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Critique de BazaR


J'ai un mauvais fond.

Je le confesse, durant tout le début du roman je me suis attaché à faire ressortir des choses qui ne me plairaient pas autant que dans les épisodes précédents : Gemmell sombre un peu dans la répétition, là. Les charadesigns sont un peu trop copiés-collés du tome un : le gamin un peu sauvage, l'autre gamin famélique tête de turc d'un autre gamin désagréable, la femme de tête, le colosse au grand coeur… Et puis j'ai du mal à repérer le fil rouge de cette histoire ; où l'auteur veut-il donc nous amener ?
Gna-gna-gna !

Tu parles ! En parallèle je me régalais – comme d'habitude – à partager la vie de ces nouveaux personnages, à découvrir les spécificités de cette époque où les Rigantes ne sont plus le peuple libre d'antan, dominés par des Varlishes dégueulasses qui les considèrent comme une sous caste. Ils sont obligés de jongler pour éviter de passer entre les fourches caudines d'une loi inique. Plus d'une fois j'ai voulu arracher la tête d'un de ces Varlishes imbus, lâches et avides.
Et les nuances apparaissent. Certains Varlishes ont un bon fond, d'autres deviennent carrément sympathiques. Même le seigneur du coin, le Moïdart, semble cacher sous sa dure carapace une certaine honnêteté.
Et les personnages principaux explosent comme du bon chocolat dans la bouche. le jeune Kaelin qui débute comme un autre Marty McFly de « Retour vers le Futur », en perdant les pédales dès qu'on le regarde de travers, et qui se transforme en un chef maître tacticien aux nerfs d'acier. La belle Maev qui possède autant le don des affaires en milieu hostile que la Scarlett O'Hara d' « Autant en emporte le Vent » et qui vit un amour-vache jouissif pour le lecteur avec le colosse Jaim. Et bien sûr Jaim, dont la personnalité magique enchante même les Seidhs où que ceux-ci se trouvent, et qui nous offre un combat digne de Rocky vs Apollo Creed.

Et Gemmell profite de son histoire pour nous faire éprouver beaucoup de compassion pour nos contemporains atteints de maladies de la vieillesse. Je pense à la grand-mère de Chara, et au serviteur du Moïdart. C'est avec la même compassion qu'il évoque l'impact destructeur qu'un viol peut avoir sur la femme qui le subit.

Rien à faire, impossible de s'ennuyer avec ce roman, difficile de le lâcher pour aller au boulot. du début à la fin Shakespearienne et si émouvante qu'il nous offre, David Gemmell m'a à nouveau emporté vers des sommets littéraires.
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