Premier livre téléchargé par mon fils sur ma liseuse. j'avoue avoie été un peu méfiante, mon cher fils et moi n'ayant pas toujours les mêmes goûts en matière de lecture.
A ma grande surprise, j'ai de suite été embarquée dans cette histoire dont on ne sait pas où elle va nous mener.
Je pourrais comparer ce livre à un puzzle dont on reçoit peu à peu les pièces. Les personnages ( les pièces) se rencontrent, se chevauchent, s'emboîtent les uns avec les autres. Les événements lient le tout et renforcent les pièces d'encadrement.
Les mots typiquement franco-canadiens sont un pur régal.
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Toutes ces femmes étaient jolies, sans flaflas et sans artifices. Raphaël avait toujours détesté les beautés plastiques à la personnalité vide et arrogante. Mais fréquenter une femme comme Sofia, à la beauté aussi troublante, représentait quelque chose d’inédit pour lui, tout comme sa force intérieure, sa douceur et son absence de cynisme. Quelquefois, lorsqu’il l’observait à la dérobée, il se demandait ce qu’elle pouvait bien faire avec lui. Comme si elle dégageait une aura inaccessible.
Elle aimait bien Sofia, mais c’était plus fort qu’elle: elle était jalouse de sa collègue. Pourtant, Sofia ne faisait rien pour attiser les regards. Pas de déhanchement provocant, nulle tenue affriolante – pas besoin, même un sac à patates la rendrait attrayante – et elle ne jouait pas les femmes fatales. Elle donnait plutôt l’impression de vivre dans sa bulle. Elle n’était pas qu’une simple beauté plastique qui dégagerait froideur et condescendance, au contraire, de Sofia il émanait une candeur et une douceur angéliques.
Dans sa conception du bonheur, la beauté se classait dans les premiers rangs. Il lui était difficile d’imaginer qu’une personne belle puisse être malheureuse.
Pourtant, Renée n’était pas heureuse. Comme s’il lui manquait toujours ce petit quelque chose que les autres avaient, et elle pas. Elle n’était pas laide, mais pas particulièrement jolie: de taille moyenne, les cheveux châtain roux, les yeux bruns. Les hommes ne se retournaient pas sur son passage.
Sofia avait trente-neuf ans mais en paraissait dix de moins. Elle se maquillait à peine, juste un léger mascara qui soulignait ses longs cils. À l’inverse, Renée se fardait tous les jours et envisageait sérieusement de recourir au Botox.