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Critique de Lutin82


L'univers est certes classique dans une fantasy post années 80, avec son décor pseudo médiéval, un technologie qui n'a pas encore découvert la poudre, des armes de mêlée limitées aux épées, sabres, ou masses d'armes et des attaques à distances avec le maniement de l'arc et l'arbalète élevé au rang d'art.

L'économie, la politique, toute la société baignent dans ce cadre classique et parfois usé jusqu'à la corde, comme les vêtements de nombres de protagonistes du roman. le lecteur y retrouve la violence et les conflits agrémentant toute cette littérature, et fantasmant un ancien temps peu reluisant où le bonheur était exclu au profit de la crasse, de la maladie et de l'éreintement chronique. L'univers est archi-connu et utilisé au point d'être souvent lassant. Si lassant que l'amateur de fantasy recherche autre chose, pour vivre des aventures nouvelles, pour voyager au-delà de ces frontières de l'imaginaire.

Avec Waylander, il n'en est point besoin. L'ambiance décrite plus haut est tout à fait exacte, conforme à la dark fantasy. Toutefois, l'auteur joue avec l'ensemble des codes avec une belle maîtrise et magnifie cette épopée de fantasy. Ici des frappes chirurgicales, là des traits appuyés à bon escient, puis un petit clin d'oeil, un passage mené à un train d'enfer, rien dans l'univers de Drenaï ne lasse. le lecteur est happé; hors de question qu'il ne s'échappe avant le mot « fin« .

Le discours concernant les protagonistes est du même tonneau. Un vrai dur – checked, une damoiselle en détresse – checked, l'acolyte rusé, checked, le méchant – checked. ici encore, tout est calibré, efficace et captivant. Waylander en parfaite figure de l'anti-héros – Gemmel pousse le « vice » à l'habiller de cuir noir – flirte avec le stéréotype, si ce n'est le petit détail qui contrebalance les carcans. Danyal n'est pas si impuissante que cela, et elle possède des ressorts intéressants. Il en va de même avec Dardalion qui joue parfaitement sa partition, connaissant parfaitement ses forces et faiblesses et usant de la situation. Impossible de ne pas s'attacher aux personnages.

Quant à l'histoire, relativement classique, nous réserve son lot de moments de bravoure, quelques scènes intimistes et une action omniprésente qui rythme parfaitement le récit.

L'ambiance très sombre, la violence présente, le pitch global, les duels ainsi que le personnage principal courtisent avec les westerns de Sergio Léone. Mais qu'importe le package, pourvu qu'on ait la griserie. Je me suis bien régalée avec ce roman et c'est tout ce que je lui demandais.

Waylander est un roman de dark fantasy qui se vit et qui ne s analyse pas. C'est ainsi que le lecteur en tirera la substantifique moelle, dégustera un récit effréné, abreuvera son imaginaire de combats épiques, et savourera la personnalité d'un héros à l'âme éprouvée et la lame endurcie.

Critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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