AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782707329271
124 pages
Editions de Minuit (07/01/2016)
3.04/5   51 notes
Résumé :
Un homme, Fabrizio Annunziato, se retrouve accidentellement enfermé dans le musée national San Marco, à Florence. Annunziato ne cille pas, n’appelle pas à l’aide. Il épie à la fenêtre et avance des travaux de traduction. Jusqu’à sa découverte qui va faire grand bruit en Italie.
Que lire après Le cas AnnunziatoVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
3,04

sur 51 notes
5
1 avis
4
5 avis
3
9 avis
2
0 avis
1
0 avis
Voila un court roman qui commencait tres bien :
"Le 16 mars 2002, dans le couvent dominicain aménagé en Museo nazionale di San Marco, à Florence, piazza San Marco, numéro 1 (téléphone 055-294883 ; entrée : 4 €), Camelia dei Bardi, employée de musée, outrepassa sa mission de surveillance en s'autorisant une farce qui se voulait simplement, en unique ressort, une amusante réprimande."
Le ton était donné pour cet homme qui se retrouve enfermé dans une petite cellule moyenâgeuse musée du Beato qui n'ai autre qu'un ancien couvent, pour quelques minutes d'abord "Pour une fois que l'on s'amuse dans un musée" mais finalement va y rester plusieurs jours a cause de divers elements qui s'enchainent. Il ne panique pas, ne cherche pas a contacter quelqu'un au contraire, il est plutôt content et peut travailler sur un projet de traduction.

On est propulsé au coeur d'une Italie qui se révolte dans les rues et le retour du fameux Berlusconi fait couler beaucoup d'encre :
"Le mouvement, on n'a pas menti : c'est la foule. Les rues sont bondées, de Rome à Gênes, Naples et Milan n'en parlons pas. A San Gimignano paisible village touristique de Toscane réputé pour ses nombreux palais et tours, à 57 kilomètres au sud de Florence, le maire défile en tête, c'est le premier a gueuler que ça ne peut plus durer. L'édile est applaudi, il est surtout suivi. Deux mille cinq cents habitants derrière lui, des gens plutôt ages, c'est que San Gimignano vieillit. L'an passé, les statistiques nous apprenaient que la moyenne d'age y était désormais de 69,8 ans, la ville est comme une gigantesque maison de retraite, et aujourd'hui lundi 18 mars 2002, on manifeste et s'époumone.
A présent, à San Gimignano, c'est l'extase. En l'air, mais bien en dessous des nuages, un merle chanteur, emblème de la sage bourgade de Vecchiano, est venu en voisin rejoindre les manifestants. Or, le passereau est féru, non pas de sérénades roucoulantes, mais de chants partisans, sans doute par le truchement habile d'un habitant babouviste. La grâce empennée gagne la terre. le soutient mélodieux du volatile fait s'égosiller la foule, laquelle reprend une Internationale vrombissante sitôt les premières notes sifflotées. le merle s'envole ensuite vers Florence pour soulever d'autres assemblées."

Tout ce début de roman m'a plu mais ensuite tout ça c'est un peu gâté et je m'y suis perdue. le roman prend une tout autre tournure qui m'a beaucoup moins fasciné.... le style de l'auteur qui me plaisait tant au début m'a lassait et je suis restée sur ma faim. le roman prend une tournure rocambolesque qui est un peu trop pour moi. C'est en tout cas un auteur à suivre.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
Commenter  J’apprécie          240
Le quatrième de couverture résume l'ouverture de ce roman. Tout démarre en fanfare, le rythme est vif, la mélodie originale et inventive, tout pour plaire. Mais une fois notre héros séquestré découvert, l'auteur tire un peu trop sur la corde. Cela devient invraisemblable jusqu'à la fin. Et si le style est dynamique et la langue belle, j'ai fort regretté les pédanteries de vocabulaire dont l'auteur a chargé son texte.

Un beau et bon début pour ce jeune auteur, qui doit encore affûter ses armes mais qui en a, visiblement, toutes les capacités et le talent.
Commenter  J’apprécie          140
Tout commence de façon légère : arroseur arrosé, un traducteur se retrouve enfermé dans un musée par une gardienne, après avoir lui-même tenté d'enfermer un couple d'amis. On est à Florence, au musée San Marco. La blague est amusante, et puis plus amusante du tout : apprenant la mort de son père, la gardienne laisse tout en plan - dont notre héros Annunziato. Heureusement que ce dernier a des choses à faire, soit une traduction à finir, un roman pas terrible dans sa sacoche, allons bon autant s'y atteler.
Et puis ça dure, cette histoire : retour de Berlusconi au pouvoir, grèves et manifestation, la politique fait son entrée, c'est un peu moins léger...
Quand Annunziato est finalement découvert, ce n'est plus léger du tout.

Vincent Almendros, Julia Deck, Bertrand de la Peine, ou plus récemment Marion Guillot : en misant sur de jeunes auteurs, les éditions de Minuit ont pris l'habitude, depuis quelques années, de ne pas se tromper. Et cette fois, encore, ça fonctionne. Habile et érudit, léger et mordant, ce Cas Annunziato, premier roman de Yan Gauchard, m'a vraiment convaincue. Plume alerte en bandoulière, Gauchard a digéré le meilleur de ses aînés, entre Echenoz en particulier.
A lire sans tarder !
Commenter  J’apprécie          70
Une blague entre copains et voilà notre traducteur Fabrizio Annunziato enfermé dans l'une des cellules du Musée National San Marco à Florence. Une plaisanterie qui ne devait pas durer mais dont des évènements changent le cours de cette farce.
Un premier roman cocasse, bien écrit qui se lit vite dont j'ai préféré le début, un auteur à suivre.
Je remercie Masse critique et les Éditions de Minuit pour cet ouvrage
Commenter  J’apprécie          90
Alors qu'il visite le musée national San Marco de Florence, Fabrizio Annunziato, traducteur de son état, est accidentellement enfermé dans la cellule numéro 5, anciennement celle du moine Fra Giovanni da Fiesole, plus connu sous le nom de Fran Angelico ou le Beato.

C'est dans cet espace réduit que par divers concours de circonstances, ou bienheureux ou malheureux aléas, que le traducteur va passer quelques jours en profitant pour méditer et tenter de finir cette traduction à laquelle il ne parvient pas à s'intéresser.

Petite précision pas nécessaire mais culturelle si comme moi, vous n'êtes point calés sur la peinture italienne. Fra Angelico fut un religieux dominicain et un peintre important du Quattrocento qui fit ses armes dans divers lieux religieux et décora le couvent de San Marco notamment d'une célèbre Annonciation. D'où sûrement le nom du héros de ce livre, Annunziato.

Une fois cela dit, ce qui m'a d'emblée plu dans ce roman, c'est l'écriture, le style de Yan Gauchard. Dès l'entame, je sus que ça allait me ravir et la suite me l'a confirmé. J'aime ces tournures travaillées pour obtenir un bel effet, qui ne ressemblent pas à du langage parlé, sauf parfois lorsqu'elles mettent de l'humour : "Le hasard [...] aurait placé le traducteur trentenaire cellule numéro 3 face à l'éblouissante fresque de L'Annonciation, histoire fantasque où l'ange Gabriel visite Marie et lui apprend que, une petite graine dans son ventre mais de grâce, patience, il faut attendre quelques mois, allongez-vous surtout, du repos, du repos avant tout, les travaux des champs ou de l'étable, c'est fini pour vous." (p.17)

Ce sont aussi des descriptions de personnages décalées, qui personnellement, m'enchantent par des détails : "Toc toc, encore ; la porte, toujours. Cette fois, c'est un homme, tout en ovales, à la parure vestimentaire soignée : costume noir impeccable, chemise blanche discrètement amidonnée, mocassins noirs lustrés comme neufs, et comble du raffinement : un noeud papillon audacieusement vermillon, parfaitement positionné." (p.107) J'aime ce "audacieusement vermillon" et le style qui colle parfaitement au type qui entre dans la pièce, raffiné, distingué et un rien désuet.

L'histoire quant à elle est très lente puisqu'il ne s'y passe pas grand chose et est simultanément riche en trouvailles pour faire rester Fabrizio plusieurs jours dans une cellule de moine, en rebondissements une fois sorti qui parlent de l'Italie de 2002 sous le règne de Berlusconi. Et il y a le cheminement de Fabrizio Annunziato, sa surprenante passivité devant ce qu'il vit. Il subit, mais volontairement et y prend goût. Bref, ce premier roman du journaliste Yan Gauchard m'était complètement inconnu, il m'a fallu une visite à la bibliothèque pour le découvrir. On ne dira jamais assez de bien des bibliothèques.
Lien : http://www.lyvres.fr/
Commenter  J’apprécie          20


critiques presse (1)
Liberation
19 février 2016
Le Cas Annunziato (...) séduit par sa façon de prendre le réel et de le tordre, voire de lui offrir une porte de sortie. Un premier roman drôle et séduisant.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le mouvement, on n'a pas menti : c'est la foule. Les rues sont bondées, de Rome à Gênes, Naples et Milan n'en parlons pas. A San Gimignano paisible village touristique de Toscane réputé pour ses nombreux palais et tours, à 57 kilomètres au sud de Florence, le maire défile en tête, c'est le premier a gueuler que ça ne peut plus durer. L’édile est applaudi, il est surtout suivi. Deux mille cinq cents habitants derrière lui, des gens plutôt ages, c'est que San Gimignano vieillit. L'an passé, les statistiques nous apprenaient que la moyenne d'age y était désormais de 69,8 ans, la ville est comme une gigantesque maison de retraite, et aujourd'hui lundi 18 mars 2002, on manifeste et s’époumone.
A présent, à San Gimignano , c'est l'extase. En l'air, mais bien en dessous des nuages, un merle chanteur, emblème de la sage bourgade de Vecchiano, est venu en voisin rejoindre les manifestants. Or, le passereau est féru, non pas de sérénades roucoulantes, mais de chants partisans, sans doute par le truchement habile d'un habitant babouviste. La grâce empennée gagne la terre. Le soutient mélodieux du volatile fait s’égosiller la foule, laquelle reprend une Internationale vrombissante sitôt les premières notes sifflotées. Le merle s'envole ensuite vers Florence pour soulever d'autres assemblées.
Commenter  J’apprécie          80
"Beaucoup de visites, surtout pour une chambre strictement privative. En plus, il y a le téléphone : Laurent Tongue par exemple, à la mi-avril. Le ton est franchement détendu. Au téléphone : nulle solennité du décor n'intervient.
« Alors d'abord bravo, s'écrie, enthousiaste, Laurent Tongue. On ne pouvait pas faire mieux. En Italie, en France, dans les pages "Culture", on ne parle que de toi. Et c'est rien encore : tu débordes même sur les séquences politiques. Ça fait des jaloux. Parce que vu d'ici, c'est ce que l'on appelle un coup. Je ne sais pas où t'as eu cette idée de génie. Mais en dix ans, jamais pensé à un truc qui vaudrait le quinzième de cette histoire de couvent. Alors voilà, je te le dis : bravo. Bravo et merci. »
- C'est pas volontaire. Le coup, c'est pas prémédité, interrompt Annunziato.
Laurent Tongue n'a cure du mouvement d'humeur porté par la voix du traducteur, au contraire, il s'égaye visiblement. Il s'égaye et jubile :
« Je m'en doute mais le résultat est là. Ils ont revendu trente-deux mille exemplaires de Portland en une semaine. Même les exemplaires français sont épuisés en Italie, ça augure d'un beau carton avec la prochaine traduction, surtout si t'es encore dans les murs. Jardel a appelé pour nous féliciter. Il est aux anges. J'en ai profité pour l'avertir que dans ces conditions, ton nom, tes droits...
- Quoi, mon nom ?
- Ton nom, l'éditeur italien va le passer en première page sur la couverture.
- Ah non, pas de ça, prévient Fabrizio Annunziato. On ne va pas commencer maintenant. Ce livre est un désastre. "
Commenter  J’apprécie          20
Le 16 mars 2002, dans le couvent dominicain aménagé en Museo nazionale di San Marco, à Florence, piazza San Marco, numéro 1 (téléphone 055-294883 ; entrée : 4 €), Camelia dei Bardi, employée de musée, outrepassa sa mission de surveillance en s’autorisant une farce qui se voulait simplement, en unique ressort, une amusante réprimande.
Commenter  J’apprécie          50
« Qu’est-ce que vous savez de ces gens-là, Annunziato ? », questionne l’inspecteur, reprenant méthodiquement l’énumération précédente.
Maria Cristina Rossini d’abord.
Fabrizio Annunziato se révèle incollable.
- C’est une ancienne brigadiste, débute-t-il. Elle est à la prison de Rebbia, en semi-liberté. Elle a participé à l’enlèvement d’Aldo Moro, président de la démocratie chrétienne. Le 16 mars 1976.
- Un enlèvement ? reproche Tito Santanelli.
- Un enlèvement qui a fini en assassinat, s’amende Fabrizio Annunziato.
Commenter  J’apprécie          10
Tiens la faim, pourquoi pas. On peut toujours essayer. Les doigts de sa main droite se ferment pour dessiner une tête de serpent, qu'il agite à cinq centimètres de sa bouche. Il mimerait avec ses deux mains, on dirait un Italien qui parle. Là, ça signifie : la faim.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Yan Gauchard (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yan Gauchard
Yan Gauchard - le cas Annunziato .Yan Gauchard vous présente son ouvrage "Le cas Annunziato" aux éditions de Minuit. Rentrée littéraire janvier 2016. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/gauchard-yan-cas-annunziato-9782707329271.html Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
+ Lire la suite
autres livres classés : brigades rougesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Lecteurs (73) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20174 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..