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sur 6387 notes
Une 145ème critique ? Certaines lectures laissent parfois de belles traces derrière elles et Je l'aimais tient une place singulière dans ma vie…Un jour, ma voisine que je connaissais à peine, reprit sans le savoir les mots de Chloé dans le roman. « Mais je ne voyais rien. Je n'ai rien vu venir, vous comprenez ? Comment peut-on être si aveugle ? Comment ? Sois j'étais totalement abrutie, soit j'avais totalement confiance. Ce qui revient au même manifestement. » Je ne savais même pas si elle aimait lire, mais je lui ai spontanément parlé de Je l'aimais en lui disant qu'il pourrait peut-être l'aider un peu. C'est ainsi qu'elle est devenue l'une de mes deux meilleures amies. Ce n'est pas rien.
Chloé s'est fait plaquée du jour au lendemain pour une autre, c'est forcément violent. Mais le temps de quelques jours ensemble dans une maison de campagne, Pierre, son beau-père, va l'exhorter à ne pas se laisser abimer par cette séparation mais à embrasser la vie à nouveau. Et surtout, il va l'amener à voir cette séparation sous un angle différent, sans complaisance. Anna Gavalda trouve les mots justes sur l'amour, le couple, les séparations, sans pathos inutile. Je l'aimais n'est pas un chef-d'oeuvre mais un livre attachant qui fait écho avec beaucoup de justesse et d'émotion à nos vies amoureuses. Lumineusement.



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Mon premier livre de Anna Gavalda. Tout le monde en parle, tout le monde adore ... Fallait que je tente. Un petit livre qui se lit en une heure voir deux, grand maximum. Je ne pensais pas y trouver quelque chose de « formidable ». Je voulais – à la base – me faire une idée sur la plume de l'écrivaine. Et qu'ai-je découvert en ouvrant ce petit livre ? ... J'y ai trouvé un secret. le secret d'un homme de 65 ans, qui nous conte son premier amour et ses conséquences, le bonheur qui en est né et le malheur de l'avoir perdu. C'est le secret « basique » de tout être humain. Un premier amour qui s'envole, mais il y a un autre secret dans ce livre, un secret qui révèle une logique accablante et qui effacerait des jours de souffrance pour une femme en pleine rupture, le coeur brisé. Un secret qui accélérerait la phase d'acceptation.

Extraits :
Ceux qui restent, on les plaint, on les console, mais ceux qui partent ? [...] le courage de ceux qui se regardent dans la glace un matin et articulent distinctement ces quelques mots pour eux seuls : « Ai-je droit à l'erreur ? » Juste ces quelques mots ... le courage de regarder sa vie en face, de n'y voir rien d'ajusté, rien d'harmonieux. le courage de tout casser, de tout saccager par ... par égoïsme ? Par pur égoïsme ? Mais non, pourtant ... Alors qu'est-ce ? Instinct de survie ? Lucidité?Peur de la mort ? [...] le courage de s'affronter. Au moins une fois dans sa vie. de s'affronter, soi. Soi-même. Soi seul. Enfin.

C'est vrai que j'ai du mal à me faire à l'idée du papa qui tente désespérément de faire valoir les principes de son fils, à tout plaquer pour une autre femme sans qu'on lui jette la pierre. Mais dans une séparation, y a t'il toujours qu'une seule victime ? Non, il y en a toujours deux. Il y a la courageuse qui tente en vain de sauver son couple monotone, en se voilant la face sur l'ennui de son quotidien et le courageux qui prend la décision de plaquer cette monotonie pour oser vivre sa vie. Deux contrastes mais deux vérités. C'est ce que Anna Gavalda tente de nous faire comprendre. Faut-il rester avec une personne pour le confort ainsi que les habitudes que nous offre la relation ? Ou au contraire, briser ces habitudes trop ennuyeuses pour se sentir vivre ? Je comprend que ce livre fasse polémique. Il y a deux visions de vie bien différentes et bien évidemment, on ne peut pas accepter les deux. C'est soit l'un, soit l'autre mais ce livre demande aussi à ce qu'on comprenne les actes de la personne qui décide de « briser » une vie de famille, du jour au lendemain. C'est là qu'entre en jeu l'ouverture d'esprit. Et je pense aussi que c'est la recette miracle pour que les chagrins ne s'éternisent pas. Comme on dit : accepter, c'est pardonner mais dans ce cas-ci, je dirai que accepter, c'est avancer.
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Du bon Gavalda, assez court, bien troussé avec des dialogues pertinents. Les regrets d'une vie parleront à beaucoup, la souffrance d'une séparation à plus encore. Gavalda a un ton bien à elle. Elle sait installer une amosphère. Facile à lire mais force est de constater que j'ai l'impression d'avoir rencontré ses personnages parce que Gavalda réussi à les faire vivre.
Très agréable moment de lecture.
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Une panne SNCF et une voyageuse charitable avec qui nous nous avons échangé nos livres m'ont aiguillé vers « je l'aimais ». En découvrant que c'était une suite de dialogues j'ai eu la tentation de rendre ce « j'ai lu », ce qui aurait été, je le confesse, une regrettable erreur.

Car ce dialogue entre beau père et belle fille, entre ce « vieux con » et cette femme que son fils vient de remplacer par une autre est poignant et la conclusion est un témoignage d'autant plus émouvant que l'on devine l'auteur ayant vécu ce contexte.

Drame intemporel, comme l'amour et la haine, ce roman ne laissera aucun lecteur ou lectrice indemne. Un livre exceptionnel qui prouve qu'un long dialogue peut nous offrir une belle rencontre.
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Chloé est quittée par Adrien. Elle a deux filles en bas âge, Lucie et Marion.
Pierre, le père d'Adrien l'emmène dans la maison de campagne familiale pour l'aider à prendre de la distance et faire le point.
Là, à 65 ans, il va confier sa vie personnelle à sa belle-fille et va lui révéler que quitter sa femme aurait peut-être fait de lui un autre homme ( c'est ce qu'on lit entre les lignes) et que ça aurait mieux valu pour ses enfants qui ont de toute façon jugé sa personnalité fermée et non sincère.
Les dialogues sont bien construits , profonds et amènent à réfléchir sur le bien fondé des couples qui durent alors que l'amour n'existe plus.
Je regrette cependant le peu de place laissé à Chloé dans l'expression d'elle-même.
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Chloé vient d'être quittée par son mari, il est parti avec une autre femme la laissant seule avec ses enfants, sa colère et son désespoir. Pierre, son beau père qu'elle a toujours considéré comme une personne rigide et froide l'entraîne en week-end dans la maison de campagne familiale pour l'aider a surmonter le choc. Ces deux êtres qui ne se sont jamais parler dans l'intimité d'un tête a tête vont tout se dire et tout mettre a plat. Car lui aussi a vécu une histoire d'amour alors qu'il était marié et bien qu'il aimait cette femme plus que tout, il l'a laissé partir par peur et pour préserver un foyer qui pourtant de l'enchantait plus. Combien d'entre nous regrette un amour passé et perdu, combien se reconnaîtront dans cette parabole poignante sur les occasions ratées et le temps qui passe. Il faut lire ce livre profondément mélancolique, par moment bavard, mais qui fait tant de bien par l'empathie qu'il dégage pour les âmes blessées...
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Ce titre en trois mots, Je l'aimais, est d'une poignante sobriété. il énonce l'irréversible et le désarrois, les regrets dans un récit de douleurs et d'aveux.
Il est tellement compréhensible, le désarrois de Chloé abandonnée avec ses deux filles. Trop partagé par ceux et celles qui adopteront le point de vue empathique des témoins d'un bonheur, d'un équilibre tellement évident et apparent du couple... ceux et celles qui, inconditionnellement, prendront le parti de la femme outragée, "larguée".
Mais qui prendra la défense d'Adrien qui a foutu le camp? Comment faire comprendre un acte à la fois incroyablement égoïste et...courageux!?
Comment défendre l'indéfendable et le condamné d'avance? Pas facile, voire périlleux, de se faire l' avocat du diable.
C'est Pierre, le beau-père de Chloé père d'Adrien qui s'y colle en dévoilant, lors d'une longue confession nocturne, son propre mal-être et son renoncement devant le bonheur: continuer de souffrir pour ne pas faire souffrir. S'arranger d'une solution provisoire qui vouera l'aventure à un échec douloureux et ne laissera que des cendres...
Sans doute, certainement même, que Pierre est rendu à une sorte "d'âge de raison" dans lequel certains jugement se modifient à l'aune d'expériences personnelles dures mais éclairantes.
Alors, l'histoire écoutée par Chloé sera-t-elle entendue par la femme éperdue de douleur?
Anna Gavalda ne nous en dit rien, et c'est bien ainsi. L'auteure offre une autre voix et une voie différente... À Chloé de choisir, une fois le livre refermé et au lecteur d'imaginer.

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Livre agréable et rapide à lire. La discussion des deux personnages nous amène progressivement à réfléchir sur le bonheur, l'amour, les habitudes de l'amour, les apparences et l'art de sauver les apparences. Bref, une jolie tranche de vie...
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Adrien quite Chloé, rupture classique (il part pour une plus jeune qu'elle) la laissant avec leurs deux filles et un chagrin profond. Pierre son beau-père l'invite à la campagne avec les enfants. Elle accepte et Pierre lui ouvrira son coeur en lui revélant un secret de famille.
Anna Gavalda dans ce court roman nous parle de la vie en couple, des décisions irrévocables que l'on peut prendre, détruisant l'autre. Extrèmement bien dialogué, la confession d'un père qui sans dédouaner son fils, prend le parti de faire comprendre à Chloé qu'une décision en apparence dévastatrice est peut être au final une bonne chose. Et c'est là ou le livre de Gavalda est le plus intéressant mettant en avant l'évolution de génération en génération sur ces choix, ou l'individuel et le plaisir ont pris le dessus sur le groupe et le partage. Un roman au ton doux-amer, plaisant à lire.
Adapté au cinéma avec Daniel Auteuil et Marie Josée Croze par Zabou Breitman.
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D'habitude, je répugne à lire les best-sellers ou les auteurs à succès dont « il-faut-absolument-lire-le dernier-livre-paru-recommandé-par-l'éditeur ». Et je devrais m'y tenir ! Car passé à peu près le premier tiers du roman, où l'intrigue s'installe - le suspens étant assez bien mené et bien écrit jusque là - où l'on découvre peu à peu et de manière non linéaire le problème, mon engouement a commencé à décliner. En fait, à partir de l'instant où le vieux commence à débiter son histoire d'adultère, de lâcheté, de son amour pour cette jeune femme les menant autour du monde, j'ai du mal à comprendre l'intérêt qu'il suscite auprès de sa belle-fille. Bon, tout cela est truffé de lieux communs, d'une banalité prévisible, écriture poussive, dialogues certainement en dessous de ce que peut faire un lycéen en Terminale, et sans aucun intérêt de mon point de vue.
Je rajouterai enfin que je trouve le conservatisme du milieu culturel de l'intrigue assez "puant". Toute cette haute société parisienne ne considérant que la province comme lieu de villégiature m'agace au plus au point ! Sans compter le racisme de fond concernant les Chinois, Hong Kong n'étant dans le récit qu'une extrapolation de la province, tout à fait inacceptable, toujours de mon point de vue !
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