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Max Stadler (Traducteur)Magali Girault (Traducteur)
EAN : 9782268071114
526 pages
Le Serpent à plumes (29/04/2011)
3.11/5   45 notes
Résumé :

Anna Bella, une jeune maman et chercheuse, élève seule la petite Lily. Elle vient de rendre son mémoire à Lars Helland et Erik Tybjerg, les deux professeurs qui vont lui faire passer l'examen final. Dans son travail, elle met en question la théorie du chercheur canadien Clive Freeman, qui, malgré la découverte de nombreux squelettes de dinosaures à plumes, se refuse à affirmer que les oiseaux descendent des din... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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On rencontre parfois des personnes qui n'ont pas eu de chance dans la vie, elles ont accumulé les ennuis, ont eu connaissance d'un lourd secret, ont été atteintes de graves maladies, ont perdu des proches…mais rarement tout ça à la fois.
Ici, l'auteur y va fort, tous ses personnages principaux sont complètement bousillés, je ne parle pas de simples cabossages de la vie mais d'êtres dont on se demande comment ils arrivent encore à se lever le matin et à aller travailler à cause de ce qu'il leur est arrivé, à croire qu'ils attirent le malheur comme des aimants.
L'enquête policière qui a lieu dans le milieu universitaire m'a beaucoup plu, le thème de la controverse au sujet des oiseaux et de leur appartenance au genre des dinosaures aussi, mais j'ai été stupéfaite de lire certaines absurdités grosses comme des montagnes.
L'auteur étant biologiste de formation, j'aurais pensé que choisir une jeune biologiste comme héroïne rendrait cette dernière crédible, mais Anna Bella semble ignorer des faits élémentaires concernant les oiseaux, alors que c'est le sujet même de sa thèse. Sans parler du fait qu'elle est censée soutenir sa thèse dans quelques jours, mais a encore des dizaines de livres à lire pour se documenter sur son sujet.
La traduction n'est pas terrible non plus, de nombreuses phrases n'ont aucun sens, elles ne sont pas correctes grammaticalement et ne veulent parfois rien dire du tout.
Il y a aussi des longueurs interminables. Parler du passé d'un personnage n'a de sens que si le personnage est important et que sa vie présente un intérêt majeur, alors pourquoi nous dévoiler la biographie complète de tant de personnages sur des pages et des pages, dont certains n'ont finalement pas un grand rôle dans cette histoire ?
Je m'arrête là pour les critiques, car j'ai toutefois passé un très bon moment avec ce roman à l'intrigue haletante et recelant de mystères scientifiques.

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D'abord je dois dire que le résumé m'avait super emballé ! Intrigue policière, dinosaure, controverse scientifique ! Que tu bonheur en perspective !
Et bien au final je suis un peu dessus.

Le roman n'est pas mauvais en soi, l'intrigue est bonne, les personnages complexes et intéressants, mais il y a des hic qui m'ont fait mal.

Tout d'abord, je pense qu'il y a des problèmes de traduction. Des fois on à l'impression que c'est mal écrit (et comme c'est une VF et pas une VO, je ne vais pas dire que l'auteure a mal écrit). C'est assez pénible. Puis dans un passage on a du mal à comprendre... les noms de 3 personnages répétés presque toutes les lignes, c'est vite lourd et pénible. On se perd dans qui fait quoi ?

Ensuite, la chose qui m'a le plus soûlé (sûrement dû à la traduction sûrement) le fait que Anna Belle et Soren Marhauge se tutoient ! Putain, elle est suspecte dans l'enquête, il la vu une ou deux fois pour d'enquête, mais au bout de 3 jours après le meurtre, ils se tutoient ! Résultats dans les dialogues ont à l'impression qu'ils sont potes depuis toujours ou qu'ils sont en couple. Alors que Anna Belle l'appelle « le flic le plus chiant du monde » .... bref ça ne m'a pas plus du tout.

Ensuite, on a du mal à se rappeler que Anna Bella a RENDU son mémoire et qu'elle prépare son oral de THÈSE.... Putain elle se pose des questions qu'on se pose au cours de la thèse ! pas à la fin ! Et elle fait des recherches sur des choses dont elle ne sait pas du tout ce que c'est, alors que moi j'y ai vu en L2 !! L2 !!! Et elle, elle rend son mémoire de thèse !! En plus elle a travaillé sur l'anatomie des oiseaux vu le sujet, mais elle semble ignorer des trucs essentiels !

Une autre chose que je n'ai pas aimée, surtout au début, c'est le rythme.
Helland meure : oui super l'enquête va commencer !
Eh bien non, on se tape 2 chapitres longs (et chiants et qui ne font pas du tout avancer le schmilblick) sur la vie de Soren et de Freeman .... raconter leur vie pour mieux comprendre les personnages, oui, mais pas a ce moment-là !!

Je regrette aussi que la controverse sur les oiseaux ne soit qu'en réalité qu'une toile de fond .... mais bon ....

Sinon un peu de compliments quand même ! J'ai bien aimé les perso, mais je trouve qu'on a du mal à s'y attacher ....Mais ils sont travaillés, complexes et bien différents. le fait de raconter une partie de leur vie leur donne de la profondeur. Des vies banales, mais lourdes de secret, mais aussi le fait qu'ils aient tous des problèmes personnels et que des grands morceaux y soient consacré est un peu pénible.

Ensuite l'ambiance Université, Labo est vraiment bien retranscrit. Oui j'ai eu l'impression de me balader à la fac, avec ses longs couloirs, ses réductions de budgets, les gens bizarres qu'on peut y croiser.....

La précision scientifique apportée est aussi très agréable !

Dommage, ça aurait pu être un livre génial ....
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L'auteur est danoise et a obtenu un diplôme de biologie.
Elle écrit bien cette dame, elle a de plus une aisance à nous dresser le portrait d'individus les plus divers sans rester superficielle et en nous dévoilant toutes leurs fractures.
Les personnages principaux sont Anna Bella, la scientifique, pas ma préférée et l'agaçant commissaire Søren Marhauge, mon chouchou.
Cet homme toujours amoureux de son ex femme, ex car il a refusé de lui faire un petiot, et une aventure d'un soir, à laquelle il fait un enfant .... Compliqué pour quelqu'un qui refuse la paternité !
L'histoire allie une histoire policière bien maîtrisée et la description d'un milieu universitaire où les combats font rage.
Les plumes du dinosaure, un défi pour moi qui ne veux pas toucher un oiseau, les plumes me tétanisent, mais appendre que les os des oiseaux sont creux et remplis d'air m'a stupéfié.
Dans le cadre des découvertes scientifiques, on continue.
J'ai recherché ce qu'est un épinoche, un poisson osseux dont le nom provient de la présence d'épines dorsales dures et acérées qui les protègent d'une partie de leurs prédateurs,
J'ai essayé de suivre un cours sur la théorie de l'évolution, le darwinisme.
Imaginez bien que "la disjonction stratigraphique, le carpe en demi lune, la forme ascendante de l'astragale, les doigts de l'oiseau et le pied du pubis' ne me disent rien mais alors rien du tout !
Une incursion dans la jungle du monde des universitaires avec la chasse à la subvention, au mécénat, comment survivre au milieu d'une passion folle sur un sujet qui semblerait pour le plus simple des mortels que nous sommes, comme un point de détail très insignifiant ... Les oiseaux sont ils les descendants des dinosaures ?
Cette question ne m'a jamais empêcher de dormir, et j'ai du mal à me passionner pour ce sujet au nom duquel certains meurent, et pour lequel ils sacrifient toute leur vie familiale, affective et même intellectuelle.
Par ailleurs, l'intrigue est bien menée, nous suivons les pistes possible et nous essayons de comprendre la psychologie des personnages pour nous y retrouver.
Il y a peut être un peu trop d'accumulations dans les malheurs advenus aux uns et aux autres, c'est un peu le concours de qui a été le plus malheureux, mais la morale que je retiendrai de cette lecture est l'idée que "l'intérêt du public pour le contenu scientifique des controverses a laissé sa place à un intérêt grandissant pour la controverse en elle même."
On se rappelle des chicaneries d'untel avec untel mais pas du sujet précis de la chicanerie, ce qui différencie les différentes versions.
Les médias oublie le fond et privilégie la forme c'est tellement plus facile et surtout tellement plus vendeur !
Pas mal vu, à nous d'être vigilant et à ne pas nous laisser piéger !
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En cette époque de polémique entre médecins et chercheurs dans le domaine des virus et des vaccins, il est amusant d'aborder un livre dont le sujet principal est celui d'une dispute entre scientifiques à propos de l'origine de l'ordre des oiseaux. Mais l'histoire de la science est riche en disputes. Rappelons nous l'affaire Galilée ou plus près de nous, la controverse sur la théorie de Darwin.


Le récit commence par le portrait de chacun des protagonistes. Il y a d'abord Anna, étudiante en biologie cellulaire, jeune maman célibataire, après sa séparation d'avec Thomas. Anna a un caractère difficile, ce qui a eu des conséquences dans sa vie privée et professionnelle. Son directeur de thèse est Lars Helland, qu'elle ne supporte pas, car elle considère qu'il ne l'aide pas assez. Ses relations avec Johannes avec lequel elle partage son bureau connait des hauts et des bas. Il y a aussi Soren, brillant commissaire de police, marié, qui ne veut pas d'enfant, mais fait un enfant à une rencontre d'une nuit. Cet enfant meurt et Soren en reste marqué à vie. Anna le surnomme le « Flic le Plus Chiant du Monde ». Il y a ensuite Clive Freeman, passionné par la zoologie déjà tout jeune, qui quitte le domicile familial sur une dispute à propos de l'importance des oiseaux dans le groupe des tétrapodes. Plus tard il publiera l'oeuvre de sa vie ‘Les oiseaux', niant que les oiseaux soient des dinosaures vivant aujourd'hui. le livre fut ignoré des paléontologues, et Lars Helland l'attaqua en termes vifs. Et puis un jour… Lars est retrouvé mort, assis à son bureau, la langue coupée, reposant sur le mémoire d'Anna tout ensanglanté. L'histoire peut commencer.


Mais la mort de Helland, diagnostiquée comme une crise cardiaque, n'est peut être pas naturelle. Et l'auteure va nous embarquer dans une histoire de parasite. On repart dans un autre cours de sciences naturelles. En ce moment l'actualité nous donne des cours sur les virus, mais là nous apprenons que les parasites, ça peut tuer aussi! Mais comment a-t-il pu être contaminé par des ténias du porc? Accident ou acte volontaire? Les parasites viennent-ils du département de parasitologie de l'Institut de Biologie? Au passage ça ressemble beaucoup à notre actualité, une fuite d'un laboratoire. Ou alors Helland a attrapé ce parasite au cours d'un voyage? Mais il ne voyage pas. En tout cas ceux qui ne pouvaient pas supporter Helland sont légion. Soren enquête. La tension monte. Un collaborateur de Helland est retrouvé mort. Où cela s'arrêtera-t-il? La thèse d'Anna est-elle la cause de ces morts? le suspense grandit.


Les plumes du dinosaure est un roman riche, foisonnant, à l'intrigue à la fois originale et intelligente et à l'intérêt soutenu. Je comprends que certains soient rebutés par les intrusions dans le domaine scientifique ou que d'autres soient agacés par les nombreux retours sur le passé des protagonistes. Mais la note scientifique est partie intégrante de l'intrigue. Ces morts ont-elles un rapport avec une controverse sur les dinosaures ailés, ou avec une fuite de parasite d'un laboratoire ou n'ont-elles rien à voir du tout avec le milieu dans lequel évoluent les personnes décédées? Et puis les paragraphes sur les évènements marquants du passé des personnages rendent ces personnages plus complexes et donc plus réels. La plupart d'entre eux ont un passé dramatique et avec pas mal de choses restées cachées. Ils sont en colère. Ainsi, on est plus à même de développer de l'empathie pour eux, tout meurtris qu'ils soient. Et c'est pourquoi on se surprend à dévorer ce roman et à l'aimer pour ses personnages et pour son intrigue.
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Ce livre a été classé meilleur roman danois en 2010 et à sa lecture on comprend pourquoi parce qu'il est littéralement passionnant. Bien sûr le fait de savoir si les oiseaux descendent des dinosaures comme le prétend le professeur HELLAND ou issus d'une autre branche bilogique comme le soutient le chercheur canadien FREEMAN, cela peut ne pas faire rêver le lecteur ! mais détrompez vous le texte est clair, précis, intelligent (l'auteur est chercheur en biologie mais sait parfaitement adapter son langage à tout public et rendre interessante une controverse savante );
Anna Bella l'heroine, est étudiante en biologie et jeune mère séparée du père de sa fille, elle lutte pour terminer son mémoire sur l'origine des oiseaux.
Quand son directeur de thèse HELLAND meurt subitement empoisonné, elle se rapproche de Johannes son ami biologiste amateur de soirées gothiques et d'emotions fortes. Mais ce dernier disparait à son tour dans des circonstances tragiques ...
Anna qui a bien du mal à gérer ses problèmes personnels et notamment les lourdes carences de son enfance auprès d'une mère dépressive et la disparition de ses deux proches met à mal un équilibre précaire. Il sera difficile à l'enquêteur Soren , tourmenté par ses démons intérieurs et une culpabilité oppressante, de trouver les coupables des deux meurtres . Sont ils liés aux recherches en cours et l'intérêt scientifique des travaux des victimes serait il aussi puissant qu'il puisse conduire quelqu'un à mettre fin à leurs jours ? Dans ce cas, Anna Bella qui a tant travaillé avec eux, serait elle aussi en danger ?
J'ai été scotchée par cette intrigue intelligente et bien menée ; la traduction se fait totalement oublier et c'est dire comme elle est parfaite;
L'aspect "vie personnelle" des protagonistes est particulièrement fouillé et rend attachant chacun des personnages présentés dans leur vérité avec tous leurs travers mais aussi ce qui fait leur force de résilience.
Je ne peux que chaudement recommander ce roman policier atypique ;
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il doutait sincèrement que Darwin se trompe à ce point. Anna comprenait très bien que ces nouvelles idées sur l’évolution puissent paraître inconcevables. Pendant des siècles, on avait pensé que Dieu avait créé la faune et la flore de ses propres mains, ce qui signifiait que le chat et la souris, le hêtre et l’érable n’avaient pas davantage de parenté que le désert avec la voûte céleste ou le soleil avec la rosée sur les brins d’herbe. Tout cela était considéré comme l’oeuvre du Seigneur et il était impossible qu’une espèce se transforme en quelque chose d’autre. Il était également impossible que les animaux et les plantes disparaissent, à moins que le Seigneur ne décide de cesser la production de l’une ou l’autre espèce. En ce qui concerne les oiseaux, on estimait que le moineau, l’étourneau, le flamant rose ou lé pétrel avaient tous une origine différente et que les oiseaux en tant qu’espèce n’avaient aucun lien de parenté avec les dinosaures, les reptiles ou les autres animaux. Lorsque Dieu les avaient placé sur terre, ils étaient déjà à un stade avancé et aérodynamique. Voilà.
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Toutes les connaissances attestaient que les oiseaux descendaient des dinosaures et que les dinosaures prédateurs - les théropodes - avaient subi un processus évolutif d’atrophie et qu’ils avaient commencé à chasser leurs proies en sautant de mottes de terre puis de tronc d’arbres avant de monter aux arbres. Arrivés à ce stade, il avaient mis au point une technique de vol plané qui leur permettait d’aller d’une cime à une autre, puis avaient appris à voler à proprement parler. Tout portait à croire que les dinosaures avaient déjà des plumes avant que le vol ne fasse partie de leur comportement.
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Mais les travestis sont homosexuels, s'entêta t il.
Søren se gratta la nuque.
Oui, et tous les motards sont des casseurs et tous les pédophiles ont une moustache, répondit calmement Susanne.
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Les mecs comme toi qui arrivent au milieu de la quarantaine et se mettent à confesser leurs péchés en espérant que le monde entier les pardonnera me font pitié, tu ne peux pas savoir à quel point.
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Le fait de porter des jupes ne veut pas dire qu'on est homo. Tout comme le fait de porter des pantalons ne suffit pas à faire de vous un hétéro.
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http://www.librairiedialogues.fr/ Annaik de la librairie Dialogues nous propose ses coups de c?ur du rayon policier : Nous rêvions juste de liberté d'Henri L?venbruck (Flammarion), Les infâmes de Jax Miller (Ombres noires) et le graphique de l'hirondelle de Sissel-Jo Gazan (Mercure noir). Réalisation : Ronan Loup. Questions posées par : Marion le Goascoz.
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