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EAN : 9782253183945
608 pages
Le Livre de Poche (16/03/2016)
3.31/5   29 notes
Résumé :
Aux confins de l'univers, loin du regard de la civilisation, se commettent les pires atrocités. Comme sur Felya, une planète d'extraction minière où la puissante compagnie Fetexport exploite toutes les ressources à sa portée : minérales, animales, végétales... et humaines. Pour les tribus indigènes, divisées, toute résistance est vaine. Que peuvent des lances contre des tanks et des hélicoptères ? Les unes après les autres, elles passent sous le joug de la compagnie... >Voir plus
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Une trilogie initiatique tragique et dépaysante . Trois ouvrages : le Labyrinthe de chair , de Chair et de fer , Lyanne .

Dans le Labyrinthe de chair , un jeune homme suivra un parcours initiatique qui de le conduira à faire un long voyage dans un monde fascinant aussi dangereux que en danger .
De chair et de fer est « la suite de : le Labyrinthe de chair mais les deux textes sont assez différents ( au plan thématique principalement et pas tant au plan stylistique ) , et on peut les lire séparément , même s'il vaut mieux lire le labyrinthe de chair avant de lire : de chair et de fer , car cela apporte beaucoup plus de densité au personnage principal de « de chair et de fer « .
Ce roman plonge abruptement son lecteur dans une razzia esclavagiste au début et il assiste ensuite à « l'engagement « militaire ou ( plutôt , l'incorporation militaire forcée , sous la double contrainte , du personnage principal , qui n'a guère le choix de faire réellement autrement et qui cheminera de ce fait et à son corps défendant , dans des opérations militaires sur le champ de bataille ( plutôt de la guérilla ) , en se confrontant à un cadre technologique qui le dépasse totalement au début .
L'intrigue est assez modeste et elle affiche beaucoup de simplicité , mais elle est loin d'être simpliste et de fait nous sommes devant une des perles de la très fameuse et inégale collection : Anticipation .
Les personnages sont denses , présents et taillés comme à la serpe .
C'est une belle histoire de science-fiction militaire que ce petit roman d'action dépaysant .
La planète ou se tient cette aventure ( ce drame et cette tragédie ) est étrangère à notre bonne vieille terre au possible et tous ces aspects imaginaires sont appréhendés et avancés de façons rationnelles et méticuleusement détaillées .
Je dirais que de ce point de vue ( du point de vue exo planète ) , que l'auteur se déchaine pour le plus grand plaisir des amateurs .
C'est le type même du petit roman d'action très soigné avec rebondissement multiples , avec enchainement de péripéties abondantes , inattendues et variées ( avec pas trop ici , de hasards heureux et pas crédibles ). Pour apprécier ce roman , il faut peut-être avoir le goût des romans d'action militaires ( pas militaristes ) qui contraignent le lecteur à crapahuter dans des environnements hostiles et dangereux en compagnie de militaires pas toujours très sympathiques qui sentent » bon « la sueur et souvent aussi la brutalité mais pas que cela .....
C'est un superbe petit planète opéra au charme hypnotique et c'est un plaisir réel et tangible de voir comment l'auteur matérialise l'étrangeté de ce fabuleux univers aussi solide que déroutant et étrange , avec un « sens of Wonder « tout à fait sous control ..
J'ai un peu retrouvé l'ambiance de certaines aventures crées par M Resnick , lui aussi talentueux faiseur de mondes imaginaires et réalistes de SF .
Bref : pour les amateurs de SF militaire intelligente non dénuée d'humanisme , de lucidité et de sensibilité ...
Une très plaisante lecture en fait .
Lyanne vient clôturer la trilogie amorcée par l'auteur dans le Labyrinthe de chair et se pose à la suite de de chair et de fer ...
C'est une nouvelle ballade sur ce monde dépaysant à la flore , aux peuples et à la faune curieuse , fondamentalement crédible et déroutante .
Le voyageur voyage toujours et entre autres à l'ombre de ces insectes intelligents qui dégustent le métal comme une exquise friandise et qui menacent les hommes tranquillement en assombrissant leur avenir qui semble sans futur sur le long terme .
La pan structure est un univers attractif et touchant pour le voyageur curieux et sensible , car les technologies les plus futuristes ne concernent que les marges de la population de Freyja ( et donc accessoirement de la trame narrative du roman ) alors que le reste du peuplement de la planète est exclu à des degrés divers de cette manne et vit d'expédients en se confrontant à l'âpreté des bidonvilles où ou règne souvent la loi du plus fort et qui ne profite donc , que de lambeaux de ces technologies aux énormes potentialités .
Hors des villes , vivent des communautés traditionnelles méprisées qui développent des sociétés low-tech assez depaysantes en osmose avec les contraintes des exo- écosystèmes de cette planète originale , pensée scrupuleusement par l'auteur et posée dans le texte en étant étayée dans les moindres détails qui sont systématiquement soignés et exempts de ridicule .
Il y a d'ailleurs à la fin du récit un lexique du vivant dont je recommande la lecture avant de lire le roman , car cela permet de profiter avec aisance des curiosités de ces ballades qui vont au bout de l'imagination . A mon humble avis , c'est cette planète qui est personnage principal du roman .
Ce roman ,est très nettement bridé par les contraintes de la collection de Anticipation ( action et brièveté ) , mais ici , l'. Genefort a fait un peu de résistance en gagnant du temps et en réservant le dénouement pour les toutes dernières pages du roman .
De fait le lecteur peut donc profiter au maximum de cette fabuleuse exo planète et je pense que la modestie de l'intrigue qui est solide malgré tout , ne doit pas masquer le fait que Freyja fera certainement rêver plus d'un lecteur amateur de monde rationnellement étrangers .
On lit à droite et à gauche que ce roman est mineur et je suppose que c'est du fait de la relative modestie de l'intrigue , mais du point de vue univers ce texte coiffe incontestablement au poteau , une majorité d'univers de SF et j'en connais un paquet ....
Effectivement Lyane ne fait pas partie de ces romans de science-fiction où l'univers est un prétexte et où les auteurs finalement , ne font que quémander une reconnaissance de la littérature générale qui ne vient pas vraiment , alors qu'ils dégainent quelquefois pour ce faire des univers sans queues ni têtes et des idées et idéologies souvent dépassées ( voir rétrogrades ) qui ont déjà et de longue date sombrées dans les abimes sans fond de l'histoire contemporaine .
Il ne peut y avoir de SF de qualité sans des univers de qualités qui irriguent les personnages et cette trilogie affiche un univers somptueux et des personnages dont l'identité suinte littéralement , déborde et découle des données fondatrices d'un univers , ici , pareil à nul autre et original .
De ce fait , il ne s'agit pas d'un texte mineur de l'auteur ( selon mes standards ) et les amateurs de mondes imaginaires qui exigent de parcourir des univers soignés ( originaux mais pas débiles ) ne manqueront pas de se délecter de ce tranquille et puissant dépaysement de chaque instant et de chaque page .
Ils ne se délecteront peut-être que de cela mais c'est déjà pas mal , à mon humble avis
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Voilà un livre dont on ne m'a dit que du bien. « C'est Avatar, mais en mieux », m'a assuré un ami. « le meilleur titre de Laurent Genefort ! »
Et il y a effectivement de très bons éléments : un univers construit, une intrigue complexe…
Mais…

Je n'ai pas du tout accroché aux personnages : Lorin, Soheil, Diourk, Lyane… Tous – je dis bien TOUS – m'ont laissée indifférente.
Pour commencer, Lorin. C'est le protagoniste des deux tiers du roman, et pourtant je l'ai trouvé terriblement MOU. Il est complètement passif, bringuebalé de droite à gauche par le destin, ne possède pas vraiment de personnalité et est presque dépourvu de volonté. Les (rares) décisions qu'il prend (comme celle de laisser son frère abandonner Soheil, de ne pas quitter le village de Dao, qui se fait attaquer par la FelExport, alors qu'il demande à Soheil de fuir toute seule dans le désert, de s'engager dans l'armée de ses ennemis pour ne pas avoir à être reconduit de l'autre côté de la planète, et j'en passe) me l'ont rendu profondément antipathique. Il est plat, tout simplement. Se contente d'observer, émet rarement un jugement, et agit encore moins alors que bien souvent, les situations auxquelles il est exposé exigent de lui qu'il prenne une décision. Cela se ressent beaucoup dans la première partie, où il obéit à son petit frère sans discuter, même quand il n'est pas d'accord.
Hormis cela, Lorin n'est doté d'aucun vice. Quand il se retrouve enrôlé dans le bataillon Kvin, il découvre que tous ses camarades matent des revues pornos, et donne les siennes sans même y jeter un coup d'oeil. Doté d'un sens moral bien plus rigide que la normale, il ne se vante pas, ne fait de mal à personne s'il peut l'éviter, ne s'énerve que quand il n'y a pas d'autre solution, ne juge pas, refuse d'aller voir des filles de joie par fidélité à Soheil. Jamais je ne l'ai surpris à avoir un comportement répréhensible.
Et c'est très agaçant.
À la lumière de ce protagoniste, les défauts des autres personnages ressortent. Soheil, qu'en d'autres occasions j'aurai pu considérer comme une femme de caractère, devient chiante. Diourk, dont il m'aurait plu d'étudier l'endoctrinement et de questionner l'intégrisme, est simplement une menace à écarter, une preuve désincarnée du manque de recul sur les questions religieuses. Les membres du bataillon ne sont que des mots sur un livre : à part Dom-Dom (le seul à faire preuve d'un minimum d'humanité) je n'ai pu reconnaître aucun d'entre eux. Lyane… est encore la plus intéressante peut-être parce qu'elle ne nait qu'au moment de la mort de son père.. Ce qui ne m'a pas empêchée de sauter nombres de paragraphes la concernant.

Quel dommage. Quand je repense à l'univers, riche d'une imagination originale et débordant de détails, je me dis que j'ai raté quelque chose. Mais voilà, l'autre problème, ce sont les descriptions : alliées à des personnages peu attachants, elles ont profondément alourdi le récit. L'univers était donc autant un point positif qu'un inconvénient : surprenant, innovant, mais ralentissant l'histoire. Et sa complexité nécessitait beaucoup de puissance imaginative : crabes-jardins, baudruches flottantes, magnéto-lanceurs, oiseaux-graches, arbres en tous genres…

Par ailleurs, le roman n'est finalement qu'un prétexte pour traiter de thèmes capitaux :
- le racisme : il faut voir comment les Vangkanas (êtres industrialisés exploitants la planète) traitent les autochtones : comme des créatures inférieures. Encore heureux que leurs protocoles les obligent à négocier avec eux – vernis de politesse cachant une réalité noire. C'est drôle, on dirait nous !
- le sexisme : toute femme issue d'un clan de « sauvages » est en constant danger : celui d'être « achetée » par les soldats Vangkanas pour être soumise à la prostitution. Ou plutôt capturée contre une petite rétribution obligatoire envers la tribu, histoire de dire qu'on n'est pas des kidnappeurs. Et ce n'est que le début. Régulièrement, ces filles de tout âge sont abusées, maltraitées, moquées, utilisées de la pire des manières. Quand les hommes ne sont même plus dignes d'être des bêtes…
- La violence : Lorin en fera souvent les frais et se verra régulièrement obligé de l'appliquer. C'est une violence gratuite, injustice et indigne : envers les maris des femmes enlevées, qui ne peuvent même pas se défendre, envers les clans déportés, qui ne peuvent même pas se défendre, envers les clans qui essayent de résister, et ne peuvent même pas se défendre, envers les filles capturées, qui ne peuvent même pas se défendre… Humanité, que je t'aime !
- La religion : les locaux révèrent le Dieu-serpent, qui a donné naissances aux deux soleils, Fraad et Lossheb et à Felya. Horrifiés, les colons leur expliquent qu'il faut absolument qu'ils se convertissent à une de leur deux croyances : l'Escopalisme ou le Panslam. La liberté de culte aurait-elle disparu ?
- La colonisation : au cours du récit, les personnages apprennent avec surprise que la multimondiale FelExport a acheté toute la partie est du continent – mais à qui ? – ce qui lui donne le droit d'exploiter les ressources comme bon lui semble. Souriez, tout est sous contrôle. La raison pour laquelle les Vangkanas obligent des milliers de gens à quitter leurs foyers ? Vous êtes installés sur des ressources qui ont plus de valeur que vous, les gars. Estimez-vous heureux de ne pas être vous-même considérés comme des ressources,
- L'industrialisation : arbres coupés, faune annihilée, déchets recrachés dans la nature sans aucune mesure. Ce n'est pas notre planète d'origine, pourquoi on s'en préoccuperait ? Il y a des conséquences sur la population ? Et alors ?
Tout ce qui se passe dans le roman appelle à l'indignation et à la révolte (l'attitude de Lorin en est d'autant plus frustrante). Je voudrais croire que l'humanité a mûri, et que si elle trouvait une nouvelle planète abritant la vie, elle n'agirait pas aussi mal.
Mais puis-je vraiment en être sûre ?

Finalement, les éléments étaient bons. C'est juste qu'à mes yeux, ils étaient mal dosés.
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Cet intégrale regroupe la trilogie de Felya, Felya planètes indigène envahie par les colonies minières (je vous rassure la ressemblance avec le film Avatar s'arrête ici).

Le tome 1 : "Le labyrinthe de chaire" nous transporte dans une tribu primitive obligée de fuir le village pour échapper aux autorités minières qui veulent leur imposer leurs lois. On suivra particulièrement dans cette histoire un adolescent et son frère (qui sont tous 2 à la limite de passer à l'âge adulte) ainsi qu'une jeune fille mystérieuse aux yeux arc en ciel.
C'est un très bon récit ou l'action et la réflexion se mêlent harmonieusement dans des paysages très intéressants et un bestiaire assez fouillé, le récit passe très vite et les personnages sont intéressants.

Le tome 2 : "De chaire et de fer" nous met directement au coeur de l'action avec notre personnage principal du premier tome mais cette fois il est rendu en esclavage et la seul manière de poursuivre sa quête est de s'engager dans l'armée des colons dans la section des "indigènes".
Un deuxième tome assez bon également (même si je préfère le premier tout de même), ici c'est action action action, poursuites, traque et guerre qui finiront par mener le lecteur à une fin assez surprenante.

Le tome 3 : "Lyanne" retrace un pant de l'adolescence de la fille de notre héro, qui, poursuivie par les colons et par les autorités religieuses par le biais de mercenaires doit quitter son bidonville afin de ne pas finir en rat de laboratoire suite à des rumeurs sur son patrimoine génétique. Elle suit pour vivre les conseils de sa mère sur un enregistrement qui est le seul bien qu'elle possède en plus de son animal de compagnie (une sorte de poule géante pouvant être montée, clin d'oeil je pense aux Chocobos de Final Fantasy).
Elle va devoir beaucoup voyager dans les su erber décor de Felya (avec son herbe mauve et ses deux soleils), la fin sans être trop surprenante m'as plue mais le récit complet de ce troisième et dernier tome m'as semblé ne jamais finir et m'a moins captivé mais à le mérité de nous apporter des précisions et réponses sur les deux premières parties de l'intégrale.

Pour conclure je dirais que c'est un récit intéressant et qui comblera les lecteurs de SF comme de Fantasy, Laurent Genefort nous offre une plume facile à lire et cohérente ainsi qu'un univers qui sans prétention réussi à égaler des séries de SF bien plus connues.
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Alors que je n'avais pas beaucoup apprécié Lum'en de cet auteur, j'ai tout de même eu envie de donner une nouvelle chance à Laurent Genefort avec sa trilogie Les Chants de Felya. Les thèmes et le genre ne changent pas beaucoup (l'écologie lui tient toujours beaucoup à coeur et l'auteur nous propose une nouvelle fois un Planet Opera pour en parler) mais l'histoire et la forme du livre m'ont beaucoup plus plu. Je suis vraiment contente de ne pas être restée sur ma première déception !

Le premier tome, le labyrinthe de chair, nous permet de découvrir et de suivre les différents peuples autochtones de Felya à travers le voyage de Lorin. Les Vangkanas, ces humains venus de l'espace pour exploiter les ressources de Felya, ont découvert un nouveau filon sous le village de la tribu. le clan a donc décidé de partir, tous sauf Lorin qui a été puni pour s'être un peu trop intéressé aux Vangkanas : avant de pouvoir suivre les traces de son clan, il doit rester dix jours dans la lande des fumées-d'oubli pour réfléchir. Son frère, Diourk, très respectueux des règles, va l'accompagner. Mais retrouver la trace de leur clan après la pénitence de Lorin ne va pas être facile. D'autant plus que l'arrivée des Vangkanas a commencé à détruire leur planète et leurs coutumes.

J'ai beaucoup aimé ce voyage au coeur de la nature sauvage de la planète. Les nombreuses descriptions permettent de complètement immerger le lecteur et de très bien se représenter cette planète, sa faune et sa flore pourtant si différentes de ce que l'on connaît. Ce premier tome est vraiment riche et intéressant. J'ai adoré prendre connaissance des croyances du clan de Lorin, basées sur les deux soleils autour desquels tourne Felya. Croyances qui vont se confronter avec celles des autres clans que vont croiser Lorin et son frère, mais aussi avec celles des Vangkanas qui en plus de détruire leur environnement, détruisent aussi leur culture.

Les différents clans comme ceux traversant le désert à dos de crabes géants sur lesquels ils font pousser de véritables jardins, ainsi que les différents environnements que va traverser Lorin, tantôt pollués, tantôt luxuriants, m'ont énormément fait penser à l'univers de Nausicaä de la vallée du vent. Et la suite ne va qu'accentuer cet aspect.

Le deuxième tome, de chair et de fer, va nous faire découvrir l'étendue des dégâts causés par les Vangkanas. Lorin va être capturé et enrôlé comme militaire. Son amante, enceinte, a cependant réussi à fuir. Tout en suivant les ordres écoeurants de ses supérieurs, il va tenter de la retrouver et de s'enfuir à son tour.

Ce deuxième tome peut déstabiliser car il opère un changement brutal d'environnement. de la nature sauvage traversée par les autochtones, on passe à l'injustice et à la froideur des camps militaires. C'est un tome vraiment très dur qui va complètement changer Lorin. Il y a aussi un côté post-apocalyptique qui nous met vraiment devant les ravages causés par les Vangkanas. La course poursuite finale est vraiment intense et angoissante devant cette nature si polluée et meurtrie. L'auteur introduit aussi les scaras, des insectes très intelligents qui étaient utilisés pour découvrir les filons. Leur capacité d'adaptation et leur robustesse les ont rendu incontrolables et ils prolifèrent maintenant sur de nombreuses planètes minières.

Le dernier tome, Lyane, nous permet de suivre la fille de Lorin. Lyane est très attachée à la nature et ne revient à Mohmedine, une cité, qui relève cependant plus du bidonville, édifiée près d'un complexe de raffinage, uniquement pour passer l'hiver. A peine arrivée, elle apprend que des gens sont à sa recherche : ils ont entendus des choses à propos d'elle et des scaras, et veulent l'étudier. Lyane va devoir fuir.

Ce troisième tome est celui qui m'a le moins plu. Encore une fuite, le récit s'essouffle et la fin est un peu facile selon moi. Ce dernier tome n'a pas vraiment d'intérêt et ne boucle rien du tout. On s'attache cependant beaucoup à Lyane, dommage cependant que le style de l'auteur soit beaucoup trop descriptif et indirect. En général, il ne transmet pas beaucoup d'émotions, on ne ressent rien lors de la mort d'un personnage ou lors des séparations, et c'est bien dommage. Ce livre en devient presque un essai anthropologique car son style tient plus du documentaire que du roman.

Les Chants de Felya est donc une magnifique fresque, un voyage exotique rendu extrêmement riche et intéressant par l'imagination de l'auteur. Si je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages à cause du style très froid de l'auteur, j'ai cependant été passionnée par l'univers créé et les aspects très engagés développés par Laurent Genefort.
Lien : http://bookshowl.blogspot.fr..
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On se retrouve aujourd'hui avec l'intégrale d'une saga de science-fiction de Laurent Genefort, intitulée Les Chants de Felya et qui constitue ma toute première excursion dans l'univers de cet auteur. Il s'agit d'un planet opera qui prend place dans l'univers des portes de Vangks a priori commun à tous les romans de l'auteur. le récit se déroule sur la planète Felya, dont le nom provient des serpents fels qui y prolifèrent, et qui est abusivement colonisée pour ses ressources minières. On suit Lorin, jeune homme issu d'une des tribus primitives originaires de cette planète, qui ne cesse de violer la tradition de son clan en s'intéressant d'un peu trop près aux technologies coloniales.

Cette intégrale du Livre de Poche regroupe trois romans de l'auteur précédemment parus aux éditions Fleuve Noir. le labyrinthe de chair nous offre l'occasion de découvrir Lorin au sein de sa tribu, dont les membres survivent en repêchant les restes de vaisseaux coloniaux vieillissant, et ayant explosé lors de leur décollage de la surface de Felya. Mais à cause de sa curiosité pour le mode de vie des Vangkanas, le jeune homme fait figure d'extraterrestre tout autant que de sacrilège aux yeux des autres membres de son clan. Exilé de sa tribu alors qu'elle fuit son campement d'origine pour échapper à une déportation forcée, il entreprend un long voyage qui va le conduire à vivre moult aventures et à rencontrer la femme de sa vie.

Dans de chair et de fer, Lorin et la belle Soheil sont séparés suite à une rafle des Vangkanas. Alors qu'il couvre la fuite de sa bien-aimée, Lorin est capturé, et n'a d'autre choix que de s'engager dans l'armée coloniale pour à nouveau éviter une déportation à l'autre bout du continent. C'est l'occasion pour l'auteur de pointer du doigt les exactions commises à l'encontre de ces tribus primitives exploitées, réduites en esclavage ou tout bonnement exterminées. Il en profite également pour nous plonger dans un univers riche de bien belles trouvailles. de crabes gigantesques sur le dos desquels des familles entières peuvent élire domicile à des radeaux aériens transportant des pirates de l'air, ou encore à des méduses dont le corps translucide abrite un être humain, son imagination est foisonnante.

Lyane, le troisième volume, qui tient lieu ici de troisième et dernière partie, nous emmène sur les traces de l'enfant de Lorin et Soheil dans un monde clairement dominé par les multinationales et la religion. Dépaysement garanti ! Malheureusement, j'ai envie de dire que cette intégrale a les défauts de ses qualités. le manichéisme dont l'auteur fait preuve en confrontant deux civilisations que tout oppose rend cette histoire un peu trop simpliste. Les traits sont un peu trop appuyés, les personnages font précisément ce que le lecteur s'attend à ce qu'ils fassent, tout est en noir et blanc, y compris les sentiments. Si le voyage reste exotique et clairement plaisant, j'ai trouvé ce manque de profondeur un peu dommage, car il y avait matière à nous surprendre.

Une quête initiatique dépaysante et de toute beauté, qui manque un peu trop d'objectivité pour être qualifiée de grandiose, mais qui reste agréable à lire. Une découverte plaisante, que je vous engage à faire par vous même, et pour laquelle je remercie infiniment les éditions le Livre de Poche.
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
A l'état naturel, résuma-t-il à haute voix, les scaras vivaient dans l'espace, autour des habitats spatiaux, où on les surnommaient "punaises du vide". Des textes prétendaient que les Vangk eux-mêmes les avaient créés. Pour résister aux rayons cosmiques qui les bombardaient en permanence, ils possédaient une structure génétique extrêmement solide, combinant une base silice et une base carbone. Si solide, qu'elle ne permettait aucune variation anatomique, aucune évolution. Tout était fixé une fois pour toutes. En compensation, les scaras avaient assez d'intelligence pour modeler leur propre corps par rapport à leur milieu et à leur fonction dans la colonie, se fabriquer leurs prothèses auxquelles ils connectaient leurs espèces de nerfs. Il n'y avait pas un scara identique à l'autre. En réalité, ce n'étaient pas des insectes. Ils avaient copié leur morphologie et leur comportement, parce qu'il leur avait semblé le plus adapté à leur survie.

p. 419-420.
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Tu seras à la fois le pain et le boulanger car tu devras pétrir ton esprit comme de la pâte, le faire lever par la connaissance puis le manger en toi-même pour devenir un homme.
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Montre-moi une magie qui stoppe une balle et là, je te croirai.
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Plus le chemin est ardu et les obstacles nombreux, plus on se transforme. Il en va ainsi des voyages sacrés, où celui qui arrive n'est plus celui qui est parti.
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"Le temps a meilleur goût quand on bouge", avaient coutume de dire les chasseurs du clan. Remuer permettait également d'oublier sa peur.
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