AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226248251
280 pages
Albin Michel (27/03/2013)
3.18/5   101 notes
Résumé :
« Aujourd'hui encore, je ne sais pas pourquoi je suis monté dans cette voiture. Sans doute parce qu'un autre que moi en avait décidé ainsi. Je sais juste que la portière s'est ouverte, la portière s'est refermée.

Entre les deux, j'ai eu le temps de m'asseoir et de boucler ma ceinture. »

Quand deux paumés décident de jouer aux cow-boys sur des routes où les pompes à essence ont remplacé les Indiens, cela donne une course folle et déjant... >Voir plus
Que lire après Road TripesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,18

sur 101 notes
4000 km en compagnie de Vincent, jeune pianiste-dentiste-divorcé réduit à distribuer des prospectus avec Carell, un mal dégrossi du Bacalan bordelais.

Malgré la secte de Niribiens, un collectionneur d'R16 années 70, une vingtaine de voitures volées et autant de victimes, 250 hectares en feu et un braquage, Road Tripes me laisse un souvenir un peu ennuyeux et sans grâce.
Commenter  J’apprécie          260
J'avais besoin d'une lecture divertissante et pleine d'humour et ce fut le cas avec la découverte de cet auteur, j'ai trouvé ce livre dans une Ressourcerie donc à moindre coût.

Tout débute de façon plutôt banal Vincent vient de se séparer de sa femme Marie et il doit trouver un nouveau travail assez rapidement, il va donc se faire embaucher pour distribuer des prospectus. Lors d'une de ces tournées il va faire la connaissance de Carell qui fait la même chose que lui, afin d'alléger leur tâche du jour les deux compères décide de jeter leurs prospectus dans la forêt et de les brûler, mais la forêt va prendre feu.

Ceci n'est que le début de leur aventure car Carell et Vincent ont vraiment beaucoup de malchance, attirant tous les problèmes sur eux.

Une lecture déjanté mais sans être trop vulgaire qui a rempli son pari pour ma part, le nombre de pages plutôt restreint joue également en sa faveur car plus long le récit aurait pu être indigeste.

Commenter  J’apprécie          170
Oserez-vous suivre Carell, malgré son goût prononcé pour Johnny HALLIDAY ?

Vincent est un type comme les autres. Il atteint la quarantaine, il joue du piano et a fait des études pour succéder à son père, en tant que dentiste.

Pourtant voilà, sa femme le quitte, et elle prend sa fille. C'est alors que les emmerdes commencent.



Plein de bonnes volontés, Vincent qui n'avait plus de boulot depuis quelques temps, va trouver un petit job pour trier et distribuer les prospectus. Même si c'est mal payé, même s'il a les doigts qui saignent, ça lui fait un salaire.

Alors qu'il entame son troisième jour, écouteur sur les oreilles, il va rencontrer Carell. Carell est un gars a qui on ne peut pas vraiment donner d'âge. Il est simple d'esprit et semble représenter le beauf' par excellence. Ensemble ils vont parcourir 4 000 km, de Bordeaux à Montélimar dans les flammes de l'enfer et la joie de l'amitié !

Tous les modéles de voitures y passent, le roman se dégrade petit à petit, ils vont avoir à faire à la police, à une secte, à une vieille cochonne… Bref, ils ne sont pas au bout de leurs aventure !



C'est un roman absolument palpitant. Sebastien GENDRON m'éblouit une fois de plus avec ce petit road tripes Français aux allures américaines.

On retrouve à la fin une playlist qui vaut le détour ! Attention, tout n'est pas bon à prendre !

Et si c'était un livre pour le cinéma ? Et bien ce serait un sacré carnage ! Plus grand que Tarantino, plus sombre que Kubrick et plus fou que Polanski. Imaginez une espèce de Lars von Trier qui voudrait nous envoyer au septième ciel !

Que dire de plus ? Parler de l'écriture ?! Vous le savez, elle transporte, on ne la quitte plus. La réelle question serait plutôt « Que lire après ça ? »



Si vous allumez la radio et que vous entendez que deux types sont recherchés, éteignez et oubliez.



« Vas-y couine, gros tas ! Couine autant que tu veux, mais j te jure que tu vas me dire qui t'es. T'es pas personne, t'es juste rien. Tu t'es regardée ? Non, tu te regardes plus. Tu te regardes plus parce que quand tu te vois, tu pleures. Tu veux que je te dise ? Tu me files la gerbe avec ta tronche de coin de table et tes surplis de saindoux. Pourquoi t'es moche, hein ? Carell, pourquoi elle est moche, tu peux me dire ? Pourquoi on croise que des thons depuis qu'on est partis ? »

Commenter  J’apprécie          70
Il en est des voyages comme du reste : il y a ceux qu'on regrette ne n'avoir pas faits, et les autres… ceux qu'on n'aurait pas dû faire.

Vincent est un quadra sans importance. Ni pour lui, ni pour personne. Pourtant, bien né, il aurait pu reprendre le cabinet de son père, suivre la voix royale : continuer dans la médecine, soigner des dents, et couler des jours tristes et heureux. Ou encore vivre l'exaltation d'un pianiste doué à qui Keith Jarrett en personne fit des compliments dans un lointain souvenir… Vincent avait quelques atouts dans son jeu, mais il ne savait pas jouer.
Et le voilà à quarante piges, ni médecin, ni pianiste, viré par sa femme, et réduit pour survivre à faire le distributeur de prospectus. Une certaine forme de réussite… de celle dont on n'arrive jamais à venir à bout.

Vincent est un bon petit soldat qui respecte les règles, pour qui la légalité est un chemin tout tracé, mais à la table devant laquelle il trie ses publicités avant de partir en tournée, il va croiser Carell, son antidote personnel au poison de la vie.
Tout les oppose. Quand l'un est primaire, l'autre non ; quand l'un fonctionne à l'instinct, l'autre réfléchit ; quand le premier est le fruit d'une éducation bourgeoise, le second est un rejeton élevé sur le pavé. Mais Carell est une force, un élan, un tourbillon qui entraîne tout sur son passage, et Vincent un homme détaché de tout, attaché à rien ; pas étonnant dès lors qu'il se laisse emporter.

Et Carell la tornade de prendre le volant — le premier qu'il trouve et qui lui tombe sous la main — se faisant fort d'envoyer Vincent dans des contrées dont il ignorait jusque-là l'existence ; la première déflagration consistant à se débarrasser de leurs piles de prospectus en les brûlant à grands coups d'essence, quitte à provoquer illico un feu de forêt, et sans oublier, naturellement, de bien se faire repérer avant de prendre la fuite…

Vincent freine des quatre fers, mais c'est Carell qui tient le manche. Vincent tente de raisonner son acolyte, tente de se persuader lui-même qu'il n'est que dans un cauchemar, qu'il va se réveiller bientôt, mais c'est l'intransigeance bestiale de Carell qui a le dessus, cette force brute qui le pousse à avancer, toujours plus loin, toujours plus fort, toujours plus vite, traçant le sillon qui donne la vie — ce qui, il faut bien l'avouer, n'est pas toujours de tout repos…

Sébastien Gendron applique une recette qui a fait ses preuves, notamment dans le cinéma français : associer deux personnages que tout oppose, les rendre solidaires malgré eux, puis les regarder se dépêtrer des embûches posées sur leur chemin. de la Grande Vadrouille (Bourvil / Louis de Funès) à Marche à l'Ombre (Michel Blanc / Gérard Lanvin), ou encore L'Emmerdeur (Jacques Brel / Lino Ventura), en passant par les duos plus ou moins réussis de Pierre Richard et Gérard Depardieu, on aura vu défiler à l'écran bon nombre de ces associations qui engendrent les situations comiques.
Sans doute sont-ils moins nombreux à l'écrit ; il faut croire qu'il est sans doute plus facile de garder le rythme en image… Car lorsqu'on lance sur les routes ce genre d'énergumènes, il faut les alimenter, leur donner suffisamment de carburant pour s'assurer qu'ils ne vont pas s'endormir sur leurs lauriers et laisser filer aux orties une idée de départ qui augurait de belles promesses…

Pari tenu ! Sébastien Gendron ne laisse aucun répit à ses pauvres ouailles. Plus de quatre mille kilomètres ils vont faire ensemble, entre Bordeaux et Montélimar, avec quelques détours et quelques haltes qui engendreront les pires péripéties. Il faut dire que le duo Carell / Vincent fonctionne à merveille et que chacun apprendra de l'autre tant que défileront les kilomètres au compteur.

Sébastien Gendron n'est pas dépourvu d'humour, et il sait partager. Il ne manque pas non plus d'imagination — il l'a déjà prouvé par le passé — et possède le rare privilège de savoir donner un sens à son côté déjanté et loufoque. Quant à sa maîtrise des dialogues… je préfère ne même pas vous en parler, et choisir tout bonnement un extrait au hasard (je vous jure que c'est vrai) :

— On est suivis.
— Ouais, c'est ça.
— On est suivis, j'te dis.
Je me suis tourné vers la lunette arrière.
— Te retourne pas, conno !
— Tu regardes trop la télé, Carell.
Derrière nous, il y avait une longue ligne droite bordée de platanes. À une centaine de mètres, une berline blanche dont je n'arrivais pas à identifier le modèle. Peut-être une Rover.
— Comment tu peux être sûr qu'on nous suit ?
— Ça fait un quart d'heure qu'il est là.
J'ai soupiré d'ennui, mais je devais quand même avouer que cette balade était un vrai délice. C'est le point positif quand on partage un espace réduit avec un crétin : on se sent tellement supérieur ! J'ai pointé mon doigt en direction du pare-brise.
— Tu vois la voiture devant nous, là-bas ? Est-ce que tu penses que les gens dedans se disent qu'on les suit ?
— Non.
— Et pourquoi ?
— Ben, parce qu'on est sur une route, tiens !
— Tout à fait perspicace. C'est exactement la même chose pour la voiture qui est derrière nous.
Pour faire bonne figue, j'ai rajouté :
— Pauvre tanche !
— Me parle pas comme ça !
— Et pourquoi je te parlerais autrement ? J'ai mis vingt-cinq ans à construire ma vie et, en à peine cinq jours, t'as fait comme avec celle de la vieille Mindy : t'as tout explosé. Non, t'as raison, t'es pas une tanche. T'es mieux que ça : t'es du suprême de tanche (…)

Embarquez-vous en confiance aux côtés de ces deux personnages de légende que sont Carell et Vincent, faite-vous une petite place sur le siège arrière de la R16, accrochez-vous — c'est préférable — et laissez-vous conduire.

Il est des voyages, à condition d'en être le spectateur, qu'on ne regrette pas d'avoir faits…
Lien : https://polartnoir.fr/livre...
Commenter  J’apprécie          20
Bonjour,

Voici un roman à l'humour noir que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Road tripes" de Sébastien Gendron en éditions Pocket.

J'ai rencontré l'auteur au salon du livre de Marmande le 7 mai. J'ai été tentée par la quatrième de ce livre.

Bordeaux. Vincent Coste distribue des prospectus, c'est tout ce qu'il a trouvé comme emploi quand Marie L a foutu à la porte de chez eux. Mais c'était sans compter sur Carell Lanusse qu'il rencontre dans l'agence de distribution ; il se présente comme celui qui va changer sa vie et l'entraîner dans un road tripes de fous !

Une escapade longue de 4 000 kilomètres qui vont mettre à mal nos deux héros. Entre Bordeaux et Montélimar, tout peut arriver et il va s'en passer de drôles de choses !

Autant vous mettre au parfum de suite : pour lire ce livre, il ne faut penser à rien et se laisser porter par le flux du voyage complètement loufoque en compagnie de deux gars sociopathes qui accumulent les bourdes jusqu'à la destination finale. Une déferlante de cagades en tout genre.

Le lecteur se laisse embarquer dans des péripéties délirantes et des situations rocambolesques qui ne manquent pas de décaper cette piquante virée. Au fil des pages, on ne cherche même pas à se poser la question de savoir ce qui arrive par la suite aux deux protagonistes que ça leur tombe sur le coin de la face comme une merde de pigeon.

C'est une aventure surréaliste qui est lancée sur les routes de France. le nombre de voitures esquintées, c'est pire que dans la saga "Taxi". Mais il y en a une qui revient comme un boomerang et qui fait écho à toutes celles laissées sur le bas-côté : la Renaud 16. La star, c'est elle, portée par un "seiziste" complètement barré.

L'imprévisible s'invite là comme s'il y était attendu. Vincent et Carell arrivent à rebondir et à se sortir de toutes les embuches dans lesquelles ils se retrouvent. Sans compter que les deux personnages sont d'avis et de culture totalement opposés, alors vous obtenez ce maelstrom de situations comiques, servies sur un plateau d'humour noir parsemé de cynisme.

J'ai bien apprécié l'ensemble du road trip, je reconnais que les expressions bien franchouillardes de chez nous, ma petite voix dans la tête les a bien prononcées, "avé l'aquesang". Avec autant d'humour, il aurait été facile de tomber dans l'absurde ou encore la vulgarité mais l'auteur s'en tire avec brio en maniant avec intelligence humour et imaginaire déjantés.

Laissez vous porter au travers des kilomètres avalés par cette aventure hors-norme qui m'a fait penser au film "Thelma et louise" ; rajoutez-y ce côté psychédélique, presque dérangé, que vous trouverez ici. Amateur du second degré et plus, vous êtes servis !

Bonne lecture, amis lecteurs !
Je remercie infiniment Sébastien pour la belle dédicace.

Lien : https://lecture-chronique.bl..
Commenter  J’apprécie          70


critiques presse (2)
LesEchos
15 mai 2013
Ecrit avec beaucoup d’humour et des dialogues ciselés, ce polar déjanté se lit à la vitesse d’une R16 conduite pied au plancher.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Culturebox
17 avril 2013
Pour son septième livre, Sébastien Gendron part sur les traces de deux losers pas magnifiques pour un sou, dans une ambiance de western spaghetti de routes départementales et de zones commerciales.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Dans ce pays, c'est quasiment une faute antipatriotique de dire qu'on aime pas Johnny, alors que ce con est français quand il s'agit de chanter pour la droite mais belge quand il faut payer ses impôts. Avec toute la thune qu'il prend à tous ces crétins qui courent acheter ses disques, ne dis pas que c'est un chic type. Non mais, écoute: "Quand tu n'te sens plus chatte, et que tu deviens chienne, et qu'à l'appel du loup, tu brises enfin tes chaînes...." Ho! tu réalises l'état du cerveau qu'a pondu un tel scandale poétique?
Commenter  J’apprécie          218
Déclencher un incendie, je n’avais jamais fait. Agresser un motard, non plus. Provoquer un accident de voiture, encore moins. La course-poursuite avec la maréchaussée, en toute logique, était elle aussi une première. Je découvrais un monde, celui de la route, où tout devenait possible. On prenait le volant et tout pouvait commencer. J’étais en train de comprendre ce grand sentiment de liberté qui suintait des road movies américains. Carell et moi, on était Peter Fonda, Dennis Hopper, James Taylor, Warren Oates, Robert Blake, Barry Newman : les aigles du bitume, les seigneurs de la ligne discontinue, les princes du pot d’échappement.
Commenter  J’apprécie          130
Tout avait commencé par un cri du cœur quand Carell était tombé sur le range-CD de la voiture :
– Oh ! enquiiii ! Elle a tous les disques de Johnny ! Et derechef d’en glisser un dans l’autoradio, ce qui m’avait fait bondir.
– Ah, non !
Trop tard, l’intro venait de commencer – guitare sèche, basse lourde, slide guitare et des nappes de synthétiseur partout où il aurait pu y avoir un trou. J’avais bien l’intention de bousiller l’instant, d’autant que je savais pertinemment que cette saloperie allait revenir me hanter un nombre considérable de fois au cours des prochaines vingt-quatre heures. J’étais ainsi constitué que les pires chansons du répertoire français m’imprégnaient sans que j’aie rien demandé, comme si j’avais eu un juke-box à daubes caché quelque part sous mon crâne. Sardou y tenait une place de choix, juste avant Florent Pagny, Indochine et Mylène Farmer. C’était injuste quand on avait, comme moi, la prétention de se trouver une oreille absolue :
– Enfin, mais qu’est-ce que vous avez tous avec ce type ? C’est de la merde.
– T’as pas le droit de dire que c’est de la merde.
– Et pourquoi j’aurais pas le droit ?
– Moi, on m’a appris qu’il faut dire qu’on aime pas, mais on dit pas c’est de la merde. Parce que c’est pas respectueux pour ceux qui aiment. Effaré, je l’ai regardé. Il avait l’air incroyablement grave.
– Non, mais t’es sérieux là ?
– Pourquoi ?
– Qu’est-ce que c’est que ce discours pourri ? C’est ça le seul principe que tes parents ont réussi à coller dans ton crâne plein de flotte : « Faut pas dire du mal de Johnny Hallyday » ? Johnny Hallyday, c’est de la merde, point barre. Si tu l’aimes, ça te regarde, n’empêche que c’est de la merde. J’ai parfaitement le droit de le dire.
– Ben non, t’as pas le droit, justement. Si c’était de la merde, tu crois qu’y aurait autant de gens qui achètent ses disques, hein ? T’as vu le monde qui va le voir en concert ? T’en dis quoi de ces gens ?
– J’en dis pas grand-chose, Carell. Juste qu’ils ont des goûts de merde
Commenter  J’apprécie          31
Le rire, comme les pleurs tout à l'heure, ne voulait pas cesser. Carell a embrayé et on a remonté la rue comme une balle.
En arrivant devant ma voiture, je ne riais plus du tout, j'étais gris. On avait percuté un chat à mi-course, le corps avait explosé sur la calandre, on avait reçu du sang jusque sur le pare-brise. Carell n'avait même pas freiné. À part là, devant ma voiture.
- T'es tout gris, qu'est-ce y t'arrive ?
- On a écrasé un chat.
- Hein ?
À aucun moment, Carell n'aura jeté le moindre coup d'oeil au sang sur le pare-brise. Un peu plus tard, sur le chemin de la forêt, il se décidera à passer un coup de lave-glace en disant : ''Bordel, mais c'est quoi ces traces rouges qui veulent pas partir.
Commenter  J’apprécie          90
- Ça ne te vient pas à l'idée que le fric en question, elle l'a gagné à la sueur de sa culotte, et que vu son âge et ce qu'elle gagne en pourboires, elle avait toutes ses économies dans cette banane ?
Il a cessé de me regarder. Il a fait une tête que je ne lui avais encore jamais vue. Un truc bizarre avec la bouche qui s'ouvre et qui e ferme les yeux, qui roulent dans les orbites et le front qui sue abondamment. Je crois qu'il ressentait un peu de honte.
- Toi, j'tai frappé parce que quand tu pars en vrille, on dirait une gonzesse. T'es hystéro. Voilà, c'est ça le mot : t'es hystéro !
- Tu ne sais même pas ce que ça veut dire hystéro, Carell. De quoi est-ce que tu parles ?
- C'est à cause de mon père. Il disait ça à ma mère, quand il se gueulaient dessus. Ça la rendait dingue, t'a pas idée.
Commenter  J’apprécie          50

Videos de Sébastien Gendron (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sébastien Gendron
Tout va bien pour Connor Digby. Sujet britannique, auteur de romans jeunesse à succès, il vient de retrouver l'amour en la personne de Marceline, une femme tout à fait à sa mesure et, pour ainsi dire, tombée du ciel.
Seulement voilà, le village français dans lequel il est installé depuis une demi-douzaine d'années se met brusquement à le détester. Il faut dire que la population locale, franchement raciste et réactionnaire, n'a que cet étranger à se mettre sous les crocs.
Un vent épique se lève enfin sur ce petit coin de France, et Connor et Marceline sont bien décidés à en profiter pour rejouer la guerre de Cent Ans.
Comme toujours chez Sébastien Gendron, la vision féroce des dérives outrancières de nos sociétés passe par les situations les plus absurdes.
Plus d'informations sur le livre : https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/La-Noire/Chevreuil
+ Lire la suite
autres livres classés : road movieVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (202) Voir plus



Quiz Voir plus

L'homme à la voiture bleue

Quel est le meilleur passe-temps de Victor ?

Aller au cinéma ?
Ecouter de la musique ?
S'occuper de son scooter ?
Aller à la plage ?

5 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : L'homme à la voiture bleue de Sébastien GendronCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..