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EAN : 9782070373628
273 pages
Gallimard (16/03/1982)
4.27/5   11961 notes
Résumé :
Quartier de Belleville, années 70. Momo, 10 ans vit chez Madame Rosa, une ancienne prostituée qui a créé « une pension sans famille pour les gosses qui sont nés de travers », c'est à dire qu'elle accueille des enfants de prostituées pour les protéger de l'assistance publique ou des "proxinètes", comme dit Momo. Le jeune garçon raconte son quotidien à hauteur d'enfant émaillant son récit de réflexions sur la vie :
"Les gens tiennent à la vie plus qu'à n'import... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (655) Voir plus Ajouter une critique
4,27

sur 11961 notes
Momo, petit garçon arabe vit chez madame Rosa depuis plusieurs années. Madame Rosa garde les enfants de prostituées. Plus personne ne paie pour la garde de Momo auquel Madame Rosa s'est attachée, il n'ira pas à l'Assistance Publique, il restera près d'elle. Madame Rosa ne sait plus monter les escaliers qu'il faut emprunter pour regagner son appartement au 6ème étage et, le temps passant, elle ne saura plus rien faire qu'attendre la mort mais surtout pas à l'hôpital, elle ne veut pas devenir le « légume » le plus endurant, elle veut mourir chez elle. Momo s'occupera d'elle jusqu'au bout, petit arabe fidèle à sa vieille juive.
Au début du roman, l'auteur donne à Momo la voix d'un enfant qui s'embrouille assez avec des termes français trop savants pour lui et, au fur et à mesure, il fait grandir la voix de Momo, Momo mûrit, Momo n'est plus le petit garçon.
La vie devant soi est un condensé d'émotions et de bons sentiments, une magnifique leçon de vie.
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Sous le pseudo d'Emile Ajar qu'il prit pour retrouver une certaine virginité littéraire , Romain Gary , ce petit cachottier , fut le seul à se voir décerner un second prix Goncourt ( Les Racines du Ciel : 1956 ) pour La Vie Devant Soi .

Mohammed a 10 ans , bientot 14 . Mohammed prefere qu'on l'appelle Momo , les Inconnus n'ont rien inventé ; ) . Recueilli des son plus jeune age par madame Rosa qui s'est spécialisée dans " l'adoption " d'enfants de putain , il creche à Belleville , au sixieme , sans ascenseur . Madame Rosa , ancienne gagneuse qui se défendait avec son cul , juive , déportée , n'est plus que l'ombre d'elle-meme . Laide , grosse , 36 cheveux au compteur , elle se rend bien compte qu'elle n'a plus la lumiere à tous les étages . Elle "s'absente " de plus en plus fréquemment , sentant bien que ses jours de pleine lucidité sont désormais comptés . Finir la bave aux levres avec le regard du veau qui tete , tres peu pour elle ! N'est pas Ribéry qui veut....Ses cauchemars récurrents , Hitler et le cancer : l'un étant éradiqué , l'autre , aux aguets , attendant son heure selon ses dires...Une femme ayant échappé au terrible systeme concentrationnaire d'Auschwitz ne peut s'imaginer entrer dans le livre des records en pulvérisant un coma végétatif de 17 ans , alors détenu par un Amerloque ( trop fort ces Ricains ! ) . Elle fera promettre à son petit Momo de " l'avorter " si l'on devait en arriver là . du haut de ses 10 ans , bientot 14 , Momo fera bien plus que cela...

Le tour de force de ce roman , c'est d'évoquer un sujet résolument grave sur le ton de la légereté . La grande faucheuse est omniprésente , on la sent se rapprocher inexorablement jusqu'à vous submerger de sa noirceur et pourtant , par le biais de ce jeune héros au phrasé si particulier , la lecture s'accompagne d'un petit sourire en coin qui ne vous quitte jamais .
Les personnages découverts sont hétéroclites au possible . Cela va de Monsieur N'da Amédée , " proxynete " illettré le mieux sapé de Paname et de sa proche banlieue à Monsieur Hamil , ancien vendeur de tapis ambulant et néo philosophe sans oublier Madame Lola qui d'ancien champion de boxe au Sénégal s'est reconvertie en travestie au Bois de Boulogne . Autant d'acteurs truculents gravitant autour de ce petit monde fusionnel qu'est l'univers Rosa-Momo .

L'auteur vous prend aux tripes en conférant à ce jeune narrateur une gravité anormalement conscientisée pour un gamin de son age . Un vocabulaire fait d'amalgames aussi amusants que profonds et c'est la mort qu'on appréhende à un age ou l'innocence devrait faire loi . Momo découvre que rien ne dure jamais . Qu'il devra devenir un acteur majeur dans l'inéluctable disparition de sa maman d'adoption . Une mere de substitution qui le fait se questionner sur son age et ses origines mais qu'il aime par dessus tout . Un gamin innocent projeté et ballotté dans un monde d'adultes bien avant l'heure . S'il maitrise de façon plus qu'aléatoire la définition de la majorité des mots de son vocabulaire , il saisit cependant parfaitement le sens de la vie qui s'écoule et s'acheve parfois tragiquement . Ce roman écrit par un sexagénaire que la mort effrayait au plus haut point ( et qu'il devancera pourtant en 1980 ) est tour à tour lyrique , naif , sombre et violent mais baigne , paradoxalement , dans une perpétuelle bonne humeur contagieuse . Sa causticité décalée vous emportera de la premiere à la derniere page !

La Vie Devant Soi : atypique et jubilatoire...
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Je déteste les fins d'année scolaire. Je déteste les fins tout court.
Peut-être parce que la fin annonce qu'on n'a plus la vie devant soi.
Ma vie devant soi est déjà bien entamée mais ça, ça m'est bien égal. Ça me va bien comme ça.
Suffit juste de savoir négocier la toute fin. Parce que celle-là, c'est la plus dure.


Il me fait marrer Momo - le héros du roman dont je suis en train de faire la critique – quand il s'énerve contre les vieux qui disent «  Tu es jeune, tu as toute la vie devant toi. » parce qu'il croit qu'ils cherchent à lui faire peur.
Ouaip, c'est vrai, il a raison ! Avoir toute la vie devant soi, ça peut foutre la trouille..tout autant que de la trouver derrière soi.
C'est cette histoire là que nous raconte Romain Gary, l'histoire d'un môme qui croit que la vie, ça n'a rien d'enviable, que le bonheur, c'est dégueulasse. « Le bonheur c'est une belle ordure et une peau de vache ». ça peut faire froid dans le dos quand on entend un gamin parler comme ça. L'histoire d' un gosse qui se raccroche à une vieille dame plus toute jeune, déjà bien fanée et qu'il n' y a plus moyen de rempoter.
L'histoire d'une ancienne prostituée juive et d'un p'tit arabe, fils de putain. Une histoire drôlement émouvante, mais racontée par Momo avec tant de naïveté et à la fois tant de lucidité sur la vie qu'on ne peut que sourire à pleines dents.
J'ai adoré Momo et ses expressions d'une candeur et d'une fantaisie improbable !
J'ai adoré Madame Rosa d'avoir pris sous son aile cet oisillon là et peu importe qu'il soit juif, arabe ou chrétien..
J'ai adoré leur ange, madame Lola, ce rayon de soleil, travestie du Bois de Boulogne, qui fut champion de boxe au Sénégal.
J'ai adoré leurs façons à eux deux, Madame Rosa et Momo, de dire « Merde » aux autres, de se dépatouiller tant bien que mal avec cette chienne de vie qui ne leur avait pas fait de cadeau ni à l'un ni à l'autre et d'avoir trouvé, là, la beauté des choses ...la tendresse infinie.


Et bien sûr, je ne peux terminer cette critique sans faire un petit clin d'oeil à Meeva dont l'obsession pour Romain Gary n'est un secret pour personne sur Babelio. Allez, chanson ! 

« Ouvrez vos yeux pleins d'innocence
sur un Paris qui vit encore,
et qui fera de votre enfance
le plus merveilleux des décors.

Voyez plus loin que l'horizon,
le temps n'a pas tout démoli,
les rues sont pleines de chansons,
les murs ne sont pas toujours gris.

Écoutez-moi, les Gavroches,
vous les enfants de la ville :
non Paris n'est pas si moche,
ne pensez plus à l'an 2000. »

Extrait d' « Ecoutez moi les Gavroches » de Renaud
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une critique qui se formule dès l'ouverture du livre

"Romain Gary, ses nombreux voyages à l'étranger, son besoin pathologique de se cacher, son goût de la mystification. Ce désir de simuler et de brouiller les pistes comme à plaisir, cette odeur de souffre qui entoura la publication de « La vie devant soi », il en fera l'un des thèmes de Pseudo, sorte d'autobiographie canular qu'il donne en 1976 et où il se présente comme un «mythomane parano et mégalo»…
Refusant les interviews, se dérobant, de masque en masque. Devant tout ce qui pourrait le cataloguer définitivement. Ajar apparaît d'emblée comme un écorché vif « à qui il est absolument impossible d'exposer sa chair et ses os », un homme aux prises avec une quête impossible – et à la limite de la folie – de l'identité.
C'est bien de cette quête de l'identité de cette recherche de racines qu'il s'agit dans « La vie devant soi. » Déjà plus un enfant - «Je suis un fils de pute et mon père a tué ma mère et quand on sait ça, on sait tout et on n'est plus un enfant du tout. - Mohammed, dit Momo. N'est pas en encore un adulte et c'est ce qui fait toute la saveur de son récit.
Abandonné à sa naissance dans le «clandé » de Madame Rosa, Momo navigue dans l'entre-deux et l'ambigu : arabe, il est élevé par une vieille juive, sortie d'Auschwitz et du trottoir. Qui ne rêve que d'Israël : son âge même est faux – il n'a pas été … daté »- ; et quand son père voudra le voir, Madame Rosa qui ne veut pas se séparer de celui qui est devenu son seul lien avec le monde, le fera passer pour Moïse, un petit juif.
Héraut de tous les paumés et les déracinés. Ajar nous transporte dans ce Belleville où coexistent arabes, juifs et noirs, vieux, travestis et prostituées. Au milieu de toute cette misère, un enfant étonnamment lucide découvre la vie, les femmes « qui se défendent », la solitude de la vieillesse, la noire réalité du racisme
« Pendant longtemps je n'ai pas su que j'étais arabe parce que personne ne m'insultait » dont les préjugés restent tenaces même au sein de ceux qui en sont les premières victimes. Il se heurte à la haine, au mépris. À l'indifférence d'une société qui rejette dans un ghetto
- « le reste de la rue et du boulevard de Belleville est surtout juif et arabe. Ça continue comme ça jusqu'à la Goutte d'Or et après c'est les quartiers français qui commencent… » - tout ce qui ne lui ressemble pas. « La Vie devant soi » met donc en scène les nouveaux Misérables d'aujourd'hui : Momo qui a des ses dispositions pour l'inexprimable », rêve, après ses conversations avec Monsieur Hamil usage qui lit le Coran et «Les Misérables», de devenir un nouveau Monsieur Victor Hugo.

Pourtant met la comparaison s'arrête là – tout souci de réalisme, toute préoccupation de vraisemblance sont absents de « La Vie devant soi. » . C'est au moyen du paradoxe, du non-sens et de l'absurde que Momo déchiffre et cerne le monde qui l'entoure. Son langage, entre le vraisemblable et l'irréel, est à l'image de sa vie. Ce déraciné livré à lui-même, cet hors-jeu – « hors contexte » - transforme littéralement cette langue qui n'est pas la sienne et que seuls « les gens garantis d'origine et dûment datés » peuvent employer à bon escient. C'est là le tour de force qu'a magnifiquement réussi Ajar : rendre matériellement, par ce jeu éblouissant sur les mots, toute la singularité de l'existence de Momo et, au-delà de lui, de toute une communauté d'exclus. Par l'erreur systématique, le «mal emploi » des mots, le détournement d'expressions toutes faites, Momo « parle à l'envers pour exprimer quelque chose de vrai » : de ces rapprochements illogiques, réalistes et surréalistes, de ce mélange de stéréotypes et d'inventions, de cette candeur feinte qui est en réalité le comble de l'art, naissent, non seulement le rire, mais aussi la vérité et un accent inimitable de sincérité. C'est ainsi que «la vie peut être très belle mais on ne l'a pas encore trouvée et en attendant il faut bien vivre », que «c'est pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur »et que la meilleur chose à faire «c'est d'aller vivre là où ce n'est pas vrai».

« Aller vivre là où ce n'est pas vrai», telle était la tentative dans Gros-Calin, de cet employé d'un service de statistiques qui s'était réfugié dans un amour délirant pour son python. Momo en mal de tendresse, s'évade en regardant le cirque miniature d'une vitrine de grand magasin, ou essaie, en une lutte déchirante contre les lois de la nature. D'arracher sa mère adoptive à la mort : à l'aide d'artifices de toutes sortes, parfum, fards, peinture et étoiles, il tentera pendant plusieurs jours de ralentir sa décomposition… le rêve, la folie et la dérision sont, dans le système « ajarien », la seule manière d'échapper à l'angoisse et au désespoir, le seul remède à cet état de manque – manque d'amour et de tendresse – dont sont atteints irrémédiablement les hommes.
Car la misère de Momo – et en cela il se rapproche du héros de Gros-Câlin est plus affective que sociale. le premier drame dans la vie de cet enfant abandonné sera d'apprendre qu'il « est payé », c'est-à-dire qu'il a été recueilli chez Madame Rosa moyennant un mandat mensuel. Ce besoin d'amour, cette tendresse qui, du fond du désespoir le plus noir, refleurit toujours – « La Vie devant soi » devait initialement s'appeler « La Tendresse des pierres » semblent bien être une des leçons de ce récit entre farce et tragédie. « Il faut aimer »… mais au-delà d'un certain seuil de détresse, quand la lucidité extrême risque de devenir folie, les seules défenses possibles restent le rire et l'imagination, le refuge dans le « pseudo» et l'humour."

A lire et à relire
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Après son premier Emile Ajar, « Gros calin » en 1974, Romain Gary récidive en 1975 avec « La vie devant soi »…pour un écrivain que la critique de l'époque jugeait fini…

« La vie devant soi ». Un thème récurrent dans la littérature française : un enfant arabe voue une infinie tendresse à une vieille dame… juive. Jacques Lanzmann, Joseph Joffo, Eric-Emmanuel Schmitt , et probablement d'autres ont " traité " le sujet…
Quoiqu'il en soit sous la plume de Romain Gary, le thème est magnifié, non seulement par l'intrigue que nul autre ne pouvait imaginer que Romain Gary, mais également par le second thème, en filigrane : la fin de vie…

Madame Rosa, une ancienne prostituée juive (elle a connu Auschwitz) de la rue Blondel, ou elle « se défendait » dans son jeune temps, comme dirait Momo… Elle a vieilli et est devenue Grosse, laide et malade…
Momo, un jeune garçon arabe, est recueilli par Madame Rosa dans son établissement qui accueille les « enfants nés de travers »… comprenez les naissances accidentelles de ces dames prostituées…
L'histoire d'un amour fusionnel du jeune garçon pour la vieille dame… elle est malade. Elle doit être hospitalisée. C'est le drame. Momo l'enlèvera et « l'assistera » dans ses derniers moments pour une fin dans la dignité…

Un roman, peut-être un des plus émouvants de l'auteur avec « Clair de femme »… En tout cas, un de mes préférés.
Le jury Goncourt ne s'y est pas trompé, d'ailleurs, qui attribua son Prix à Emile Ajar, alias Romain Gary. Un prix qui lui avait déjà été attribué en 1956 pour « Les racines du ciel »…
Bravo, l'artiste…
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Citations et extraits (987) Voir plus Ajouter une citation
Le bonheur, c'est une belle ordure et une peau de vache et il faudrait lui apprendre à vivre. On est pas du même bord, lui et moi, et j'ai rien à en foutre.
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Je me suis couché par terre, j'ai fermé les yeux et j'ai fait des exercices pour mourir, mais le ciment était froid et j'avais peur d'attraper une maladie. Dans mon cas je connais des mecs qui se kickent avec des tas de merde mais moi la vie je vais pas lui lécher le cul pour être heureux. Moi la vie je veux pas lui faire une beauté, je l'emmerde. On a rien l'un pour l'autre.
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Je ne sais pas du tout de quoi Madame Rosa pouvait bien rêver en général. Je ne vois pas à quoi ça sert de rêver en arrière et à son âge elle ne pouvait plus rêver en avant.
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- C’est mon trou juif, Momo.
- Ah bon alors ça va.
- Tu comprends ?
- Non, mais ça fait rien, j'ai l'habitude.
- C’est là que je viens me cacher quand j'ai peur.
- Peur de quoi, Madame Rosa?
- C’est pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur, Momo.
Ça, j'ai jamais oublié, parce que c’est la chose la plus vraie que j'aie jamais entendue.
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Je me suis arrêté devant un cinéma, mais c'était un film interdit aux mineurs. C’est même marrant quand on pense aux trucs qui sont interdits aux mineurs et à tous les autres auxquels on a droit.
La caissière m'a vu regarder les photos à la devanture et elle m'a gueulé de filer pour protéger la jeunesse. Connasse. J'en avais ralbol d’être interdit aux mineurs, j'ai ouvert ma braguette, je lui ai montré mon zob et je suis parti en courant parce que c'était pas le moment de plaisanter.
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Vidéo de Romain Gary
"Un monument ! Une biographie indispensable pour (re) découvrir Romain Gary, cet auteur incroyable ! " - Gérard Collard.
Dans le Jongleur, Agata Tuszyska peint un portrait unique de Romain Gary, unique auteur à avoir reçu deux fois le Prix Goncourt (pour Les Racines du Ciel et La Vie devant soi), diplomate, scénariste, pilote de guerre, voyageur; et montre comment son personnage va au-delà des limites de la pirouette artistique et des responsabilités humaines.
À retrouver en librairie et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/le-jongleur.html
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