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Spire tome 1 sur 3
EAN : 9791090648876
336 pages
Critic (16/03/2017)
3.75/5   108 notes
Résumé :
"Soudain, un avenir semé d'ennemis s'imposait à elle. Pour survivre, elle devait se cuirasser. Si leur Compagnie tombait au premier coup porté, c'est qu'elle ne méritait pas de naître."

Lorsque leur vaisseau s'écrase sur Arrhenius, Lenoor et Hummel découvrent une colonie sous-développée, éloignée des grands axes interstellaires, dédaignées par les lignes principales. Une fois guéris, reconnaissants envers les colons, les deux pilotes reparte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Premier tome d'une nouvelle série annoncée (le second tome : Celui qui divise est prévu pour octobre 2017).

Nous sommes dans un univers où la totalité des mondes habitables est à la portée de l'humanité, grâce à un réseau de portes abandonnées par une mystérieuse race extraterrestre censément disparue.
20.000 mondes sont déjà colonisés et répartis en fonction de leur facilité d'accès suite au passage des vaisseaux spatiaux par les portes (le transport étant instantané). La ceinture, la couronne et les confins.
Ces confins, délaissés par les multinationales. Un nouveau terrain de chasse pour la création d'une nouvelle compagnie de transport qui se ferait une spécialité de relier ces mondes ignorés. Mais les compagnies déjà en place voient d'un mauvais oeil une nouvelle et possible concurrente à terme. Coups bas et sabotages à l'horizon.

Dès le début, le milieu et même la fin, j'ai eu l'impression de me retrouver dans un bon vieux Fleuve noir un peu bodybuildé. Un compliment ? Oui assurément.
Moins mièvre (si on n'aime pas) – Fleur bleue (si l'on y pense avec tendresse) qu'un P.J Hérault sur les relations interpersonnelles.
Une belle histoire bien structurée, passionnante, avec rebondissement et action dans tous les domaines à chaque chapitre. Beaucoup de sujets abordés (survolés ?) et pas une seconde de répit.
L'univers fonctionne tout seul, ce n'est pas très technique mais ce n'est pas l'essentiel. Certains pourront y trouver un manque de complexité. Ce n'est par exemple absolument pas comparable en matière de densité à l'univers du Commonwealth de Peter F. Hamilton, c'est indéniablement moins « cérébral ». Mais a-t-on besoin de complexité et de concentration pour se faire plaisir en SF ? Non.
Une écriture fluide simple, une lecture très confortable en fait, ça glisse tout seul. du miel pour les yeux.

Je découvre l'auteur, et cette incursion dans son univers a été un réel plaisir qui assurément ne sera pas le dernier.
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Je suis passé par plusieurs états en lisant ce livre. Mais dans l'ensemble je me suis bien amusé.

Le tome 1 de Spire conte la création et la montée en puissance d'une compagnie de transport interstellaire décidée à occuper le marché niche des mondes humains trop peu développés pour intéresser vraiment les gros poissons du secteur. Dit comme ça, ça donne l'impression d'un roman sur l'économie. Il y a un peu de ça mais ça n'est pas l'essentiel. C'est surtout l'histoire de ces pilotes aventuriers qui risquent leur peau chaque fois qu'ils abordent un de ces étranges mondes sauvages, pilotes qui d'ailleurs ont tous lu Leigh Brackett ou Catherine L. Moore vu les noms de leurs vaisseaux.

Le début fleure bon l'huile de moteur et l'énergie de fusion des vaisseaux de guingois des romans de Samuel Delany. Rien que pour ça, ça vaut le coup. Et Genefort ajoute une couche d'écosystèmes étranges et fonctionnels qui apportent aux voyages un exotisme Vancien.

Au bout d'un moment, j'ai tout de même trouvé que ça tournait un peu en boucle (ou en spire, tiens) : de nouveaux mondes visités, des contrats, de nouveaux pilotes qui se rallient, les méchants vilains des grandes compagnies qui font des coups tordus. Je me voyais mal poursuivre sur toute une trilogie comme ça. Et puis où que l'on aille, on ne rencontrait que des cultures humaines dont l'objectif – une fois la survie assurée – était la croissance et la rentabilité. Je me suis demandé si la seule forme d'humanité qui avait proliféré à travers les portes de Vangk (l'élément commun à tous les romans de l'espace de Genefort, paraît-il) était des ultralibéraux affairistes à tendance geek. La diversité des cultures et religions terrestres n'a pas essaimé dans l'espace, et c'est dommage. En même temps, cette relative pauvreté culturelle renforce le contraste avec la séduisante étrangeté des écosystèmes extraterrestres, comme je l'ai déjà dit.

Mais Genefort me fait mentir en lançant ses capitaines sur des péripéties d'un niveau de gravité inattendu. Si jusqu'ici, sa vision me semblait bien plus optimiste – dans la lignée de celle d'un Arthur C. Clarke (progrès infini, foi en l'humain, etc.) – à partir du milieu du roman j'ai eu l'impression de lire du Pierre Bordage, tellement sa description des insondables horreurs dont est capable l'humanité fait froid dans le dos. L'action est toujours prioritaire – c'est avant tout un roman pour se détendre – mais j'ai senti l'importance que revêtait pour l'auteur certains événements de l'actualité tel que l'accueil des réfugiés syrien chassés par la guerre (le pilote Hummel est-il un avatar de Genefort ?)

Sur la dernière partie, je resterai muet hormis pour dire que c'est très prenant et que je n'ai plus pu lâcher le livre avant d'atteindre la fin.

Un mot sur les personnages pour terminer. Ils sont nombreux, multiplicité des lieux oblige, mais j'ai trouvé que leur caractérisation baissait en valeur au fur et à mesure qu'on les introduisait. Je me suis finalement surtout attaché aux trois premiers – Lenoor, Hummel, Cornelis – qui reviennent régulièrement nous faire partager leur point de vue. Ce sont les plus réels ; les suivants étant surtout là pour faire avancer l'action. Lenoor, est surtout mise en valeur lors de la découverte des écosystèmes, et j'ai beaucoup apprécié que Genefort fasse largement appel à son sens de l'odorat autant qu'à la vue pour les parties descriptives.

C'est mon premier roman de Laurent Genefort et je suis rassuré. Je continuerai la trilogie et j'irai vagabonder ailleurs dans son oeuvre si ma PAL le permet.
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Vous avez été déçu de votre première dose de Laurent Genefort de l'année ? Rattrapez-vous avec la deuxième tournée ! En effet, ce docteur ès space opera français ouvre une nouvelle trilogie chez les éditions Critic : Spire.

Qu'aime-t-on dans un space opera « à la mode Genefort » ? Déjà un univers cohérent, ici celui des Portes de Vangk, qui permet, de fait, une diversité magistrale selon les systèmes, les mondes ou les groupes de mondes visités. En l'occurrence, l'auteur s'est fait une première fois plaisir puisque le thème qu'il a choisi lui permet de faire voyager ses personnages dans une ribambelle de mondes très divers, avec à chaque fois une organisation sociétale, un environnement et une économie qui varient fortement. Ensuite, il faut des personnages suffisamment intéressants en eux-mêmes mais dont le destin est largement dépassé par leurs aventures, par les planètes qu'ils visitent, ainsi que par les entités qu'ils rencontrent, entités qui ont une durée de vie bien plus longue que les humains et qui, d'une certaine façon, les écrasent de leur statut. Enfin, il faut un système de gestion complexe (qu'il soit scientifique ou économique), que l'auteur peut se permettre de détailler afin de faire montre d'érudition comme il sait si bien le faire.
Force est alors de constater que Laurent Genefort s'est bien fait plaisir dans ce roman en réunissant les différentes caractéristiques que nous lui connaissons habituellement, mais en en usant de la façon la plus joueuse possible. En effet, d'un simple atterrissage forcé et dramatique dans les premières pages, il nous emmène découvrir la création d'une compagnie de transport interstellaire qui se veut complètement indépendante des grandes multimondiales qui dominent les grands axes interstellaires, la Spire ! Ce nouveau venu dans le transport dans l'espace s'attache surtout à relier les mondes des Confins, ces planètes le plus à l'écart du réseau galactique en raison de leur éloignement vis-à-vis de la Porte de Vangk qui les relie au dit réseau. Alors que ce sont les planètes de la Couronne et de la Ceinture qui bénéficient, par leur position de proximité, d'un traitement de faveur commercial, Spire vise les angles morts du réseau ; c'est un petit peu comme si un nouveau concurrent de la SNCF cherchait d'abord à relier Vannes à Brioude et Saint-Martin-du-Fouilloux à Châlons-en-Champagne. Oui, parce qu'il ne faudrait pas oublier qu'il y a aussi des gens qui habitent là et qui aimeraient bien profiter du réseau de communication comme les autres sans subir l'« effet tunnel » habituel. Laurent Genefort a, comme souvent, un propos altermondialiste intéressant que ce soit sur l'économie ou l'environnement. À la fin du premier tome, annexe à l'appui, quinze planètes entrent déjà dans ce système alternatif.
Dans la même optique, Laurent Genefort mise sur l'examen précis, mais pas étouffant, de la science économique à l'échelle galactique. Pas de panique pour autant, le tout est très digeste et on sent que l'auteur en a sous le pied. D'ailleurs, dans le thème comme dans le plaisir d'écrire de l'aventure galactique, on retrouve l'ambiance présente dans le Prince-Marchand (tome 1 de la Hanse Galactique, par Poul Anderson) avec toutefois des personnages plus attachants. Ainsi, nous suivons Lenoor et Hummel, bientôt rejoints par Cornélis, c'est-à-dire des navis (des pilotes en somme) accompagnés d'une experte évaluatrice des potentielles ressources de chaque planète. À partir de leur aventure sur la planète sous-développée Arrhenius, l'intérêt de ce premier tome est de comprendre quels sont les problèmes liés à la mise en place d'une telle entreprise de transport, notamment pour des planètes éloignées du réseau global. Cela ne vous rappelle pas la mondialisation ? Si, et c'est normal, d'autant plus que chacun pourra se faire des parallèles au milieu de ces Confins, sorte de Sud économique à l'échelle de la galaxie. Si ce premier tome se titre « Ce qui relie », ce n'est donc pas pour rien. Il s'agit de scruter les premiers soubresauts de la Spire, les luttes intestines au sein de la compagnie qui ne tarde pas à se développer au bout de quelques années d'existence, les combats plus ou moins ouverts avec les compagnies concurrentes. de manière un peu visible, comme si c'était un passage obligé, les derniers chapitres permettent de placer les enjeux à concrétiser et auxquels il faudra répondre dans les deux tomes à venir : un antagoniste externe à la compagnie, des complications internes et une découverte d'importance galactique. Beau programme pour la suite.

Ce qui nous relie à Laurent Genefort, c'est définitivement le goût de la bonne science-fiction : un univers, une science, un destin. Spire part sur de bonnes bases.

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C'est le deuxième livre que je lis de Laurent Genefort et, dans l'ensemble, j'ai plus apprécié ce roman que Lum'en.

La Spire est une compagnie qui effectue des transports entre les planètes des Confins. C'est l'occasion de découvrir tout un éventail de planètes et de communautés.

La Spire ne s'est pas construite sans mal. Les petites sociétés se font rapidement dévorer par les plus grosses. Cela étant dit, les fondateurs de la Spire ont de la ressource et ne se laissent pas facilement impressionner par les tentatives d'intimidation.

Il y a beaucoup de personnages, c'est un peu difficile de se focaliser sur un seul.

J'ai beaucoup aimé comment ce premier tome se termine (digne d'un grand final) avec en prime un chouette cliffhanger pour déjà imaginer la suite. Les Portes de Vangk ne sont pas un concept nouveau en SF mais Laurent Genefort est parvenu à attiser ma curiosité sur ses mystères.

À suivre…




Challenge mauvais genres 2023
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé l'univers de Laurent Genefort dans ce premier volume d'une trilogie, Spire. Ce nom un peu énigmatique au premier abord cache le nom d'une société de transport de fret entre planètes des Confins, c'est-à-dire des planètes peu ou pas desservies par des échanges commerciaux réguliers avec le reste de l'univers.
Lenoor, employée en free-lance par des multimondiales pour évaluer l'état des ressources de planètes diverses et variées, crée en partant de rien cette compagnie de transport, avec deux associés Hummel et Cornelis. Spire se veut exemplaire, contrairement à d'autres compagnies, car respectueuse de ses employés, exclusivement composée de Navis indépendants, propriétaires de leur vaisseau, et qui jusque là subissaient la loi de l'offre et de la demande dans ce qu'elle a de plus dur.
Evidemment des affreux vont leur mettre rapidement des bâtons dans les roues, voire du sucre dans le réservoir, car les autres compagnies ne voient pas d'un bon oeil cette création d'entreprise qui, sans empiéter directement sur leurs plates-bandes, leur échappe tout de même et risque à terme de réduire leurs profits.
Les difficultés ne manqueront pas. Les planètes aux noms exotiques (« Arrhenius », « Efremo », « Sinharat », etc…) cacheront toutes des dangers différents. Les Portes de Vankg jouent toujours un rôle central dans cet univers, et la fin du premier volume laisse entrevoir la possibilité d'en apprendre un peu plus sur leur construction !
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Un monde, c’est comme une conquête amoureuse. On languit d’atteindre sa surface. On en profite, tant on se réjouit d’avoir atterri sans trop de casse. On aime respirer son air. Et à la fin on le fuit, comme un homme amoureux que l’on n’aime plus.
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Ces types étaient plus jeunes que lui, mais ils avaient goûté l’ambroisie de la gloire, traversé les dangers les plus fous. Ils avaient combattu pour la Justice, l’Honneur, et probablement une douzaine d’autres mots à majuscule. Puis la paix avait été signée, et on les avait sommés de remiser leur courage et leurs rêves.
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Je me demande bien pourquoi l’homme s’est donné la peine de conquérir les étoiles. Si c’était uniquement pour rencontrer des créatures extraterrestres, il suffisait qu’il s’occupe de ses rejetons en bas âge.
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Quant à elle, voilà des années qu'elle passait plus de temps dans des spatioports et des vaisseaux qu'à terre. Des années à boire de l'urine recyclée et à respirer de l'air en conserve, à récurer des locaux étriqués, à suivre d'épuisants exercices contre les ravages de l'impesanteur. Au bout d'un moment, le monde le plus hostile se parait de charmes insoupçonnés.
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Manœuvrer pour priver les nouvelles compagnies de capital est une arme vieille comme les mondes. Si nous survivons et que nous croissons, il ne faut pas se leurrer: nous ferons la même chose avec la concurrence à venir.
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Videos de Laurent Genefort (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurent Genefort
Lecture de Laurent Genefort : une création originale inspirée par les collections de la BIS.
Ce cycle est proposé depuis 2017 par la BIS en partenariat avec la Maison des écrivains et de la littérature (MéL). Quelques mois avant la restitution, l'écrivain est invité à choisir un élément dans les fonds de la BIS. Lors de la rencontre publique, « le livre en question » est dévoilé. Chaque saison donne lieu à la publication d'un livre aux éditions de la Sorbonne "Des écrivains à la bibliothèque de la Sorbonne".
Pour cette sixième saison, les auteurs de science-fiction français sont à l'honneur, dans le cadre de l'année de la SF à la BIS : http://www.bis-sorbonne.fr/biu/spip.php?rubrique537
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