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Christophe Claro (Traducteur)
EAN : 9782749105512
720 pages
Le Cherche midi (01/03/2007)
4.55/5   39 notes
Résumé :
William Frederick Kohler, le narrateur du Tunnel, est un historien reconnu qui vient d’achever la rédaction d’un énorme ouvrage intitulé Culpabilité et innocence dans l’Allemagne de Hitler. Mais, au moment d’en rédiger l’introduction, Kohler se met à écrire un tout autre texte, une tout autre histoire – la sienne.

Délaissant l’objectivité de son projet initial, Kohler raconte tour à tour son enfance malheureuse (un père sectaire et arthritique, une mè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Difficile d'aller piocher le prochain livre dans sa bibliothèque après être passé par ce "Tunnel". William H. Gass aura consacré plusieurs dizaines d'années de sa vie à l'écrire, Christophe Claro quelques années à le traduire. La collection Lot 49 des éditions du Cherche Midi a d'ailleurs été créée, en 2004, en vue de sa publication cette année.

Ce roman nous plonge dans la vie d'un historien en fin de carrière, William F. Kohler, qui vient d'achever un essai sur l'Allemagne nazie et décide, alors qu'il y met la touche finale, de raconter une toute autre histoire, la sienne. de ses rapports catastrophiques avec ses collègues, en passant par ses amours déçus ou encore une réflexion des plus pertinentes sur l'histoire, le lecteur s'engouffre avec cet homme désabusé par sa "vie d'assis" dans les tréfonds de sa psychologie et de l'âme humaine en général.

Tout est hors-norme dans ce texte : la diversité des styles employés, sa construction sur le système musical dodécaphonique de Schoenberg, ses multiples niveaux de sens dans une même phrase (grâce au "brouillage" du référent), etc. Il constitue une expérience littéraire unique et précieuse, brute et raffinée, sombre et rayonnante. Mais ici, il n'y a pas de lumière au bout du tunnel.

"Le Tunnel" est une oeuvre aussi exigeante pour le lecteur qu'elle l'a été pour son auteur et son traducteur, un monument d'écriture et de travail éditorial, tant chaque phrase est un travail d'orfèvre. En somme, un tournant pour la littérature mondiale. Et toi, lecteur, ne laisse pas passer ta chance et ne te décourage pas en cours de route, car la traversée en vaut la peine...
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Les coulisses

Fin novembre je tombai sur un billet chez GeishaNellie, où elle se proposait de lire le Tunnel de William Gass, dont je venais de découvrir Sonate cartésienne.

Solidaires dans l'inconscience, nous décidâmes d'en faire une lecture commune pour le 15 avril, mais la bête étant résistante, nous convînmes de repousser au 17 mai. Au fil du temps nous échangeâmes plusieurs mails destinés à faire le point, partager notre expérience et aussi nous encourager... Voici donc, en première mondiale, les billets de deux blogueuses sur ce roman! (Les liens au bas de mon billet émanent plutôt de "professionnels" me semble-t-il)



La bande annonce

"William Frederick Kohler, le narrateur du Tunnel, est un historien reconnu qui vient d'achever la rédaction d'un énorme ouvrage intitulé Culpabilité et innocence dans l'Allemagne de Hitler. Mais, au moment d'en rédiger l'introduction, Kohler se met à écrire un tout autre texte, une toute autre histoire - la sienne.

Délaissant l'objectivité de son projet initial, Kohler raconte tour à tour son enfance malheureuse (un père sectaire et arthritique, une mère alcoolique), sa liaison avec Lou, sa passion pour la chanteuse Susu, ses vicissitudes d'enseignant, ses collègues ... et le cauchemar conjugal qu'il vit avec son épouse Martha.

Craignant que cette dernière ne découvre ces pages intimes, Kohler les dissimule entre celles de son ouvrage historique. Dans le même temps, il entreprend la construction d'un tunnel dans le sous-sol de sa maison. Creuser et écrire se répondent, comme si Kohler pratiquait un trou dans le langage même, afin de lui arracher ses pires secrets.

A la fois méditation sur l'histoire et ceux qui l'écrivent, pastorale américaine et cauchemar non climatisé, le Tunnel est une prodigieuse et terrifiante plongée dans la noirceur de l'humain, une tentative pour exposer au plein jour cette part maudite que Gass appelle 'le fascisme du coeur'."



Impressions de lecture

710 pages écrites en assez petits caractères, contenant parfois des dessins, poèmes en gras, caractères typographiques originaux, ce roman est découpé en chapitres et sous chapitres bien apparents.

Démarrage inquiétant : mais où va-t-on? Ça part vraiment dans tous les sens. Quelques passages fulgurants. Je continue.

Et puis petit à petit c'est un peu plus calme, je commence à entrevoir une cohérence, je tiens là un roman exceptionnel, je souffre un peu parfois mais je continue! Et j'arrive au bout!

Conseil de lecture a posteriori : suivre le découpage de Gass, un sous chapitre (ou deux) à la fois. Un chapitre au maximum. Se laisser emporter par le torrent des phrases. Persévérer.



Mon avis

Gass a mis près de 30 ans à écrire ce roman complètement hors normes. C'est brut, râpeux, cela parle plus à l'intellect qu'au coeur. Kohler n'est pas vraiment sympathique. Seul le récit de l'hospitalisation de ses parents est poignant. Mais il faut avoir lu (ou tenté de lire) au moins une fois dans sa vie ce Tunnel.



Évidemment des morceaux sont plus "faciles" : je citerai la fameuse et géniale "dispute" avec son épouse Martha (figurez-vous que chez eux le réfrigérateur est partagé en deux, on ne circule plus à cause des meubles massifs accumulés en prévision de l'ouverture d'un magasin d'antiquités, et il met la terre du tunnel dans les tiroirs de ces meubles, dingue je vous dis, etc...), la description de la tante, soeur de sa mère,qui habitait chez ses parents durant son enfance, l'histoire pathétique du gâteau d'anniversaire, comment Kohler et Martha ont dû supporter de vivre avec des voisins dans deux appartements mitoyens aux murs trop minces, l'hilarante soirée de Kohler avec son bébé qui hurle, la désastreuse leçon de conduite, le chat dans le fameux tunnel, Margot la Folle dans les derniers stades de la syphilis, le superbe "Fais le fleuve" entre Kohler et Lou, la nostalgique évocation des boutiques de bonbons aux abords des écoles, ses lectures d'enfance, bref plein de passages - et j'en oublie- qu'il faudrait relire et savourer tranquillement...



Parfois ça dérape dans tous les sens, les histoires se mélangent, le style est heurté... Parfois arrivent des réflexions plus philosophiques... parfois c'est cru, grossier, un peu trop nombriliste...



Extraits (pour avoir une idée du style)

"Les écouter [les discours d'un collègue] revient à regarder un maçon poser des briques. Les paupières de vos oreilles se font lourdes. Os se souvient sans doute du début de ses phrases, mais il est bien le seul dans ce cas."



Elle [la tante] donnait l'impression d'avancer à reculons vers ses desseins comme si leur déni était royal; mais avouer la moindre intention que ce fut devait être évité si possible. En général, si un pique-nique n'était pas hors de question, elle se mettait à le préparer. C'est ainsi qu'il convenait de comprendre son intérêt; mais si on l'interrogeait, elle niait le désir d'un petit rire dépréciateur, et n'avouait se préparer qu'au cas où, vous-même, en ayez envie. Et vous n'étiez pas obligé de manger le gâteau qu'elle avait préparé, mais il était fait, néanmoins, sûrement pas son préféré, non, seulement ce que le garde-manger promettait, mais ayant heureusement nécessité si peu d'ingrédients que cela ne grevait pas les réserves de façon considérable, après tout, ces produits négligeables ne manqueraient à personne; toutefois, si jamais vous n'en vouliez pas, le morceau qu'elle vous avait coupé, n'est-ce pas, était tout petit, le plat composé essentiellement de la crème glacée qui l'accompagnait et que vous pouviez ou pas manger parce que maintenant vous aviez le choix, et le café était prêt, elle venait d'en faire un petit pot, pas de quoi se formaliser, mais ça allait bien avec ce genre de gâteau, elle l'avait lu quelque part, et ça rehaussait la fraîcheur de la glace à la vanille, même s'il ne fallait pas vraiment croire les livres ou les journaux, ce qu'ils disaient, si vous ne vouliez pas vous resservir, ce n'était pas grave, mais si c'était le cas, eh bien ma foi il était là. A portée de main. (...) Sa déférence autoritaire rendait fou mon père."



Conclusion : Je n'ai sûrement pas tout compris des intentions de l'auteur, je n'ai pas l'intention d'écrire une thèse dessus, mais franchement je ne regrette pas ma lecture, des romans pareils, on n'en rencontre pas vingt dans sa vie!


Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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http://bartlebylesyeuxouverts.blogspot.com/2007/10/c-1re-partie-gass-le-tunnel.html
http://bartlebylesyeuxouverts.blogspot.com/2007/10/gass-le-tunnel-c-2re-partie.html

Extrait :

Qu'il est difficile d'écrire un article sur le Tunnel de William Gass… Il s'agit d'un chef d'oeuvre monumental, monstrueux qu'il est impossible d'épuiser en quelques lignes, en quelques pages. Il faudrait donc se contenter de notes de lectures, de critiques générales, mais il en existe déjà d'excellentes chez Juan Asensio, chez Fausto, chez Untel ou chez Otarie. Je voudrais seulement aborder ce livre par une petite voie, bien étroite, forcément très restrictive, celle du livre dans le livre : Culpabilité et Innocence dans l'Allemagne de Hitler.

"Le cadavre écorché de la sincérité".
Il est souvent dit que le narrateur, William F. Kohler, est un salaud, une ordure. Je n'ai pas eu du tout cette impression, bien au contraire. Qui est Kohler ? Un universitaire de cinquante ans, un professeur d'histoire qui n'a plus qu'à rédiger l'introduction du livre de sa vie intitulé Culpabilité et innocence dans l'Allemagne de Hitler. Au lieu d'achever son livre, Kohler écrit ses pensées, ses souvenirs d'enfance, évoque sa famille, ses collègues et mille et un autre sujets tout en se mettant à creuser en secret un tunnel dans sa cave, tunnel qui ne doit déboucher nulle part, qui cherche au contraire à s'enfoncer le plus profondément possible dans les entrailles de la terre. Les deux activités sont intimement liées.
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Tordre l'écriture à outrance pour montrer comment se justifie l'impensable, et en faire un chef d'oeuvre

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/02/18/note-de-lecture-le-tunnel-william-h-gass/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Le soir était un peu moins pesant pour l’esprit. Ce qui était perdu était perdu, même si l’amertume demeurait. Le souper se composait de tranches de viande froide, de salade de pommes de terre et d’un fromage jaune. Après le repas, la radio nous transfusait sa jovialité, et je m’efforçais de finir mes devoirs entre deux blagues. D’habitude, ça se passait assez bien, mais parfois la concentration n’y était pas, ou j’étais obstinément récalcitrant, ou souvent, quand c’était de l’algèbre ou de la géométrie, je comprenais tout de travers et passais des prémisses aux preuves comme le petit poucet. Je n’avais alors aucune patience (aujourd’hui ma patience est celle de l’araignée), et je détestais farouchement passer pour stupide, du coup je me fâchais vite avec mon père, qui de temps à autre s’accordait avec Euclide pour dire que j’étais bête à un degré pour lequel même Edison n’aurait pas été en mesure d’inventer une mesure, et voulait être le seul à avoir le droit de râler et d’en faire des tonnes. J’écoutais toujours les informations, en espérant que le Hindenburg exploserait à nouveau. Dans mon lit, je pilotais des avions et larguais des bombes. Les occasions de rêvasser étaient infinies, et déjà j’imaginais des châteaux dérobés aux regards, des forteresses secrètes, des refuges souterrains, et autres retraites militaires. Ou, une arme à la ceinture, dans la botte et sous le bras, je prenais la première diligence du matin. Ou me balançais à bout de bras entre les arbres. Je récitais parfois d’un ton morne une leçon que j’étais censé apprendre, et le sommeil opérait tel un tendre antalgique, me délivrant des migraines et des devoirs.

Je recopie ces noms lentement, comme s’ils m’importaient, et forme les lettres avec un dédain calme. Je les dispose emblématiquement (car ne suis-je pas en train de jouer ?), formant une étoile que mon imagination remplit de jaune comme si c’était de l’urine. J’en tire du plaisir. Ce sont des noms étranges, pour la plupart ; arrachés aux fissures bibliques telles de petites pousses obstinées. Ce sont des noms donnés à des démons dans des incantations magiques, des noms sales, des noms si juifs que même leurs nez sont crochus, et leurs peaux bistrées ; regardez les croches de ces k, la rouerie et l’allure chicaneuse des z : Je t’invoque, Abimelech, apparais avec tes cohortes, les sorcières Chinke et Keile, les démons Zedek et Itzig, les succubes Hitzel et Mikele, les putains, les Jezebel, Rebekka et Chiniche, leurs cons dans leurs gorges pour mieux brailler, leur toison en sautoir, surmontée d’une fente souriante et lippue en T, présentant nos désirs sous forme d’une énigme : quelle bouche baiser ? quelle plaie panser ? quel orifice pénétrer ? quelle aubaine bénir ? quel fléau flatter ?
Cette étoile, cette forme, est comme mon livre, mon histoire de Hitler et de ses sbires (leurs cœurs homosexuels, leurs styles hermaphrodites), et se présente de la façon dont mon ouvrage présente les tenants et les aboutissants de leur crime ; car l’aspect sagement académique de mon manuscrit – si Buch, si Boche, la sonorité de son titre, Culpabilité et Innocence dans l’Allemagne de Hitler, sa forme sobrement documentée, ses jours entassés sur des décennies comme de la bouse dans une étable, sa puissance logique pareille à la puanteur qui en émane (y eut-il jamais assemblage de faits aussi déplaisant ?), ainsi que sa noble hiérarchie d’explications, comme s’il s’agissait d’un service gouvernemental, les tables anales de statistiques, également, et le pesant appareil des références : toutes ces choses redressent les dents de la vérité ; elles imposent un ordre à l’accident, trouvent une volonté dans l’histoire aussi brûlante que le phlogistique (quelles leçons tirer de la tyrannie sinon des défaites et des décrets ? quoi de plus répétitive que l’existence, de plus direct et de plus assertif que mon style académique et discipliné ? tout est à la fois simultané, continu, intermittent et mélangé ; aucun numéro tatoué, nul string en cuir ne marquent la page) ; ah, mon livre lance des ordres, et les événements sont disposés tels des raisins décoratifs sur un biscuit (cette rangée-ci est la bouche, et là c’est un œil) ; il lève le vent qui le fait claquer, et bientôt toute brume est arrachée aux circonstances, la confusion s’éclipse, un champ désert se retrouve encerclé de citations comme du fil de fer barbelé ; bref, de la même façon dont ce joli motif de noms ôte le dégoût d’une douzaine de dossiers, déchire quelques proclamations menaçantes, décore la mort tel un fanion sur une lance.
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Quand j’écris sur le Troisième Reich, ou maintenant, quand j’écris sur moi, est-ce vraiment la vérité que je veux ? Qu’est-ce que je veux, exactement ? découvrir qui je suis ? À quoi bon ? Je veux me sentir un peu moins mal à l’aise. Nous traînons nos actions derrière nous comme une kyrielle de monstres. Je suis le Reich, le troisième fils, les ruines. Ce genre de chose – de confession – cette histoire de père-pardonne-moi – ce n’est pas mon truc. Mes pensées s’envolent telles a flèche de Zénon, immobiles en plein vol. Non, pas ma tonalité. Mon ton habituel est académique. Je me déplace toujours avec prudence. Et j’ai été loué pour le poids, la substance de ma pensée. Mais ce n’est pas ainsi que j’ai envie de m’exprimer maintenant, et je m’aperçois (je l’ai compris en écrivant) que mon sujet est bien trop sérieux pour l’enseignement, pour l’histoire, et que je dois trouver une autre forme avant de libérer ce qui en moi est captif. Rendez-vous compte : l’histoire n’est pas assez sérieuse, la causalité trop comique, la chronologie insuffisamment précise. C’est la mesure de mon style. Ça l’est assurément. Moi qui conçois de telles phrases. Même dans mon esprit. Et c’est dans cet état d’esprit que j’ai accompli mon célèbre travail – oui, en l’ouvrant en grand au monde. Le professeur Kohler a donné à l’esprit allemand un lieu public dans la nature. Les hommes peuvent l’arpenter désormais comme quelqu’un qui attend un bus, et donner à manger aux oiseaux. Mais cela, bien sûr, le vieux Bjornson ne l’a pas dit ; c’est ce que je dis, moi.
Si je pouvais simplement me sentir un peu moins mal à l’aise. Ça serait bien.
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Depuis la solitude de la poésie, Rilke a composé notre isolement. Hier blüht wohl einiges auf ; aus stummen Abstruz blüht ein unwissendes Krautsingend hervor. Les fleurs chantent comme autrefois les ménestrels. Du sang auquel personne ne croit éclate en fleur. Mais je n’ai connaissance d’aucun départ en parfum. De victoires évasées dans le verre d’un vase.
Un boulet de canon, une fois tiré, disait le Grand Juif, peut se sentir assez libre au sein de sa trajectoire ; il s’élève comme nous le faisons tous, puis descend sans douleur ni remords tel un fou.
Sale habitude, aussi – des cendres sur tout chose.
Certes, le fusil vous place à une saine distance. Dans le même temps, il inspire une inquiétante indifférence, une lassitude à l’égard du devoir, s’il n’est pas remplacé par la haine à un degré supérieur ; ainsi nous faisons-nous une image de notre ennemi ; ou plutôt, Kohler, c’est notre ennemi que nous fabriquons ; sinon notre soldat perd courage.
L’histoire refuse de se frotter à la solitude ou à la poésie, aussi l’ai-je choisie dans ma solitude, devenant l’intime des multitudes, étudiant le temps et la distance avec Margot la Folle.
Le mythe exterminant le mythe : c’est la guerre d’aujourd’hui.
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Ce que j'ai à vous dire est long comme la vie,
mais je serai aussi rapide qu'elle, et à peine aurez-vous embarqué
que nous en aurons tous deux fini.
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Je regarde les pages de mon manuscrit, contemple les livres qui tapissent les murs de mon bureau, et je comprends qu'il me faut de nouveau tenter de mettre par écrit cette prison qu'est ma vie.
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