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Critique de Davalian


Une vingtaine d'années se sont écoulées depuis les événements relatés dans le club vesuvius. L'ellipse est longue et lorsque nous retrouvons Lucifer Box, les temps ont bien changés. Les temps sans doute, mais lui bien peu... du moins si l'on laisse de côté un certain vieillissement. S'il est tout à fait possible de faire l'impasse sur le premier tome (aucune révélation d'envergure n'étant faite) il serait toutefois dommage de laisser cette première lecture de côté.

Nous savions déjà qu'à l'époque, le protagoniste était expérimenté. Nous le découvrons ici bien plus âgé et en bute avec de jeunes ambitieux, une hiérarchie qui le trouve désormais bien encombrant. Une certaine lassitude semble d'ailleurs le tenailler. L'usage de style indirect permet une nouvelle fois d'approcher au plus près du personnage, nous en donnant une vision intime. Les préférences sexuelles du héros tiennent ici une bien trop grande place, notamment dans la première partie. Elles suivent d'ailleurs une évolution en miroir par rapport au tome précédent ce qui est assez amusant.

Pour l'essentiel notre agent secret est toujours aussi modeste, même si les événements qu'il va vivre vont le forcer à prendre de la distance avec son amour-propre, tant celui-ci va être malmené et ce… dès le premier chapitre !

Il n'est plus vraiment question de peinture. Quelques allusions sont offertes, mais elles donnent surtout l'impression de faire du remplissage ou de permettre au héros d'ouvrir les yeux... au bon moment.

L'intrigue est axée sur l'action il y en aura du début à la fin. le rythme est franchement intense. Les rebondissements et retournements de situations sont nombreux. Mais hélas la surprise n'est pas toujours au rendez-vous. Certaines surprises sont un peu télescopées. Seul Lucifer semble ne pas les voir venir.

Le scénario s'appuie sur un prétexte qui aurait mérité une attention plus grande. Les liens entre les groupuscules d'extrême-droite et les courants hermétiques ne servent ici qu'à donner une toile de fonds. le dénouement (qui est une nouvelle fois explosif) est à la limite du ridicule. L'orientation fantasy sert vraiment d'excuse à une métaphore assez convenue. Pour ne rien arranger, malgré un travail de qualité, l'éditeur Bragelonne a laissé passer une illustration trop révélatrice dans les toutes premières pages du roman.

Autre surprise de poids : l'essentiel de l'intrigue se déroule aux États-Unis, avant un très court passage par la Grande-Bretagne (passage se déroulant par la voie maritime qui ne semble plus susciter les mêmes affres à notre cher Lucifer) et un final situé à… chut !

Le récit est mené tambour battant, le rythme est endiablé. Les personnages secondaires sont assez sympathiques (notamment Delilah et Agnès). Les rapports qui régissent tout ce beau monde sont dynamiques et bien conduits. Les illustrations, moins nombreuses que précédemment et la mise en page, viennent également agrémenter notre plaisir.

Moins bon que le club Vesuvius, Mark Gatiss fait de son mieux pour compenser la fin de l'effet de surprise. Il suscite toutefois notre appétit et notre curiosité en glissant quelques références à des histoires passées.

Cela tombe bien car une nouvelle histoire est d'ores et déjà annoncée… en version originale !
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