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F. Darmont (Traducteur)
EAN : 9782841421114
231 pages
Ombres (19/10/1999)
3.76/5   23 notes
Résumé :
Je suis une vieille femme maintenant et les choses ont bien changé depuis ma jeunesse. On voyageait alors en diligence avec six personnes à l'intérieur et l'on mettait deux jours pour accomplir un trajet que les gens font aujourd'hui en deux heures à grand renfort d'embarras et dans un fracas à vous rendre sourd.

En ce temps-là, les lettres n'arrivaient que trois fois par semaine ; et même, dans certains coins d’Écosse où j'ai séjourné dans mon enfanc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
A travers les souvenirs de Margaret Dawson, la narratrice, il nous est offert de découvrir Lady Ludlow, femme âgée qui en ce tournant du XIXème siècle, est plus que jamais représentative du siècle qui se meurt dans le sang de la Révolution Française qui fut un traumatisme pour toute l'Europe et pas uniquement pour notre douce France...

Lady Ludlow est ce qu'il convient d'appeler un parangon de conservatisme. Elle défend bec et ongles ses idées arrêtées sur lesquelles Les Lumières n'ont eu aucun effet. Toutefois, elle est aussi femme, elle fut épouse et mère avant de perdre ses êtres chers. Elizabeth Gaskell, avec finesse et une pointe d'ironie, dresse un beau portrait de femme, dominante de par sa position sociale, aimante par bien des aspects de son caractère.

"Lady Ludlow" est également prétexte pour l'auteure à construire un roman social à valeur de témoignage historique sur la période sombre de la fin du XVIIIème siècle. Comme sa plume est merveilleusement belle et accessible, c'est un plaisir de s'immerger dans L Histoire aux côtés de ses personnages.


Challenge PLUMES FEMININES 2021
Challenge MULTI-DEFIS 2021
Challenge XIXème siècle 2021
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Lorsque j'eus 16 ans, Lady Ludlow proposa à ma mère de me prendre chez elle. Quelle qu'ait été l'affabilité de sa proposition, ma mère ne s'y trompa pas et se résolut à se séparer de moi. Je rejoignis donc d'autres jeunes filles de condition mais pauvres dont milady s'entourait, elle qui avait perdu huit des neufs enfants qu'elle avait mis au monde.
Aujourd'hui que je suis vieille, je me remémore ces années passées auprès de cette dame d'une époque révolue, si consciente, tant de la place attribuée à chacun par Dieu, que de ses propres devoirs envers ses inférieurs. C'est pourquoi elle s'opposa à la volonté de Mr Gray, le nouveau pasteur, qui voulait ouvrir une école du dimanche. Milady y voyait le premier pas vers l'oubli des devoirs qui avait abouti à cette fâcheuse Révolution française. Elle refusa également que le fils d'un braconnier auquel M. Horner le régisseur avait appris à lire, écrire et compter, le seconde comme il le désirait et lui adjoignit à la place miss Galindo. Cette miss Galindo voulait, comme sa naissance l'exigeait, avoir toujours une servante, mais elle les choisissait parmi celles dont personne ne voulait, les boiteuses, les naines et même une aveugle. Si bien qu'il lui fallait tout à la fois prendre soin de son ménage et souvent de sa servante. Mais je m'égare.
Lady Ludlow, si elle était fidèle aux idées qui prévalaient dans sa jeunesse, cinquante ans plus tôt, craignait toujours d'être injuste et si elle rendait service s'arrangeait pour le présenter comme une faveur que vous lui faisiez. Elle me pria ainsi de l'aider à ranger le contenu de son bureau lorsque je devins infirme à la suite d'un saut que je fis par-dessus un échalier. Ceci afin de me distraire de ma douleur.
Je restais plusieurs années chez elle, et quand je revins dans ma famille, je ne pus jamais oublier ni milady, ni miss Galindo, ni monsieur Gray,

J'ai passé plusieurs heures très agréables en compagnie de Margaret Dawson et de l'aristocratique et affable Lady Ludlow.

Challenge 19ème siècle 2015



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Nous sommes dans l'Angleterre rurale de la fin du 18e siècle/début du 19e siècle. Lady Ludlow (qu'il m'a plu d'imaginer sous les traits de la dame portraiturée sur la couverture - Éditions Ombres - on ne dira jamais assez l'importance des couvertures dans le choix d'un livre !), héritière de la prestigieuse lignée des Hanbury, dirige le vaste domaine de ses ancêtres : un grand château carré, dans lequel officient de nombreux serviteurs, pourvu d'un jardin magnifique, entouré de terres et de fermes. Milady est une femme « d'un certain âge », altière, raffinée (grande amatrice de parfums, notamment de l'arôme subtil des feuilles de fraisier), veuve d'un lord écossais, dont un seul de ses neuf enfants vit encore, très attachée à ses principes, pour ne pas dire rigide, mais néanmoins attachante. Elle nous est décrite affectueusement par l'une de ses jeunes pupilles logée gracieusement chez elle. Comme dans « Cranford », ce roman est une succession d'histoires très diverses, où l'intensité dramatique le dispute à l'émouvant et au pittoresque plaisant. L'histoire qui nous fait découvrir le jeune Clément de Créquy, héros tragique, par sa longueur et son format pourrait constituer une nouvelle. Lady Ludlow est le personnage central de toutes ces histoires. Avec subtilité et humour, voire malice, l'auteure nous décrit cette femme d'un autre âge, celui des grandes propriétés terriennes, confrontée aux changements de son pays, initiés par les progrès techniques, les nouvelles méthodes d'agriculture, la volonté de réduire les inégalités grâce à l'enseignement pour tous… Milady se cramponne aux anciens principes, elle considère normal qu'il y ait des classes dirigeantes et des classes laborieuses pour lesquelles l'enseignement, sans le discernement transmis par l'éducation de génération en génération à la noblesse, est inutile, sauf à les égarer, et propre à mener la société à sa perte ; elle se méfie tout particulièrement des idées nouvelles venues de l'autre côté de la Manche, apportées par la Révolution française. Qu'elle envisage sous l'angle de ses horreurs, rapportées par les nombreux émigrés réfugiés en Angleterre. Milady respecte à la lettre l'étiquette, n'a que mépris pour ceux qui dévient de l'Eglise d'Angleterre (baptistes), considère qu'un enfant naturel ne mérite aucune considération… tant de préjugés ! Mais milady est intelligente et généreuse, et fondamentalement bienveillante et éprise de justice ; elle peut changer d'avis. Milady, femme d'un autre âge… c'est aussi dans un autre âge qu'Elizabeth Gaskell nous plonge grâce au talent narratif dont elle fait preuve dans chacun de ses romans, à sa plume « littéraire » propre à accompagner ses observations subtiles et la finesse de ses analyses psychologiques. Là réside le charme du roman… qui nous transporte dans la campagne anglaise d'avant la Révolution industrielle victorienne où ses habitants vivent au rythme des temps anciens, nous y rencontrons les fidèles serviteurs de milady, son intendant, un pasteur, des villageoises, un « lutin » aux cheveux ébouriffés, fils d'un braconnier… et une délicieuse « Miss Galindo » à la langue bien pendue et aux réflexions savoureuses, qu'on a peine à quitter. Une évasion salutaire hors du temps, de « notre » temps.
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J'ai entendu parler d'Elizabeth Gaskell en fréquentant trop assidument les avis de lecture sur ce site et sur d'autres, et je ne connais son oeuvre que par des lectures audio. L'écriture d'Elizabeth Gaskell est agréable à entendre, et, ne pouvant m'empêcher de m'attendre à du Jane Austen, je suis toujours un peu surprise par les thèmes et la composition de ses livres.
Lady Ludlow, une longue nouvelle ou plutôt un court roman qui est souvent inclus dans un ouvrage plus conséquent appelé Autour du sofa, a cette construction classique pour l'époque (je me souviens du Coup de pistolet de Pouchkine ou du Maître de Ballantrae de Stevenson, deux livres lus dans les derniers mois) d'un personnage, ici Margaret Dawson, racontant une histoire dont il a été le témoin. Cette maintenant vieille femme a en effet été hébergée pendant quelques années de sa jeunesse chez la grande Lady Ludlow, d'un haut lignage anglais, fière de son rang et consciente des devoirs que cela implique. En cette période consécutive à la Révolution Française, Lady Ludlow est plus que jamais convaincue de l'importance de l'ordre social et s'oppose fermement (mais avec toutes les convenances d'usage) aux idées progressives du pasteur de son domaine qui voudrait apprendre à lire et à compter à ses jeunes ouailles, ce que la vieille dame voit comme une décadence impardonnable.
Le récit est assez décousu, suivant les réminiscences du personnage narrateur, avec un jeu d'histoires qui s'emboîtent un peu comme des poupées gigognes, et le récit s'interrompt avec le départ de la narratrice, sans que les intrigues soient tout à fait menées à leur terme. Cela n'empêche pas le récit d'être intéressant et d'amener le lecteur dans ces sphères et dans ce temps qui me sont bien étrangers.
Bien sûr, il est facile de sourire des positions de cette chère Lady engoncée dans sa supériorité de classe et ses préjugés de classe. Lire est un danger pour les gens du commun, qui n'ont pas la force morale et la dignité suffisante pour savoir faire bon usage de ce savoir et pouvoir éviter les tentations et les pièges auxquels une telle connaissance expose. Haha… Mais au fond, Elizabeth Gaskell, avec son style assez impersonnel, sa façon d'exposer les faits par la voix d'une narratrice nostalgique et attachée au personnage principal, nous rend sympathique cette femme un peu trop rigide, qui préfère attraper une angine plutôt que de déroger aux convenances en acceptant de partager son fauteuil dans sa calèche, cette femme qui se coupe des autres parce qu'elle croit fermement que sa position sociale l'exige. Et puis, aussi, Lady Ludlow finit bien par voir que le monde évolue, qu'elle le veuille ou non et, sur la fin de sa vie, alors que son nom pourrait bien s'éteindre, elle se doit de faire évoluer ses positions, et aussi peu cela soit-il, c'est un très grand courage de la part de cette femme qui ne vit et ne respire que par les conventions sociales que son éducation lui a inculquées.
Voilà donc en définitive un joli portrait, un peu agaçant mais surtout très émouvant, d'une aristocrate anglaise du début du XIXème siècle. Un portrait servi par une jolie plume, que je découvre seulement maintenant et dont je commence à apprécier la richesse de l'écriture et la profondeur de ses personnages.
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A travers le personnage de lady Ludlow, Elizabeth Gaskell brosse le portrait d'une société rurale en pleine mutation en ce début de XIXe siècle. L'auteur qui s'est fait une spécialité dans l'évocation des changements sociétales dans ses précédents romans "Nord et Sud" ou "Mary Barton" transpose le sujet dans le monde rural.

Elle explore à travers les yeux de la narratrice, la jeune Margaret Dawson, jeune protégée de lady Ludlow, le quotidien d'Hanbury Court. le regard de Margaret va s'intensifier après un malheureux accident qui la laisse invalide. Contrainte de rester allongée la plus grande partie de la journée, elle est installée dans une pièce où elle peut assister aux nombreuses visites que lady Ludlow reçoit. du révérend Gray aux idées progressistes en matière d'éducation et d'alphabétisation au jeune Harry Gregson sans oublier la très originale Miss Galinda, ce défilé de personnalités revendicatives vient troubler l'atmosphère silencieuse et tranquille de cette vieille demeure et pousser dans ses retranchements la maîtresse de maison.

Elevée avec une éducation d'un autre siècle, lady Ludlow a en effet des idées très arrêtées en matière d'éducation des classes inférieures ou de la gestion d'un domaine agricole. Elle n'hésite pas à les défendre bec et ongles jusqu'au moment où elle va prendre une décision surprenante en complète opposition avec ce qu'elle avait défendu auparavant.

L'univers que l'auteur créé autour du roman capte le lecteur dans une ambiance qu'on souhaiterait ne pas quitter tant la chaleur du sofa où se repose Margaret ou les fantasques conversation de Miss Galindo invitent à prolonger cette intermède.

Malgré sa rudesse de caractère, lady Ludlow n'est plus la femme hautaine et froide des premières pages lorsqu'on achève ce court roman. Inscrite dans une période historique chaotique, elle a vécu les conséquences de la Révolution française et la période de la Terreur. Portrait d'une veuve endettée et d'une mère ayant survécu à ses enfants, elle surmonte sans montrer ses sentiments ces différentes épreuves de la vie. Sa force de caractère et son intelligence lui permettent de comprendre l'évolution des mentalités et la modernisation de la société. Elle accepte les changements mais sans l'adopter complétement préférant sa vie passée.

Avec sa fluidité d'écriture et sa finesse d'analyse, Elizabeth Gaskell rend ce roman passionnant et distrayant avec un brin d'ironie et des petits potins qui ne sont pas sans rappeler son roman "Cranford".


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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
« Que voulez-vous que j’y fasse ? » disait-il un jour à Milady au sujet d’un pauvre homme qui s’était cassé la jambe. « Je ne peux pas lui raccommoder le tibia, c’est l’affaire du docteur ; quant à le soigner, sa femme s’en acquittera mieux que moi. Je ne pourrais que lui porter le secours de ma parole, et j’y perdrais mon éloquence ; ce serait de l’hébreu pour lui, sans compter le dérangement que lui occasionnerait ma visite : il se ferait asseoir dans une posture incommode, changerait de linge et d’habits et n’oserait se donner le soulagement de gronder sa femme, de crier et de jurer pendant tout le temps que je serais là. […] Où serait alors le bénéfice de mes discours ? D’autant plus que, suivant lui, j’aurais dû réserver cette exhortation pour son voisin, attendu qu’elle ne pouvait convenir qu’à un pécheur endurci. Je juge des autres par moi-même ; si j’étais malade, il me serait fort désagréable de recevoir lord Ludlow. […] Je lui aurais bien plus de gratitude si, au lieu de venir me voir, il pensait à m’envoyer un morceau de venaison […] J’enverrai donc à John Butler un bon diner jusqu’à ce qu’il soit guéri, et j’épargnerai à ce pauvre diable ma présence et mes conseils. »
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A l’époque où vivait M. Montfort, ce bon vieux sourd qui dirigeait la paroisse lorsque j’arrivais au château, milady ne manquait jamais, quand elle n’était pas d’humeur à écouter le sermon, de s’avancer jusqu’à la porte de son énorme banc, et de dire au prêtre, à l’instant où celui-ci allait monter en chaire : « Ne vous donnez pas la peine de prêcher, M. Montfort, je vous en dispense pour aujourd’hui» et tout le monde s’agenouillait pour étonner l’antienne avec la plus vive satisfaction, y compris M. Montfort, qui savait à quoi s’en tenir malgré sa surdité ; car il ne manquait jamais à cet instant de l’office, de tourner les yeux du côté de sa Seigneurie, dont il épiait les moindres gestes.
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Parmi les objets contenus dans le vieux bureau, et dont j'étais à même d'apprécier la valeur, se trouvaient des boucles de cheveux soigneusement étiquetées, des médaillons, des bracelets ornés d'une miniature. Milady les contemplait d'un air mélancolique; il était facile de voir que les cheveux avaient appartenu à des êtres chéris, qui ne répondraient plus à ses caresses, et dont la dépouille n'existait même plus sous le gazon où elle avait été déposée. j'imagine que c'étaient les cheveux de ses enfants; mais ce n'est qu'une simple conjecture. Lady Ludlow ne parlait jamais de ses affections ; plusieurs motifs s'y opposaient : d'abord, sa haute naissance ; je lui ai souvent entendu dire que les personnes d'un rang élevé ne pouvaient confier leurs sentiments qu'à leurs égaux, et ne devaient même le faire que dans certaines occasions. De plus, elle était fille unique, héritière d'un grand nom, et je suppose que l'éducation qu'elle avait reçue l'avait rendue plus apte à réfléchir qu'à exprimer sa pensée. Enfin, elle était veuve depuis longtemps, et n'avait auprès d'elle personne du même âge que le sien, avec qui elle pût s'entretenir des joies ou des douleurs qu'elle avait eues dans le passé.

Chapitre III
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Elle allait entrer dans une chaumière, lorsqu’elle rencontra sur la porte une brave femme qui chassait une cane devant elle en s’écriant :
- Veux-tu bien t’en aller, miss Galindo ; veux-tu t’en aller ! Faites excuse, mademoiselle, reprit la femme en se trouvant face à face avec la visiteuse ; c’est ma diable de cane qui voulait entrer dans la chambre… T’en iras-tu ! miss Galin…
- Elle porte donc mon nom ? demanda miss Galindo.
- Mon Dieu oui, mam’ selle ; c’est mon homme qui l’a baptisée ; et de fait il a eu raison ; car la malheureuse bête s’en va toujours fourrant son bec où personne ne la demande.
- Parfait ! votre homme a de l’esprit, répondit la vieille fille ; dites-lui de venir me voir ; nous taillerons des bavettes au coin du feu, et il me chapitrera tout à son aise.
Le brave homme ne manqua pas de répondre à cette invitation, et fut tellement séduit par l’humeur joyeuse de miss Galindo, et par la finesse avec laquelle elle pénétra les mystères de ses professions diverses (il était maçon, ramoneur et taupier), qu’il se fâcha contre sa femme la première fois qu’elle appela sa cane du nom de la vieille fille, que lui-même avait donné au volatile importun.
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Nous étions souvent appelées, à tour de rôle, par milady dans son petit salon pour lui faire la lecture de quelque ouvrage instructif. C'était généralement le Spectateur d'Addison mais, certaines années, je me le rappelle, nous eûmes à lire les Réflexions de Sturm, livre traduit de l'allemand et recommandé par Mrs. Medlicott. Mr Sturm enseignait ce que nous devions penser chaque jour de l'année; et il était bien ennuyeux. Mais je crois que la reine Charlotte avait beaucoup aimé ce livre et la pensée de l'approbation royale suffisait à tenir milady éveillée pendant la lecture. Les lettres de Mrs. Chapone et les Avis du Dr. Gregory aux jeunes personnes, formaient le surplus de notre bibliothèque pour les jours de la semaine.

Chapitre II
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