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EAN : 9782840490623
229 pages
Seguier Editions (01/01/2003)
3.86/5   7 notes
Résumé :
Théophile Gautier (1811-1872) n'était pas le moins fougueux des romantiques. Il s'était illustré à la fameuse bataille d'Hernani (1830) en exhibant le légendaire gilet rouge. Trois ans après, sans rien renier de ses choix, il entend, avec ces "romans goguenards", prendre un peu de recul, trouvant que toute cette agitation romantique n'a pas su déboucher sur une révolution, que ce soit que le plan politique ou littéraire.
Il livre ainsi six courts romans, port... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Passionné d'art, volontiers provocateur ou excentrique dans ses attitudes, Théophile Gautier a tout de ce qu'on appelait alors un « Jeune-France », autrement dit, un jeune romantique. En 1833, Gautier publie les Jeunes-France, un recueil de textes « goguenards » (ironiques) sur la jeunesse romantique, qu'il s'amuse à caricaturer.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
[extrait de la préface]
Moi, pour mon compte, et je prétends vous convertir à mon système, je ne lis que les préfaces et les tables, les dictionnaires et les catalogues. C’est une précieuse économie de temps et de fatigue : tout est là, les mots et les idées. [ ] Aussi, depuis deux ans que j’ai fait cette précieuse découverte, je suis devenu d’une érudition effroyable. [ ] Citez-moi quelque chose que je ne sache pas, je vous en défie ; et, pour peu que vous usiez de ma méthode, vous arriverez au même résultat que moi.
Il en est de livres comme de femmes : les uns ont des préfaces, les autres n’en ont pas ; les unes se rendent tout de suite, les autres font une longue résistance ; mais tout finit toujours de même … par la fin. Cela est triste et banal ; cependant que diriez-vous d’une femme qui irait se jeter tout d’abord à votre tête ? Vous lui diriez comme le More de Venise à Desdemona :
….. à bas, prostituée !
Cette femme serait une catin sans vergogne : pourquoi voulez-vous donc qu’un livre soit plus effronté qu’une femme, et qu’il se livre à vous sans préliminaire ?
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Il faut faire un livre. Je l'ai fait, mais sans prétention aucune, je vous prie de le croire, comme une chose qui ne mérite pas la peine qu'on s'en défende, comme on demande la croix d'honneur pour ne pas être ridicule, pour être comme tout le monde. Il est indécent aujourd'hui de ne pas avoir fait un livre, un livre de contes tout au moins: j'aimerais autant me présenter dans un salon sans culotte que sans livre.
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Moi, jusqu'à ce jour, je m'étais conservé vierge de toute abomination écrite ou imprimée, et chacun était libre de me croire autant de talent qu'il lui plaisait. Je jouissais dans un certain monde d'une assez honnête gloire inédite. J'étais célèbre depuis la cheminée jusqu'au paravent; je faisais un grand bruit dans quelques pieds carrés.
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Seulement je profite de l'occasion pour causer avec vous; je fais comme ces bavards impitoyables qui vous prennent par un bouton de votre habit, monsieur; par le bout de votre gant blanc, madame, et vous acculent dans un coin du salon pour se dégorger de toutes les balivernes qu'ils ont amassées pendant un quart d'heure de silence.
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Deux ou trois de mes camarades […] se sont emparés de moi et se sont mis à me former : ils ont fait de moi un Jeune-France accompli. J’ai un pseudonyme très-long et une moustache fort courte ; j’ai une raie dans les cheveux […]. Mon tailleur m’a fait un gilet… délirant. Je parle art pendant beaucoup de temps sans ravaler ma salive, et j’appelle bourgeois tous ceux qui ont un col de chemise. […] Comme je suis naturellement olivâtre et fort pâle, les dames me trouvent d’un satanique et d’un désillusionné adorable ; les petites filles se disent entre elles que je dois avoir beaucoup souffert du cœur : du cœur, peu, mais de l’estomac, passablement.
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Videos de Théophile Gautier (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Théophile Gautier
En 1834, Balzac imagine et commande une canne somptueuse à l'orfèvre parisien le Cointe. La « pomme » en or, finement ciselée des armoiries des Balzac d'Entraigues, qui n'ont aucun lien avec l'écrivain, est ornée d'une constellation de turquoises, offertes par sa bien-aimée Mme Hanska. Cette canne est excessive en tout, et très vite, elle fait sensation parmi journalistes et caricaturistes. C'est la signature excentrique de l'écrivain, la preuve visible et provocante de son énergie et de sa liberté, imposant sa prestance au milieu de la société des écrivains. Pour Charlotte Constant et Delphine de Girardin, amies De Balzac, la canne est investie d'un pouvoir magique…
Pour en savoir plus, rdv sur le site Les Essentiels de la BnF : https://c.bnf.fr/TRC
Crédits de la vidéo :
Direction éditoriale Armelle Pasco, cheffe du service des Éditions multimédias, BnF
Direction scientifique Jean-Didier Wagneur
Scénario, recherche iconographique et suivi de production Sophie Guindon, chargée d'édition multimédia, BnF
Réalisation Vagabondir
Enregistrement, musique et sound design Mathias Bourre et Andrea Perugini, Opixido
Voix Geert van Herwijnen
Crédits iconographiques Collections de la BnF
© Bibliothèque nationale de France
Images extérieures :
Projet d'éventail : l'apothéose De Balzac Grandville, dessinateur, entre 1835 et 1836 Maison de Balzac, BAL 1990.1 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
La canne De Balzac Orfèvre le Cointe, 1834 Maison de Balzac, BAL 186 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Sortie des ouvrières de la maison Paquin, rue de la Paix Béraud Jean (1849-1936) Localisation : Paris, musée Carnavalet, P1662 Photo © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
La pâtisserie Gloppe, avenue des Champs-Elysées Béraud Jean (1849-1936) Localisation : Paris, musée Carnavalet, P1733 Photo © RMN-Grand Palais / Agence Bulloz
Balzac à la canne Illustration pour Courtine, Balzac à table, Paris, Robert Laffont, 1976 Maison de Balzac, B2290 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Balzac, croquis d'après nature Théophile Gautier, 1830 Maison de Balzac, BAL 333 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Portrait-charge de Balzac Jean Pierre Dantan, sculpteur, 1835 Maison de Balzac, BAL 972 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Honoré de Balzac Jean-Théodore Maurisset, graveur, 1839 Maison de Balzac, BAL 252 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Balzac en canne Jean-Théodore Maurisset, graveur, 1839 Maison de Balzac, BAL 253 CCØ Paris Musées / Maison de Balzac
Comtesse Charlotte von Hardenberg Johann Heinrich Schroeder (Boris Wilnitsky) Droits réservés
Delphine Gay (Portrait de Delphine de Girardin) Louis Hersent, 1824 Musée de l'Histoire de France © Palais de Versailles, RF 481
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