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Laurent Calluaud (Traducteur)
EAN : 9782290340905
440 pages
J'ai lu (13/04/2006)
3.75/5   313 notes
Résumé :
Il était une fois les Chevaliers de la Gabala, légendaires protecteurs des neuf Duchés. Leurs cœurs étaient purs; leurs armures brillaient d'un éclat incomparable. Ils étaient plus grands que des hommes, plus puissants que des princes. Pour combattre les forces des ténèbres, ils ont accepté de franchir un mystérieux portail. Ils ne sont jamais revenus.
Depuis, le meurtre et la magie noire ont envahi les Duchés. Les rumeurs courent: le Roi a été envoûté et son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 313 notes
J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle, mais je ne pourrais le qualifier de bon malgré ses bonnes intentions. On peut voir une longue mise en place qui accouche d'une souris. On peut voir un roman très dense et très rythmé passée la présentation des personnages et des enjeux. Dans les 2 cas, encore un roman de DG frustrant tant on sent qu'avec 150 pages de plus cela aurait été géant.

Les mythologies celtique et arthurienne permettent de fournir un background sympa (Dadga, Lug, Nuada…) On sent bien les fortes inspirations de ce roman : c'est tout un de la littérature historique britannique qui resurgit. le cahier des charges du roman de cape et d'épée est bien respecté : un roi tyrannique, un peuple brimé, des chevaliers bons défendant la veuve et l'orphelin, des chevaliers félons bouffis d'ambition, des embuscades, des escarmouches, des évasions, des trahisons, des procès truqués, des duels judiciaires… Qu'est-ce qui s'en passe des choses en moins de 350 pages !
On imagine sans peine Robin des Bois avec tous ces voleurs et ses rebelles refugiés dans la forêt Océane. On imagine sans peine Ivanohé avec tous ces duels dans la grande tradition hollywoodienne (il y a 4 !)
On imagine sans peine les Chevaliers de la Table Ronde avec ces Chevaliers de la Gabala. Et on doit citer le roman qui a donné son titre à celui-ci : "Knights of Dark Renown" de Graham Shelby (1969).
Bref, on gros revival Walter Sott, mais le public français est-il bien placé pour l'apprécier à sa juste valeur ?

Mais cela va beaucoup plus loin que cela :
Les romans de DG ont toujours distillé une ambiance douce-amère et une atmosphère de désenchantement. "Renégats" est sombre avec cette version désespérée de la Quête de Graal qui évoque l'"Excalibur" de John Boorman. Impossible de ne pas faire le lien entre Ollathair et Merlin, Mananann et Perceval, Samildanach et Lancelot… le royaume de la Gabala et le royaume de de Logres sont tous les 2 frappés par la malédiction et la la décomposition. Et finalement avec leurs tentations le royaume des Vyres est-il si différent du royaume de Morgane ?
Entre le roi Ahak qui débite des discours hitlériens, les chevaliers rouges tout droits sortis d'un déflié de mode de la Waffen SS, le programme de purification ethnique, la politique de régénération nationale… le background n'est pas réjouissant avec des élites enthousiastes et des peuples complices de cette idéologie mortifère. Privation des droits civiques, confiscations des biens, lois sur la pureté raciale, pogroms, déportations, charniers… Pas la peine de préciser que tout cela est une évocation claire de la Shoah.

Les thèmes de l'ambition destructrice et des abus de pouvoir sont bien gérés. le délabrement moral de cette société délétère est assez étouffante dans le 1er tiers du roman. Il n'est pas impossible qu'on lorgne sur une critique des premiers effets du thatchérisme sur le Royaume-Uni. Les nomades vidés de leurs forces vitales pour une minorité de jouisseurs narcissiques sont-ils l'allégorie des 20% de gens condamnés à la pauvreté pour permettre l'enrichissement sans fin du top 1% ??? Connaissant les positionnements de l'auteur, je pense qu'on n'en est pas très loin.

Les éléments horrifiques sont assez nombreux : DG n'est pas prude, mais là il n'a vraiment pas pris de gants…ajoutons les bêtes-démons anthropophages et les vampires tentateurs qui offrent vie, santé, beauté, plaisirs éternels à leurs invités. le thème de la corruption est central : les meilleurs des hommes peuvent devenir les pires des monstres.
L'ambition peut mener n'importe qui vers la damnation. le thème de l'espoir est encore plus central : les pires crapules comme les pires lâches peuvent devenir des héros. La compassion peut mener n'importe qui vers la rédemption.

Ce roman marque un jalon dans la carrière de David Gemmell :
- on ne ressent plus les brouillons et les hésitations des années 1980, il y a ici de l'ambition
- mais il y a encore quantité de trucs perfectibles tant sur le fond que sur la forme (pour franchir un cap déterminant, il aura besoin de l'aide que Stella lui apportera à la fin des années 1990)
On voit bien que "Renégats" est à mi-chemin du "Roi sur le Seuil" (le groupe de héros, le duel collectif, les bêtes-démons, le côté rébellion désespérée, l'ambiance désenchantée…) et "Waylander III" (le vampirisme, la corruption, l'ambition, la rédemption, les armes/armures qui choisissent leurs propriétaires…)

Il manque clairement une figure centrale à laquelle s'accrocher dans ce roman bien rempli. Car qui est le véritable héros du roman ? Pas facile de trancher tant ils sont nombreux ! Et si au final le héros du roman était le très charismatique Samildanach ? Car on commence et on finit par lui.
Le twist principal est spoilé très tôt dans le roman, quoique que de façon fugace, mais d'indices en indices la grande révélation finit par tomber à plat pour les principaux protagonistes (pour Ollathair c'est complètement raté !).
Beaucoup de hiatus enquiquinants dans l'enchaînement des POV de Manannan, d'Elodan, d'Errin, de Llaw Gyffes… Des personnages sont introduits en 1 page, leur fin nous est racontée en 1 page (et pourtant que d'émotion au finalement !). Et on retrouve encore des raccourcis abruptes dans la narration (exemple : l'arrestion de Dianu en quelques lignes). le pire étant Lamhfada qui refait tout le chemin de Paul Atréides en quelques pages. de manière générale, les personnages basculent trop vite, dans un sens ou dans un autre (la folie suicidaire de Morrigan arrive trop vite, la prise de conscience de Samildanach arrive trop vite).
Et DG donne des bâtons pour se faire battre avec la figure du roi Ahak qui clairement aurait mérité un meilleur développement.

Beaucoup de morts tragiques, une fin nihiliste, un épilogue pessimiste. 2 lignes de fin d'une noirceur absolue. Il y a beaucoup de ténèbres dans le travail de David Gemmell, mais heureusement, il ne nous laisse pas se vautrer dedans. DG a parfois retrouvé le souffle howardien : c'est ici peut-être le cas. Cela ne m'étonne guère que Gemmell ait eu envie de passer à quelque chose de plus optimiste à la fin des années 1980.
D'où la précipitation des événements à la fin du roman qui pourra en décevoir plus d'un. Pas mal de personnages auraient mérité d'être plus fouillés et l'épilogue aurait du être bien plus détaillé. Mais d'un autre côté l'hécatombe parmi les protagonistes dans les 3 derniers chapitres du roman respecte l'hommage rendu à "Magnificient Seven", et le duel final respecte l'hommage voulu aux références des récits de cape et d'épée.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Gemmell Go, épisode 18 ^_^

J'apprécie énormément les romans de David Gemmell, mais je dois avouer qu'ici je me suis un petit peu ennuyée. Dans l'ensemble, j'ai eu une impression latente de « déjà vu »… c'est très bizarre.

Il m'a fallu 17 chapitres (il y en a 21) pour me dire : « ah, cela commence à devenir intéressant ! » Et puis,

Je pense que la mise en place aurait pu être plus courte et qu'il aurait été plus intéressant de développer la fin. J'avais imaginé Que nenni ! J'ai trouvé le final plutôt décevant.

Avis mitigé.




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Challenge défis de l'imaginaire 2019
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Depuis que les chevaliers de la Gabala ont disparu, tout périclite. Privés de leurs défenseurs légendaires, les faibles ne peuvent plus faire valoir leurs droits et nombre de lieux sont devenus de vrais coupe-gorge. Sur ordre du Roi, nouvellement entouré de chevaliers rouges, tous les nomades et leurs descendants sont arrêtés, dépossédés et déportés.
Il n'en fallait pas plus pour que la populace se cherche un sauveur, un chef rebelle, quitte à le forger à son insu...

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Ma première expérience avec un Gemmell peut se résumer en deux mots : MONTAGNE & SOURIS.

Car c'est un vrai monument de plaisir que l'univers que nous offre Gemmell. Crédible et bien décrit (on s'y croirait), novateur (la magie colorée telle qu'envisagée ici ne me semble pas empruntée) rempli de personnages bien trempés, attachants, souvent perturbés ou rongés, complexes mais compréhensibles, pas de héros invincibles mais des hommes réalistes et mortels (les noms sont empruntés des légendes celtes, et même si l'on voit bien les influences, nul besoin d'être connaisseur pour apprécier ou comprendre). le tout agrémenté d'un scénario bien ficelé qui réserve des surprises et s'explique petit à petit, de thèmes forts (avec ce roi, ersatz de Führer entouré de ses SS Begleit-Kommando à l'armure rouge), d'une écriture limpide (l'agencement des chapitres est suffisamment frustrant pour en faire un vrai page turner) qui met en place ses pièces petit à petit, lentement mais sûrement, pour arriver à un final... décevant, frustrant, expéditif, bâclé (?) !
Mais... Pourquoi ???... ^^
Je troquerai bien le dernier chapitre contre un tome supplémentaire !
Raaah que c'est frustrant, même si ça s'accorde plutôt bien avec l'ambiance générale (rien de trop grandiloquent, d'excessivement grandiose ou théâtral, le tout est assez pudique), je regrette le manque d'ampleur de cette fin. Avec un tel univers, et du peu que j'ai lu de Gemmell, c'est une vraie frustration que de tourner la dernière page.
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Mon avis:
Voila un titre qui avait marqué le jeune lecteur que j'étais et que j'ai toujours considéré comme l'un de mes classiques incontournables. Bien que ce soit un des textes les plus sombres de David Gemmell, il est une bonne passerelle pour les jeunes lecteurs qui souhaiteraient aller vers des lectures un peu plus matures ou classiques dans la forme.
Je l'ai lu personnellement à 13 ou 14 ans, mais (même si je ne suis pas un ancêtre!) à l'époque, il y avait beaucoup moins de propositions proprement adolescentes comme maintenant dans l'édition.
Aujourd'hui en bibliothèque, je suis obligé de le classer en adulte mais je l'utilise pour les ados quand même, surtout ceux qui n'accrochent pas aux simplifications qu'on retrouve dans certaines productions.

Pourtant j'ai été un peu déçu à la relecture récente que j'ai faite de ce titre. Il est bien moins flamboyant qu'il ne le fut pour le jeune lecteur que j'étais! Comme quoi, il ne faut pas toujours revenir sur ses anciens coups de coeur!
Pour autant, je ne pense pas que ce titre soit mauvais, disons plutôt que maintenant que j'analyse un peu plus fortement les world buildings et la cohérence interne de l'univers proposé, je me suis rendu compte que Gemmell avait fait simple avec ce titre. Et par certains aspects, il peut être qualifié de frustrant.

Nous sommes dans une fantasy médiévale relativement classique à l'inspiration celtique marquée (les prénoms des personnages sont issus de la mythologie celtes pour certains) et chevaleresque (l'ordre des chevaliers de la Gabala fait très fortement écho à la geste arthurienne, son opposé de l'ordre des chevaliers écarlates est très symptomatique du manichéisme ambiant). On parcourt les restes d'un empire puissant, qui s'est recroquevillé sur lui-même. Dans le même temps, les nobles s'accrochent à leur privilèges et les pauvres sont maltraités, un peu parce que c'est comme ça et qu'il n'y a plus les preux chevaliers de la Gabala pour maintenir la justice sociale.
Pas de races magiques ce n'est clairement pas le propos mais par contre une distinction dans les populations humaines assez peu …fine disons le. Alors comme cela va servir le propos, on ne peut pas hurler au scandale mais bon, un lectorat adulte pourra être un peu chiffonné du manque de subtilité sur ce point.

On apprend assez vite que depuis la disparition des chevaliers “saints”, le pays s'enfonce dans les excès. Excès des étrangers qui deviennent très, très riches (oui, toujours le manque de subtilités) et qui se demandent s'ils ne vont pas plutôt rentrés dans leur pays clairement d'inspiration arabo-mongole. Excès des nobles imbus de leurs privilèges qui se cachent derrière des codes d'honneurs à leur seul avantage et qui exploitent la population et profitent allègrement de leurs esclaves. Excès du roi, qui s'entoure d'une nouvelle clique de chevaliers particulièrement inquiétants et qui dont l'arrivée coïncide avec une série de meutres et de nouvelles lois ségrégationnistes envers les Nomades (oui les commerçants très, très riches…). Et du coup, une population de moins en moins contente, des esclaves en fuite, plus de bandits, et un prisonnier qui s'évade dont on dit qu'il réunit une armée dans la forêt.
Un décor, plutôt simple donc. Cela reste cohérent et on sent que le propos n'est pas de proposer un univers exceptionnel mais plutôt de parler des personnages et conflits moraux que peuvent générer un tel état des lieux. Et aussi des messages positifs d'union malgré les différences, du collectif qui prime sur l'individu etc. Pourquoi pas, ce n'est pas un mal de proposer un tel récit mais encore une fois ce qui gêne dans les coins, ce sont un peu les grosses ficelles. Mais encore une fois ça passe, ça n'est pas transcendant mais ça passe.

Là où vraiment le bat commence à blesser c'est quand le roi vire nazi en imposant une loi d'expulsion et d'expropriation des Nomades qui rappellent sans aucune subtilité la Shoah. Surtout quand les chevaliers écarlates débarquent avec un discours et un comportement rappelant les pires SS. On comprend donc la portée du message derrière la réunion de nouveaux héros et autres pour contrer cette royauté déviante. Encore que ce ne soit pas tant cette loi qui les révolte que la menace directe de l'armée sur leur zone refuge. du coup c'est un peu excessif et cousu de fil blanc…pour rien. Sur la dizaine de héros, trois sont directement concernés par cette loi aberrante. Un est un chevalier déchu souhaitant se racheter. Un autre est un bandit en quête de gloire car il pense que ce sera une source de pouvoir puis qui finalement se trouve une conscience…. Bref, des bases solides mais mal exploitées ou sabotées en vol…

Enfin, le gros bémol absolu de ce livre est l'équilibre. 440 pages où l'action épique des héros contre la tyrannie ne tient qu'en 150 pages à la fin…300 pages de tergiversations pour difficilement réunir des héros sous l'égide d'un mage qui ne semble pas concerné par sa mission…tout ça pour ça…ça ne fonctionne pas. Alors, soyons très honnêtes: ça fonctionne mais ça ne prend plus sur un gros consommateur de fantasy.
Peut-être peut-on trouver un début d'explications dans le ton de l'auteur. Il fait le choix d'un narrateur omniscient et parfois il prend un peu le ton d'un conteur. Comme s'il essayait de narrer une fresque épique comme le ferait un aède antique. Et j'ai l'impression qu'il n'a jamais tranché tout au long du récit et que du coup ça impacte l'ensemble de l'oeuvre.

C'est dommage d'autant que le système de magie n'est pas aberrant selon moi. le système des couleurs est assez intéressant et facile à accepter. Chaque élément du monde est régi par une couleur: le vert pour la vie et tout ce qui touche aux soins, le noir touche à la Terre et l'artisanat, le jaune touche aux émotions. Les couleurs traversent le monde et les gens de manière harmonieuse. Certains peuvent les percevoir et les influencer: soit en les accentuant comme les chevaliers écarlates accentuent le Rouge avec leur violence pour influencer la violence globale du pays. C'est visuel, clair et palpable, et plutôt bien décrit. le fait que les comportements de tous influencent la puissance des couleurs est aussi compréhensible et lisible.

En gros une lecture pas désagréable en soit, Renégats peut parfaitement convenir à un lectorat débutant en fantasy. Il ne saurait toutefois pas satisfaire un lectorat exercé. Un David Gemmell lisible mais pas aussi entraînant que le Lion de Macédoine par exemple. Morale de l'histoire, ne pas toujours cherché à relire de vieux coups de coeur!!
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Après une très longue absence (encore et j'en tiens à m'excuser), je reviens une nouvelle fois sur Babelio en faisant la critique de mon premier Gemmel : Renégats !
J'avais entendu parler de cet auteur, considéré comme un des plus talentueux de la fantasy avec des titres comme Légende, Waylander... mais c'est sur Renégats que je me suis lancé.
Verdict ? Un livre éblouissant, vraiment puissant.
Autrefois, neufs chevaliers preux, loyaux et courageux veillaient sur les Neufs Duchés. Les chevaliers de la Gabala. Ils ont disparus mystérieusement en traversant un portail conduisant un autre monde. Depuis, ils ont été remplacés par les chevaliers rouges et rien ne va plus. le mal règne, apportant corruption, désolation, malheur avec lui. le roi veut notamment "purifier" le royaume en se débarrassant des Nomades. Mais un groupe se forme, des Renégats, qui tentent de sauver le royaume des chevaliers rouges. Pourtant, tous ignorent qu'un des chevaliers de la Gabala est encore vivant, resté dans les Neufs Duchés...
Quelle histoire ! Sombre mais épique, avec quelques rebondissements que je ne m'attendais pas.
L'univers de Gemmell est fascinant, assez intéressant. C'est un monde riche mais désespéré que nous offre l'auteur, ou les ténèbres sont maîtres mais que l'espoir est encore là... j'ai beaucoup aimé le système de magie, que j'ai trouvé assez original par rapport à ce que j'avais vu. En outre, les références à la mythologie celtique sont bien présente. Ainsi, par exemple, les noms de certains personnages comme Lug ou Nuada viennent des noms des dieux. Ou que la Gabala vient d'un livre des conquêtes d'Irlande... Il y a aussi des références à la mythologie arthurienne (rien que la Gabala qui serait proche des chevaliers du roi Arthur...).
Les personnages ont tous l'air crédibles. En effet, bien qu'il y a un certain manichéisme ( Les gentils contre les méchants, c'est universelle), les personnages sont tous emplis de doutes, de fautes où de personnalité pas toujours 'chevaleresque" (rien que le personnage d'Agrain par exemple...), ce qui les rend d'une certaine manière humain. En revanche, les fameux chevaliers rouges sont bien inquiétants...
Le roman aussi, ose faire des allusions à notre histoire ; ainsi, le roi veut exterminer les Nomades qu'il considère comme inférieur et égal à une vermine... ça vous rappelle pas un certain génocide ?
Mais le gros point fort reste l'apparition des Vyres ! Qui sont-ils ? Je vous dis pas plus mais leurs apparitions embellit encore plus le récit...
En revanche, je pardonne pas à l'auteur d'avoir baclé la fin ! Sérieusement, même cinq pages de plus m'aurait suffit !
De mêmes, quelques situations assez prévisibles...
Mais bon, c'est un roman très passionnant, très noir,, à l'univers attirant. J'ai été conquise par ce roman.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
10 janvier 2014
Ainsi, sans innover franchement l’auteur parvient à gagner son pari en créant un récit qui se lit avec plaisir tout en retranscrivant des thèmes chers à son cœur. Renégats ne fera donc pas changer d’avis les pro et anti Gemmell, mais il reste un bon livre pour débuter le genre ou tout simplement, pour passer un court mais agréable moment de lecture.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
- ... Considérez cela comme une croisade. Il y a encore trente ans, les seigneurs de ce royaume dominaient le continent entier. Pendant deux cents ans nous avons apporté les lois, l'éducation, la civilisation à des nations de barbares. Mais dans le même temps, nous avons permis que notre peuple devienne faible, infecté par le sang impur de nos inférieurs, et désormais nous ne gouvernons plus que la contrée des neuf duchés. Notre force, physique et spirituelle, a été corrompue. Nous devons procéder à une épuration de masse. Jusqu'à cette année, l'économie du royaume était largement aux mains de la classe des marchands, qui sont majoritairement nomades. Le roi a perdu tout pouvoir dans ses propres terres. À présent, le trésor est à nouveau contrôlé par le roi, dont la sagesse est incontestable. L'avenir nous appelle, messires. Lorsque le royaume sera débarrassé de toute impureté, nous nous élèverons de nouveau et redeviendrons une nation prééminente."
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Il la regarda ôter sa robe, puis reporta son attention sur Paulus. "Je devrais te tuer, murmura-t-il. Par la Source, tu le mérites ! Mais je ne le ferai pas.
-N'adoptez pas avec moi ce ton moralisateur simplement parce que nos coutumes sont différentes des vôtres, Manannan. Dans votre monde mesquin, des milliers d'hommes meurent à cause des guerres, des épidémies et des crimes. Leurs corps ne servent aucun but. Ici les morts sont relativement rares, car nous ne connaissons ni la guerre ni la maladie. Mon peuple est un peu civilisé.
-Vous vivez de la mort, Paulus, du malheur des autres. Sont-ils traînes vers leur trépas, suppliant qu'on les épargne ? Ont-ils peur, comme vous, il y a un instant ? ? Implorent-ils votre pitié comme vous étiez prêt de le faire ?
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les hommes se répartissent en trois catégories: les gagnants, les perdants et les battants. les couleurs bénissent les gagnants; quoi qu'ils fassent, la vie les traites comme des dieux.
les perdants gaspillent leur énergie à geindre comme des enfants que l'on gronde; ils n’accompliront jamais rien.
les battants aiguisent sans cesse leur épée et gardent leur bouclier à portée de main; seul compte la raison du combat, et ils se battent jusqu'à leur dernier souffle.
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« Le roi siégeait sur son trône. Autour de lui se tenaient huit chevaliers en armure rouge, une armure étrange, et cependant similaire à celle que Ruad avait conçue pour la Gabala. Les heaumes étaient ronds, encastrés dans les gorgerins. Les spallières étaient parfaitement ajustées mais disposaient d’une haute garde à l’encolure, capable d’empêcher n’importe quelle lame d’atteindre le cou.
Soudain, le plus grand des chevaliers pivota ; sa tête se redressa brusquement et à travers la visière, Ruad aperçu une paire d’yeux injectés de sang qui le regardaient. L’épée s’éleva telle un éclair… »
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Agrain les rejoignit, ôta son heaume et frotta sa chevelure trempée de sueur. "Quand est-ce qu'on mange? demande-t-il.
- Comment pouvez-vous penser à manger dans cette odeur de mort? rétorqua Errin.
- Je pense à manger parce que j'ai faim. L'odeur n'a rien à y voir.
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Videos de David Gemmell (11) Voir plusAjouter une vidéo
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Gemmell l'homme qui a changé le point de vue que l'on peut avoir de la Fantasy ;)
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