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EAN : 9782890051997
75 pages
Editions de l'Homme (23/01/1994)
3.71/5   14 notes
Résumé :
Voyage en Irlande avec un parapluie raconte avec beaucoup de réalisme et un humour très personnel les principales étapes d'un itinéraire qui mène le lecteur de Montréal à Dublin en passant par New York et Londres.L'histoire d'un voyage plutôt banal, sauvé in extremis par une brève histoire d'amour. L'histoire d'un homme aux prises avec un souvenir qui l'encombre autant que son parapluie, un homme qui ne pleure pas mais sur qui le ciel pleut abondamment.Un livre bref... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il y a des récits de voyages solides, forts, qui vous emportent, vous font sentir l'air du large et goûter le sel de l'ailleurs. Il y en a d'autres légers comme des plumes abandonnées au fil du vent. Ce petit bouquin est de ceux-là, fragiles, qui ne tiennent qu'à un fil - la mince ligne qui sépare l'insignifiance de l'essentiel. A suivre ce chemin, j'imagine que bon nombre de lecteurs pourraient le classer du côté du superflu ; pour moi il est de celui du nécessaire.

Quand il arrive en Irlande, Louis Gauthier est au tout début d'un voyage de 6 mois qui devrait le conduire en Inde. Il a quitté Montréal, son douillet cocon, pour fuir ses démons : un grand amour au point mort, une vie bourgeoise dont le ronronnement le mine, l'oubli facile dans l'alcool et le H ; il part talonné par la dépression, en plein corps à corps avec les mots, l'écriture, le sens qu'il voudrait donner à son travail d'écrivain, à sa vie. En pénitence, il s'impose de voyager seul. Autant dire qu'il n'est pas là pour découvrir la verte Eirinn. Et que les faiblesses qu'il veut abandonner au Québec l'attendent tranquillement sur le chemin.

Malgré le titre, l'Irlande se devine à peine, du coin de l'oeil. Ce n'est pas qu'il ne se passe rien, mais LG nous raconte d'abord un voyage intérieur. le livre repose sur son regard, sa voix, son écriture très fine, stylée, qui sonde et raconte les méandres d'une âme humaine. J'ai cru être le témoin attentif de ses errances. Même pendant les galères, le monde extérieur semble en apesanteur, comme distancié. Peut-être parce que les journées qu'il nous raconte sont délavées de pluie (de ce côté là, la promesse du titre est tenue). Par moment, le texte prend des allures d'aquarelle, transparent, lumineux, avec de soudains accent colorés.

Les questions qui le hante, je les partage largement. J'ai eu hâte de le suivre un peu plus loin sur le chemin de l'Inde. le petit volume suivant s'appelle le pont de Londres.

PS : c'est grâce à Ardoise (merci !), ici sur Babelio, que j'ai découvert Louis Gauthier. Pour moi, c'était un inconnu, comme presque tous les auteurs francophones d'outre atlantique nord, je dois dire.
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La 4ème de couverture de l'édition VLB (édition originale de 1984):
"Il est souvent passionnant, quoique inutile, de se demander ce qui serait arrivé si certains évènements avaient suivi un autre cours, ou s'établir les conséquences d'incidents qui semblent parfois d'importance minime" - Capitaine W.E. Johns

Je ne sais pas vous, mais moi lorsque je choisis un livre, après avoir regardé longuement la couverture afin d'émoustiller mes sens nécessaires à la lecture, je le retourne pour en savoir un peu plus...ou pas. La 4ème de couverture de ce récit m'a titillée, c'est je crois la raison finale qui m'a décidée à déloger ce recueil de son étagère de la bibliothèque municipale.

Le contexte du récit:
Un jeune Québécois, écrivain, hanté par le souvenir d'un amour perdu, prend la route vers l'Inde. Il quitte Montréal sous la pluie. En Europe, il se laisse dériver de ville en ville. Après avoir atterri à Heathrow, le personnage principal prend le ferry à Fishguard, au pays de Galles pour l'Irlande...Il pleut.

Mes impressions:
Dès cette première action, l'auteur nous embarque dans les méandres de ses impressions, de ce qu'évoque telle ou telle chose de son voyage. Ainsi, prendre le ferry lui rappelle le traversier à Sorel ou Tadoussac et chaque fois il nous donne quelques indices sur les raisons enfouies de son départ de Montréal pour un voyage quasi initiatique.

Nous n'apprenons rien de précis sur les lieux, sinon de façon parcimonieuse, ce qui laisse une large voie à notre imagination et à nos référentiels irlandais. Finalement nous ne découvrirons pas l'Irlande à travers les lignes de Louis Gauthier mais nous ferons plutôt un voyage dans les considérations philosophiques de l'auteur, qui écrit un peu dans un élan de "qui suis-je, où vais-je, dans quel état j'erre". le contexte pluvieux de l'Irlande l'incite sans doute à des confidences sur ses états d'âmes.

Le style de ce récit ressemble un peu à celui d'un journal. L'auteur écrit à la première personne avec des phrases qui semblent parfois logorrhéiques où l'on croit se perdre. Il écrit comme il se parle. On a décidément l'impression d'être un spectateur cérébral, c'est à dire installé dans son cerveau et témoin de ses réflexions. C'est assez déstabilisant comme style d'écriture mais finalement on se laisse avoir au jeu de l'introspection.

On arrive à la 75ème et dernière page en se disant qu'on a rien vu de l'Irlande mais qu'on a fait un bout de chemin avec l'auteur, et peut-être même un bout de chemin avec soi-même.

Alors je suis revenue à la page de garde et j'ai relu la citation apposée:

"S'il est vrai que l'inaction est toujours une chose insupportable, imaginez à quel point elle peut travailler le cerveau d'un homme qui a les pieds mouillés" - Capitaire W.E. Johns, Biggles sees it though

J'aurais du me douter de quelque chose!

J'ai sans doute aimé ce récit puisque j'ai immédiatement commencé le deuxième opus ("Le pont de Londres") ...je suis en train de me demander si ça ne serait pas par voyeurisme primaire...

A suivre...
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Récit d'un voyage de Montréal à Dublin en passant par New-York et Londres, le personnage principal, aventurier sans attaches et totalement désenchanté, se cherche et cherche aussi un sens à la vie, il est tellement désabusé... Pas d'intrigue, juste des questionnements, parfois ennuyeusement politiques, sans compter que les bars sont très présents dans ce livre... Il y a pourtant une approche philosophique, ce qui n'est n'est pas déplaisant et un coté immersif, (on a l'impression de pérégriner avec notre voyageur) de plus, le style est agréable à lire, sans oublier la poésie de la pluie... Si j'ai moyennement apprécié notre voyageur, son coté vagabond ne m'a pas parlé, ni interpellée, j'ai tout de même aimé ce voyage avec un parapluie, à cause de l'Irlande, et de la pluie, elles, je les aimerai toujours.
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Le narrateur quitte Montréal pour se rendre en Irlande. Durant son voyage où la pluie sera presque toujours au rendez-vous, il se questionne sur sa vie et se remémore des souvenirs parfois douloureux.

J'ai trouvé ce livre vraiment trop court, 91 pages, ce n'est pas assez! Ça se lit tellement rapidement que je n'ai pas eu le temps de m'attacher au narrateur, de me laisser toucher par sa quête d'identité. C'est tout un défi de captiver un lecteur en si peu de pages, mais ici l'auteur n'a pas réussit avec moi. J'ai lu ce livre tout de suite après un gros coup de coeur, c'est rien pour aider!

Un livre qui se lit rapidement, mais qui va s'oublier aussi rapidement...
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ils ne sont jamais neutres, les mots, ils déforment tout, ils nous chassent des pays merveilleux de l'enfance, ils nous circonscrivent, nous limitent et nous censurent et quand nous entrons dans une langue, nous ne savons pas dans quoi nous entrons, mais c'est une religion, c'est une cathédrale, c'est une maison, c'est un vêtement et nous aurons beau faire et beau nous débattre, nous sommes pris.
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[...] adieu Kate, c'était bien, j'étais bien ici, trop bien, j'allais devenir Irlandais mais je ne peux pas, je suis parti pour plus loin, il faut que je parte, il faut que je parte d'où je suis bien pour aller là où je ne peux plus vivre, où je devrai mourir, mourir pour devenir autre.
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Je cherche comment l'atteindre, l'ouvrir, la prendre, la dévorer d'amour. Ça ne l'intéresse pas, d'être dévorée.
En silence nous escaladons la nuit, sous un ciel parfaitement noir.
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Je déteste les mots, tu sais, oui je suis écrivain et je déteste tous les mots qui me poursuivent et me harcèlent et me persécutent et le mot écrivain est un de ceux-là parce que, c'est quoi ça être écrivain, penses-tu ?
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"Propulsés par les turboréacteurs, nous déchirons le ciel dans son droit fil, au-dessus des nuages, des mers et des littératures."
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