaka (éd. Pocket Jeunesse) : http://amzn.to/1OMDns2 * - Belle Époque, d'Elizabeth Ross (éd. Robert Laffont - Collection R) : http://amzn.to/1QsxgGW * - 14-14, de Silène Edgar & Paul Beorn (éd. Castelmore) : http://amzn.to/1QuDpIN * - Big Easy, de Ruta Sepetys (éd. Gallimard Jeunesse) : http://amzn.to/1QTwbID * - Sweet Sixteen, d'Annelise Heartier (éd. Casterman) : http://amzn.to/1QuDKLy * - le Lecteur de cadavres, d'Antonio Garrido (éd. le Livre de Poche) : http://amzn.to/1Ugy7k2 * - La Malédiction du Roi (The Cousin's War, tome 6), de Philippa Gregory (éd. Hugo & Cie) : http://amzn.to/1RVMh9M * - L'École de la nuit (Le Livre perdu des sortilèges, tome 2), de Deborah Harkness (éd. le Livre de Poche) : http://amzn.to/1T0gLsG * - La Baronne meurt à cinq heure (Voltaire mène l'enquête, tome 1), de Frédéric Lenormand (éd. le Livre de Poche) : http://amzn.to/24l37DY * - La Neige et la cendre (Outlander, tome 6), de Diana Gabaldon (éd. J'ai Lu) : http://amzn.to/1QsxP3n * - Carnaval, de Ray Celestin (éd. Le Cherche-Midi) : http://amzn.to/1QakQHU * - La Couleur des sentiments, de Kathryn Stockett (éd. Babel) : http://amzn.to/1mRkiuH *
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